Sur le papier, en apparence, Patrick de Giovanni semble aussi éloigné que possible du monde du bénévolat. Administrateur de Gfi informatique, Il a œuvré pendant 40 ans dans le capital-investissement.
Pionnier du capital risque en France avec Maurice Tchénio au sein d’Apax Partners et d’Amboise Investissement, devenu aujourd’hui Altamir, ils ont contribué au financement de 150 entreprises en croissance, de beaux fleurons comme Afflelou, Sephora ou Toupargel
Un monde financier impitoyable où on ne se fait pas de cadeaux. Pourtant, cela n’empêche cet ex « requin de la finance » de se transformer sur le tard, à 78 ans, en ange du bénévolat et du caritatif. Avec sa nouvelle épouse, Danielle Rousseau, une femme d’entreprises très impliquée dans le monde patronal, au sein du Medef ou en tant que fondatrice du mouvement Dirigeantes, ils lancent Dapat, un fonds de dotation dédié aux femmes en détresse. Et ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Au total plus de 9,1 millions d’euros sont versés par le couple, soit 0,5 % d’Altamir, un fonds ds 800 millions de capitalisation.
Au Saint-James, un club huppé de la capitale situé non loin de l’ avenue Foch (repris récemment par Olivier Bertrand et dans lequel Eric Zemmour voulait se faire adouber), Patrick de Giovanni m’explique posément l’avantage des fonds de dotation : « Un statut créé en 2008 par Christine Lagarde, et qui, comme aux États-Unis, présente l’immense mérite d’une fondation sans avoir besoin d’attendre 3 ans de formalités ou d’avoir un représentant de l’Etat à son conseil ! ».
Cette formule des Fonds de Dotation est encore peu connue mais elle devrait vite se développer pour des initiatives à impact social. Danielle et Patrick de Giovanni ont choisi leur champ d’action : ce sera les femmes en détresse avec l’ouverture d’une première maison dans le Val d’Oise. Il faut les voir parler de leurs œuvres de bienfaisance avec de la lumière dans les yeux pour comprendre qu’aider les autres n’est pas un luxe. Surtout quand on a tout réussi ! Cela va faire des émules.
Contact : communication.dapat@gmail.com
Interview sur EntreprendreTV
Robert LAFONT