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L’empire Romain, Daesh, Hezbollah, djihad et compagnie…

Entreprendre - L’empire Romain, Daesh, Hezbollah, djihad et compagnie…

Ce qui pèche, c’est l’absence de logique. L’homme n’est plus capable de penser et de conduire ses raisonnements politiques jusqu’à leur terme. Après la défaite d’Hannibal, le Romain ne peut envisager de se faire accepter  de Carthage qui a menacé son existence. On se souvient de sa traversée des Alpes avec les éléphants et la marche sur Rome.

Donc…

Carthage a été détruite, rasée, déconstruite et dépierrée,  moellons après moellons, sa population tuée intégralement ou réduite en esclavage et ôtée du lieu, même les bêtes jusqu’aux chiens ont été exterminés.

Le voeu de Caton l’ancien exaucé (delenda est carthago).

Sans cela, il n’y aurait jamais eu de paix possible ni de tranquillité pour Rome.

La destruction du temple de Jerusalem par Titus n’a pas  d’autre raison. Rome est tolérante et admet tous les cultes, mais il faut respecter la loi romaine. A partir du moment où une partie des  populations soumises conteste la Pax Romana et le primat de la lex (la loi romaine), il n’y a pas de place pour deux légitimités.

Même sous l’Empire, c’est le Sénat qui  donne le la dans le monde romain.

Il ne peut exister de dieu supérieur à l’ordre romain, quel qu’il soit. Les chrétiens ne sont pas martyrisés comme chrétiens mais  comme juifs, à cause de la prétention de ses derniers à soutenir  qu’il existe un ordre supérieur au cadre juridique romain. Dura lex sed lex. Le principe est le suivant, il est l’ancêtre de la laïcité  à la française. Crois à ce que  tu veux chez toi mais respecte la loi.

Quand Jésus dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde », il inquiète le romain. Il ne se soumet pas. Quand il conseille: « Rendez à Cesar ce qui est à Cesar et à Dieu ce qui est à Dieu », il ne se soumet pas non plus, il cantonne le pouvoir civil à la marche des affaires et prétend diriger les consciences. Il insulte la  vérité  romaine qui ne peut être que dans la loi .

Le monde romain est dur, dictatorial, mais il est logique, raisonnable, juridique. Le romain compartimente: dans la « domus » (la maison) , l’homme libre fait ce qu’il veut sous la direction, ou plutôt l’autorité, du « pater familias », qui a même eu, selon les époques, droit de vie ou de mort sur ses enfants. Mais bien que ce soit un monde impitoyable, la liberté est connue : il y a des hommes libres. Ils doivent avant tout respecter la lex, c’est à dire l’autorité publique, le Sénat. SPQR, ce sont les initiales qui rappellent sur les monuments publics la doxa, la règle : senatus populusque romae, c’est à dire le sénat et le peuple romain uni.

C’est la devise de Rome, comme pour les français d’aujourd’hui, liberté, égalité, fraternité. Pourquoi l’homme libre romain est il libre ? D’abord parce qu’il est romain, civis romanus, citoyen romain. Il est libre dans son corps et ses mouvements, et dans sa parole, mais il se doit d’honorer les dieux  et la loi. Ça ne l’empêche pas d’avoir ses propres dieux s’il respecte l’ordre romain. Et tout d’abord, il se distingue de la gent servile parce qu’il est libre.

D’autant plus libre qu’il est dégagé des obligations de son corps, son esclave étant le corps de l’homme libre. Il a des esclaves, qu’il achète au marché, et qui sont généralement les vaincus des guerres de Rome. Rome, Urbs, la Ville. Les grands personnages sont donc inévitablement les militaires et les politiques, mais aussi les poètes et les historiens, les chroniqueurs et philosophes, s’ils sont issus évidemment issus de la classe des hommes libres, et sont dégagés de la plèbe, la masse du commun.

Le romain est un juriste, le romain est un guerrier, c’est aussi un bâtisseur, un faiseur de ponts et de routes. Gaston Bonheur disait qu’il avait inventé les « ponts et  chaussées ».

Bref, le romain n’aime pas la pagaille. C’est un homme d’ordre. Il n’aime pas « le bordel ».

Et pourtant il vit dans les bordels et la ville est un « foutoir ». C’est tout son paradoxe. Alors il fait la guerre pour faire rentrer des sous  et des esclaves. Et ça ne s’arrête jamais. Et le monde romain a duré au moins deux mille ans. L’Empire romain d’occident commence l’an moins 500 avant Jesus-Christ (à peu près) et dure jusqu’à 500 après Jésus-Christ, et l’empire romain d’orient jusqu’à la chute de Byzance en1453. A la prise de Constantinople par les turcs (en fait par Mahomet II), les musulmans parti depuis l’hégire à la fin du VIème  siècle, cent ans  après la chute de l’empire romain d’occident, et juste après le concile de Nicée qui décida à une voix de majorité que Jésus n’était pas un prophète mais Dieu, et fils de Dieu.

Entre temps le christianisme s’était installé au pouvoir, grâce à l’Empereur Constantin, quand l’empire avait dédoublé ses capitales entre Rome numéro 1 (Rome) et Rome numéro 2, Byzance. A la chute de Rome numéro 1 prise par Odoacre (le barbare du nord) et la déposition du dernier empereur, Romulus Augustule, l’évêque de Rome se glissa dans le pouvoir spirituel de celui-ci, et devint le pape, qui est toujours là, dernier empereur romain. Rome continue à se survivre par la religion catholique.

Alors, avec tout ça, Daesh, Hezbollah, djihad et compagnies…foutaises (si j’ose dire).

Mais ça va barder. Comme dans les Pyrénées sous Charlemagne, avec Roland, Ganelon (le félon), Olivier et compagnie. On y vient… Ouvre un peu les yeux, Basile.

Pour finir, il est pathétique, grotesque voire déprimant de devoir subir l’exposition au public d’un masque permanent de visage en colère par certains politiciens de l’ultra gauche qui n’ont d’autre moyen d’expression, en lieu et place de la parole. J’avais remarqué au prétoire il y a quelques années déjà, que ce funeste malentendu visait à remplacer la compétence la plus élémentaire, quant à elle plutôt souriante.

Le vocable « je suis furieux(se) » remplaçant dans certains cas l’étude même superficielle du dossier, comme si singer l’indignation dispensait d’étudier les problèmes exposés à l’audience. Cette imposture risible se répand dans l’espace politique et permet l’irruption turbulente et souvent simiesque  d’olibrius tentés par la carrière politique selon le principe du moindre effort. Il suffit d’allumer la télévision pour s’en convaincre.

Caca boudin, va !

Jean-François Marchi


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