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Réindustrialisation : Bercy en quête d’un industriel pour sauver les 370 emplois de l’usine corrézienne de BorgWarner

Entreprendre - Réindustrialisation : Bercy en quête d’un industriel pour sauver les 370 emplois de l’usine corrézienne de BorgWarner

Bercy en chasse d’un industriel équipementier auto pour reprendre l’usine corrézienne de borgwarner


Alors que tout le monde n’a plus à la bouche, et c’est une bonne chose, que le mot de réindustrialisation. L’actualité place sous nos yeux le parfait exemple concret pour pouvoir passer à l’acte et se mobiliser.
De quoi s’agit-il ? Comme de fait exprès, cela se passe en Corrèze, dans la circonscription même de nos anciens présidents, Jacques Chirac ou Francois Hollande, deux présidents qui n’ont pas vraiment briller pour aider à la réindustrialisation du pays. Rappelons que le CiCE, souvent invoqué pour ce dernier, ne venait que contrebalancer les hausses de charges décidées au début de son quinquennat. Quand à Chirac, son opération de suppression de la taxe professionnelle s’est transformée, par une opération de « mistigri », en impôts de production. Du pareil au même…

À Eyrein, près de Tulle, le groupe américain BorgWarner vient d’annoncer sans aucune concertation sa décision de fermer son usine de fabrication de pièces de transmission d’ici 2022. Un séisme pour la petite localité du Massif-Central car quelques 370 emplois sont concernés, et le site existait depuis 1955 ! Le marché concerne les producteurs automobiles qui ont vu leurs ventes ralentir notamment en Chine et certains sont tentés de réinternaliser la fabrication de pièces à forte valeur ajoutée (comme les modules de commandes pour boîtes électriques), comme la rumeur le prête déjà au groupe allemand Volkswagen. La vérité est que le géant américain BorgWarner Automotive, BWA (repreneur de  Delphi à GM), qui aurait pourtant investi en Corrèze 27 millions d’euros en 3 ans, est tenté actuellement de favoriser une autre unité située en Hongrie, plus grande et aux coûts salariaux plus réduits. Merci l’Europe !

Dans sa grande aménité, BWA (10,2 milliards d’euros) indique vouloir rechercher activement un repreneur. La loi Florange le lui oblige de toutes façons.
Bien entendu, les candidats industriels à la reprise sont les bienvenus. Nos grands groupes équipementiers auto (Valeo, Faurecia, Plastic Omnium, en tête… sans oublier le groupe Novares également en cours de reprise)seraient bien avisés de contribuer à trouver une solution. Il est temps pour cette filière essentielle à notre industrie de mettre en place des mécanismes de coopération et de sauvegarde. C’est sur ce type d’appel aux repreneurs, qu’on juge de la volonté de de nos filières industrielles à jouer solidaire autour du made in France.
Bruno Le Maire devrait vite s’emparer du dossier afin de faciliter a une solution hexagonale plutôt que laisser prospérer un débouché turc comme sur Naf Naf ou anglaise comme sur la fabrication de rails.
C’est par les actes et non seulement les paroles qu’on attend nos dirigeants


Robert Lafont


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