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Le vavasseur

Entreprendre - Le vavasseur

Tribune. Un vavasseur est un vassal de vassal, on pourrait presque risquer que le vavasseur est le valet du valet, si l’on était ironique et impoli, et si l’on parlait encore le français, quand la presse stipendiée parle de « fake » à la place de faux et de « challenge » quand il s’agit de défi.

Entrainés malgré nous dans le tourbillon d’une guerre en Ukraine qui nous concerne autant que la guerre de cent ans intéressait les chinois, ceux qui nous dirigent au nom de l’ordre d’un occident qu’ils rêvent, ne se rendent absolument pas compte des vraies préoccupations de leurs administrés, telles que la hausse continue des prix et la détérioration des services publics, à commencer par la difficulté sans cesse aggravée de l’acte banal de téléphoner, surtout depuis qu’on a répandu l’usage dénonciatoire et indiscret du portable, cet espion portatif et sournois qui a remplacé la pipelette de jadis, comme corbeau à tout faire des Fouché aux petits pieds qui nous espionnent. Et encore, fonctionne-t-il de plus en plus mal !!!

Asservis par l’ukase qu’ils reçoivent et appliquent de leur maître révéré, ils transforment l’ex-citoyen promu sujet international, vavasseur de leur maitre, puisque valet de ce qu’ils sont eux mêmes, vassaux d’un roi imaginaire, le marché atlantique, seul maitre à bord. Ah ! Canuts que nous sommes devenus ! Et si l’on disait une fois pour toutes à tous ces incapables, et au premier chef au Roi, vassal emblématique lui- même qui a promu le renoncement au rang d’un art de vivre, sinon comme un des derniers beaux-arts comme le disait de l’assassinat si finement Thomas de Quincey, que leurs priorités, on s’en fiche et qu’il faut qu’ils s’en aillent, et tous, et vite !!!

En d’autres termes, les vrais problèmes qui se posent aux français sont de l’ordre de la politique, et surtout de celle qui n’est pas menée, et pas de la guerre en Ukraine, dont on se f….

L’intolérable prêchi-prêcha bavard du buste-qui-parle-seul est éreintant de sottise convenue, et il devient problématique de mesurer à quel point il est loin du réel, faute d’un instrument adapté, depuis la disparition programmée par les têtes à claques qui avaient à charge de l’utiliser, de l’administration des poids et mesures.

Je conseille cependant à tous ceux qui ont à coeur d’évaluer la descente que l’on voit, de lire l’opuscule des écoles des débuts du vingtième siècle titré : « Le tour de France par deux enfants ». C’est poignant et enrageant d’envisager ce que nous fûmes et où nous en sommes rendus depuis le départ du dernier président en exercice que la France a connu, le défunt Jacques Chirac.

Il faut se réveiller de la léthargie mortifère qui s’est emparée du pays, sous peine de ne jamais revivre le rêve enchanté de ce qui fut la Grande Nation.
Au sortir de la guerre de 1914/18, le Maréchal Foch, généralissime des armées alliées, Maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne, était venu s’incliner devant la tombe de l’Empereur Napoléon 1er à l’occasion du premier centenaire de sa mort, le 5 mai 1921, et il prononça à cette occasion la phrase magnifique qui suit: « Sire, dormez en paix, de la tombe même vous continuez à travailler pour la France ».

Qui ose aujourd’hui penser encore à la France, à son auguste Empereur dont on a sciemment zappé le deuxième centenaire, et qui parle encore de travailler ? Dormons-nous définitivement ? Ah ! Ding deng Dong, sonnons les mâtines ! Il en est grand temps.

Jean-François Marchi


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