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En direct du Festival de Cannes

Nadine Leopold arrives to the premiere of " LES MISERABLES " during the 2019 Cannes Film Festival on May 15, 2019 at Palais des Festivals. 15 May 2019 Pictured: The Stairs. ||

Par notre envoyé spécial René Chiche

Samedi 25 mai
C’est donc ce soir lors de la cérémonie de clôture au Grand Théâtre Lumière que le jury annoncera le palmarès de ce 72ème Festival de Cannes.

La sélection, concoctée par le délégué général Thierry Frémaux et ses équipes, s’est distinguée par sa qualité, sa diversité et sa richesse et nul doute que les jurés, sous la houlette de leur Président, Alejandro Gonzàlez Ináritu, n’auront pas la tâche facile pour choisir les lauréats.

Réunis toute la journée dans une villa des hauteurs de Cannes, sous très haute protection, et privés de leurs portables afin d’éviter toute fuite éventuelle, les membres du jury ont vraiment l’embarras du choix pour choisir le film qui succèdera à Une affaire de famille du cinéaste japonais Kore-eda, Palme d’Or en 2018.

Pour cette récompense suprême, les pronostics allaient bon train hier soir sur la Croisette après la projection du dernier long métrage en compétition, Sibyl, avec Virginie Efira dans le rôle principal, qui pourrait décrocher le prix de la meilleure actrice, grâce à sa belle interprétation, pleine de nuances et d’émotions.

Certains festivaliers pariaient sur Une vie cachée de Terrence Malick, d’autres sur Douleur et Gloire de Pedro Almodovar, les derniers sur Parasite de Bong Joon-Ho ou encore Once upon a time…in Hollywood de Quentin Tarantino.

Et pour le prix du meilleur comédien, l’acteur espagnol Antonio Banderas, héros de Douleur et Gloire, tenait toujours la corde.

Réponses ce soir à 20 heures et pour ponctuer ce superbe Festival de Cannes, c’est le nouveau long métrage d’Eric Tolédano et Olivier Nakache, Hors normes, avec Vincent Cassel et Reda Kateb, qui sera projeté en première mondiale (il ne sortira en France que le 23 octobre prochain) et hors compétition.

Rendez-vous l’année prochaine en direct de la Croisette et vive le Festival de Cannes 2020 !

Vendredi 24 mai
Que serait le Festival de Cannes sans son traditionnel déjeuner du maire qui se déroule annuellement dans le superbe quartier du Suquet, juste en face du Vieux port cannois ? Cette année encore, le dynamique maire de Cannes, David Lisnard, avait convié le Jury et une partie de la presse (dont votre serviteur..) pour ce rendez-vous convivial et très prisé durant la quinzaine cannoise, dans les hauteurs de Cannes. Au menu : des pizzas provençales, un aïoli géant et un florilège de pâtisseries en desserts, le tout arrosé d’excellents vins de la région. Pendant le repas, David Lisnard souligne que  » le cinéma ne construit pas de murs, il les abat. Mais il dresse en revanche des ponts entre les pays, les peuples, les idées, les poésies. Cannes et le cinéma, c’est une histoire d’amour qui s’amplifiera encore d’une part en 2020 par l’ouverture dans le quartier de la Bocca, en plein renouveau, de Cineum Cannes, un grand multiplexeur parmi les plus innovants et modernes d’Europe; et d’autre part avec la création programmée de nouveaux espaces dans un Palais des Festivals transformé… » Pour cette dernière journée de compétition avant la remise des Prix samedi soir, deux films sont proposés aux festivaliers :  » Sibyl  » de la Française Justine Triet et  » It must be heaven  » du Palestinien Elia Suleiman. Mais ce vendredi sera aussi marqué par la venue sur la Croisette du légendaire Sylvester Stallone pour une rencontre avec les journalistes dans la salle du Théâtre Debussy dans l’après-midi et la projection ce soir de  » Rambo : first blood  » avec une séance spéciale à 22 h 30, comme les dirigeants du Festival savent si bien les organiser. Avec Stallone, c’est donc  une autre étoile mythique qui montera les marches du tapis rouge cannois, comme Alain Delon quelques jours avant lui. Frisson, émotion, selfies avec les fans et ovation garantis pour le héros de  » Rocky  » qui a annoncé la mise en chantier d’un cinquième  » Rambo  » ! À demain pour notre dernier jour en direct de la Croisette !

Jeudi 23 mai
Avec sa superbe prestation dans le film Roubaix, une lumière projeté hier soir, Léa Seydoux se place dans le bal des prétendantes pour le Prix d’interprétation féminine.

Même si le long métrage d’Arnaud Desplechin n’a pas été chaleureusement accueilli par les critiques, j’ai apprécié de mon côté cette passionnante plongée dans le commissariat de Roubaix où la comédienne campe une femme soupçonnée du meurtre de sa voisine âgée. Intense et émouvante, Léa Seydoux marque indéniablement des points pour le palmarès de samedi soir.

Une autre actrice pourrait aussi emballer la Croisette : c’est Virginie Efira. L’ancienne animatrice de télévision, devenue l’une des personnalités phares du cinéma français, arrive aujourd’hui sur la Croisette pour la présentation en compétition, vendredi, du film français de Justine Triet, Sibyl.

L’actrice belge incarne une romancière reconvertie dans la psychanalyse et qui vient en aide à une jeune comédienne en détresse, jouée par Adèle Exarchopoulos. La cinéaste Justine Triet, croisée au Marché du film, me dit : «Avec ce film, j’ai eu l’impression de redécouvrir Virginie avec qui j’avais déja travaillé sur mon précédent long métrage, Victoria. Elle comprend tout ce que je cherche, avec elle, ça va vite !»

Au cours d’un déjeuner de presse, Serge Toubiana, ex directeur des Cahiers du cinéma et aujourd’hui patron d’UniFrance, l’organisme chargé d’exporter les films français dans le monde en organisant des opérations de promotion pour les producteurs et les distributeurs de l’Hexagone, me rappelle qu’UniFrance célèbre cette année ses 70 ans : «UniFrance est née en 1949 quand le CNC (Centre national de la cinématographie) avait compris l’importance de l’export pour le rayonnement du cinéma français… J’achève mon premier mandat de 2 ans et c’est un peu court. J’ai mis un certain temps temps à m’adapter à la fonction et je peux vous dire que je n’ai pas épuisé mon désir et ma curiosité pour poursuivre mon action…»

Une manière à peine voilée de se déclarer candidat pour deux années supplémentaires comme Président d’Unifrance dont la directrice générale est depuis plusieurs années la très active Isabelle Giordano, ex journaliste cinéma de Canal Plus et ancienne présentatrice de magazines pour France 3. 

Sur la plage du Majestic, Guillaume Canet savourait hier son bonheur en commentant les très bons chiffres de son dernier film, Nous finirons ensemble, la suite des Petits mouchoirs, en salles depuis le 1er mai : « C’est  génial que le public nous ait suivis une nouvelle fois dans cette aventure, neuf ans après « Les petits mouchoirs ». On approche déja les 2,5 millions d’entrées en France après 3 semaines d’exploitation et le film se vend magnifiquement à l’étranger. Je suis vraiment content et très fier de mon équipe !»

Pour la compétition officielle de ce jour, le Festival a inscrit à son programme, Le traître du grand réalisateur italien Marco Bellochio et « Mektoub my love : intermezzo » du metteur en scène français, Abdelatif Kechiche, qui dure 4 heures. C’est l’une des oeuvres les plus attendues pour cette 72ème édition cannoise.

A demain en direct de la Croisette !

Mercredi 22 mai
Après le triomphe du roi Quentin (Tarantino) hier soir pour son film Once upon a time…in Hollywood, qui a emballé les critiques autant que les spectateurs ayant eu la chance d’assister à la projection dans le Grand Théâtre Lumière, en présence du réalisateur mais aussi de Brad Pitt et Leonardo DiCaprio (finalement Al Pacino n’est pas venue dans la cité cannoise), sera-ce aujourd’hui le sacre de la reine Léa…Seydoux ?

La ravissante et talentueuse actrice, qui vient de rempiler pour les prochaines aventures de James Bond, est en effet aujourd’hui sur la Croisette pour le film en compétition du cinéaste français Arnaud Desplechin dont elle est l’héroïne aux côtés de Roschdy Zem et Sara Forestier. La petite-fille de Jérôme Seydoux, propriétaire du groupe Pathé, m’explique lors d’une rencontre avec la presse son bonheur de participer à ce 72ème Festival de Cannes : «Je suis toujours très émue de venir ici, car cela me rappelle évidemment le succès que nous avions remporté avec  » La vie d’Adèle  » il y a quelques années. Et c’est à chaque fois un plaisir intense de rencontrer des gens qui ne vivent que par et pour le cinéma durant 12 jours. On est dans un autre univers pendant ce Festival, qui reste le plus  grand et le plus passionnant de tous. Même si je n’oublie pas le stress que peut aussi engendrer la montée des marches juste avant que le public ne découvre notre travail…»

Côté glamour et soirées people, Marion Cotillard était resplendissante lors de la remise du Trophée Chopard, décerné cette année au comédien François Civil et à l’actrice anglaise Florence Pugh, tandis que la sulfureuse bimbo Zahia (l’ex-prostituée des footballeurs !) créa la sensation lors de la party sur la Plage Magnum, où elle faisait la promotion avec Benoît Magimel d’ Une fille facile, mis en scène par la réalisatrice française Rebecca Zlotowski, et où elle tient le rôle principal.

Enfin, le business reste l’un des passages obligés du Festival de Cannes et quand je le croise à une table ronde organisée par notre confrère « Le Film Français », bible des professionnels du 7ème art, Vincent Girerd, directeur des chaînes cinéma du groupe Canal Plus en France, me confie un scoop : «Nous allons lancer Ciné + Asie, Ciné + Italie et une autre chaîne thémathique Ciné + Années 1990. Et sur notre plate forme myCANAL, nous avons plus de 1000 films disponibles dont 400 en première ou seconde fenêtre.» 

Terminons par les autres films en compétition ce mercredi : Matthias et Maxime du Canadien Xavier Dolan et Parasite du réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho, que j’ai eu le privilège de découvrir ce matin à 8 h 30. Un remarquable bijou de comédie sociale, à la fois drôle et noire, qui pourrait remporter un des principaux Prix samedi soir…

A demain en direct de la Croisette !

Mardi 21 mai
En ce 8ème jour du Festival, tout le monde attend avec une grande impatience la présentation, en fin d’après-midi, du nouveau film de Quentin Tarantino, Once upon a time…in Hollywood. Il est vrai que la montée des marches s’annonce plus que spectaculaire et très glamour avec la présence de Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Margot Robbie et, peut-être, l’immense Al Pacino qui fait aussi partie du casting.

Déja lauréat de la Palme d’Or en 1994 pour Pulp Fiction, Tarantino est l’un des rares  metteurs en scène stars de la planète cinéma. Déja à Cannes depuis quelques jours, en compagnie de sa ravissante épouse israélienne, il a travaillé d’arrache pied jusqu’au dernier moment pour terminer le montage de sa nouvelle oeuvre alors que Thierry Frémaux, le délégué général du Festival, ne l’avait même pas annoncé lors de sa conférence de presse parisienne du 23 avril dernier durant laquelle il dévoila la sélection de cette 72ème édition cannoise.

Cela devrait être à coup sûr l’un des grands moments du Festival quand on connaît le talent et l’indéniable patte du cinéaste Tarantino. Quant à Nicolas Bedos, il a obtenu un joli succès public avec sa comédie La Belle époque, projeté lundi soir hors compétition. Une fête avait été organisée à l’Hôtel Marriott avec tous les comédiens (Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Fanny Ardant, Doria Tillier) et de nombreux happy fews pour une fiesta jusque tard dans la nuit où le fils de Guy Bedos se montra comme à son habitude, spirituel, drôle et tendre, à l’image de son film.

Et lors d’un déjeuner sur la Plage des Palmes, l’actrice Mélanie Doutey, ex compagne de Gilles Lellouche, a évoqué le premier court métrage qu’elle a réalisée, Avanti, diffusé dans le cadre de la 26ème édition des Talents Adami de Cannes : «J’avoue avoir tourné ce court métrage avec une certaine inconscience et une vraie liberté. Je n’avais jamais osé franchir le pas, mais cela me tentait depuis plusieurs années et je notais beaucoup d’idées dans des carnets. Et je suis ravie qu’Agnès Jaoui soit ma parraine dans cette aventure. Après cette courte escapade à Cannes, je vais terminer la tournée de la pièce de Jean Poiret, Douce amère et je viens de finir le tournage de Donne moi des ailes de Nicolas Vanier, aux côtés de Jean-Paul Rouve.»

Outre le long métrage de Quentin Tarantino, le film sud coréen, Parasite, sera également en lice ce soir.

A demain en direct de la Croisette ! 

Lundi 20 mai
Tous les festivaliers étaient ce matin sous le coup d’une double émotion. D’abord, celle provoquée par les paroles et les larmes d’Alain Delon lors de la soirée de dimanche, où sa fille Anouchka lui remit sa Palme d’Or d’honneur devant une salle admirative et émue.

Ensuite, celle créée par le film de Terrence Malick, Une vie cachée, projeté en compétition, et qui nous tient en haleine pendant 3 heures avec l’histoire vraie d’un paysan autrichien, refusant de se battre dans l’armée nazie et qui fut condamné à mort par les tribunaux hitlériens. 

Avec ce long métrage, intense et flamboyant, le cinéaste américain (qui n’a pas effectué le déplacement sur la Croisette) s’impose comme l’un des sérieux prétendants pour la Palme d’Or que le Jury décernera samedi 25 mai.

Lors d’une « party » organisée sur la plage du Majestic, Gad Elmaleh était entouré de nombreux journalistes qui l’interrogeait à la fois sur le succès de sa série diffusée sur Netflix, « Huge in France », et sur la polémique engendrée par ses plagiats de certains sketchs américains  : «Tout est entre les mains de mes avocats et je suis plus que confiant. La réussite entraîne toujours des mauvaises choses et je m’en rends compte plus que jamais. Mais je suis là pour fêter le cinéma, arrêtez avec vos questions déprimantes sinon je repars à Paris !», nous répond, en riant, Gad plus en forme que jamais.

Côté affaires, David Kessler,  directeur général d’Orange Studio, la filiale cinéma d’Orange (dont le PDG, Stéphane Richard, a accordé une  excellente et grande interview à Entreprendre ce mois ci), me rappelle, avec fierté, la belle présence d’Orange Studio à ce 72ème Festival de Cannes : «Outre Une vie cachée et Le daim, nous sommes à Cannes avec La belle époque de Nicolas Bedos qui sera projeté ce soir et demain hors compétition, avec un magnifique casting. Nous avons annoncé plusieurs projets en cours de tournage ou en pré production. Nos investissements vont en priorité à des films ayant un fort potentiel en France et à l’étranger, avec des budgets allant de 5 à 10 millions d’euros.» Et pour la compétition, on attend aujourd’hui Le jeune Ahmed des réalisateurs et frères  belges Luc et Jean-Pierre Dardenne et Frankie de l’Américain Ira Sachs, avec Isabelle Huppert.

À demain en direct de la  Croisette ! 

Dimanche 19 mai
Hier soir, Fabrice Luchini était à la Plage Magnum, juste en face de l’Hôtel Miramar, pour fêter la projection du film Alice et le maire, présenté dans la section La Quinzaine des Réalisateurs et dans lequel il campe, avec son brio habituel, le maire de Lyon en panne d’idées et qui fait appel aux services d’une jeune intellectuelle, jouée par Anaïs Demoustier.

Le comédien en a profité pour nous dire toute son admiration pour Alain Delon, attendu ce dimanche 19 mai sur la Croisette afin de recevoir à 19 h 15 une Palme d’Or d’honneur, suivie de la projection du légendaire Mr Klein de Joseph Losey : «Alain Delon est une personne tellement immense, tellement belle, tellement hors sol que je me considère comme un nain par rapport à lui. Un géant, vous dis-je…»

Au cours de cette « party » très réussie, comme la majorité de celles organisées chaque nuit sur la Plage Magnum, l’arrivée de Delon à Cannes était l’un des sujets de conversation favoris. Outre la remise de sa Palme d’Or d’honneur, le héros de Plein soleil ou Rocco et ses frères a raconté, dimanche en fin de matinée, son expérience et son parcours lors d’un Rendez-vous où il a répondu aux questions des cinéphiles et des journalistes dans la fameuse Salle Buñuel du Palais.

Un moment rare, intense et passionné…Et comme le Festival de Cannes constitue aussi un immense lieu de business, Jérôme Paillard, le directeur délégué du Marché du film (qui fête en 2019 ses 60 ans d’existence), me rappelle quelques chiffres : «Nous enregistrons une progression du nombre de producteurs et sociétés accrédités cette année d’environ déja 7 %, alors qu’on en comptait près de 12.500 en 2018. Et le chiffre des transactions ou des deals pourrait avoisiner les 900 millions de dollars cette année, même s’il est encore un peu trop tôt pour tirer un bilan. Mais nous sommes confiants et l’industrie du cinéma reste plus active que jamais.»

Au niveau de la compétition, cette journée sera marquée par les projections de Portrait de la jeune fille en feu de la Française Céline Sciamma, et de Une vie cachée du réalisateur américain Terrence Malick. Deux longs métrages qui font déja saliver la presse et le public…

On se retrouve demain en direct de la Croisette !

Samedi 18 mai
On revient toujours à ses premiers amours et pour Claude Lelouch, le Festival de Cannes en est un ! Le réalisateur présente ce soir, hors compétition, Les plus belles années d’une vie, 53 ans après avoir décroché la Palme d’Or pour son film Un homme et une femme. Il s’agit du dernier volet de cette histoire sentimentale légendaire, qui réunit de nouveau, Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, dont on annonce la présence sur les marches du Palais pour une montée sur le tapis rouge, à la fois émouvante et très attendue.

Pour Lelouch, ce retour sur la Croisette est naturel comme il me le dit, entre deux interviews pour des chaînes de télévision étrangères : «C’est comme si je venais rendre visite à mes parents. Je suis né cinématographiquement à Cannes, je peux même dire que je suis né une deuxième fois là-bas, le Festival a changé ma vie, mais aussi celle de Jean-Louis, Anouk, Nicole Croisille et bien sûr de Francis Lai et Pierre Barouh, qui ne sont hélas plus là…Et le monde entier s’est emparé de cette love story à la française».

Saluons le dynamisme et la créativité de Claude Lelouch qui a toujours veillé à rester un cinéaste et un chef d’entreprise indépendant, puisqu’il n’a jamais cédé sa société Les Films 13 qu’il dirige dans ses locaux, avenue Hoche à Paris, depuis plus de 50 ans.

Hier soir, Jean-Michel Jarre affichait son amour avec la magnifique comédienne et super star chinoise Gong Li durant l’un des dîners de la quinzaine au Carlton.

Et l’acteur Didier Bourdon, venu déjeuner à la Plage des Palmes pour promouvoir Beaux parents, en salles le 19 juin, me dévoile son nouveau tournage : «Je joue actuellement dans Uman de Xavier Durringer, avec Valérie Karsenti et Pierre-François Martin Laval. Une comédie de société très drôle, autour d’une famille qui achète un robot».

En compétition aujourd’hui : La gomera du réalisateur romain Corneliu Porumboiu et Le lac aux oies sauvages du metteur en scène chinois Diao Yinan.

A demain (ou lundi) en direct de la Croisette.

Vendredi 17 mai
En dépit de la grisaille qui règne sur Cannes ce vendredi 14 mai, le producteur français Alain Attal voit la vie en bleu. Fort de ses 4 succès consécutifs en 2018-2019 (Le grand bain, Pupille, Le chant du loup et Nous finirons ensemble), le patron des Films du Trésor, considéré comme l’un des plus puissants nababs du cinéma français, me livre ses projets à venir dans l’un des salons de l’Hôtel Majestic : «Je produis avec un budget de 12 millions d’euros, le film de mon fils Douglas Attal, Comment je suis devenu super-héros, qui se tourne jusqu’à fin mai, avec Benoît Poelvoorde et Leila Bekhti. Et début juin, nous produisons le premier long métrage de l’acteur Laurent Lafitte, L’origine du monde, dans lequel il jouera aux côtés de Karin Viard et Nicole Garcia.»

Côté compétition, les festivaliers peuvent découvrir aujourd’hui , entre autres, Sorry we missed you de Ken Loach ou Douleur et Gloire de Pedro Almodovar, avec Pénélope Cruz et Antonio Banderas. L’actrice espagnole, présente à Cannes depuis le 14 mai, aurait parié avec son époux, l’acteur ibérique Javier Bardem que la Palme d’Or serait enfin décernée à son mentor et ami Almodovar…

Et hier soir, Elton John n’a finalement pas chanté pour le projection de Rocketman, mais a jeté une larme devant une salle debout au Grand Théâtre Lumière qui l’a longuement acclamé.

À demain en direct de la Croisette !

Jeudi 16 mai
En cette troisième journée du Festival, c’est une pop star qui va provoquer l’engouement sur les marches du Palais. Son nom ? Elton John qui viendra présenter à 19 heures le biopic hors compétition  intitulé, Rocketman, consacré à ses débuts dans la musique. Et le chanteur anglais, qui a accordé une interview exclusive au mensuel Journal de France dont la sortie en kiosque est prévue  dans quelques jours, pourrait peut-être pousser la chansonnette dans le Grand Théâtre Lumière ou sur le tapis rouge…

Hier soir, le film français Les misérables, signé Ladj Ly, a obtenu un magnifique accueil et on parle déjà d’un possible Prix pour cette œuvre évoquant les relations tendues entre la police et des jeunes dans une cité sensible. Lors de la soirée qui suivait sur une des plages privatisées de la Croisette, on pouvait croiser parmi d’autres célébrités, Jamel Debbouze, Ludivine Sagnier, Mathieu Kassovitz ou Tina Kunakey-Cassel, la ravissante jeune épouse de Vincent Cassel.

Enfin, côté business, l’UPC ( Union des producteurs de cinéma) organise ce soir son dîner annuel où sera évoqué le futur projet de loi sur l’audiovisuel et le cinéma, discuté au Parlement en 2020. Et de passage à la Plage des Palmes pour l’un des déjeuners quotidiens les plus courus de la quinzaine cannoise, le comédien Guillaume de Tonquédec (Le prénom ou Fais pas ci fais pas ça) me livre ses projets entre la poire et le fromage : «Je suis de passage à Cannes une journée, pour la promotion de Roxanne qui sort en salles le 12 juin. Je retourne ensuite à Paris pour les répétitions de la pièce Sept ans de réflexion que je jouerai bientôt au Théâtre des Bouffes Parisiens…» 

À demain en direct de la Croisette ! 

Mercredi 15 mai
Alors que la première projection de la compétition était ‎terminée hier soir (The dead don’t die qui a reçu un accueil mitigé) , on apprenait au même moment le placement en procédure de sauvegarde de la société de Luc Besson, EuropaCorp.

En proie à de grosses difficultés financières, surtout à cause de ses mauvais résultats aux USA et de l’échec de sa dernière superproduction, Valerian outre-Atlantique, la compagnie de production et de distribution de Besson a vu son action boursière s’effondrer sur le marché Euronext Paris. Un producteur français, croisé sur la plage du Majestic lors de la fameuse Welcome Party, qui a animé la nuit cannoise hier, me confie : « On a l’impression que sauf miracle, Luc Besson va vraiment boire la tasse cette année… » L’avenir nous le dira.

Au programme du Festival aujourd’hui, entre autres  : la présentation d’un des films français en compétition, Les Misérables de Ladj Ly, et en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs ce matin de la comédie noire Le Daim avec Jean Dujardin qui a effectué le déplacement sur la Croisette. Un petit bijou d’absurde et d’humour décalé mis en scène par l’original Quentin Dupieux.

Et comme par miracle, après des trombes d’eau au lever du jour, le soleil est réapparu vers 9 heures !

Á demain pour la suite du Festival.

Mardi 14 mai
Avec le 72ème Festival de Cannes qui s’ouvre ce 14 mai sur la Croisette, le monde entier va avoir les yeux rivės sur la cité cannoise où il fait bon vivre. Et cette année, le menu cinématographique s’annonce plus qu’alléchant avec, entre autres, les nouveaux films de Pedro Almodovar, Quentin Tarantino, Terrence Malick, Xavier Dolan, Ken Loach, Abdellatif Kechiche, les frères Dardenne ou en clôture, le duo des réalisateurs  d’ Intouchables, Nakache et Toledano. Et avec la présence de nombreuses stars comme Brad Pitt, Leonardo DiCaprio, Al Pacino, Alain Delon, Elton John, Sylvester Stallone, Pénélope  Cruz, Isabelle Huppert ou Monica Belluci.

Mais Cannes, c’est aussi un immense lieu de business où de grosses et juteuses affaires se font et où les entrepreneurs de la planète cinéma se retrouvent sous le Palais dans le cadre du Marché du Film, sur lequel nous reviendrons.

Mais place au coup d’envoi des festivités ce 14 mai à 19 h 30 pour la cérémonie d’ouverture présentée par Edouard Baer et en présence du Jury présidé par le cinéaste mexicain Alejandro Gonzàlez Inàrritu. Avec la projection du film de Jim Jarmusch, The dead don’t die.

À demain en direct de la Croisette !


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