À 76 ans. ce manager de haut vol s‘est mis en tête de publier des ouvrages pour nous ouvrir les yeux sur ce qui nous permettrait de mieux réussir collectivement et individuellement. Notre homme a son mot à dire en la matière avec sa double culture franco-allemande ; il a passé sa vie à redresser et conseiller les patrons et les entreprises en difficulté dans notre pays.
Son témoignage vaut parole d‘évangiles : (voir ci-dessous son entretien sur EntreprendreTV). Appelé au chevet du papetier de la Chapelle Darblay, de Bull ou de Boussac, cet ami d‘Hubert Védrine a également œuvré plus de 10 ans chez McInsey. Pour lui : « Si nous avons tous les atouts, encore faut- Il soigner l’ art de l’exécution. C’est là que le bât blesse. Nous théorisons et inventons à l‘infini en oubliant de veiller à la bonne mise en route des décisions sur le terrain. L’intendance, la réalisation, voilà ce qui nous fait défaut sans évoquer sans doute aussi cette incapacité à savoir nous unir autour d’objectifs précis. »
Et de développer : « Moi, la première chose que je faisais quand j’étais appelé à redresser une entreprise, c‘était de dégager au plus vite quelques priorités concrètes mesurables autour desquelles mobiliser ensuite les équipes. » C‘est tellement vrai, cela pourrait s’appliquer aussi à la politique.
S‘il y a trois fois moins de PME chez nous qu’outre-Rhin, ce ne doit pas être uniquement pour des raisons de droits de succession. Le seul patron français qui a dirigé Volkswagen, Daniel Goedevert m’ a dit un jour : « Les Français n‘aiment pas les Allemands mais ils les respectent alors que les Allemands aiment les Français, mais ne les respectent pas. » Ayons d’avantage confiance en nous ! Achtung !
Robert Lafont