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A Beyrouth, il y a 40 ans, deux attentats-suicides mettaient à terre les Etats-Unis et la France

Ce 23 octobre 1983 est un jour qu’aucun militaire n’a oublié. Alors que le Liban est en pleine guerre-civile, depuis 1975, la présence militaire américaine et française est censée apporter un peu de répit à une société libanaise qui vit au rythme des balles et des bombes.

Illustration d'un soldat français "blue hat" ou casque bleu des Nations Unies vu lors d'une cérémonie de commémoration à l'ambassade de France, à Beyrouth, au Liban, le 22 octobre 2015. La cérémonie visait à commémorer les 58 soldats français tombés le 23 octobre 1983 dans l'attentat qui a visé le quartier général du Drakkar du contingent français opérant au sein des forces multinationales à Beyrouth. Photo Balkis Press/ABACAPRESS.COM

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Pourtant les deux attentats-suicides de cette terrible matinée vont remettre en question durablement le rôle que jouent ces deux puissances au Proche-Orient. Décryptage à haut-risque avec des témoignages de premier plan.

Cette folie meurtrière a commencé dans le lit du Proche-Orient que nous pouvaient partager les Iraniens, les Israéliens, les Libanais, les Palestiniens et les Syriens. Il faut dire que le Liban, pays de cocagne, est convoité depuis des millénaires. Mais, il est un fait, qui ne remonte pas si loin que cela dans le temps, juste au 19è siècle, que le Liban était, à l’époque, gouverné par les Druzes et les Maronites. Ces deux communautés, il est vrai, se faisaient de temps en temps la guerre. Les belles montagnes du Liban où coulent l’eau, le lait, le miel et le vin sont des plus enviées dans tout le Moyen-Orient. Car les conquêtes, le pouvoir, la soif de pouvoir est dans l’homme depuis les… origines. A tel point que sur 2000 ans d’histoire, notre civilisation n’aura connu que 200 ans de paix. Pourtant les Libanais dans leur grande majorité sont des pacifiques aguerris.

Au 20è siècle, avec la fin de l’empire Ottoman, qui avait conquis une partie du Liban, en laissant plus ou moins d’autonomie au Mont-Liban, qui s’étire du nord au sud et qui plie le Liban en son milieu, les puissances anglaises et françaises vont s’implanter dans tout le Proche-Orient. C’est, exactement, en 1920 que le partage a lieu. La Société des Nations, la SDN, distribue, ainsi, lors de sa conférence de San Remo, en Italie, les cartes du Liban et de la Syrie à la France, celles de l’Irak, de la Palestine et de la Transjordanie à la Grande-Bretagne.

Et, le dessous des cartes ? La géographie ne sert à rien sans les peuples. Les peuples sont, justement, le dessous des cartes. Les Libanais, composés majoritairement de Druzes et de Maronites, donc, ont leur Etat : Le Grand- Liban, qui correspond plus ou moins au Liban actuel. Les Syriens sont répartis entre un « Etat de Damas, un Etat d’Alep, un Etat des Druzes et un Etat des Alaouites. Après la Seconde Guerre mondiale tout change. Les Chiites et les Sunnites vont devenir majoritaire. La balance est déséquilibrée.

La guerre des frères

Ainsi va la guerre entre frères. Une litanie des plus morbides. Une litanie où les larmes des mères se transforment, hélas, en larmes de sang. Leurs fils tombent les uns après les autres, dans les 18 communautés, comme les grappes de raisin lors des vendanges. La grande faucheuse s’abat indubitablement sur tout un peuple mosaïque.

Est-il étonnant que cette guerre fratricide démarre en avril 1975, 55 ans, presque jour pour jour, après les accords de San Remo ? L’histoire des vivants a rendez-vous avec l’histoire des fossoyeurs. Et, cette fois-ci, elle devient une tuerie généralisée entre frères, entre Libanais. Depuis 1948, Israël est devenu un Etat, sous l’égide des Nations-Unies. L’OLP verra le jour en 1964 et le Hezbollah en 1982. Dès la naissance d’Israël, et même avant, les conflits opposent les arabes aux juifs. Dès 1948, les Palestiniens sont les grands perdants du nouveau découpage et des guerres larvées qui se continuent jusqu’à aujourd’hui. Ils se retrouvent écartelés, réfugiés en Egypte, en Jordanie, en Syrie, en Cisjordanie et au Liban. Un peuple sans pays, cela existe ?


Au Liban, les premiers réfugiés palestiniens arrivent. Ils sont alors plus de 50 000. En avril 1975, à la suite de l’attaque par des Palestiniens de chrétiens maronites inaugurant une église et des représailles, démarre la longue guerre civile de 15 ans. Une guerre pour quoi, au final ? Qu’as-tu fait de ton frère ?

La France, les Etats-Unis et la FINUL

La France, par son histoire, et par sa proximité avec le Liban, est présente tout au long de cette guerre, jusqu’en 1983, sans trop de dommages. Militairement, sous Valéry Giscard d’Estaing, alors Président de la République, elle y a déployé des hommes dans le cadre de l’ONU, dès 1978. Cette guerre libano-libanaise est devenue, à partir de 1976, une guerre régionale avec, notamment, l’intervention armée de la Syrie, et le rapprochement des Forces libanaises avec Israël.

Le 19 mars 1978, le Conseil de Sécurité, saisi par le Liban à la suite du déclenchement de l’opération israélienne Litani, adopte la résolution 425 demandant le respect de la souveraineté du Liban ainsi que le retrait des forces israéliennes, qui ont pénétré sur son territoire. La FINUL est créée, dans le but de restaurer la paix et la sécurité au Sud-Liban. Cette première FINUL, dont le PC se trouve à Naqoura, près de la frontière avec Israël, est placée sous le commandement du général ghanéen Erskine. Son second n’est autre que le général français Jean Cuq. 14 pays y participent par l’envoi d’un contingent, soit 4 000, puis 6 000 soldats dont 1 200 Français. Les militaires français lancent alors l’opération Hippocampe pour rétablir la souveraineté du Liban et participer au retrait des Israéliens.

Les attentats du 23 octobre 1983

Les Français et les Américains ont accepté le rôle difficile de force de maintien de la paix, selon les mandats de l’ONU, en 1982. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont en payer le prix cher. Les forces françaises sont casernées à Beyrouth dans des immeubles modernes, qui ont été occupés par les services secrets syriens. L’un d’entre eux est dénommé « Drakkar ». Il est situé dans le quartier de Ramlet El Baida, non loin, aujourd’hui, du ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur, juste-à-côté de l’Ambassade d’Iran ! Il va sombrer en un instant, tel le Titanic. L’option retenue de la camionnette kamikaze bourrée d’explosifs ne convainc toujours pas les rescapés, qui n’ont pas vu le véhicule. Une autre hypothèse serait que le bâtiment était, déjà, avant l’arrivée des Français, miné. « Les caves n’ont pas été fouillées, il y avait des grosses cuves », ajoute Sylvain Fresnay, un rescapé (lire notre paragraphe qui lui est consacré).

Ce qui est certain, c’est que ce matin, alors que le soleil se lève, une première déflagration se fait entendre du côté de l’aéroport. Il est 6h19. Le soleil a rendez-vous avec la mort. Au loin, avec ses jumelles le sous-officier français, qui est de faction, voit une énorme fumée noire monter directement dans le ciel. « C’est le QG des Marines qui a été touché ». Vers 6h23, c’est au tour du Drakkar, cet immeuble de 8 étages, de voir monter du sous-sol « une énorme boule de feu » qui détruit tout sur son passage. L’immeuble s’effondre sur lui-même après avoir été projeté dans l’air, telle une maquette d’architecte, un immeuble de cartes. Le dessous des cartes !

241 morts d’un côté, 64 de l’autre     

Le nombre de morts est catastrophique. Deux armées, deux pays sont à terre, et mangent la poussière. Le Hezbollah et l’Iran sont pointés du doigt. Eux, récusent. La France et les Etats-Unis vont plier bagage une nouvelle fois, ou plutôt réduire leur présence. Ils ont payé le prix trop fort de leur présence. Ils étaient venus, comme des instruments de paix, s’interposer entre les belligérants. Ils voulaient, sous le mandat de l’ONU, stopper la spirale infernale de l’invasion israélienne de 1982, des massacres des phalangistes contre les Palestiniens dans les camps de Chatila et de Sabra. Des hommes bleu-blanc-rouge, plutôt en blanc, drapés maintenant de rouge, un rouge sang. La France et les Etats-Unis commencent à se désengager. Après la poudrière des Balkans, il faut désormais compter avec la « poudrière du Liban », redevenu le terrain jeu des affrontements des grandes puissances.

Dès le lendemain de cette tragédie, le président François Mitterrand se rend au chevet des victimes. Il ne peut que constater, impuissant et soumis, l’horreur. Les paroles qu’ils prononcent aux soldats, des miraculés, sont maladroits. Que dire ? Quel mot prononcer face à l’horreur sans nom ?

Dans la nuit du 27 octobre, un hommage est rendu aux 56 victimes militaires (deux décèderont plus tard de leurs blessures), à la Résidence des Pins, lieu emblématique de la présence française au Liban, qui sert de quartier général aux armées. Le général Jean Cuq qui officie s’exprime : « Nous étions arrivé ensemble, ici, à Beyrouth, le mois dernier, pour apporter notre pierre à l’édification de la paix en ce pays meurtri. Nous sommes fiers de vous. Existe-t-il, en effet, plus grande noblesse pour un soldat que de mettre son arme, non pas au service de la violence, mais à celui, ardu, de la modération. Au-revoir, mes chers parachutistes. »

Laurent Thorel, un des 58

Ce jeune homme originaire d’Abbeville n’a pas 20 ans lorsqu’il décide, après son CAP de cuisinier, de répondre à l’appel sous les drapeaux. Direction Pau, où il incorpore le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes (RCP). Volontaire, il part au Liban, dans le cadre de la FINUL. Il fait partie des 99 parachutistes qui dormaient dans la nuit du samedi au dimanche au Drakkar, le QG des paras. 58 vont, donc, y trouver la mort, 15 seront blessés et 25 en sortiront indemnes. Un hommage national lui est rendu le mercredi 2 novembre au cœur même des Invalides, avec ses 57 camarades tombés au combat de la Paix.

En janvier 1984, presque le jour de ses 20 ans, il est cité à l’ordre de l’armée en ces termes : « Ayant souscrit un contrat d’appelé service long, s’est porté volontaire pour une mission de paix au Liban. Courageux, déterminé, avec un sens profond du devoir, a contribué pendant le mois de présence passé sur le sol libanais, à la protection efficace des populations dans le cadre de la mission impartie aux multiples patrouilles auxquelles il a participé. A eu un comportement héroïque jusqu’au sacrifice suprême dans l’accomplissement de son devoir, le 23 octobre 1983 au poste drakkar lors de l’odieux attentat à l’explosif commis par des fanatiques qui a causé la mort de 58 officiers, sous-officiers et parachutistes de la 3e compagnie et en a blessé 15 autres. »

Déclaration du Chef de l’Etat

François Mitterrand, marqué par ce qu’il a vu au Liban, fait, à son retour, cette déclaration : « Mesdames et messieurs, en allant à Beyrouth, j’ai voulu m’incliner devant nos soldats morts dans l’accomplissement de leur mission, visiter nos blessés et rencontrer avec leurs responsables de nombreux éléments de notre contingent. J’ai vu également le Président de la République Amine Gemayel et les principales autorités de ce pays. Sur place, j’ai pu éprouver le courage et le sang froid de tous. J’ai apprécié les dispositions prises ou à prendre pour une meilleure sécurité et pour répondre aux agressions. J’ai, enfin, mesuré l’ampleur d’un drame qui frappe si durement tant de familles aujourd’hui déchirées auxquelles va ma pensée douloureuse. A tous, je dis qu’un pays est grand par sa force d’âme, par sa résolution comme par les amitiés et le respect qu’il mérite. C’est pourquoi au Liban, la France reste et restera fidèle à son Histoire et à ses engagements. En défendant là, comme ailleurs, ses principes d’indépendance nationale et d’équilibre des forces dans le monde, la France ne défend pas autre chose que la paix… »

Un hommage national aux Invalides

Le journaliste Patrick Lecoq commente la cérémonie qui se déroule dans la Cour d’Honneur des Invalides. « Cette cérémonie d’hommage sera très simple. Après l’arrivée du Président de la République, à 11h00, un office œcuménique sera concélébré… A l’issue de cette cérémonie religieuse, le Chef de l’Etat décorera à titre posthume chacune des victimes de l’attentat de Beyrouth : 4 légions d’honneur, 54 médailles militaires. »

Plus de 600 personnes sont là pour rendre hommage à ces valeureux « tombés pour la Paix. Pour quelle Paix ? », interroge le journaliste Paul Amar. Il ajoute : « Toute la classe politique est là. » Il cite les noms de l’ancien président de la République, Valérie Giscard d’Estaing, et du maire de Paris, Jacques Chirac. Le temps est triste, en ce jour qui fête les morts, chez les chrétiens.

Il est 11h00, lorsque François Mitterrand entre dans la cour. Il est accompagné de son Premier ministre, Pierre Maurois, et de son ministre de la Défense, Charles Hernu. C’est toute la France qui est réunie sur ses pavés où sont posés les cercueils endrapés du drapeau tricolore. Le temps est triste, il est gris. Le ciel semble retenir ses larmes, sous sa couverture nuageuse. Le béret rouge de chaque parachutiste est déposé sur le fond blanc du drapeau français, tel un cœur déchiré, ouvert, dont le sang a fini de couler. A la droite du cercueil, un camarade vêtu de vert se tient debout, tel un cierge éteint. Tous sont figés, l’instant est solennel. Le silence est roi. Un chœur entonne alors un chant Grégorien qui semble ouvrir alors le ciel. Un signe pour la Paix ?

Sylvain Fresnay, un miraculé oublié ?

40 ans ont passé. Sylvain Fresnay, qui faisait son service militaire, n’a rien oublié. Il est traumatisé à vie. Ce grand gaillard est un miraculé. « Oui, je suis un miraculé, car au dernier moment, j’ai été désigné pour me rendre, avec des camarades, assurer la sécurité de l’Ambassade de France, à la résidence des Pins. » Il se souvient des deux explosions. « Oui, nous les avons bien entendues. Mais, nous ne savions pas ce qu’il se passait. On nous a dit de rester sur place. Et, nous avons tout compris lorsque nous avons vu les premiers corps arriver, dans leurs linceuls blancs. »

Il se souvient de ce 23 octobre, marqué au rouge vif dans son cœur, son corps et son cerveau. Mis à l’isolement, au Liban, pendant plusieurs jours, ses traumatismes psychologiques s’emmurent dans un carré de silence. De retour à Paris, idem. Comme s’il s’agissait d’une punition. Le père Yannick Lallemand, l’aumônier de la Légion, le Padre comme ils l’appellent, a dénoncé cette façon de faire, inhumaine. « La grande muette » ne sait pas prendre soin de ses grands traumatisés. C’est un comble. Elle les enferme dans le silence. Sylvain, comme les autres, a été dédommagé : « J’ai reçu 500 francs (NDLR : moins de 100 euros) et un… survêtement ». Un dédommagement-mascarade-odieux, indigne d’une grande nation, qui a tant versé le sang des… autres !

Grâce à sa fiancée, Patricia, Sylvain a remonté la pente. « Je ne suis pas devenu barjot. » Il est devenu chauffeur-routier. « La route a été comme une pommade. J’ai roulé des kms de soins. 

Avec l’un de ses camarades, un miraculé lui-aussi, il monte sur Paris, commémorer et rendre hommage à ses camarades tombés au combat. Tombés pour qui, pour quoi ? Pour la Paix ?

40 ans plus tard, la guerre a, de nouveau, rendez-vous au Proche-Orient. Elle touche, depuis le 8 octobre, tout le sud du Liban. Elle risque de s’étendre à tout le pays, alors que la grande majorité des habitants veulent vivre en paix. La France est de retour, timidement, au Liban. Elle y a payé le prix lourd. Mais, tel un grand frère, elle se doit de protéger sa petite sœur libanaise.

Reportage réalisé par Antoine BORDIER

Les victimes
Le capitaine Thomas Jacky
Le capitaine Ospital Guy
Le lieutenant Dejean de La Bâtie Antoine
Le sous-lieutenant Rigaud Alain
L’adjudant Bagnis Antoine
L’adjudant Moretto Michel
Le sergent Dalleau Christian
Le sergent Daube Vincent
Le sergent Lebris Jean-Pierre
Le sergent Longle Yves
Le sergent Ollivier Gilles
Le caporal chef Bensaidane Djamel
Le caporal chef Beriot Laurent
Le caporal chef Carrara Vincent
Le caporal chef Duthilleul Louis
Le caporal chef Grelier Xavier
Le caporal chef Loitron Olivier
Le caporal chef Margot Franck
Le caporal chef Seriat Patrice
Le caporal chef Vieille Hervé
Le caporal Girardeau Patrice
Le caporal Hau Jacques
Le caporal Jacquet Laurent
Le caporal Lamothe Patrick
Le caporal Lepretre Dominique
Le caporal Leroux Olivier
Le caporal Muzeau Franck
Le caporal Thorel Laurent
Le parachutiste de 1re classe Gasseau Guy
Le parachutiste de 1re classe Gautret Remy
Le parachutiste de 1re classe Julio François
Le parachutiste de 1re classe Pradier Gilles
Le parachutiste de 1re classe Tari Patrick
Le parachutiste de 1re classe
Théophile Sylvestre
Le parachutiste Bachelerie Yannick
Le parachutiste Bardine Richard
Le parachutiste Caland Franck
Le parachutiste Chaise Jean-François
Le parachutiste Corvellec Jean
Le parachutiste Delaitre Jean Yves
Le parachutiste Deparis Thierry
Le parachutiste Di-Masso Thierry
Le parachutiste Durand Hervé
Le parachutiste Guillemet Romuald
Le parachutiste Kordec Jacques
Le parachutiste Lastella Victor
Le parachutiste Ledru Christian
Le parachutiste Levaast Patrick
Le parachutiste Leverger Hervé
Le parachutiste Meyer Jean-Pierre
Le parachutiste Porte Pascal
Le parachutiste Potencier Philippe
Le parachutiste Raoux François
Le parachutiste Renaud Raymond
Le parachutiste Renou Thierry
Le parachutiste Righi Bernard
Le parachutiste Schmitt Denis
Le parachutiste Sendra Jean
La femme et les enfants du concierge de l’immeuble


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