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« Qui veut être mon associé ? » sur M6, l’émission qui pousse à entreprendre

L'émission est l'un des succès de la chaîne M6, et les audiences sont au rendez-vous. Les Français ont plus que jamais envie d'entreprendre. Il serait temps que les médias s'en aperçoivent.

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Quatrième saison pour une émission qui a soulevé l’intérêt du public dès ses débuts. Un succès dû en premier lieu au jury, des entrepreneurs aux profils très différents et au charisme bien réel. Face à eux, les créateurs d’entreprise, leurs forces et leurs faiblesses lors de la présentation, leur capital sympathie, leur émotion, le défi qu’ils ont à relever sont un atout essentiel.

Près d’un million de créations d’entreprise

Les pessimistes et amoureux de mauvais présages n’ont qu’à bien se tenir. En dépit des difficultés présentes, les créations d’entreprises fleurissent en France avec un peu plus d’un million de demandes d’enregistrements, en légère croissance par rapport à l’année précédente, 63 % portent sur des micro-entreprises, le seul segment en croissance.

L’émission de M6 surfe donc sur une vague qui concerne un grand nombre de foyers français, répondant à un besoin d’indépendance de plus en plus répandu. Force est pourtant de constater que le taux d’échec et de cessation d’activité après 3 à 5 ans reste toujours aussi élevé, environ 1 sur 2. Le conseil et les financements proposés par l’émission sont deux des armes maîtresses pour réussir.

Il convient de retenir qu’en 2019, avant la pandémie, 815 000 sociétés avaient vu le jour, là encore principalement des micro-entreprises, la cible de l’émission est donc porteuse, la création d’entreprise semble être une tendance lourde du présent et de l’avenir.

Un nouveau jury

Auprès des habitués que sont Jean-Pierre Nadir, Éric Larchevêque, Anthony Bourbon et Marc Simoncini, on retrouve trois nouveaux investisseurs, Tony Parker, le sportif bien connu devenu business angel, Kelly Massol, une self-made woman créatrice de la marque « Les secrets de Loly », produits capillaires spécialisés pour cheveux frisés à crépus, et Stéphanie Delestre, créatrice de « Qapa », plateforme digitale dédiée au recrutement et à l’intérim, vendue 65 millions d’euros en 2022 à Adecco, puis de la société Volubile.ai qui utilise l’intelligence artificielle pour les entreprises.

Un tremplin pour les nouveaux entrepreneurs

178 entrepreneurs se sont lancés dans un pitch devant l’un des jurys de Qui veut être mon associé ? en quatre saisons, 100 projets ont été soutenus par un ou plusieurs des investisseurs, soit environ 22 millions d’euros engagés au total. Les créateurs recherchent principalement des financements, mais la visibilité que permet l’émission est à elle seule un immense avantage. Toutes les entreprises mises en avant et retenues par le jury témoignent avoir connu une hausse directe et importante des visites sur le site internet et de leurs chiffres d’affaires.

L’émission réalise une excellente part d’audience, de l’ordre de 8 à 11 %, soit environ 2 millions de personnes, et la mise en lumière des projets attire l’attention d’autres investisseurs intéressés par le concept. Ces derniers n’hésitent d’ailleurs pas à faire des contre-offres, le deal conclu pendant l’émission étant connu, un financement contre un pourcentage du capital. Cet accord initial donné par un ou plusieurs participants du jury n’est que le début d’un processus qui prend du temps, au minimum plusieurs semaines.

Tous les accords ne vont pas jusqu’au terme, les créateurs négociant parfois des accords différents avec d’autres partenaires, ou préférant finalement garder l’intégralité de leur capital, mais la publicité directe dont ils ont bénéficié pendant l’émission de M6 est un vrai facteur d’évolution.

Deux profils 2024 au féminin

La principale nouveauté est de noter l’arrivée de Kelly Massol et Stéphanie Delestre, deux femmes sur un jury de six personnes. Toutes deux ont eu une expérience différente et réussie. Un coup de projecteur au féminin nécessaire dans un univers où les femmes ne représentent qu’un tiers des créations d’entreprises depuis des années.
Et dans le monde des startups, la situation est encore pire avec un petit 7 % de dirigeantes fondatrices. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que les femmes ne représentent même pas un tiers des effectifs salariés du numérique.

Anne Florin


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