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Emploi : ces jobs qui paient mieux à l’étranger

Les cadres français l’ont donc bien compris, pour gagner plus, il faut parfois partir plus loin. Petite enquête sur les métiers les plus recherchés à l’étranger et sur les incidences salariales.

Entreprendre - Emploi : ces jobs qui paient mieux à l’étranger

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Les cadres français l’ont donc bien compris, pour gagner plus, il faut parfois partir plus loin. Petite enquête sur les métiers les plus recherchés à l’étranger et sur les incidences salariales.

L’expérience internationale présente bien des avantages. David Goulet, responsable de la division internationale du cabinet de recrutement Hays, atteste que « les salaires annuels bruts sont plus élevés de 10 à 12 % à l’étranger qu’en métropole, avec en plus de nombreux avantages et primes ».

PEU D’ÉCARTS DE SALAIRES EN EUROPE

En moyenne, les salariés européens sont rémunérés 2 395 € bruts par mois, la France se positionne juste au-dessus de cette moyenne avec un salaire moyen de 2 462 € par mois. Le trio de tête des pays européens qui payent le mieux est sans surprise le Royaume Uni, les Pays- Bas et l’Allemagne. La France ne se situe qu’à la 9e position du classement.

En Europe, qui représente 70% des offres d’emplois, pays limitrophes en tête (Belgique, Suisse, Luxembourg, Allemagne et Royaume-Uni), tourisme, hôtellerie-restauration, centre d’appels et informatique sont les métiers les plus recherchés.

A CHAQUE PAYS SES AVANTAGES

À chaque pays, ses avantages et ses pratiques salariales. Selon l’étude internationale du cabinet Mercer sur les rémunérations dans le monde, la comparaison des salaires selon les pays révèle quelques surprises. Ainsi, un ouvrier belge perçoit une rémunération annuelle de 20 851 euros, prenant la tête sur un échantillon de 11 pays. Il devance d’une courte tête la fiche de paie d’un ouvrier allemand avec 19 409 euros.

À titre de comparaison, leur homologue indien perçoit 2 706 euros tandis qu’en France, le revenu s’élèvera à 12 300 euros. Chez les agents de maîtrise confirmés, ce sont les Américains qui passent en tête avec 42 090 euros par an, alors que les Français plafonnent à 30 070 euros.

En s’élevant dans la hiérarchie, les écarts entre les salariés se réduisent, aussi bien entre Occidentaux qu’avec les cadres d’Europe de l’Est et même d’Asie. Preuve que les différences de coûts salariaux portent bien plus sur la main-d’oeuvre non qualifiée que sur les ingénieurs, cadres et managers. Un ingénieur (ou un cadre moyen) perçoit 41 300 euros en France contre 54 020 euros aux États-Unis, qui prennent la tête de l’échantillon, suivis de l’Angleterre (52 234 euros). À ce niveau, les écarts se réduisent avec l’Espagne (9,6%), tandis que l’Italie passe derrière la France (-3%.).

Les cadres français l’ont donc bien compris, pour gagner plus, il faut parfois partir plus loin. Mieux vaut se faire embaucher par une entreprise américaine ou anglaise, où les écarts de rémunération d’un manager frôlent les 20 %, même après déductions fiscales.

DES ÉVOLUTIONS MONDIALES D’ICI 2030

Selon une nouvelle analyse publiée par le cabinet d’audit et de conseil PwC, les écarts de salaires entre les économies matures et les économies émergentes telles que la Chine, l’Inde et les Philippines vont diminuer de manière significative d’ici 2030. En Inde, le salaire mensuel moyen est actuellement environ 28 fois inférieur à celui de la France.

D’ici 2030, cette proportion devrait être ramenée à environ 8. Les salaires moyens aux États-Unis sont actuellement environ 7 fois supérieurs à ceux du Mexique, mais cet écart pourrait se réduire et atteindre un ratio inférieur à 4 d’ici 2030. Sur la même période, le salaire mensuel moyen en Chine pourrait augmenter pour représenter près de la moitié de celui de l’Espagne. Selon Daniel Giffard-Bouvier, associé PwC spécialiste du Conseil RH, « Bien que de telles projections s’accompagnent d’incertitudes significatives, la trajectoire d’évolution est claire.

La « compétitivité salariale » dont bénéficient actuellement de nombreuses économies émergentes va se réduire à mesure que leurs niveaux de productivité se rapprocheront de ceux des économies matures et que leurs taux de change réels augmenteront. »

LES MÉTIERS LES PLUS RECRUTÉS

Pour certains professionnels français, se faire recruter à l’étranger est relativement facile. C’est le cas des secteurs qui manquent de personnels qualifiés, comme la santé : infirmiers, médecins et médecins spécialistes (anesthésistes-réanimateurs…). Les secteurs pour lesquels le savoir-faire français est particulièrement reconnu s’exportent sans difficultés, c’est le cas des métiers de bouche, du bâtiment, de la mode, ou encore, plus surprenant, du cinéma d’animation. L’Amérique du Nord est un vivier de recrutement et plus particulièrement le Canada.

« Il y a une vraie politique de promotion de la francophonie y compris dans les provinces anglophones et des besoins de main d’oeuvre liés à des facteurs démographiques », explique un spécialiste de Pôle emploi. « Outre l’hôtellerie-restauration, des opportunités sont possibles dans le commerce-vente, la gestion, la communication, l’informatique et la santé. Pour une offre d’infirmière, le salaire sera le même qu’en France mais la qualité de vie sera meilleure et le prix du logement inférieur au Québec », souligne l’expert.

En Amérique central et Amérique du sud, c’est le secteur éducatif qui recrute le plus de Français. En Afrique et au Proche-Orient (10% des offres), l’essentiel des postes concerne l’industrie, le BTP, la construction et la maintenance de sites gaziers et pétroliers. A l’inverse en Asie-Pacifique, (5% des offres) ce sont des profils de grandes écoles ou universitaires de haut niveau qui sont essentiellement recherchés. Dans ces pays où la main d’oeuvre est déjà très qualifiée, les entreprises recherchent des poids lourds, qui font la différence pour faire le lien avec la maison mère, comme des ingénieurs expérimentés.

LES MEILLEURES RÉMUNÉRATIONS

Retenez que plus vous êtes « jeune, diplômé et polyglotte », plus vous avez des possibilités de rémunérations à la hausse à l’étranger, notamment dans tous les pays anglo-saxons, mais aussi en Chine, en Russie et au Japon. Les jobs qui payent le mieux avec des écarts de salaires d’au moins 20% en plus (et souvent beaucoup plus) sont ceux d’ingénieurs, notamment dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication, mais aussi ceux de médecins, biologistes et chercheurs. Avant de partir de France, réfléchissez bien cependant à tout ce que cette décision impliquera dans votre vie quotidienne. Bien gagner sa vie est une chose, mais réussir sa vie en est une autre ![FIN]


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