« Des producteurs m’ont proposé le livre « Black Flies » racontant de façon réaliste, l’expérience d’un jeune ambulancier dans le Harlem des années 1990, durant l’épidémie de crack », raconte le metteur en scène français Jean-Stéphane Sauvaire qui vit depuis plusieurs années à Big Apple.
Avec son film spectaculaire qui vous tient en haleine de bout en bout et dont le scénario a été adapté pour notre époque , il nous raconte l’histoire d’ Ollie Cross, un jeune ambulancier à New York qui travaille en équipe avec Gene Rutkovsky, un urgentiste expérimenté. Confronté à la violente réalité qui nourrit leur quotidien, peuplé de meurtres, d’agressions, par la drogue, de la prostitution, les malades mentaux ou des querelles familiales qui finissent dans le sang, Ollie comprend les risques de sa profession qui vont mettre en doute ses certitudes et ne lui laisser aucun répit.
Pour gagner le maximum de crédibilité, Jean-Stéphane Sauvaire a bénéficié des conseils de George W.Contreras, ambulancier-urgentiste à New York et consultant sur « Black Flies » qui explique : « Être urgentiste sur une longue période engendre souvent des ravages physiques et mentaux. Les choses que nous voyons génèrent souvent un traumatisme secondaire. Bien souvent, ce sujet n’est pas abordé ouvertement. »
Sean Penn et Tye Sheridan campent avec force et authenticité ce duo d’ambulanciers qui nous entraînent dans les bas fonds new yorkais avec leur mission chevillée au corps en dépit des risques encourus : sauver des vies. On est véritablement embarqués dans le tourbillon infernal de leurs interventions et Jean-Stéphane Sauvaire réussit la prouesse de filmer des scènes d’action « ambulancière » formidables, tout en n’omettant pas un propos social sur les ravages qu’on découvre aussi à New York. Un conseil : n’oubliez pas de monter dans cette ambulance !
René Chiche
« Black Flies », sortie en salles le 3 avril. Durée : 2 h 04