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Eric Béhanzin : « Tout reste possible malgré la crise »

Quel retour de situation ! Marqué par une enfance douloureuse, Eric Béhanzin se passionne pour la musique et poursuit une carrière internationale de chanteur, musicien et formateur pendant plus de 20 ans. Fort de son expérience entrepreneuriale initiée en 2005, ce quadra atypique devenu coach en leadership, créé une méthode pour permettre aux entrepreneurs de décupler leurs résultats financiers en quelques mois indépendamment du contexte financier et économique. Une rencontre surprenante avec un entrepreneur insolite qui s’est isolé 12 jours sans nourriture, sans eau et a écrit une méthode pour devenir riche, heureux et fier de soi.

Entreprendre - Eric Béhanzin : « Tout reste possible malgré la crise »

Quel retour de situation ! Marqué par une enfance douloureuse, Eric Béhanzin se passionne pour la musique et poursuit une carrière internationale de chanteur, musicien et formateur pendant plus de 20 ans.

Fort de son expérience entrepreneuriale initiée en 2005, ce quadra atypique devenu coach en leadership, créé une méthode pour permettre aux entrepreneurs de décupler leurs résultats financiers en quelques mois indépendamment du contexte financier et économique. Une rencontre surprenante avec un entrepreneur insolite qui s’est isolé 12 jours sans nourriture, sans eau et a écrit une méthode pour devenir riche, heureux et fier de soi.

Avec vous, on a l’impression que tout part de l’enfance…

Eric Béhanzin : J’ai vécu une enfance difficile, subissant les violences physiques de mon père jusqu’à l’âge de 16 ans. Venu du Bénin pour faire ses études et travailler en France, mon père y avait rencontré ma mère. Il accordait une importance toute particulière aux études, rêvant que j’intègre une école d’ingénieur. Il m’a inculqué une éducation très stricte et formatée. Plutôt doué au départ (un an d’avance), j’ai ensuite rencontré des difficultés scolaires et j’ai commencé à me rebeller contre son autorité. A 16 ans, ma mère et moi avons déposé une main courante pour dénoncer les violences de mon père qui a cessé ses agissements.

Malgré mon admission à l’université après mon bac, mon père a décidé de me mettre à la porte lorsque j’avais 19 ans. Mes parents se sont alors séparés et j’ai vécu avec ma mère durant deux années. Je ne me suis pas présenté aux examens au terme de ces deux années, et je n’ai donc pas décroché de diplôme universitaire. En 1997, j’ai effectué mon service militaire à Saint-Cyr après avoir fait mes classes dans l’Est de la France. La solde ne suffisant pas à me nourrir et à me loger, je travaillais en parallèle dans une grande enseigne de restauration rapide le soir et le week-end.

Comment avez-vous percé dans le secteur de la musique ?

J’ai commencé la guitare et la basse en dilettante, mais inspiré par mon colocataire musicien, j’ai moi aussi souhaité devenir musicien. J’étais animé au fond de moi par un sentiment de profonde colère contre mon père et je souffrais par ailleurs d’une timidité maladive au point d’être incapable d’acheter une baguette à la boulangerie… J’ai travaillé très dur pour devenir musicien et, en 2002, je suis devenu chanteur professionnel. J’ai fait des tournées internationales dans douze pays, j’ai rencontré de nombreuses célébrités. J’ai travaillé avec Miss Dominique qui avait participé à la « Nouvelle Star », puis Marcel Boungou, la voix masculine de la B.O. du Roi Lion, et j’ai collaboré avec une agence qui s’est occupée de la tournée française de Stevie Wonder.

Quels enseignements avez-vous tiré de cette expérience ?

J’ai appris que la persévérance paie. Je n’ai jamais estimé être extrêmement doué dans la musique, mais j’ai énormément travaillé afin d’arriver à un moment où les gens vous remarquent et ont envie de travailler avec vous. J’ai été très attentif à mes attitudes en faisant constamment preuve d’un grand sérieux. Je me suis rendu compte que j’étais un peu décalé dans ce milieu artistique où nombre d’artistes fonctionnaient comme des divas. J’étais différent d’eux. Je me comportais différemment car j’estimais avoir le privilège de vivre de cette passion.

D’ où tenez-vous votre passion pour l’éducation ?

A l’école, je n’étais pas à ma place, j’éprouvais une grande difficulté à me concentrer, je préférais rêvasser. Je n’ai jamais adhéré au système scolaire, trop formaté et standardisé, mais je suis passionné par l’éducation et la formation. Animé par la passion de transmettre, j’ai créé une école de chant en 2005. Ce fut ma première expérience entrepreneuriale. Je me suis lancé avec des bouts de ficelle, en bricolant un site internet. L’école s’est développée mais n’y entendant rien sur la partie commerciale, en marketing et en communication, j’ai généré à peine 30 000 € de chiffre d’affaires la première année, ce qui était très insuffisant pour pouvoir me payer et vivre décemment.

Vous avez ensuite vécu une traversée du désert…

Je me suis retrouvé aux minima sociaux durant l’hiver 2006-2007. Mon propriétaire voulait reprendre l’appartement qu’il me louait pour y vivre. Il m’a donné un délai de six mois pour me retourner, mais mon dossier ne m’a pas permis de trouver un logement… Sans domicile fixe durant sept mois, j’ai entreposé mes affaires dans la cave d’une amie. Je me suis parfois retrouvé dans une chambre de 10m2 dans les Yvelines tout en continuant à gérer l’école sans que les élèves aient connaissance de ma situation. Une amie m’a ouvert son appartement quelques mois.

Finalement, le propriétaire a décidé de quitter mon ancien appartement que j’ai pu reprendre. J’ai bénéficié des actions du Relais du Cœur — un service des Restos du Cœur — pour me nourrir. Nous faisions une queue interminable le matin pour récupérer notre carton de nourriture. J’arrivais très tôt afin de pouvoir avoir du pain dont la quantité était limitée. Je faisais la queue à côté d’une maman africaine avec son bébé dans le dos, d’enfants roumains, de personnes âgées, d’étudiants… J’ai observé le comportement de certains qui semblaient venir depuis longtemps et choisissaient ce qu’ils souhaitaient parmi les victuailles. Leur comportement et leur exigence n’étaient pas sans agacer les bénévoles de l’association.

J’ai appris de cette situation que je ne pouvais pas me permettre de choisir : j’arrivais avec mon sac en plastique et j’acceptais sans sourciller les boîtes de conserve que l’on me proposait, même si elles étaient d’une piètre qualité. Je n’étais pas en position d’exiger quoi que ce soit.

Qu’avez-vous appris de cette expérience difficile ?

J’ en ai tiré deux enseignements. J’ ai appris que tout ce qui est gratuit n’a pas de valeur pour les gens, et j’ai décidé que je ne resterais pas une année de plus dans une telle situation car je méritais mieux que cela. En 2009, un an après la crise bancaire et financière de l’automne 2008, j’ai créé mon entreprise. J’ai donc déjà traversé une première crise. L’entreprise a commencé à se développer mais le chiffre d’affaires de 36 000€ était encore bien maigre. La rencontre avec un formateur en marketing me permettra de réaliser 56 000€ l’année suivante, et ce n’est qu’au bout de trois années que j’ai commencé à pouvoir me verser un salaire. En 2013, alors que la société réalise 73 500€ de CA, j’ai perçu un salaire de 1 452 € nets, à raison de 80 heures de travail hebdomadaire…

Las de cette situation et conscient que je me dirigeais vers un « burn out », j’ai décidé de me former en vente et en marketing à travers des informations collectées sur internet, en m’ inspirant de formateurs américains. C’ est alors tout un monde qui s’ est ouvert à moi. J’ ai commencé à voyager, mon esprit s’est ouvert et ma manière d’appréhender le business a pris une toute une autre dimension. En 2017, j’ai réalisé que ma passion pour la musique s’était amoindrie au profit d’une passion exponentielle pour l’entrepreneuriat.

Qu’aimez-vous dans l’entrepreneuriat ?

La capacité à créer de la valeur qui se transforme elle-même en richesse. Si je souhaite gagner davantage d’argent, je dois apporter plus de valeur à mes clients, ce qui suppose de m’interroger sur la raison pour laquelle je suis si extraordinaire. Quelle compréhension de moi-même dois-je avoir pour être en mesure d’apporter beaucoup plus de valeur à mes clients ?

Que vous a apporté la profonde introspection que vous avez conduite ?

J’ai constitué des tableaux de base de rentabilité et je me suis interrogé afin de savoir comment atteindre ce chiffre et ce type de résultat. J’ai compris que ce n’était pas en procédant comme je le faisais que cela fonctionnerait. Je me suis alors questionné afin de savoir comment procéder pour augmenter la valeur perçue de mon programme afin de vendre les cours à 5 000 € l’année au lieu de 700. J’ai commencé à étudier les mécanismes marketing de persuasion qui font qu’une personne est motivée pour passer à l’action. Quelle valeur pouvais-je apporter pour que la valeur soit bien supérieure au prix payé par les apprenants ?

La question n’était pas seulement de vouloir vendre plus, mais de donner beaucoup plus. Chaque être humain a quelque chose d’extraordinaire en lui, mais il doit avoir conscience de ce trésor à l’intérieur de lui sous peine de passer toute sa vie misérable et pauvre. J’ai poursuivi cette introspection jusqu’à me découvrir une capacité à aider les gens et à mettre en place des stratégies pour qu’ils aient plus confiance en eux, tout en pointant du doigt leur don et leur talent afin qu’ils puissent l’utiliser au service de leur projet. Je le faisais déjà dans la musique et le chant, où j’ai dirigé des groupes alors que nous étions soixante-dix sur scène lors de concerts avec 800 spectateurs dans Paris.

J’avais l’habitude de monter sur scène, d’observer les gens et de les aider. J’étais expert en matière de présence scénique. J’avais donc fait beaucoup de choses mais le leadership m’intéressait par-dessus tout, ainsi que la manière dont je pouvais impacter les gens.

Comment avez-vous réussi à décliner votre expérience dans la musique au domaine de l’entrepreneuriat ?

En 2016, j’ai décidé d’arrêter mon école de chant en présentiel tout en poursuivant les cours sur internet. Je m’étais organisé afin de travailler à distance. J’ai lancé une nouvelle société un an après, Guérard Partners, pour aider les entrepreneurs à faire ce que j’avais accompli dans le domaine de la musique. Le fait d’avoir coaché une artiste qui avait fait « The Voice » en 2016 m’a donné une forte visibilité dans le domaine musical. Je souhaitais réitérer la prouesse dans le domaine de l’entrepreneuriat en lançant une nouvelle activité positionnée sur le haut de gamme. Nous avons fait nos premières ventes et obtenu des résultats spectaculaires chez nos clients. J’ai commencé à adresser l’international en 2018.

Pourquoi vous êtes-vous hasardé dans l’expérience de l’écriture ?

En 2017, j’ai écrit l’ouvrage 12 jours (Lulu. com, 132 p.), qui est une histoire très particulière. Aux prises avec des problèmes de dos de longue date, je n’arrivais pas à comprendre comment il était possible d’avoir mal au dos aussi jeune. Je me suis intéressé aux médecines alternatives. J’ai fait de multiples recherches sur le jeûne et les différents types d’alimentation. J’ai pratiqué de nombreuses expérimentations sur moi-même, et je me suis particulièrement intéressé au jeûne sec, très plébiscité en Russie. Malgré les idées répandues, j’ai décidé de tenter l’expérience. Nous étions en juillet, l’année avait été bonne — CA à six chiffres —, j’ai décidé de m’accorder un peu de repos.

Je me rappelle que mon dernier rendez-vous professionnel était le 6 juillet. J’ai décidé de partir dans une maison au vert durant 12 jours afin de me reposer et de ne rien faire. Deux jours avant de partir, mon intuition m’a poussé à profiter de cette parenthèse pour écrire un livre, le projet était en gestation depuis longtemps mais je procrastinais pour de nombreuses raisons. J’ignorais comment j’allais procéder, ni même de quoi j’allais parler, et c’est en arrivant sur place que l’ idée a germé. Une méthode business avec une promesse marketing: « Comment devenir riche, heureux et fier de vous ».

Vous voulez mettre les principes de réussite à la portée de tous ?

Je souhaitais mentionner dans ce livre toutes les pépites accumulées au fil du temps, ce que j’avais appris et appliqué avec succès. En même temps, je ressentais la nécessité de parler du jeûne que j’allais initier en arrêtant de manger et de boire. C’était complètement fou : je me réjouissais de ce jeûne tout en éprouvant un sentiment de peur. Comment pouvais-je faire quelque chose d’aussi dingue ? Je ne souhaitais en parler à personne sous peine d’être considéré comme un gourou de secte… J’ai tu mon intention, rassurant mon assistante qui s’inquiétait de savoir comment j’allais me nourrir dans ce village loin de tout commerce…

J’ai donc séjourné dans une maison à Chelles, une petite ville de l’Oise, près de Pierrefonds, dont le propriétaire, fort étonné de me voir arriver avec mes bagages et sans provisions, me conduisit de force faire quelques courses. J’ai subtilement contourné la difficulté en remplissant deux sacs de fruits secs, de noix et d’eau sans avoir à avouer mon secret… Avant de me lancer dans l’écriture de l’ouvrage, je me suis interrogé sur sa structuration.

J’ai décidé de faire deux livres en un : les pages de gauche concerneraient la partie logique et rationnelle ; celles de droite traiteraient de sujets plus personnels et émotionnels dans lesquelles je parlerai de mon jeûne sous la forme d’un journal de bord mais aussi de mon histoire. J’avais envie de proposer une véritable expérience de lecture. Malgré la complexité de rédiger un ouvrage à deux entrées pour un néophyte de l’écriture comme moi, j’ai poursuivi l’exercice.

Pourquoi avoir tenté l’expérience extrême de jeûne sec ? Quel était le sens de cette démarche ?

Arrivé au jour 5, j’ai eu la peur de ma vie. Alors que les quatre premières journées de jeûne sec se sont passées sans difficulté, j’ai pris conscience que j’étais en train de dépasser psychologiquement mes limites. Je me suis interrogé et j’ai été pris d’angoisse. Malgré tout, j’ai décidé de poursuivre mon jeûne. C’est comme si je m’étais heurté à la peur de la mort ce jour-là… Le septième jour fut marqué par un profond ras-le-bol, je n’en pouvais plus de l’écriture de ce livre… Pourtant, j’ai continué jusqu’au douzième jour. Au neuvième jour, je me suis rendu compte que je fonctionnais normalement. Je marchais doucement autour de la maison située dans une réserve naturelle.

J’ai pris conscience que j’étais en train de vivre quelque chose de complètement surnaturel : au moment où je n’avais plus rien, ni à boire, ni à manger, j’étais encore vivant, je fonctionnais encore et je me suis rendu compte que l’abondance était déjà à l’intérieur de moi. J’entretenais un rapport très compliqué et très émotionnel à la nourriture que j’ai réussi à transformer. Mon rapport à la nourriture était celui que j’avais avec l’argent. La tristesse qui naît parfois de la faim qui nous anime correspond à une espèce de mentalité de manque. J’avais décidé de faire une vidéo chaque jour. Me filmer me redonnait du courage car je m’adressais à une personne qui visionnait cette vidéo et avec laquelle je souhaitais créer quelque chose d’interactif.

Quel fut l’impact de cette expérience insolite sur votre développement ?

Vivre cette expérience m’a profondément changé, il y a eu un avant et un après. Si j’étais capable de traverser une telle expérience, de quoi pourrais-je avoir peur ? Par quoi pourrais-je être empêché d’avancer ? A partir de là, j’ai décidé de faire immédiatement tout ce que je souhaiterais faire dans ma vie, même si l’image de la peur était présente. En terminant la rédaction du livre au douzième jour, j’ai réalisé que j’étais plus heureux d’avoir terminé le livre que d’avoir fini le jeûne. La dernière vidéo me montre maigre, je n’ai plus de voix, mes yeux sont globuleux et cernés, j’ai la peau sur les os mais je suis extrêmement content car pour la première fois de ma vie, j’ai terminé quelque chose.

A partir de la publication de la première édition de ce livre en octobre 2017, les ventes de mes programmes d’accompagnement ont explosé. Fin 2018, j’ai participé à un événement de grande envergure aux États-Unis en présence de 2 500 entrepreneurs, de plus de 80 conférenciers et de 75 pays représentés. J’ai choisi de leur parler simplement de mon histoire, ce qui m’a valu d’être élu meilleur conférencier international par des pointures. J’ai partagé la scène avec des célébrités telles que Mel Gibson, Charlie Sheen, Michael Douglas, Steve Wozniak ou Jessica Simpson… Cela m’a donné un rayonnement qui m’a permis de créer notre groupe.

J’avais intitulé ma présentation : « De 0 à 5,2 millions de dollars en 18 mois ». Ce fut un franc succès aux Etats-Unis. La traduction de mon livre en anglais m’a ouvert de nouvelles portes, j’ai été invité comme conférencier dans plus de neuf pays (Londres, Zurich, Dubaï, Sydney…). Aujourd’hui, l’entreprise fonctionne bien, particulièrement en France. Notre holding est au Luxembourg et nous avons des filiales au Royaume-Uni et en Suisse.

Quelle prise de conscience la crise sanitaire a-t-elle éveillé en vous ?

A l’annonce du confinement, je me suis retrouvé bloqué deux mois à mon domicile au printemps 2020 alors que je voyageais sans cesse pour animer des conférences. Ce fut un choc important. Sur le plan personnel, je sentais ma liberté bafouée. Au niveau professionnel et économique, nous avons fait preuve de flexibilité et d’ adaptabilité, mais j’ ai réalisé que le monde ne serait plus jamais le même après cette crise. J’ai pris conscience que j’avais beaucoup voyagé en oubliant mon pays et ma ville et j’ai réalisé que les choses devaient changer. Ne pas avoir été très présent dans mon propre pays et dans ma ville natale m’a beaucoup affecté. Malgré ma reconnaissance mondiale, je dois me réorienter et me consacrer à la France et à Paris.

En avril 2020, nous avons donc décidé de nous focaliser sur la France sur les dix prochaines années et de prendre des locaux dans la capitale, à proximité des Champs Elysées. Tous les principes et stratégies que nous avons enseignés à nos clients leur ont permis de générer des centaines de milliers, voire des millions d’euros, que cela soit à l’international ou en France. Nous souhaitons désormais les enseigner en France. Nous avons changé de marque en troquant Explosive Business pour Guérard Partners, et changé notre fusil d’épaule en nous adaptant au public français.

Comment aidez-vous les entreprises à traverser cette situation ?

Aujourd’hui, à travers de l’accompagnement et du conseil, nous proposons des solutions aux entreprises qui traversent la crise et s’interrogent sur ce que 2021 leur réserve. Je sollicite l’intervention de consultants et formateurs rencontrés aux quatre coins du monde tout au long de mon parcours. Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains de nos clients ont obtenu leurs meilleurs résultats durant le premier confinement !

Quid de votre projet d’université en ligne ?

Nous allons en effet créer une université digitale destinée aux entrepreneurs, 12 mois de formations, d’accompagnement avec plusieurs paliers en fonction des expériences et objectifs. Nous apporterons des points de repères différents, non pas sous la forme de notation mais sous la forme de résultats. Mais avant cela, ils doivent découvrir les 12 lois immuables des entreprises à succès que contient la nouvelle édition de mon livre 12 Jours. En côtoyant l’international, j’ai énormément appris de la manière dont les chefs d’entreprises fonctionnent, voient et anticipent leur stratégie dans le business. Les petites entreprises françaises n’ont pas cette culture et nous devons donc les former et les accompagner afin de les aider à rebondir. L’éducation est résolument la clé de voûte.

La France a-t-elle un problème avec la question de l’argent ?

Que cela soit dans l’entrepreneuriat ou dans mon rapport à l’argent, j’ai identifié des angles morts gigantesques que je souhaite réduire. Il existe en France un rapport à l’argent et aux entreprises qu’il faut repenser en cassant le clivage entre le patron et l’employé. Aujourd’hui, l’économie est en train de se transformer totalement, il n’est désormais plus possible de penser et fonctionner comme avant. Nous devons impérativement réagir. Le meilleur moyen de traverser la situation de crise que nous vivons consiste à éduquer les entreprises en leur enseignant des stratégies qui fonctionnent indépendamment des mouvements économiques et financiers.

Croyez-vous en l’avenir ?

Oui et je vais vous dire pourquoi. Nous devons d’une part affronter la réalité des faits en ayant les pieds sur terre et accepter que la situation financière et économique ne s’améliore pas. Les restaurateurs et les hôteliers doivent se réinventer, tous les business axés sur le présentiel pur, et ancrés sur un ancien modèle économique traditionnel doivent absolument changer. S’ils ne changent pas, tout ce pan de l’économie va mourir. Nous entrons par ailleurs dans une nouvelle ère dans laquelle de nouveaux chefs d’entreprise ayant une vraie expérience de terrain et une capacité hors normes à s’adapter au marché vont pouvoir relancer leurs entreprises.

Nous portons simultanément un message empreint de réalité mais également de confiance en affirmant que tout est possible malgré cette crise. Je dis souvent à mes clients qu’ils ne savent pas ce qu’ils ne savent pas mais qu’il est désormais temps de le savoir. L’application de ces principes permet à l’entreprise de changer la donne à l’échelle de son marché mais également dans l’économie globale. Nous n’avons pas d’autres choix que de nous déconditionner pour nous adapter à ce nouveau monde. C’ est vital. Nous souhaitons avoir un impact profond et apporter quelque chose de nouveau.

Quelle suite proposez-vous aux chefs d’entreprise ?

Nous invitons les chefs d’entreprise souhaitant aller plus loin avec nous à se procurer un exemplaire de la nouvelle édition de notre livre 12 Jours sur 12jours.fr et à nous contacter pour relancer leurs entreprises grâce à notre université en ligne.

Propos recueillis par Isabelle Jouanneau


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