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De Charles Aznavour à Youri Djorkaeff : l’Arménie, si loin, si proche…

Charles Aznavour (Photo DPA/ABACAPRESS.COM)

Par Stephan DER AGOPIAN, journaliste indépendant, et Emmanuel Jaffelin, Philosophe, écrivain, notamment auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Laffon Editions)

Rappelons la distance : la capitale de l’Ukraine, Kiev, se trouve à environ 2400 kms de Paris et celle de l’Arménie, Erevan, à 4400 kms. Pour le dire simplement, la distance va du simple au double entre Paris et ces deux capitales, mais la solidarité de la France pour l’invasion de ces deux pays va de l’Etre au Néant. Rappelons que l’Ukraine fait l’objet d’une agression (invasion?) militaire russe depuis le 24 février 2022 alors que l’Arménie voit ses frontières attaquées par l’Azerbaïdjan depuis plus de deux ans. Il s’agit des tensions les plus meurtrières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis 2020 avec une multiplication des provocations et des actes d’agressions depuis le 12 mai 2022. En septembre une centaine d’Arméniens ont trouvé la mort. L’ambition territoriale de l’Etat Azerbaïdjanais sur le territoire souverain de l’Arménie ne fait plus mystère !

La France a très vite désapprouvé l’intervention de la Russie et aidé l’Ukraine en lui livrant des missiles anti-chars Milan ainsi que des missiles anti-aériens Mistral, plus six canons Caesar qui apparaissent comme le fleuron de l’artillerie française, auxquels s’ajoutent des véhicules blindés de transport de troupes1 afin que celles-ci se déplacent rapidement sous le feu des soldats russes.

Quant à l’Arménie, Macron s’est contenté d’appeler, le 13 septembre, l’Azerbaïdjan, notamment son Président, Ilham Aliev, en lui enjoignant de respecter un cessez-le-feu qui avait eut lieu après des affrontements meurtriers de septembre 2020 entre les deux pays (ayant pour effet déplorable une centaine de soldats morts). Cette fois, la France n’envoie ni armes ni missiles ni véhicules, se contentant de faire appel au Conseil de Sécurité des Nations Unies dont elle assure actuellement, depuis septembre 2022, la présidence!

Distance mise à part, la France doit se rappeler qu’une partie de ses citoyens, mondialement connus ou/et hyper impliqués dans la société et la culture françaises,  est d’origine arménienne. Commençons par Charles Aznavour , chanteur célébrissime ( né « Shahnourh Varinag Aznavourian » en 1924 à Paris)) qui exprime une partie de l’âme française dans sa chanson J’me voyais déjà (1961) dont les paroles sont positives et optimistes :

  • «  On m’a pas aidé, je n’ai pas de veine
    Mais au fond de moi, je suis sûr au moins que j’ai du talent »

et 

  • « On ne m’a jamais accordé ma chance
    D’autres ont réussi avec peu de voix et beaucoup d’argent
    Moi j’étais trop pur ou trop en avance
    Mais un jour viendra je leur montrerai que j’ai du talent »
    Il nous l’a montré ce talent ! Lisons et, écoutons La Bohème:
    La bohème, la Bohème
    ça voulait dire On est heureuLa Bohème, la Bohème
    Nous ne mangions qu’un jour sur deux
    Dans les cafés voisins
    Nous étions quelques uns
    Qui attendions la Gloire
    Et bien que miséreux
    Avec le ventre creux
    Nous ne cessions d’y croire »

Ce chanteur ne se contente pas d’apprécier ses amis, il chante aussi l’amour de sa mère !

La mamma

On la réchauffe de baisers
On lui remonte ses oreillers
Elle va mourir, la mamma

Sainte Marie pleine de grâces
Dont la statue est sur la place
Bien sûr vous lui tendez les bras
En lui chantant Ave Maria
(Ave Maria)

Y a tant d’amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes et de sourires
À travers toi, toi la mamma.

Aznavour écrivit en 1975 la chanson Ils sont tombés (1975), chanson qu’il dédia aux arméniens victimes du génocide de 1915Le 7 décembre 1988 se produisit un violent tremblement de terre en Arménie qui fit presque 30.000 Morts et 530.000 sans abrisLa diaspora arménienne se mobilisa dans le monde entier et notamment en France, Aznavour devint la tête de Pont pour récupérer des fonds. Il écrivit la chanson « Pour toi, Arménie » que chanteront pour cette cause Gilbert Bécaud, Serge Lama, Sacha Distel, Adamo, Laurent Voulzy et Florent Pagny! Aznavour sera ensuite nommé Ambassadeur et Délégué permanent de l’Arménie auprès de l’Unesco (1995).Il représenta l’Arménie auprès de l’Unesco et devint citoyen arménien en 2008, puis ambassadeur de l’Arménie en Suisse. Erevan, la capitale de l’Arménie , donna le nom d’Aznavour à l’une de ses places ! 

Ce chanteur fit visiter  un jour à Jacques Chirac le musée du Génocide. En en sortant, Chirac, qui était pro-turc et militait pour faire entrer les turcs dans l’Union Européenne, déclara : « La Turquie serait bien inspirée de reconnaître le génocide arménien 2».Guédiguian rappelle qu’Aznavour trouva la meilleure formule pour se définir : « Je suis 100 % arménien et 100 % français ! »

Quant à Michel Legrand (1932-2019),  compositeur, chanteur ( son album Attendre), pianiste de jazz et arrangeur ( notamment pour Jacques Brel et Henri Salvador), français d’origine arménienne par sa mère et naturalisé américain. Il composa notamment La Valse des Lilas, musique devenue un standard du jazz. Il fit les musiques de 3 films de Jean-Luc Godard (Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962) et Bande à part (1964), mais aussi ceux de Jacques Demy, Lola (1961), Les parapluies de Cherbourg (1964), Les Demoiselles de Rochefort (1967), et Peau d’âne (1967) ! L’Arménie est ainsi, par cet homme, au coeur de la Nouvelle vague ! Michel Legrand a en effet composé plus de 200 morceaux de musique pour le cinéma et la télévision.

Et Michel legrand ne peut pas nous faire oublier Jacqueline Baghdasaryan (arménienne par sa mère), véritable phénomène de la pop balkanique,chanteuse du groupe LADANIVA, qui forma également un duo avec Louis Thomas et un tub dont le clip Kef Chilini atteignit 18 millions de vues de Erevan à Los Angeles ! 

Autres artistes musiciens français d’origine arménienne : l’impresario et ténor lyrique Lévon Sayan (né en 1934) ainsi que le chanteur Daniel Gérard (né en 1939, arménien par son père), le compositeur Georges Garvarentz et, eh oui, la chanteuse Sylvie Vartan née en 1944 en Bulgarie d’un père arménien et d’une mère judéo-hongroise : elle s’ installa à Paris dans les années 1950 et devint dans les années 1960 une icône de l’Europop grâce à ces tubes : La Plus Belle Pour Aller Danser, Si Je Chante, et Zum Zum Zum. : la Star de la musique Yéyé ! Sans oublier L’amour c’est comme une cigarette ! Et, aujourd’hui, qui ne connaît André Manoukian (né à Lyon en 1957), auteur-compositeur qui anime de nombreuses émissions à la Télévision et à la radio ?!

Mais si la culture musicale française est marquée de sceaux arméniens, c’est également le cas du cinéma français. Faut-il ainsi rappeler qu’Alice Sapritch (1916-1990) naquit certes  en Turquie (Ortakoy), mais de parents arméniens. Elle joua notamment avec Yves Montand dans le film Premier mai (1958) et occupa de nombreux petits rôles dans les films de Claude Autant-Lara, Robert Hussein et François Truffaut. Puis elle joua dans de nombreuses séries télévisuelles et obtint un grand succès dans un film de Gérard Oury, La Folie des Grandeurs (1971), avec Yves Montand, et Louis de Funès!Son dernier rôle sera Catherine de Médicis dans un film au titre éponyme (1989) et elle resta toujours très proche de la communauté arménienne en France.

De son côté, Henri Verneuil est la deuxième grande figure du cinéma français d’origine arménienne. Il naquit en Turquie à Rodosto ( actuelle Tekirdag) en 1920 sous le nom de Achod Malakian. En décembre 1924, il débarqua à Marseille avec sa famille rescapée du génocide arménien3 réalisé par le gouvernement Jeunes Turcs  de l’Empire Ottoman. 20 ans plus tard, après ses études à l’Ecole des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence, il devint journaliste au Magazine Horizons où la direction lui demanda de signer sous un pseudo. En lisant une affiche de la ville de Verneuil qui se trouvait devant ses yeux, il devint Henri Verneuil ! Il se mit à faire des courts-métrages, le premier intitulé Escale au soleil fut réalisé à Marseille avec Fernandel ! Puis il monta à Paris et se fit employer comme assistant réalisateur et réalisa 15 courts-métrages dont L’Art d’être Courtier dans lequel jouait Jean Carmet!

Son premier Long métrage, La Table aux Crevés, est l’adaptation d’un roman de Marcel Aymé dans lequel joue Fernandel. Henri Verneuil est consacré en 1956 par son film Des gens sans importance qui aborde l’avortement et dans lequel joue Jean Gabin. En 1959, son film La vache et le prisonnier a pour acteur principal de nouveau Fernandel et reçoit un succès mondial. N’oublions pas Un singe en hiver (1962), où Gabin partage la vedette avec Belmondo. Avec ses 34 films, Henri Verneuil est le cinéaste qui accueillit, à son époque, le plus grand nombre de spectateurs, 91,58 millions, soit 2,69 millions d’entrées par film ! Il meurt en 2002, âgé de 82 ans.

De son côté, Isabelle Sadoyan est une actrice française née à Lyon et d’origine arménienne. Elle commença sa carrière dans le théâtre avec la troupe de Roger Planchon, puis partit à Paris en 1976 continuer le théâtre, tout en jouant des rôles pour le cinéma et la télévision . Elle joua notamment dans L’Adolescente (1978) de Jeanne Moreau et La Passante du Sans-Souci (1981) de Jacques Rouffio,puis, dans de nombreux films, dont Partir, Revenir (1984) de Claude Lelouch et Subway (1982) de Luc Besson, et, 588,rue Paradis (1991) de Henri Verneuil : la boucle n’est pas bouclée car le dernier film où elle joua fut Le Doudou (2018) de Julien Hervé et Philippe Mechelen.

Francis Veber (1937) naquit d’une mère arménienne et il devint connu après avoir réalisé certains des meilleurs films comiques français : Il fut le scénariste du film Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972) réalisé par Yves Robert, puis il devint le réalisateur de La Chèvre (1981), Les Fugitifs (1986)Le Dîner de cons (1998), Le Placard (2000), L’Emmerdeur (2008). Ce franco-arménien fit beaucoup rire la France.

N’oublions pas de mentionner  le producteur Alain Terzian, les réalisateurs Alain BerberianRobert Guédiguian et Serge Avédikian et passons  à la littérature. Henri Troyat (1911-2007), naquit Lev Aslanovitch Taranassov à Moscou. Outre l’Araigne (Prix Goncourt, 1938), il écrivit Un si long souvenir dans lequel il raconte l’origine arménienne de son père et de sa mère. Cet écrivain français fit publier plus d’une centaine d’ouvrages dont Les Semailles et les Moissons (1953-1958, 5 tomes).

Son origine arménienne était (et reste) masquée par son nom d’écrivain, ce qui n’est pas le cas de Méroujan BarsamianArmen LubinArthur Adamov ou Louisa Aslanian. Méroujan Barsamian (1883-1944), poète et romancier fonda notamment Les Cahiers de France. Il écrivit ainsi Les Poètes dans l’Arche de Noé (Arts et lettres, 1933) et Le Feu assouvi (Eugène fillière Editeur, 1928). Armen Lubin, né Chahan Chahnour à üskudar, fut lui aussi poète et romancier. Il écrivit plusieurs romans en arménien, dont l’un fut publié en 1929 en français sous le titre Retraite sans chanson. Il commença à écrire en Français en 1945 sous le pseudonyme d’Amen Lubin, essentiellement des poèmes : Le passager clandestin (Gallimard, 1946), Sainte Patience (Gallimard, 1951) Transfert Nocturne (Gallimard, 1955), etc. Il fut également régent du Collège de Pataphysique ! Arthur Adamov (1908-1970), né Arthur Adamian (1908) est ce dramaturge qui publia notamment Mort Chaude (1926), La parodie (1947), le Ping-pong (1955) ainsi que des pièces radiophoniques. Il fut également un grand traducteur de Jung, Strinberg, Gogol et Dostoievski ! 

Quant à Louisa Aslanian, écrivaine qui, comme le portugais Fernando Pessoa, écrivait sous plusieurs pseudos ( LAS, Lasse), naquit en 1906 à Tabriz (en Iran) dans une famille arménienne modeste ( Srapion et Maria Krikorian) sous le nom de Louisa Srapionovna Aslanian Krikorian. Apprenant à lire àl’âge de 5 ans, elle prouve très tôt un don pour l’écriture en écrivant des poèmes et en traduisant des textes de la littérature russe ou française. Elle va d’abord à l’école Armanian, puis fait ses études secondaires au lycée (Gymnasium) russe de Tiflis. A 23 ans se marie à Tabriz avec l’avocat Arpiar Aslanian et cette même année le couple vient en France et s’installe à Paris. Elle écrit des nouvelles et se fait publier sous le nom de Las. En 1935, une série d’histoires sous le titre Au-delà de la ligne  en deux volumes. Elle entre au Parti communiste en 1936 et travaille en partenariat avec le journal arménien Zangou dirigé par Missak Manoukian ; et cette année, elle publie son roman en deux volumes intitulé  Sur les chemins du doute . L’année suivante, elle devient membre active de la Section française du Comité de secours pour l ‘Arménie, et également Présidente de l’Union des Dames arméniennes de Paris, tout en étant également membre de l’Union des arméniens de France.

En 1940, Elle rejoint la résistance française sous le pseudonyme de Madeleine. En 1944, elle est arrêtée avec son mari Aspiar par les nazis et le couple est enfermé à la prison de Fresnes. Ses manuscrits sont détruits par les Allemands. En août 1944, elle est envoyée avec son mari à Buchenwald, puis elle est transféré au camp de Ravensbruck et son mari à celui de Dora. Janvier 1945, elle est ramenée à  Buchenwald où elle meurt 3 jours plus tard. Son mari est exécuté en février au camp de Dora.

Après ses musiciens et écrivains, n’oublions pas les français arméniens (200%) qui feront briller la politique, l ‘économie et le sport en France.

Alors, en politique, il y eut bien sûr des résistants communistes lors de la Seconde Guerre Mondiale, mais deux noms se détachent plus récemment : Edouard Balladur qui fut député français, Premier ministre (Mars 1993 – Mai 1995) et candidat à la présidentielle et Patrick Devedjian ( 1944-2020). Comme Henri Troyat et  Henri Verneuil, l’origine arménienne de Balladur ne sort pas de son nom. Il faut préciser que Balladur est né à Izmir (Turquie) sous le nom  de Balladurian, nom d’une famille smyrniote4 socialement haut placée. Sa famille quitte se réfugie en France en 1935 et Edouard se retrouvera naturalisé français. Il étudie d’abord en école chrétienne, puis au lycée de Thiers ( à Marseille) et  étudie le droit à Paris, puis il entre à Sciences Po (IEP Paris) et enfin à l’ENA. Il sera député, puis Ministre de l’Economie, des Finances et de la Privatisation (mai 1986- mai 1988) et, enfin,Premier Ministre sous la présidence de François Mitterrand ( juin 2002- juin 2007) et même Candidat perdant à la Présidence de la République dès le premier tour face à Lionel Jospin et Jacques Chirac en 1995.

Une autre personnalité politique franco-arménienne très connue fut Patrick Devedjian (1944-2020), qui fut Ministre et maire d’Antony 1983-éààé,ville où je naquis, 20 ans avant qu’il en soit le maire!). Son père est un ingénieur arménien qui échappa au génocide arménien en se réfugiant en France où il épousa une française. Patrick devint avocat au barreau de Paris et défendit  Jacques Chirac et Charles Pasqua. Anticommuniste fervent, il revient de l’extrême droite vers la droite classique en adhérant au RPR dont il rédige les statuts avec Charles Pasqua. Maire d’Anthony dès 1983, il est élu député RPR en 1986. En 1990, il s’oppose au PACS.

En  1995, il est, avec Sarkozy, un partisan fervent d’Edouard Balladur(ian) à l’élection présidentielle. En 2002, il est nommé Ministre Délégué aux libertés locales et met en œuvre la décentralisation ; puis il devient Ministre délégué à l’Industrie jusqu’en mai 2005. Il devient Président du conseil départemental des Hauts de Seine en 2007 où il n’est pas réélu en 2010. Il est réélu député en 2010 et 2012. Il meurt du corona virus à l’hôpital d’Antony le 28 mars 2020 (75 ans). N’oublions pas Léon Hovnanian (1920-2010), qui fut, plus modestement que Balladur et Devedjian, député de Seine-et-Oise (1956-1958).

Passons maintenant du politique à l’économique et de l’élu à l’entrepreneur.

Qui ignore que Alain Manoukian (né en 1946) est un grand couturier français  qui depuis 1996 hisse sa marque au numéro 1 français du prêt-à-porter ? Et qui ignore que Serge Tchuruk ( né Tchurukdichian) en 1937), ce polytechnicien qui appreit la langue arménienne et qui déclara, en français, le 26 juin 2001: « Nous souhaitons être bientôt une entreprise sans usine ». Précurseur du  fabless, il prône l’idée pour les entreprises de concevoir des produits tout en déléguant leur fabrication à des sous-traitants ! Et personne n’ignore la marque Pétrossian, cette épicerie fine spécialisée dans le caviar et fondée par les frères Melkoum et Mouchegh Pétrossian. Il va de soi que ceux qui aiment ou désirent manger du caviar, associent l’Arménie au luxe plus qu’à la misère ! N’oublions pas l’excellent designer Mijli ( né en 1955 et s’occupant notamment, mais pas seulement, du design des lunettes)  ni le non moins excellent concepteur de parfum Francis Kurkdjian (né en 1969)  et passons enfin au sport, discipline qui est la plupart du temps traitée à la fin des actualités…

Evidemment, la France a un champion du monde de Boxe (en mars 2018),Arsen Goulamirian (né en 1987 en Arménie), boxeur dont le surnom est « Feroz », poids lourds-légers ; il devint Super Champion avec sa victoire contre l’américain Kane Watts. Evidemment la France a un héros de Formule 1, le célèbre franco-arménien Alain Prost ( né en 1955, arménien par sa mère Marie-Rose Karatchian), pilote de course qui fut quatre fois champion du monde de Formule 1 et vainqueur de 51 Grands Prix de Formule 1. Sans lui, et donc sans l’Arménie, la France roulerait moins vite ! Son surnom est « Le Professeur ».

Finissons par le football : Youri Djorkaeff (né en 1968, arménien par sa mère, fille de réfugiés ayant fui le génocide en 1913). Il fut surnommé le Snake (le Serpent), joueur milieu de terrain, il contribua à faire de l’équipe de France la championne du monde en 1998, notamment en marquant un des 2 buts contre le Danemark qui permit à la France de se qualifier en occupant la première place de la poule. Quant à Alain Boghossian ( né en 1970), il joua lui aussi la coupe du monde de 1998 !

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Si la diaspora arménienne ne représente en France que 600.000 personnes, il est d’autant plus impressionnant de constater qu’elle offre à la France autant de talents dans presque tous les domaines (n’oublions pas la science avec les ingénieurs aéronautique Vazken Andréassian (1903-1995) et Artem Mikoyan (1905-1970) créateur des avions de chasse MIG ou l’astronome Agop Terzan (1927-2020). Mettons alors le point sur le i d’Arménie : si ce pays est plus loin géographiquement de la France que l’Ukraine, il est, ontologiquement et culturellement beaucoup plus proche. Et ce n’est pas parce que l’Otan et les Etats-Unis ne s’intéressent pas à l’Arménie , que la France et les français doivent la laisser finir de se faire dévorer par l’Azerbaïdjan !

Réfléchissons alors à ce proverbe arménien : « L’Amour franchit l’escarpement de la montagne, il ne connaît pas les frontières »


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