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En attendant Indiana Jones…

Pedro Almodovar (Photo Julien Reynaud/APS-Medias/ABACAPRESS.COM)

Quand on aime le cinéma, le Festival de Cannes reste un intense moment de jubilation même lorsque la pluie se manifeste comme ce fut le cas hier en fin d’après-midi.

Au-delà de cette constatation météorologique, le Festival a connu hier ses 2 premiers rendez-vous de la compétition avec les projections de Monster réalisé par le maître japonais Hirokazu Kore-Eda et Le retour de la cinéaste française Catherine Corsini. Deux longs métrages intéressants et originaux par leurs thèmes, mais qui ne provoquent pas non plus un engouement passionné, tant du côté de la presse que des cinéphiles.

Dans la section La Quinzaine des cinéastes, le metteur en scène français Cėdric Kahn a présenté de son côté Le procès Goldman, consacré au procès dans les années 1970 de Pierre Goldman, ce militant d’extrême gauche (et demi-frère de Jean-Jacques Goldman) qui était accusé du meurtre de 2 pharmaciennes à Paris après avoir braqué leur officine. Une bonne reconstitution de cette affaire qui montre, une nouvelle fois, le talent de Cédric Kahn dont c’est le 12ème film : « Ce n’est jamais un long fleuve tranquille pour le financement des films. Il y a des films à financer, d’autres pour lesquels cela se fait plus difficilement, mais cela n’a jamais d’incidence sur le résultat. Ce ne sont pas forcément les bons films qui sont faciles à financer et les mauvais qui sont difficiles. L’argent ne fournit aucune clé d’arrivée. Et sur « Le procès Goldman », tout a été simple, mais c’est un film peu cher qui a pu être financé avec très peu de guichets », souligne Cédric Kahn.

Hier soir, le tapis rouge était foulé, entre autres, par le cinéaste espagnol Pedro Almodovar, venu présenter, A stranger way of life, le premier film produit par Saint Laurent Productions, la nouvelle filiale cinéma du groupe Kering de François-Henri Pinault, propriétaire de la marque Saint Laurent. On a vu aussi l’actrice Ludivine Sagnier, la comédienne belge Émilie Dequenne, membre du jury de la section Un certain regard, ainsi que Romain Duris, Adèle Exarchopoulos et le jeune Paul Kircher, héros de l’excellent film de Thomas Cailley, Le règne animal, qui faisait l’ouverture d’Un certain regard.

Et ce soir à 19 h, toute l’équipe d’Indiana Jones et le cadran de la destinée montera les marches du Palais pour un événement glamour et spectaculaire comme les amoureux de Cannes et du 7ème les adorent. Avec la venue de la super star Harrison Ford, l’une des légendes du cinéma américain, ravi de venir sur la Croisette pour la projection hors compétition de cette super production signée James Mangold.

Au programme de la compétition pour la Sélection officielle de ce 18 mai : Jeunesse du réalisateur chinois Wang Bing, un long documentaire sur les ateliers de confection en Chine où beaucoup de jeunes travaillent, et Black Flies du metteur en scène français Jean-Stéphane Sauvaire qui vit aux USA. Un film très attendu avec Sean Penn et Tye Sheridan et consacré à deux ambulanciers à New York.

À demain en direct de La Croisette !

René Chiche


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