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Mourad Boudjellal : « Ma définition de la réussite »

Mourad Boudjellal,  président du RC Toulon est avant tout un entrepreneur toujours à l'affût d'une nouvelle aventure...

Entreprendre - Mourad Boudjellal : « Ma définition de la réussite »

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Mourad Boudjellal,  président du RC Toulon est avant tout un entrepreneur toujours à l’affût d’une nouvelle aventure…

Entreprendre :

Qu’est-ce que pour vous la réussite ?

Mourad Boudjellal :

On a réussi quand on n’a plus besoin de travailler, et que le travail devient un plaisir. Si vous vous êtes mis à l’abri et que vous n’avez donc plus besoin de travailler avec la possibilité de faire autre chose et que malgré le choix qui s’offre à vous, vous continuez quand même à travailler, cela signifie que vous travaillez pour le plaisir. C’est la réussite ultime.

Entreprendre :

Quels entrepreneurs vous inspirent ?

Mourad Boudjellal :

J’aime la réussite des gens qui sur une idée, sans grands moyens, vont faire beaucoup de mal à de grandes industries. Un jour quelqu’un s’est dit : « Pourquoi ne pas faire des rasoirs jetables ? », et son idée a causé beaucoup de tort au marché du rasoir électrique alors très florissant.
Je pars toujours du principe que les idées sont plus fortes que les industries ou les empires. Trouver une idée à partir de laquelle on construit un empire : je suis toujours fasciné par ce genre de réussite. J’admire l’œuvre de Steve Jobs, même si on peut le critiquer et qu’il existe différentes versions au sujet de sa réussite. Son idée de départ était magique.

Entreprendre :

Comment dirigez-vous ?

Mourad Boudjellal :

J’ai toujours pratiqué les 35 heures dans mon entreprise depuis 1990, avant même la loi Aubry. Je pars du principe que travailler de 9h à 12h et de 14h à 18h suffit. Avec “ma garde rapprochée” – les personnes avec qui je travaille étroitement -, je n’achète pas du temps mais de la compétence et de la confiance. Quelqu’un peut travailler 12h sur une journée et ne pas venir travailler le lendemain, je m’en moque, ce qui compte c’est le résultat. On n’est jamais déçu. Au contraire, souvent, on vous donne plus que ce que vous attendez.
Je suis interventionniste, j’aime diriger et tout savoir. Je suis le chef d’orchestre et je ne veux pas qu’il y ait un refrain qui parte alors que je ne l’ai pas prévu. Je sais où je veux aller. Ma façon de gérer, c’est un ensemble de pièces d’un puzzle de plusieurs personnes dont j’ai en tête le dessin global.

Entreprendre :

Quels sont vos projets à venir ? Vous parlez de nouvelles aventures… êtes-vous partant pour récréer quelque chose de zéro ?

Mourad Boudjellal :

Je vais repartir dans l’édition mais pas dans le secteur de la BD. J’ai une grande idée, mais je ne souhaite pas en parler pour le moment. Je pense avoir trouvé une solution au problème actuel rencontré par le secteur du livre. Je peux me tromper mais je pense avoir trouvé une idée qui va ringardiser le numérique. Le projet sera lancé aux alentours de 2015. Les gens vivent comme s’ils étaient immortels. Moi, je suis mortel et j’agis avec une logique de mortel. Je calcule donc le temps qu’il me reste à vivre avant de disparaitre éternellement.
Le temps me contraint donc de faire des choix par rapport aux projets que je mènerai. Ce sont des choix importants, même si dans l’absolu cela ne représente rien. Il faut être prétentieux pour penser représenter quelque chose par rapport aux milliards de vies qui sont apparues sur Terre depuis que le monde est monde. On vit tous grâce à l’illusion du présent. Ces réflexions peuvent me conduire à décider de faire le tour du monde, ou à mener des projets humanitaires pendant un ou deux ans de ma vie.

Entreprendre :

Imaginez-vous entreprendre en dehors de la France ?

Mourad Boudjellal :

J’y ai pensé car j’étais amoureux de Miami, je me sens bien dans cette ville. J’y séjourne deux ou trois fois par an et cela me faisait du bien. J’avais donc envisagé de faire quelque chose là-bas mais je me suis attaché à la France. Quelqu’un qui est entrepreneur en France peut l’être partout dans le monde aujourd’hui.

Je suis un grand défenseur de la France et je pense que depuis que le monde est monde la majorité des grandes pensées, des grands penseurs, des grands philosophes et des grands écrivains ont écrit et ont pensé en Français. Dans les gênes d’un pays, c’est quelque chose d’important… Intellectuellement et culturellement, la France a une histoire très forte.


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