Tribune. La France est en grève. On pourrait dire qu’elle est très souvent en grève. Par euphémisme cela voudrait dire que la grève est un sport national. A qui perd gagne!
Mais soyons honnête. Quand 1,5 millions de personnes défilent dans les rues et que plus de 60 millions de français sont pénalisés, le rapport des chiffres n’est pas tout à fait en faveur des
grévistes! C’est le moins qu’on puisse écrire. Or analysons simplement la nature de ces grévistes.
En général, ce sont des fonctionnaires, qui n’ont rien à faire des difficultés provoqués à l’égard des non grévistes. Que le train, le RER ou le métro s’arrête de rouler, des millions de personnes sont pénalisées. Que les raffineries soient bloquées par une poignée de grévistes, c’est la France entière qui tousse! Jusqu’à quand va t’on jouer cette comédie? Peut être jusqu’à l’âge de la retraite?
Dans les pays européens et limitrophes de la France, les salariés partent à la retraite à 65-66 ans et plus. Certes il existe des métiers difficiles physiquement et moralement ,je ne le conteste pas.
Il serait normal d’exempter ces personnes de cette nouvelle loi. C’est tout à fait étrange que ces professions soient les dernières à manifester. Je parle au nom de dizaines de milliers de petites entreprises, qui n’ont même pas les moyens de faire face mais qui à force de persévérance et d’effort, arrivent à relever la tête. Or est-ce normal que des salariés, hommes ou femmes, qui ont le pouvoir de décider unilatéralement pour la majorité ne soient jamais sanctionnés ?
Pendant ce temps l’inflation galope à nouveau, le ciel se déchaine de plus en plus et la guerre en Ukraine assure les reportages des journaux télévisés. C’est tout cela le monde fait de sauts et soubresauts. Un vent violent arrivera-t-il à tout nettoyer et à remettre un peu de bleu dans le ciel ? C’est tout le mal souhaité.
Roland ESCAIG
