Contraint à la démission suite aux révélations de Mediapart sur ses frais de mandat, François de Rugy a cédé sa place à l’ancienne ministre des Transports. Elisabeth Borne (58 ans) est la troisième personne, après Nicolas Hulot et donc François de Rugy, à entrer au ministère de la Transition écologique depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Cette ingénieure diplômée de Polytechnique, qui a la réputation d’être une « bosseuse infatigable », selon un de ses proches cité par Le Monde, affiche une carrière politique dévouée au service public. Tour à tour conseillère au ministère du l’Education nationale dans les années 90, directrice de l’urbanisme à la mairie de Paris en 2008, puis préfète de la région Poitou-Charentes en 2013, elle a ensuite évolué au sein de différents cabinets ministériels. Elle y a côtoyé Jack Lang, Lionel Jospin ou encore Ségolène Royal, qui avait fait d’elle sa directrice de cabinet au ministère de l’Environnement.
La réforme de la SNCF… malgré les grèves
Ancienne directrice de la stratégie à la SNCF, elle a été nommé présidente de la RATP en 2015. En tant que ministre des Transports, son principal fait d’armes est d’avoir conduit la réforme de la SNCF malgré trois mois de mobilisation.
Elisabeth Borne était également en charge du projet de loi des mobilités (LOM), dont l’objectif est de « verdir » les transports. « Ce n’est pas la plus verte des personnalités politiques », relativiser toutefois Jean-David Abel, vice-président de France Nature Environnement, interrogé par franceinfo.
Peu de temps après sa nomination, Elisabeth Borne a voulu faire taire les sceptiques qui doutent de la sincérité de son engagement en faveur de l’écologie : « La transition écologique et solidaire, c’est l’une des priorités de cet acte II du quinquennat. […] Je suis déterminée à poursuivre ce combat essentiel qu’est la transition écologique et solidaire. »