Le désabusement de nos concitoyens est palpable. Incontestablement, notre pays a besoin d’une nouvelle épopée. Les gens ne supportent plus un tel déclassement et cela dépasse la simple conscience de leur cas personnel.
Après tout, cela fait 40 ans qu’on nous serine avec la crise, l’inflation ou le chômage. Sans même parler de l’endettement public jamais atteint ou des niveaux scolaires devenus parmi les plus bas d’Europe. Un véritable cauchemar qui ferait se retourner dans leurs tombes nos derniers grands hommes d’Etat Charles de Gaulle ou Georges Pompidou !
Comment a-t-on pu tomber si bas ? Comment la démagogie et la facilité d’un « quoi qu’il en coûte » permanent ont-elles pu ainsi prendre le dessus ? Au point de faire croire aux nouvelles générations qu’il n’y a plus rien a faire. Alors que c’est tout l’inverse ; il suffit de regarder la prospérité de certains de nos voisins, allemands ou suisses pour voir que ce qu’ils ont fait ; nous pouvons l’accomplir aussi. Même si nos médias, souvent aveuglés par une idéologie d’ultra-gauche, ne poussent pas dans le bon sens, et même si nos politiques assez médiocres dans l’ensemble cherchent davantage à flatter nos instincts les plus bas : (« Je n’aime pas les riches », François Hollande) : gagnez sans travailler, dormez tranquille, l’Etat veille sur vous, ce n’est pas de votre faute. Jamais d’appel à l’effort individuel et au rassemblement collectif.
Il y a certes eu des échappées tout au long de ces années : Chirac de 1986 à 88, mais il a été retoqué aux présidentielles suivantes, Mitterrand en 1981, une utopie qui a mal tourné, Sarkozy aussi avec la valeur travail, voire Macron en 2015 pour transcender les clivages. Mais les rêves se sont transformés en illusions perdues. Nous n’avons pas été sérieux. Au lieu de miser sur la prospérité, l’investissement productif et le développement de notre tissu économique, nous avons préféré ponctionner « toujours plus » au point d’être devenu aujourd’hui champion du monde des prélèvements obligatoires. Triste record pour un pays qui dit défendre la liberté !
Et ne parlons pas de l’immigration sans contrôle qui, dans de nombreux domaines, a aggravé la situation.
Aujourd’hui, seul un rassemblement fondé sur un programme de redressement fort et juste, associant toutes les composantes de la nation, permettra au pays de retrouver sa lumière.
On en est certes loin avec les invectives irréparables des Insoumis ou l’incapacité du Rassemblement national à savoir s’adresser aux élites dirigeantes, sans même parler du technocratisme du pouvoir en place, dénué de vision.
Ne désespérons pas pour autant, la nature a horreur du vide. Et si la France a besoin de renouer avec son destin ; le monde aussi car il a bien besoin d’une puissance d’équilibre entre les blocs !
« Gaité publique, désinvolture privée, et esprit d’enfance ; ces vertus avaient constitué jadis la réponse de la France à toute adversité. Pendant des siècles, le monde avait jugé les Français trop légers. Que s’était-il passé en quelques décennies pour que nous devinssions à ce point moroses, persuadés de notre place sur le podium du malheur planétaire ? »
Sylvain Tesson, Blanc
Robert Lafont
