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La décadence de l’Occident passe-t-elle par le vélo et la trottinette électriques ?

Entreprendre - La décadence de l’Occident passe-t-elle par le vélo et la trottinette électriques ?

par Emmanuel JAFFELIN, philosophe et sage, auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Laffon éditeur)

Enfant, il y a longtemps, je faisais de la trottinette, puis du vélo. Ces deux objets étaient plus mes « jouets » que mes moyens de locomotion. Mais je me souviens que les deux ne bougeaient que par mes muscles et mon sens de l’équilibre, deux aptitudes qui sont autrement sollicitées aujourd’hui avec ces deux « jouets qui se retrouvent désormais (heureusement pas tous) « électrifiés ».

Disons d’abord que les muscles sont beaucoup moins sollicités par le vélo et la trottinette électriques que par les mêmes jouets qui ne sont pas électriques car destinés aux enfants ou aux adultes qui résistent à cet abrutissement du « tout électrique » ! ; en revanche, le sens de l’équilibre est bien plus sollicité que les muscles par ces « jouets pour adultes » ! Imagine lecteur que tu te retrouves en vélo1 ou trottinette électrique dans un embouteillage : il te faut slalomer entre les voitures qui plafonnent à 15 km/h et donc veiller à celles qui changent de file ou freinent et, par conséquent, faire preuve d’un excellent équilibre, quitte à lever fort le guidon pour faire monter, le cas échéant, ladite trottinette ou ledit vélo sur un trottoir2 afin d’échapper à un flot de voitures qui accélèrent !

De quoi l ‘électrification de ces deux jouets est-elle le symptôme ?

De toute évidence, elle est le symptôme de la décadence de cette société qui ramène les adultes vers des jouets et leur fait croire que le déplacement n’est pas sérieux, puisque c’est un jeu. Une des règles de ce jeu : ne plus respecter les règles des adultes, notamment le code de la route, en autorisant ces véhicules à ne pas s’arrêter aux feux rouges. Un panneau triangulaire a ainsi été discrètement fixé sur les feux rouges à hauteur du cycliste, panneau qui indique au vélocipédiste ( et par extension aux trottineurs, vu leur objet qui a également 2 roues) de pouvoir franchir le feu rouge avec attention et ralentissement, panneau ayant plus ou moins la valeur d’un céder-le-passage. Le problème de ce genre de jeu n’est pas d’inviter le cycliste ou trottineur à tricher ( en grillant le feu rouge), mais à dédramatiser la circulation et ses règles. L’air de rien, ce petit panneau et les nombreux accidents qui en résultent indiquent que conduire une voiture est un acte dangereux et pas sérieux, constat qui invite à bloquer les voitures pour faire régner ces véhicules d’enfants.

Dans une société vieillissante, jouer la trottinette contre la voiture, revient à jouer les enfants contre les vieux, et la puérilité contre la sérénité ! Rouler à 30km/h dans Paris permet donc à ces jouets électrifiés de se déplacer plus vite qu’en voiture puisqu’ils échappent aux feux rouges et aux embouteillages.

Par conséquent, il va de soi qu’en voulant « tuer » les voitures et survaloriser les jouets, la France s’infantilise et prouve sa décadence. Le paradoxe tient au fait que la France a un taux de natalité qui s’effondre, mais, par compensation, ce pays survalorise les jouets et les enfants ! Lorsqu’un problème nucléaire surviendra un jour, un problème ( de manque) électrique s’imposera et les français auront du mal à fuir la radioactivité avec leur trottinette et leur vélo électriques3. Macron est ce jeune président qui aura valorisé ce retour à un monde enfantin ! Vivement un président non puéril, sage et centenaire  et qui pédale un vélo non électrique  ou qui pédale avec la force de ses quadriceps plus puissants que les neurones du Président actuel de la France! 1-2-3 : Partez !

1– sur une route qui n’est pas accompagnée d’une piste cyclable ou dont la piste cyclable s’avère impraticable suite aux travaux dont elle bénéficie ou à un accident qui vaut à cette piste d’être momentanément impraticable…

2– vue la proximité du mot trottoir et trottinette, proposons aux maires de laisser les trottoirs aux trottinettes et de créer des « piétinoires » pour ceux – les piétons – qui marcheraient encore…

3– sans parler de leurs voitures électriques !

Emmanuel JAFFELIN
Philosophe et sage, auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Laffon éditeur)


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4 commentaires sur « La décadence de l’Occident passe-t-elle par le vélo et la trottinette électriques ? »

  1. Ravie d’avoir lu cet article avant de m’abonner. La conclusion est que je n’achèterai jamais un seul de vos numéros. Cet article est tout sauf un article destiné aux entrepreneurs, au contraire, c’est le monde d’avant… Mon grand-père aurait parlé comme cela s’il avait dépassé ses 100 ans.

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  2. Tellement triste et mal travaillé, cet article. Comme si „les vieux“ étaient à l‘origine des bouchons parisiens. Les vrais „vieux“ – les retraités ne prennent jamais la voiture pendant les heures de pointe. Et non, un VAE n‘est pas un jouet. Quand vous habitez dans le 92 et travaillez dans le 8ème, l‘assistance électrique est juste indispensable. Et non, ces engins ne dépensent pas bcp d‘électricité. Uns Audi Q7 a une batterie de 600kg, la batterie de mon VAE pèse 3kg. 200x moins. Absolument pas comparable. Charger cette batterie coûte env. 8centimes. Ce Monsieur n‘est pas informé, il ne veut que râler. Dans une société mûre, les gens n‘ont pas besoin de bouger 2 tonnes pour faire 3km. Car c‘est infantil.

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  3. La voiture, ce magnifique jouet pour adulte. Permettant de mettre plus de temps sur un trajet que ces autres « jouets ». Parce qu’en plus des bouchons, une fois arrivé il va falloir perdre du temps pour se garer, si place il y a.

    Enfant, la voiture n’était qu’un jouet pour moi et le vélo mon moyen de transport.

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  4. Wow ! C’est assez merveilleux de voir un soit-disant « penseur et philosophe » sortir ainsi tous les poncifs du genre de la pensée d’un réactionnaire anti-vélo et provoiture (pardon, non, il manquait l’incitation au port du casque…). Coincé dans une grille d’analyse préhistorique et qui se permet de tordre les lois selon sa vision auto-centrée et automobilo-centrée, il n’envisage pas que les mobilités actives puissent permettre de simplement se transporter, pour aller au travail ou pour tout autre besoin non récréatif. Quel manque de vision et de modernité dans la ligne éditoriale d’un magazine à destination des entrepreneurs…

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