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L’impact des futures élections en Afrique sur les relations avec la France

Le président français Emmanuel Macron et le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo (Photo par Louise MERESSE/Pool/ABACAPRESS.COM)

La chronique économique hebdomadaire de Bernard CHAUSSEGROS

Il faut en finir avec les hypocrisies, les mensonges et les contre-vérités qui circulent sur les relations entre l’Afrique et la France, ou plus largement sur les rapports entre les pays africains et les démocraties occidentales.

On ne peut pas continuer à dresser les peuples des deux continents les uns contre les autres en colportant des interprétations sur leurs rôles réciproques au cours des trois derniers siècles, les profiteurs d’un côté et les victimes de l’autre.

La présence de la France et des pays européens sur le continent africain est ancienne et a connu des visages très différents, voire antagonistes. Contrairement à ce qui est aujourd’hui reproché aux différentes histoires coloniales par certaines populations locales manipulées, les relations entre l’occident et l’Afrique ne se résument pas à la recherche de profits par un pillage systématique des ressources naturelles du continent.

Il faut faire revivre le passé tel qu’il a été, et avec lui, l’honneur et les valeurs de la France dans ce qu’elle a aussi fait en Afrique ! Non pas pour retrouver les petits arrangements de la Françafrique avec un certain nombre de dirigeants du passé, mais pour reprendre la place qui était la sienne comme défenseur de l’humanisme, de la dignité et du respect des peuples.

Le moment est venu

Les pays africains sont de jeunes nations qui ont pris leur indépendance il y a 60 ans environ. Les élections vont porter de nouvelles générations au pouvoir. Au cours des trois derniers siècles, l’Afrique a beaucoup changé. Les États actuels n’existaient pas et les territoires morcelés se limitaient à des contrées qui, comme la plupart des comptoirs ouverts sur les côtes, avaient été longtemps le siège du commerce triangulaire, dont le développement, commencé dès la fin du XVe siècle sous l’influence des Portugais, s’était amplifié avec l’intervention des autres nations européennes. À partir des premiers comptoirs établis au plus près des ports, des activités se sont développées, la traite des esclaves en premier lieu, mais aussi le commerce de l’ivoire ou du bois d’ébène. Les peuples capturés au plus profond du pays et vendus sur ces côtes finirent par prendre la direction de l’Amérique qui était alors très en demande de main-d’œuvre, notamment pour ses champs de coton ou de cannes à sucre.

Il faut bien comprendre que ce système fonctionnait obligatoirement avec la complicité des peuples locaux, les ethnies les plus puissantes vivant sur la côte s’enrichissant ainsi en vendant aux européens des esclaves arrachés à des tribus ennemies de l’intérieur du pays. C’est en effet l’une des caractéristiques historiques de ce commerce que d’avoir vu s’affronter entre elles les différents peuples du continent dans le but d’asseoir la domination de certains et d’accroître leurs richesses.

Entre le XVIe siècle et l’indépendance des pays en 1960, notamment en Afrique équatoriale, les différents pays colonisateurs européens ont poursuivi à peu près la même politique, renforcement des comptoirs, construction de villes prospères et érection de forts destinés à se protéger les uns des autres, exploitation plus ou moins approfondie des ressources naturelles locales et enrichissement considérable par le recours jusqu’au XIXe siècle à l’esclavage, partagé entre les « blancs » et les potentats locaux. Les Européens sont le plus souvent restés implantés sur les côtes, hormis quelques explorateurs aventureux et quelques missionnaires soucieux de convertir les peuples au christianisme. Mais ils n’ont jamais cherché à occuper le pays.

On retrouvera d’ailleurs cette disposition d’esprit lors de l’indépendance. En revanche, les pays colonisateurs, et tout particulièrement la France avec son héritage jacobin, ont apporté en Afrique parfois peut-être plus qu’ils n’y ont pris. La France a imposé ses valeurs qu’elle jugeait démocratiques, en instaurant un système administratif calqué sur le sien, le découpage des territoires en communes, départements et régions, et une structuration de l’État à l’imitation de sa propre organisation juridique et politique, séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, organisation d’élections réputées « libres », etc.

La France a également dispensé sa culture et sa pédagogie d’enseignement et de formation, le développement d’un système de santé, dispensaires et hôpitaux, la création dans les « colonies » d’institutions diverses à l’imitation de ce qui se faisait en métropole. La lutte contre l’illettrisme, le développement des filières scolaires, primaires, secondaires et universitaires ont contribué largement à faire émerger des élites locales qui ont souvent rejoint les rangs de l’administration française avant les indépendances, et qui sont, ensuite, devenues les figures politiques mythiques de ces nouvelles nations. On se souvient, cela va de soi, de figures historiques telles que Léopold Sédar Senghor au Sénégal (et à l’Académie Française) ou de Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire.

Il faut le dire, on ne peut pas considérer, comme il est dit souvent, que la France soit venue en Afrique pour piller les ressources des différents pays qu’elle a « colonisés » et qu’elle a intégrés à ce que l’on appelait son « empire colonial ». Elle a géré ses territoires d’Afrique Occidentale ou d’Afrique Equatoriale, comme elle a géré la métropole. Elle a, certes, exploité certaines ressources naturelles locales comme elle l’a fait partout sur son sol (charbon et autres gisements utiles), mais, dans sa volonté de démocratie, elle a aussi apporté à ses « colonies » les moyens dont ces dernières manquaient en termes d’institutions politiques et administratives, de capacités d’enseignement et de formation ou de structures médicales.

Contrairement à ce que l’on colporte depuis des années sur l’époque de la décolonisation, la France n’a pas non plus subi cette séparation comme un échec ou un camouflet, elle en a même favorisé la réussite. Pour ce qui est du Gabon, on raconte d’ailleurs qu’à l’époque, par la voix de celui qui en serait le premier président, Léon M’Ba, le souhait éait d’opter pour le statut de département français. Le général de Gaulle avait eu toutes les peines du monde à l’en dissuader.

La période qui s’est écoulée depuis les années 60 n’a pas toujours été sereine, tant pour les pays devenus indépendants que pour leurs relations avec la France. Celle-ci, on le sait, a eu parfois une tendance affirmée à s’ingérer dans les affaires des jeunes nations africaines indépendantes, et les « affaires étant les affaires », les multinationales ont largement continué à prendre, avec la « coopération » de certains dirigeants locaux, des décisions de gestion permettant le partage des profits.

Certaines attitudes pour le moins ambiguës n’ont pas servi l’image de la France. Mais en quelque sorte, et c’est une constante dans le monde de la désinformation, on a su par de nombreuses manipulations d’opinion, faire « parler » les peuples et les faire réagir souvent avec violence, pour camoufler les agissements d’autres profiteurs. C’est ce qui s’est passé ces dernières années où, par le développement outrancier des réseaux sociaux, le recours à des théories complotistes et à des « usines à trolls », la France a été « chassée » de certaines régions d’Afrique centrale, comme le Mali ou le Burkina-Faso. D’autres intérêts sont en œuvre en Afrique et le moment des élections présidentielles à venir est à saisir pour que la France, si elle en a le courage et le sens politique, puisse revenir dans le jeu politique et sur les malentendus qui l’opposent à nos amis africains.

Les élections à venir

D’après le calendrier électoral, le continent africain devrait connaître six « présidentielles » en 2023, au Nigeria en février, en Sierra Leone en juin, au Liberia en octobre, à Madagascar en novembre, en République Démocratique du Congo en décembre et enfin au Gabon, dans le cours du second semestre. Mais il ne faut pas se leurrer, le bilan économique sera aussi au centre des élections présidentielles de 2024. Ce sera par exemple le cas au Sénégal qui a connu une croissance solide ces dernières années et où les électeurs seront, de ce fait, attentifs aux programmes économiques, à leurs capacités à stimuler la croissance et à créer des emplois. Depuis son accession au pouvoir, le président Macky Sall a fait voter plusieurs réformes économiques et les a accompagnées de moyens structurels. Ces réformes ont permis une croissance économique dynamique, en moyenne de près de 7,00% par an entre 2014 et 2019, croissance en partie due à l’augmentation des exportations et soutenue par des investissements dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et des infrastructures.

Malgré ces avancées, le Sénégal reste toutefois confronté à de nombreuses difficultés qui vont sans aucun doute s’estomper avec les années de croissance à venir, grâce au travail du président de la République en fonction. Les élections présidentielles qui s’annoncent ont également de véritables enjeux en matière de sécurité et de coopération internationale. Le Sénégal est limitrophe de plusieurs États où la menace terroriste est réelle, comme le Burkina-Faso ou le Mali, dont les groupes terroristes sont venus commettre sur son territoire plusieurs attentats au cours de ces dix dernières années.

Le Nord du pays est particulièrement concerné par ces attaques. Et bien que le Sénégal ait renforcé son action dans le domaine de la lutte anti-terroriste, il n’est pas à douter que la sécurité sera l’un des enjeux principaux de la campagne de 2024.

La coopération avec la France sera donc au centre des débats du scrutin. Même le candidat de l’opposition au Sénégal, Ousmane Sonko a pris soin de rester à distance des discours « anti-français » qui ont cours dans la région. Mais pour ce qui concerne la diplomatie française, l’incertitude qui entoure la nouvelle candidature de l’actuel chef de l’État met en difficulté la ligne diplomatique jusqu’ici envisagée. La France doit demeurer l’amie du Sénégal et éviter de devenir « un sujet de politique intérieure » de la vie sénégalaise.

Le Sénégal est le centre de la démocratie en Afrique, la coalition constituée par le Président Macky Sall est un exemple de réussite tant sur le plan politique que socio-économique ! Ne laissons pas des apprentis-dictateurs, dont l’appât du gain ne fait aucun mystère, accaparer le pouvoir, pour créer le chaos. Car Il faut dire, l’Afrique est actuellement l’objet de toutes les attentions de certains « fauves » en liberté !

La Chine et la Russie

La Chine est l’un de ces deux « ogres » du monde militaire et économique qui veulent faire « main basse » sur les richesses africaines, ceux qui ne que de nouveaux colonisateurs sans foi ni loi. Insidieusement, depuis des décennies, ils veulent prendre la place des européens et manipulent les populations. Mais leur objectif est toujours le même, s’enrichir au détriment des pays africains, piller les ressources naturelles locales, plus encore que les européens n’ont jamais pu le faire, et agrandir leur périmètre mondial d’influence. Ces puissances cherchent aussi à favoriser l’implantation dans cette partie du monde de régimes autocrates pour éliminer les idées démocratiques qu’ils exècrent, et ainsi éviter de devoir composer avec une opinion publique et une presse libre qui pourraient dénoncer leurs prédations.

L’irrésistible percée chinoise en Afrique suscite de vives controverses au sein de la communauté internationale. Que cherche la Chine, aider à l’émancipation politique et économique du continent ou freiner son développement en créant encore plus d’instabilité ? À en croire les analystes occidentaux, la Chine serait en train de dévorer et d’inféoder l’Afrique, d’écarter les anciens pays colonisateurs sous de fallacieux prétextes, pour se « nourrir sur la bête » ! Trop sure de son bon droit du fait de sa formidable croissance économique, mais surtout animée par sa soif inaltérable de trouver des matières premières, des terres agricoles nourricières, de rechercher de nouveaux débouchés et son désir autocratique d’accroître sa sphère d’influence, la Chine ferait primer la seule poursuite de ses intérêts sur toute autre considération.

Elle prétend œuvrer pour une nouvelle solidarité entre pays du Sud, elle ne poursuit en fait qu’une stratégie visant à imposer à l’Afrique un nouveau rapport de type colonial, pour ne pas dire féodal, tant la puissance de l’argent et l’abysse de l’endettement annihile toute souveraineté.

En tout premier lieu, on comprend que la Chine veut tirer profit des ressources naturelles de l’Afrique. Mais par-delà le mythe de la défense des peuples opprimés, on sent que la stratégie africaine de la Chine, qui n’est pas connue pour ses valeurs de liberté et de fraternité, risque surtout de saborder durablement les progrès réalisés en Afrique par la communauté internationale en faveur des droits de l’homme et de la démocratie. L’offensive chinoise sur le continent s’apparenterait bien moins à un vecteur de développement qu’à un frein à la démocratisation et à un facteur d’instabilité au plan régional.

Pour parer aux critiques qui lui sont faites, la Chine rappelle la responsabilité des pays du Nord dans la dégradation des conditions d’existence en Afrique et leur incapacité jusqu’ici à relever les défis du développement, et ils prétendent ridiculement que les Occidentaux ont des préjugés antichinois qui s’expliquent par leur frustration à l’idée de perdre une zone d’influence historique, arguments qui ont malheureusement assez largement convaincu certains dirigeants et intellectuels africains, séduits à la fois par les résultats du développement chinois et par l’opportunité que leur apporte la Chine de rompre les liens de dépendance existant encore avec leurs anciens colonisateurs.

L’intérêt de la Chine pour l’Afrique n’est pas une nouveauté, pas plus que les inquiétudes suscitées en Occident par une telle présence. Si la nature des rapports entre la Chine et l’Afrique ont profondément changé depuis les années 60, après de nombreuses années de repli sur soi des Chinois qui se concentraient sur leur seul développement, l’Empire du Milieu a désormais décidé d’accélérer sa mainmise sur l’économie mondiale, et ce, sans aucun état d’âme.

De son côté, la Russie revient en force en Afrique, et ce depuis 2017. Jusque-là, Vladimir Poutine n’accordait qu’une importance marginale à ce continent. À cette époque la relance par le Kremlin de sa politique africaine s’expliquait par la conjonction de trois facteurs, les sanctions occidentales dues à l’annexion de la Crimée, l’entrée en vigueur de l’Union économique eurasiatique (UEE) et le début des frappes aériennes russes en Syrie. Depuis le début de la guerre contre l’Ukraine, la confrontation avec l’Occident s’impose désormais comme un élément structurant de la politique étrangère russe, motivée à la fois par des considérations de politique intérieure et par une volonté de puissance hégémonique.

L’intérêt russe pour l’Afrique s’inscrit dans cette perspective, même si le continent est depuis longtemps le théâtre de compétitions entre certaines anciennes puissances coloniales et les pays émergents. Mais les autorités russes cherchent aussi de nouvelles ressources financières et économiques, pour s’extraire de l’effet des sanctions européennes et américaines. La Russie de Poutine redécouvre l’attractivité de ce continent dans lequel l’Union soviétique s’était autrefois largement investie, politiquement et économiquement.

C’est la raison pour laquelle les milices pro-russes comme Wagner, sans se heurter directement aux armées occidentales comme l’armée française au Mali ou au Burkina-Faso, œuvrent en sous-main pour contribuer à chasser ces militaires en menant des opérations terroristes et en utilisant tous les moyens modernes de la désinformation, afin d’agiter les populations et les dresser « contre l’occupant » ! Certains dirigeants auraient intérêt à revenir à plus de prudence dans des amitiés qui risquent de déstabiliser et d’appauvrir définitivement leurs pays pourtant déjà passablement en faillite.

La France doit relancer sa coopération et afficher un soutien sans faille aux pays africains

C’est dans cet esprit qu’il faut repenser les relations avec l’Afrique, non pas en conservant l’esprit de la Françafrique, mais en développant des relations bilatérales de respect mutuel. L’Empire colonial n’est plus, et ce, désormais depuis plus de 60 ans. La période qui a suivi les indépendances, période où les dirigeants prenaient peu ou prou leurs ordres à Paris, l’est tout autant.

De jeunes générations arrivent ou vont arriver au pouvoir. Elles sont souvent très inspirées des modèles de la pensée européenne et sont donc plus accessibles à une coopération honnêtement partagée par une histoire ancienne et commune, qu’à des accords nouveaux avec des puissances comme la Chine et la Russie dont chacun connait les stratégies commerciales expansionnistes. Mais il nous faut, dans ces conditions, respecter nos partenaires et les traiter en égaux. Il est donc important de les soutenir dans les échéances électorales qui les attendent, en appliquant le droit de la manière la plus juste et la plus stricte.

Un nouveau monde s’ouvre pour les relations bilatérales avec l’Afrique à l’occasion de ces élections qui vont se succéder en 2023 et 2024, et pas seulement dans les pays qui ont été autrefois des colonies françaises. En plus du soutien à apporter dans le cadre d’élections démocratiques, la France doit prendre sa part dans le développement sincère de projets économiques et industriels intéressants pour les deux pays, à l’image de ce qui se fait déjà entre les territoires et les collectivités locales.

Selon les services du ministère français des Affaires étrangères, de nombreux projets ont été développés dans le domaine de la coopération décentralisée avec des territoires africains. On sait que l’Allemagne reste le partenaire numéro un des collectivités territoriales françaises, mais dans des proportions importantes, de tels projets sont aussi développés avec le Sénégal, et malgré tout, avec le Burkina Faso et le Mali.

Souvent plus opérationnelle que les aides d’État à État, l’aide extérieure entre collectivités doit servir d’exemple. Moins formalistes et moins bureaucratiques, davantage participatifs et modestes dans leurs ambitions, ces projets de soutien des territoires africains semblent surtout, selon leurs promoteurs, « mieux répondre aux besoins constatés sur le terrain ». Les problèmes, en matière de sécurité et de propreté, de santé et d’éducation, d’équipement et de services urbains, restent identiques d’un territoire à l’autre, même si les réalités quotidiennes ne sont pas forcément les mêmes. À commencer par la décentralisation qui peut suivre des rythmes très différents selon les pays, ce qui peut limiter les compétences des collectivités locales et donc, l’efficacité et la portée de ce type de coopération.

Cette stratégie demeure pourtant l’indispensable occasion de tisser des liens humains qui, plus souvent qu’on ne le croit, permettent aux partenariats de s’inscrire dans la durée pendant que les collectivités montrent leur solidarité internationale en transférant leurs expertises, leurs compétences et leurs matériels selon une règle de réciprocité parfois difficile à trouver. Qu’elles soient du Nord ou du Sud, ces collectivités profitent en revanche de cette proximité pour repousser leurs limites géographiques ou institutionnelles, avec l’objectif partagé de mieux faire entendre leur voix sur des sujets aussi globaux que l’environnement, le climat ou la pandémie du Covid-19.

Du côté français, les collectivités jouent également leur rôle de soutien financier en investissant chaque année plusieurs centaines de millions d’euros, soit une fraction des 15 milliards d’euros de l’aide publique au développement accordée par la France en 2020. La question financière reste l’une des principales limites de la coopération décentralisée.

Le Fonds Mondial pour le Développement des Villes (FMDV), fédère en France les actions d’aide aux collectivités pour trouver les solutions de financement. Les dossiers sont le plus souvent gérés par la DAECT ou l’Agence Française de Développement (AFD), en ayant recours aux multiples instruments mis en place par l’Union Européenne et, plus récemment, par les grands bailleurs de fonds multilatéraux comme la Banque Mondiale.

Cela va dans le bon sens, mais il faut aller encore plus loin et rendre l’Afrique aux Africains, en les incitant à investir massivement dans leur pays, comme l’avait suggéré au travers d’un amendement, l’ancien ministre Frédéric Lefebvre, lors de la création d’un fonds abondé par les Africains de France pour les inciter à financer des investissements dans leur pays d’origine en bénéficiant de crédits d’impôt à définir.

La France a encore un rôle majeur à jouer en Afrique, non pas à l’occasion de cocktails de fin de soirée, mais en prônant une vraie ambition politique et économique. Il faut en effet impulser une démarche volontariste et visible en soutenant, dans le cadre d’une nouvelle candidature, celui qui incarne déjà la démocratie, la lutte contre l’obscurantisme et la stabilité du continent, Macky Sall, le président de la République du Sénégal.

Bernard Chaussegros


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