Les pouvoirs publics sous-estiment l’importance qu’il y a à maintenir et entretenir le moral de la nation.
Avec de nombreux secteurs (aérien, tourisme, événementiel, culture, bars…) à l’arrêt, un nombre de chômeurs qui monte, la Covid-19 fait son petit bonhomme de chemin, même si le nombre de morts reste étonnamment et heureusement bas (moins de 80 par jour). Même si le nombre de décès continue d’augmenter, il est le double de ce qu’on pouvait constater cet été. Certes, le problème du nombre de places en réanimation demeure entier. A ce sujet, personne n’a vraiment compris pourquoi Olivier Véran n’a pas mis à profit la période estivale et le Ségur de la santé pour essayer d’élargir nos capacités en la matière. Ce qu’ont fait précisément nos voisins allemands ou italiens au moment où, à Madrid, on lançait sans perdre de temps l’étude et la construction d’un nouvel établissement hôtelier géant dédié aux nouvelles pandémies, puisqu’il est établi que nos sociétés vont devoir se colleter ce type de virus et de pandémie à l’avenir.
Ne sous-estimons pas les dégâts psychologiques causés par cette crise
Après tout, la pandémie de SRAS dans les années 2009 aurait pu servir à nous alerter. C’est un autre sujet. Au moment où le président d’Aéroport de Paris (ADP), Augustin de Romanet, nous indique que Roissy est à 20% de son trafic habituel, on mesure la force et l’impact du recul de l’activité en général !
Dans un contexte aussi incertain et anxiogène, le gouvernement et nos responsables politiques auraient tout intérêt à tout tenter pour rasséréner nos compatriotes et leur donner un maximum de raisons d’espérer et de continuer d’avancer. Derrière la crise sanitaire, ne sous-estimons pas les dégâts psychologiques que produit un tel dérèglement dans les familles ou chez certains individus. Par les temps qui courent, tous les responsables, qu’ils soient politiques, chefs d’entreprises ou syndicalistes, doivent devenir des professeurs d’énergie ! Ne l’oublions pas, c’est aussi par le mental que nous vaincrons cette crise, forcément provisoire !
Robert Lafont