Le patron du premier groupe coopératif agricole français est formel. Et il défend bec et ongle son projet Teract d’intégration verticale qui reste le mieux à même de soutenir la filière agricole française.
Associé avec le trio du Spac créé par Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, Thierry Blandinières explique à Entreprendre privilégier l’alliance avec les entrepreneurs d’Intermarché sans toutefois fermer la porte au financier franco-tchèque Daniel Kretinsky, déjà détenteur de 10% du capital du groupe de Jean-Charles Naouri. Bruno Le Maire pourrait mettre son poids dans la balance pour privilégier le scénario d’InVivo.
Thierry Blandinières, pourquoi tendez-vous la main à Daniel Kretinsky pour rejoindre votre projet de reprise de Casino au sein de Teract ?
Thierry Blandinières : Nous sommes en négociations exclusives jusqu’au 6 juin. A cette date, nous prendrons position sur les suites à donner.
3 options sont possibles :
1. Arrêt des discussions parce que nous ne sommes pas confortables avec la situation économique et financière du groupe Casino.
2. Confirmation de notre projet industriel avec notre partenaire Intermarché et avec l’apport des 500 millions d’euros de cash portés par Intermarché et les fondateurs du SPAC historique.
3. Ouverture de nouvelles discussions sur un nouveau projet prenant en compte l’offre cash de M. Daniel Kretinsky si le niveau de cash apporté par les fondateurs n’est pas atteint.
Robert Lafont
