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Coronavirus : les infos du vendredi 29 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du vendredi 29 mai

(17h55) Déconfinement: ce qui va changer, dans les transports, à partir du 2 juin.

A partir du 2 juin, la France entame la deuxième phase de son déconfinement et le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé, ce jeudi, les mesures qui régiront cette accélération du retour à la vie normale. Avec cette nouvelle phase, le périmètre des déplacements s’élargit considérablement. De nombreuses régions sont passées du «rouge» au «vert» et la nouvelle carte du déconfinement ne compte plus de «rouge», mais du «orange» en Ile-de-France, en Guyane et à Mayotte. France Info vous résume ce qui va changer à compter de ce mardi, dans les transports…

La limite des 100 km «à vol d’oiseau» est supprimée

A quelques semaines des grandes vacances, la suppression de la limite des 100 km était très attendue par le secteur des transports, comme du tourisme. «A compter du 2 juin, il est mis fin à l’interdiction de se déplacer à plus de 100 km de chez soi» a annoncé Edouard Philippe. Les Français pourront traverser l’Hexagone, sans justificatif attestant d’un motif impérieux. Aucune restriction ne saura dorénavant être appliquée, que ce soit dans les zones «vertes» ou les zones «orange». Le gouvernement a toutefois voulu appeler les citoyens à la prudence et la mesure.

Cet assouplissement ouvre la voie aux voyages de longue distance. «La levée de la limite de 100 km pour se déplacer librement est une bonne nouvelle pour les Français, qui attendaient cette annonce notamment pour la préparation de leurs vacances» s’est réjouie la SNCF auprès de l’AFP. La compagnie ferroviaire avait déjà ouvert les réservations de ses trains pour l’été, en garantissant une option échangeable ou remboursables

Le port du masque restera obligatoire

«Je n’ai pas de doute qu’il faudra maintenir le port du masque obligatoire dans les transports en commun tant qu’on n’a pas un traitement ou un vaccin» a indiqué la ministre des Transports, Elisabeth Borne, sur Public Sénat, ce vendredi. Elle s’est félicitée de son respect actuel: «Aujourd’hui, près de 95% de ceux qui empruntent les transports en commun ont un masque.» Et d’ajouter: «On va pouvoir à partir de la semaine prochaine accepter une fréquentation plus importante.» 

Dans la région Ile-de-France, par exemple, des discussions sont en cours entre le gouvernement et les collectivités locales pour déterminer les contours de cet assouplissement. Ce jeudi, la présidente de la région, Valérie Pécresse, a confirmé, sur TF1, que «le masque resterait obligatoire « jusqu’à la fin de l’épidémie.».

La fréquentation va augmenter progressivement

Dans les départements en zone «verte», les règles de distanciation physique devraient être assouplies, à compter du 2 juin. Les nouvelles mesures seront décidées localement, que ce soit en zone «verte» ou «orange». En Ile-de-France, Valérie Pécresse a expliqué «que l’espace entre les voyageurs pourrait être réduit pour permettre le transport d’un plus grand nombre de voyageurs.» Alexandra Dublanche, vice-présidente de la région, a ainsi estimé, sur France Inter, que «si le gouvernement prenait la décision d’accepter deux personnes par mètre carré, les transports en commun de la région pourraient accueillir 50% des voyageurs » contre 20% aujourd’hui.

Les trains et les bus pourraient être remplis à plus de 50%

Si depuis le 11 mai, un siège sur deux est condamné, dans tous les véhicules de la SNCF, «le gouvernement envisage de mettre fin cette obligation» a indiqué le secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, ce mercredi, sur RTL. «Il y a une réflexion sur le sujet. Il est certain que si la situation sanitaire continue de s’améliorer, il faudra effectivement assouplir les règles» a-t-il fait valoir.

La SNCF attend avec impatience de savoir si elle pourra remplir ses trains ou non. Des précisions à ce sujet devraient être apportées dans les futurs décrets publiés. Car en-dessous de 60% d’occupation dans les TGV (80% pour les Ouigo), la compagnie perd de l’argent.

Certaines compagnies de bus devraient également reprendre leur activité. Le groupe Blablacar a ainsi annoncé que «les Blablabus recommenceront à circuler à partir du 24 juin. Seul un siège sur deux sera disponible à la vente, durant la période de redémarrage» a toutefois prévenu l’entreprise et le port du masque sera imposé aux conducteurs et aux passagers.

Les covoiturages vont pouvoir reprendre

La compagnie Blablacar, qui n’avait pas totalement cessé son activité de covoiturage mais demandé « de ne pas voyager en covoiturage, sauf si c’est absolument nécessaire », a annoncé que les covoiturages reprendraient « à partir du 2 juin ». 

Pour respecter les règles sanitaires en vigueur, tous les occupants du véhicule devront porter un masque et Blablacar proposera «une nouvelle fonctionnalité» permettant aux conducteurs de ne prendre qu’un passager à l’arrière.

Les frontières et l’aéroport d’Orly vont rouvrir

Concernant le transport aérien, les frontières intérieures de l’Europe rouvriront à compter du 15 juin, sans quatorzaine imposée pour les voyageurs venant en France, sauf si leur pays en impose aux ressortissants français. Quant aux frontières extérieures de l’Union européenne, le Premier ministre a signifié qu’une décision sera prise collectivement avec les autres pays membres à l’horizon du 15 juin.» En ce qui concerne les déplacements de la métropole vers les territoires d’outre-mer, le contrôle et la quatorzaine à l’arrivée restent en vigueur mais le gouvernement travaille sur « une ouverture plus large des vols pour les vacances ». 

L’aéroport d’Orly, qui était fermé depuis le 31 mars, reprendra par ailleurs ses vols commerciaux, dès le 26 juin, selon le groupe Aéroports de Paris. Le port du masque y sera obligatoire, une signalisation sera mise en place, pour rappeler la nécessaire distanciation physique, et des distributeurs automatiques de gel hydroalcoolique seront mis à disposition.

(16h18) Déconfinement: «coup d’accélérateur» en Europe…

En France, le gouvernement a autorisé, à partir du mardi 2 juin, la réouverture des parcs, bars et restaurants, fermés depuis la mi-mars, avec toutefois certaines restrictions, notamment à Paris et aux alentours. Dans la capitale, il sera possible de boire un café en terrasse mais pas en salle. 

Le Premier ministre, Edouard Philippe a résumé la situation: «La liberté enfin va redevenir la règle et l’interdiction constituera l’exception.» Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a dévoilé, également, ce jeudi, un nouvel assouplissement du confinement. Un déconfinement plus avancé se poursuit, ce vendredi dans d’autres pays, comme en Autriche.

(15h47) Muriel Pénicaud: «Il faut dépenser l’argent épargné pendant le confinement»

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a appelé, ce vendredi, «les Français à ressortir et consommer les 60 milliards d’euros mis en épargne, pendant le confinement, afin de faire repartir l’activité et combattre la crise économique et sociale.» «Depuis la fin du confinement, le 11 mai, l’activité a redémarré mais c’est quand même très progressif» a souligné, sur Radio classique, Muriel Pénicaud, en insistant sur les risques que la crise sanitaire faisait peser sur l’économie et sur l’emploi.

«Je pense qu’il faut, en tant que Français, que l’on ose consommer, que l’on ose ressortir, maintenant qu’il y a les conditions sanitaires pour le faire et que l’on arrive mieux à vivre avec le virus» a-t-elle poursuivi. Selon la ministre, «les Français ont « économisé et mis en épargne 60 milliards d’euros pendant la période de confinement». «Cet argent, c’est bien aussi qu’il re-circule, parce que c’est ce qui va faire repartir le commerce, l’industrie, ça aidera beaucoup à la reprise d’activité» a-t-elle insisté.

Selon des données publiées, ce vendredi, par l’Insee, la consommation des ménages a fondu d’un tiers (33,7 %) au mois d’avril par rapport à celle du mois de février, et de 20,2 % par rapport à mars. Cette chute de la consommation, liée à la fermeture de nombreux commerces, a obligé les Français à épargner une partie plus importante de leurs revenus, notamment sur leurs livrets A, qui ont connu en avril un record de collecte de près de 5,5 milliards d’euros.

D’après l’Insee, l’économie française a commencé, depuis le 11 mai, à «reprendre son souffle, après près de deux mois au ralenti, mais l’activité reste encore bien inférieure à son rythme de croisière.» «Dans le bâtiment, on est à un peu plus de 50 %, on n’est pas encore au maximum» a souligné, ce vendredi, Muriel Pénicaud. Selon elle, «l’industrie est à peu près à 60 %. Et les commerces ont rouvert mais ils attendent encore les clients». «Face à la crise économique et sociale, je pense qu’on est armés mais il va falloir s’armer plus, et ça demande de la mobilisation collective» a-t-elle conclu.

(14h52) Coronavirus: un plan d’aide pour les collectivités locales

La France prépare la suite du déconfinement, qui n’entrera pas en vigueur avant mardi prochain. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté, ce vendredi, un plan d’aide pour les collectivités locales: «un mécanisme de compensation des recettes fiscales et domaniales des collectivités à hauteur d’environ 750 millions d’euros qui doit concerner entre 12.000 et 14.000 communes.»

A l’issue d’une réunion avec les représentants des associations de maires, à l’Hôtel Matignon, le chef du gouvernement a également indiqué «qu’il allait doter d’un milliard d’euros supplémentaires des fonds pour accompagner les investissements «verts» des communes»,

(13h48) Coronavirus: faillites en série pour les enseignes de distribution

Depuis la mi-mai et le début du déconfinement en France, les journées se suivent et se ressemblent pour les enseignes de prêt-à-porter et les mauvaises nouvelles s’accumulent un peu plus chaque jour. Le président de la République, Emmanuel Macron, avait pourtant assuré, mi-mars, «qu’aucune entreprise ne serait livrée au risque de faillite à cause du confinement». Mais de nombreux groupes de distribution, déjà fragilisés avant la crise du coronavirus, risquent de payer un lourd tribut économique et social à la crise sanitaire.

La marque de chaussures André, qui emploie actuellement 600 salariés, a été identifiée comme la première entreprise victime du coronavirus. L’enseigne plus que centenaire, rachetée, un an et demi plus tôt, par Spartoo, a été placée en redressement judiciaire le 1er avril 2020. Le PDG du site de vente en ligne, Boris Saragaglia, a pointé une multiplication des crises, leur nombre devenant fatal pour l’enseigne: «gilets jaunes», «grèves en pleine période de soldes en janvier» et, pour finir, les conséquences liées à la pandémie du Covid-19.

Un empilement de chocs que les groupes les plus fragiles n’ont pas supporté. C’est le cas aussi de l’enseigne de vêtements pour enfants et d’articles de puériculture Orchestra-Prémaman, qui était déjà en procédure de sauvegarde, depuis septembre 2019. L’entreprise héraultaise, qui emploie 2.900 salariés dans le monde, a été placée en redressement judiciaire le 29 avril dernier.

Outre les mouvements sociaux et les effets liés à la crise sanitaire, le problème est également structurel: la distribution subit la baisse drastique de la consommation de vêtements et de chaussures neufs. Depuis 2008, le marché a perdu 15% de sa valeur, selon l’Institut français de la Mode, et «c’est le moyen de gamme qui est le plus touché». La concurrence de l’occasion, que ce soit pour une question de pouvoir d’achat ou de convictions liées à une moins forte consommation, avec les sites comme Vinted par exemple, joue également à plein.

Fin mai, c’était au tour du nordiste Camaïeu, 3.900 salariés, 634 magasins en France, et un passé déjà émaillé de crises, qui a été placé en redressement judiciaire. Quelques jours plus tôt, c’était le cas de Naf Naf, qui emploie 1.170 salariés. Et La Halle, qui pèse 847 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et qui comprend près de 5.400 personnes, devrait malheureusement suivre le mouvement dans les jours qui viennent.

«Logiquement, confinement et fermeture administrative ont avant tout frappé les enseignes où l’activité repose essentiellement sur le réseau physique (80 à 95% du CA)» note auprès de l’AFP, Céline Choain, spécialiste du secteur mode et distribution au sein du cabinet Kea & Partners. Cette chute brutale d’activité «souligne la nécessité d’une transformation des modèles»: accélération digitale, reconfiguration des réseaux et de la vocation des points de vente, variabilisation des coûts, dans une industrie de coûts fixes (salaires, loyers, commandes, etc.).

Pour les plus touchés par la crise, l’espoir subsiste néanmoins: le redressement judiciaire ne siffle pas la fin de l’histoire. La justice peut prononcer, au terme d’une période d’observation de 6 à 18 mois, une liquidation si le rétablissement de l’activité apparaît impossible. Mais elle peut aussi décider un plan de redressement d’une durée maximale de 10 ans, ou une cession totale ou partielle de l’activité.

Certaines des enseignes aujourd’hui en difficulté ont d’ailleurs d’ores et déjà fait l’objet de marques d’intérêt. Naf Naf dispose de deux repreneurs intéressés, le groupe français Beaumanoir et le fabricant turc Sy International. Vivarte, maison-mère de La Halle, dit aussi avoir reçu sept offres de reprise partielle pour La Halle. Mises bout à bout, elles ne porteraient toutefois à ce stade que sur 60% des salariés, faisant craindre une «catastrophe sociale» aux syndicats de l’enseigne de vêtements.

Autre secteur peu épargné lui aussi par la crise, l’ameublement : le groupe Alinéa (2 000 salariés) a ainsi été placé en redressement judiciaire le 13 mai dernier à Marseille. Mais des synergies seraient possibles pour se sortir de la crise: Conforama (9.000 salariés) qui est sous la menace d’un redressement judiciaire, pourrait être repris par son concurrent direct, les magasins But. Mais même si ce scénario se confirme, la casse sociale risque quand même d’être forte pour l’enseigne qui avait déjà acté, en 2019, un plan de sauvegarde de l’emploi portant sur 1.900 postes.

(12h02) Tout ce qu’il faut savoir sur la deuxième phase du déconfinement

Le Premier ministre, Edouard Philippe, accompagné du ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, et du ministre de la Santé, Olivier Véran, a dévoilé, ce jeudi, le plan du gouvernement pour la deuxième phase du déconfinement. «La liberté va redevenir la règle et l’interdiction constituera l’exception» a dit, en préambule, Edouard Philippe. Cette nouvelle étape, dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus, entrera en vigueur à partir du 2 juin. Voici, avec France Info,  tout ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse.

Sur la nouvelle carte du déconfinement

«Les résultats sont bons sur le plan sanitaire, même si nous restons prudents » s’est réjoui Edouard Philippe. Le Premier ministre a présenté la nouvelle carte du déconfinement: «Tous les départements sont en «vert», à l’exception de ceux d’Ile-de-France, de Mayotte et de la Guyane, où le virus circule un peu plus qu’ailleurs. Ces trois zones sont classées «orange» et il faudra y être plus prudent que dans le reste du territoire.»

Sur les quatre indicateurs de suivi de l’épidémie

Quatre critères sont désormais retenus pour mesurer l’épidémie en France, a annoncé Olivier Véran: «L’incidence, tout d’abord, c’est-à-dire le nombre de personnes infectées, sur une semaine, pour 100.000 habitants. Le deuxième indicateur est le taux de positivité des tests de dépistage PCR. Le troisième facteur est le «R-effectif», soit le taux de reproduction du virus, Le quatrième indicateur, enfin, est le taux d’occupation des services de réanimation: le seuil d’alerte a été abaissé à 60% de remplissage (contre 80% auparavant).

Sur l’application StopCovid

«L’application de traçage des cas contacts StopCovid sera disponible, à partir du 2 juin» a annoncé le Premier ministre. «Elle sera gratuite et utilisable sur la base du volontariat. Elle permettra d’être alerté immédiatement si l’on a été à proximité, de façon prolongée, d’une personne qui vient d’être testée positive. Les cas contacts seront invités à s’isoler, consulter un médecin et se faire dépister.» 

Sur la réouverture des écoles, des collèges et des lycées

«A compter du 2 juin, toutes les écoles primaires seront ouvertes» a annoncé le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. Les classes resterons limitées à des groupes de 15 élèves maximum. «L’ensemble des collèges vont rouvrir, que ce soit en zones «verte» et  «orange», à partir du 2 juin. Les élèves de 4ème et de 3èmeretourneront en classe, en zone «verte». En zone «orange», nous allons accueillir, en priorité, les élèves de 6ème et de 5ème» a ajouté le ministre de l’Education.

«En zone «verte», tous les lycées généraux, technologiques et professionnels vont rouvrir, avec accueil de tous les élèves sur au moins un niveau. En zone «orange», les lycées professionnels accueilleront, en priorité, les élèves de terminale et de CAP. Pour les lycées généraux et technologiques en zone «orange», les élèves seront accueillis uniquement pour des entretiens pédagogiques individuels.»

Sur l’oral du baccalauréat de français

Le ministre de l’Education a annoncé l’annulation de l’épreuve orale du baccalauréat de français. «Celle-ci sera validée par le contrôle continu» a ajouté Jean-Michel Blanquer.

Sur la réouverture des cafés, bars et restaurants

«Cafés, bars, restaurants et campings rouvriront dans les départements «verts» le 2 juin» a annoncé le Premier ministre, «mais seulement les terrasses des restaurants et cafés dans les zones orange.» «Cette ouverture sera conditionnée au respect des règles sanitaires qui ont été validées avec les professionnels» a-t-il précisé. «Ainsi, les convives devront-ils être 10, au maximum, par table, avec une distance minimale d’un mètre entre les tables de chaque groupe, une circulation organisée à l’intérieur des établissements, tandis que la consommation debout ne sera pas autorisée dans les bars.» «Quant au port du masque, il sera obligatoire pour l’ensemble du personnel, en salle et en cuisine, ainsi que pour les clients lorsqu’ils se déplacent bien entendu, dans les cafés, bars et restaurants.»

Sur la réouverture des hébergements touristiques

Les hébergements touristiques, comme les campings, pourront rouvrir, à partir 2 juin, dans tous les départements, à l’exception de ceux en zone «orange». Ces derniers devront attendre la troisième phase du déconfinement, le 22 juin. Date à partir de laquelle, les colonies de vacances rouvriront dans tous les départements.

Sur la fin de l’interdiction des déplacements de plus de 100 km

«A compter du 2 juin, il est mis fin à l’interdiction de se déplacer à plus de 100 kilomètres de chez soi» a annoncé Edouard Philippe. Il sera toujours interdit, sauf exception, de franchir les frontières d’un pays européen, jusqu’au 15 juin. Une coordination est en cours pour rouvrir ces frontières, à cette date. Les frontières extérieures à l’Europe font toujours l’objet de discussions pour adopter une position européenne commune.

Sur la réouverture des espaces culturels, sportifs et de plein air

A compter du 2 juin, les plages, lacs, plans d’eau et les musées seront rouverts sur l’ensemble du territoire. «Les rassemblements resteront limités à 10 personnes » dans l’espace public jusqu’au 21 juin» a ajouté le Premier ministre. «En ville, les parcs et jardins vont pouvoir rouvrir dès ce week-end» a précisé Edouard Philippe.

Dans les zones «vertes», les piscines, salles de sports, parcs de loisirs, salles de spectacles et théâtres rouvriront, à partir du 2 juin dans les zones «vertes». Dans les zones «orange», ces réouvertures auront lieu, à partir du 22 juin. «Partout sur le territoire, les cinémas rouvriront le 22 juin» a ajouté Edouard Philippe.

Les discothèques, salles de jeux, hippodromes, resteront fermés jusqu’au 21 juin. La pratique des sports collectifs et de contact sera également interdite jusqu’au 21 juin. «Notre plus grand adversaire, ce sont les très grands rassemblements» a estimé Edouard Philippe. «Dans les espaces de plein air, une jauge maximale de 5.000 personnes sera fixée.» 

Sur le maintien du télétravail pour les personnes vulnérables

«Les personnes à risques devront continuer de limiter leurs sorties. Elles devront télétravailler lorsque cela est possible. Quand ça n’est pas le cas, elles continueront à être rémunérées au titre du chômage partiel» a précisé Edouard Philippe.

Sur les contrôles et quatorzaine pour les déplacements métropole/outre-mer

«La nouvelle phase de déconfinement va être engagée dans les outre-mer, en conservant des règles très strictes des déplacements vers ces territoires et des mesures strictes de quatorzaine lorsqu’on y arrive» a annoncé Edouard Philippe.   Des mesures spécifiques pourront être mises en place à Mayotte et en Guyane.

(11h18) Déconfinement : des conditions strictes pour la réouverture des bars et restaurants

«Le déconfinement doit nous permettre de reprendre une vie à peu près normale» a souhaité Edouard Philippe, ce jeudi, en dévoilant la deuxième phase du déconfinement. Les Français vont pouvoir retrouver leurs bistrots et leurs restaurants préférés, dès le 2 juin. «Cette réouverture faisait l’objet d’une très forte attente de la part des Français» a reconnu le Premier ministre, soulignant qu’ils constituent «une partie de notre art de vivre». 

«Compte tenu de l’évolution sanitaire, les restaurants, bars et cafés pourront rouvrir dans tous les départements à partir du 2 juin, mais ils ouvriront avec des restrictions temporaires dans ceux qui se trouvent dans les zones orange» a annoncé le chef du gouvernement. «Ainsi, seules les terrasses des établissements de restauration pourront ouvrir dans les départements «orange»: ceux d’Ile-de-France, la Guyane et Mayotte.

Une bonne nouvelle pour le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, touché de plein fouet par la crise du coronavirus. Pour accueillir à nouveau leur clientèle, les professionnels du secteur devront se plier à un protocole sanitaire strict. Le syndicat patronal GNI-HCR, qui représente les indépendants de l’hôtellerie et de la restauration a proposé, dès le 22 mai, un protocole de déconfinement pour aller au-delà des obligations légales et homogénéiser les pratiques et ainsi rassurer les salariés et les clients. France Info a fait un point sur les changements que vont connaître ces bars, cafés et restaurants. 

Pas de service en salles hors des zones vertes 

Toutes les terrasses vont pouvoir rouvrir. Dans les zones «orange», ce seront même les seuls espaces autorisés dans les bars, cafés et restaurants à partir du mardi 2 juin. L’objectif: relancer l’activité, tout en minimisant la menace sanitaire. Il est urgent de se remettre au travail et d’ouvrir nos établissements en commençant par nos terrasses» avait demandé Pascal Mousset, président du GNI Paris Ile-de-France, ce mercredi, dans un communiqué. Le risque de propagation du virus est, en effet, moins élevé que dans un espace clos. Les clients pourront ainsi retrouver, du moins partiellement en zone «orange», les espaces de restauration. En terrasse ou en salle, les mêmes mesures sanitaires devront s’appliquer.   

Le port du masque sera obligatoire

«Le port du masque sera rendu obligatoire pour l’ensemble du personnel en salle et en cuisine et pour les clients lorsqu’ils se déplacent» a précisé le Premier ministre. Le port du masque sera donc obligatoire pour les serveurs comme les clients. Néanmoins, dans son protocole, le syndicat GNI-HCR précise que «les clients des cafés, bars et restaurants doivent porter un masque, sauf lorsqu’ils sont à table.» La protection pourra donc être enlevée le temps d’un verre ou d’un repas. Mais il devra être porté lors de l’entrée dans l’établissement, en allant aux toilettes ou au moment d’aller payer l’addition.

Un mètre de distance entre chaque table

Après maintes négociations, le secteur a obtenu que l’espacement entre les clients de différentes tablées soit d’un mètre. Les clients isolés disposeront donc d’un espace d’un mètre carré et non de quatre, comme c’est le cas dans les entreprises. Un temps évoqué, cette possibilité avait été vivement rejetée par les restaurateurs : elle aurait induit la perte d’un trop grand nombre de tables. Cette distance linéaire pourra être raccourcie si les tables sont espacés par des écrans, notamment en Plexiglas. 

Des tablées limitées à 10 convives

«Les personnes qui auront choisi de dîner ou de déjeuner ensemble pourront s’asseoir à la même table dans la limite d’une capacité maximale de 10 par table» a précisé Edouard Philippe. Les tablées seront donc limitées à des groupes de 10 convives. Conformément à la règle précédente, il faudra réserver un espace entre ces tables. Une mesure qui n’enchantent pas les restaurateurs car cela réduira forcément le nombre de clients possibles. 

La consommation «debout à l’intérieur» interdite 

«Dans les bars, nous demanderons aux exploitants de ne pas autoriser la consommation debout, à l’intérieur» a ajouté Edouard Philippe. Il faudra donc être assis à une table pour pouvoir consommer. Cette mesure sera-t-elle applicable aux comptoirs où l’on peut manger sur des chaises hautes? Le syndicat GNI-HCR préconisait, dans son protocole, que la consommation au comptoir soit maintenue et que la protection sanitaire soit assurée, «via un écran visière porté par le barman». Dans son allocution, le Premier ministre n’a pas apporté de précision sur ce sujet.

«En revanche, les circulations à l’intérieur des établissements devront être réorganisées» a expliqué Edouard Philippe. «Les espaces intérieurs seront également aménagés pour éviter aux serveurs et aux clients de se croiser. Des cheminements seront créés pour faciliter les déplacements. Du gel hydroalcoolique devra également être mis à disposition de la clientèle et des employés.» 

Un menu virtuel ou désinfecté 

Finis les cartes et menus en papier. A moins qu’ils soient à usage unique, ils disparaîtront, du moins provisoirement, des tables des restaurants. A la place, les clients pourront découvrir la carte directement sur la page web dédiée de l’établissement (accessible via un QR code par exemple), ou bien grâce à une ardoise présentée par un serveur. Les menus plastifiés pourront également être utilisés, à condition qu’ils soient désinfectés entre chaque passage de main. De même, le règlement à la caisse se fera de la manière la plus distanciée et virtuelle possible: les zones de paiement seront fréquemment désinfectées et les modes de paiement sans contact seront privilégiées.

Les buffets revus et corrigés

Les buffets, lieux de concentration par excellence, seront repensés. Le protocole sanitaire proposé par les professionnels du secteur propose de permettre leur maintien en limitant le nombre de clients simultanés, en changeant les couverts à chaque client, etc. Des marques au sol pourraient également être mises en place pour s’assurer du bon respect des distances

(10h39) Déconfinement : réouverture des lieux culturels

Le Premier ministre, Edouard Philippe a détaillé, ce jeudi, les dates et modalités de réouverture des lieux culturels. «Les musées et les monuments seront rouverts à travers le territoire, à partir du 2 juin ,et le port du masque y sera obligatoire» a annoncé le Premier ministre.

«Dans les zones vertes, les salles de spectacle et les théâtres vont ouvrir à compter du 2 juin» a ajouté Edouard Philippe, en précisant que «le port du masque sera obligatoire et que les règles de distanciation physique devront y être respectées par une organisation spécifique des places assises, une gestion des flux conforme au protocole sanitaire».

«Dans les départements encore en zone «orange», en revanche (l’Ile-de-France, la Guyane et Mayotte), le déconfinement sera un peu plus prudent que dans le reste du territoire parce que le virus y circule un peu plus qu’ailleurs» a précisé Edouard Philippe. Dans ces départements, il faudra attendre le 22 juin pour la réouverture des salles de spectacle et des théâtres.

Sur tout le territoire, ouverture des cinémas le 22 juin

«Les cinémas pourront de nouveau accueillir du public partout, sur le territoire, à partir du 22 juin» a annoncé le Premier ministre. «Les exploitants de cinéma, eux-mêmes, voulaient que la réouverture soit nationale de façon à pouvoir organiser la programmation des salles» a précisé Edouard Philippe, alors que certaines mesures de déconfinement sont différenciées entre les zones «vertes» et les zones «oranges» du territoire.

Signe de la prudence du gouvernement, les événements culturels et sportifs organisés dans l’espace public resteront eux «suspendus jusqu’au 21 juin au moins et dans toute la France» a-t-il poursuivi. «Les discothèques, salles de jeux, stades, hippodromes, « dont l’essence même est de rassembler les gens dans un esprit festif, resteront fermés au public jusqu’au 21 juin au moins.»

(09h54) Déconfinement: le tournage des baisers «sur la base du volontariat»

Les plateaux de tournage ont été autorisés à rouvrir, à condition de respecter certaines mesures de sécurité. Les comités centraux d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail des productions audiovisuelle et cinéma (CCHSCT) ont, à cet effet, imaginé un guide des préconisations de sécurité sanitaire d’une cinquantaine de pages pour garantir la santé des équipes mobilisées. 

En cas de tournage de scènes de baisers, de foule ou de bagarre, qui vont à l’encontre des nouvelles règles de distanciation sociale, le CCHSCT préconise une série de mesures à suivre absolument, dont la réécriture du scénario ou l’utilisation d’inserts numériques. Olivier Baroux, qui devait tourner, au moment du confinement, des scènes de foule pour Les Tuche 4, a ainsi été contraint de réécrire le scénario avec Jean-Paul Rouve.

Le port d’un masque, par les artistes, mannequins ou cascadeurs, et, de toutes les façons, par tous les membres de l’équipe, est bien entendu obligatoire. Le tournage de ces scènes de baisers sera «sur la base du volontariat» et accompagné par «la mise en place de tests et/ou la prise de température».

Une mise en place de périodes de quarantaine dont les modalités seront fixées dans le contrat de travail, ou dans un avenant à celui-ci, si la quarantaine est envisagée, postérieurement à la conclusion du contrat, est également prévue. Un report du tournage est enfin possible «dans le respect des recommandations sanitaires nationales à un moment où le risque sanitaire sera réduit».

À la télévision, ces mesures sont déjà en application. Le scénario des Mystères de l’amour a été mis à jour par le producteur et auteur historique de la série, Jean-Luc Azoulay: «J’ai enlevé les scènes de baiser et d’étreintes, que j’ai remplacé par des regards et des dialogues qui en disent autant» a-t-il ainsi expliqué la semaine dernière. 

(09h36) Déconfinement: l’aéroport d’Orly va rouvrir le 26 juin

L’aéroport francilien d’Orly (Val-de-Marne) va rouvrir à partir du 26 juin, a annoncé le groupe ADP, ce jeudi. «La réouverture des installations de Paris-Orly se fera progressivement en accompagnant la demande et en optimisant les infrastructures de l’aéroport. Les opérations débuteront par le secteur «Orly 3» a-t-il précisé dans un communiqué.

«Orly 3 sera équipé, dès le 26 juin, de caméras thermiques afin que les passagers puissent bénéficier à leur arrivée, à Paris, d’une prise de température et être orientés, le cas échéant, s’ils le souhaitent, vers une prise en charge médicale à l’aéroport» a poursuivi ADP.

Outre les contrôles de sécurité, les voyageurs devront passer une série de contrôles sanitaires. «A cela s’ajoutent des modalités de contrôles au départ, déployées par les compagnies aériennes comme par exemple la prise de température à l’embarquement, et la déclaration d’absence de symptômes du Covid-19» ajoute le groupe. Les vols à l’aéroport d’Orly étaient suspendus depuis le 31 mars.

(08h27) Disparition: «Il était beau, il était drôle, il était libre et courageux.»

L’acteur Nicolas Bedos a annoncé, ce jeudi 28 mai, que son père, l’humoriste et comédie Guy Bedos, était mort à l’âge de 85 ans. «Il était beau, il était drôle, il était libre et courageux. Comme je suis fier de t’avoir eu pour père.» Embrasse Desproges et Dabadie vu que vous êtes tous au Paradis» a également écrit Nicolas Bedos dans un message sur Instagram.

Dans «Mémoires d’outre-mère», Guy Bedos faisait, en 2005, le récit glaçant de son enfance. Le rire aura été, pour lui, un exorcisme. «Je suis un pur résilient» déclara-t-il un jour. La seule définition du rire qu’il acceptait était celle du philosophe Kierkegaard : «L’humour est la politesse du désespoir». «J’ai passé ma vie à faire du drôle avec du triste»  disait-il.


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