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Coronavirus : les infos du samedi 16 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du samedi 16 mai

(18h16) Prime aux soignants: des maires voient rouge…

Si tous les soignants toucheront une prime d’au moins 500 euros, certains établissements se voient attribuer une prime de 1.500 euros. Une politique d’attribution qui fait des mécontents. Le maire de Pau, François Bayrou, juge la prime pour les soignants «inacceptable». Alors que le décret explicitant le versement d’une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics de santé a été publié, les personnels de certains hôpitaux se rendent compte qu’ils vont être privés de la prime de 1.500 euros. Dans ce décret, il y a trois types d’établissements: ceux qui se situent dans un département concerné par une prime de 1.500 euros pour les soignants, ceux qui sont un département où la prime est de 500 euros, et les exceptions à ce découpage géographique.

A Pau, par exemple, pas de prime de 1.500 euros, le département des Pyrénées-Atlantiques est dans la zone d’une gratification de 500 euros. Mais, les établissements de Bayonne ou Bagnères-de-Bigorre, voisins de Pau, sont listés dans les exceptions à la prime, et auront bien droit à l’intégralité de la prime. Une «prime au rabais», titre le quotidien régional Sud Ouest, pour évoquer ce dispositif récompensant le travail des soignants face au coronavirus.

François Bayrou, assure «qu’il va se battre»: «Notre hôpital a participé en première ligne à la campagne de lutte, recevant même des patients du Grand Est », explique-t-il sur Twitter. Dans le sud est, la polémique enfle également. Comme à Cannes, où le maire de la ville, David Lisnard, estime que l’attribution de ces primes est «arbitraire». «Je ne lâcherai pas sur ce décret d’attribution des primes: totalement arbitraire, sans critères de choix des hôpitaux, en contradiction avec la réalité de l’activité Covid et les rangs administratifs d’engagement des établissements contre la maladie, donc profondément injuste», explique l’élu local. Même son de cloche du côté de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, où l’établissement hospitalier n’est pas concerné par la prime de 1.500 euros. Sénateur et ancien maire de la ville, Jean-Pierre Leleux, juge que c’est «inadmissible». «Quel algorithme a pu mépriser ainsi ces hôpitaux. Cette décision doit être revue, Monsieur le Ministre», lance-t-il à Olivier Véran.

Le 15 avril, le ministre de la Santé avait annoncé «une prime minimale de 500 euros» pour les soignants. Avec Edouard Philippe, ils avaient expliqué que ceux qui ont «travaillé dans les services Covid+ des hôpitaux percevront également la prime de 1.500 euros».

Pour toucher cette prime, il faut avoir travaillé, y compris en télétravail, dans un établissement concerné par la prime pendant la période comprise entre le 1er mars et le 30 avril 2020. Elle devrait être versée sur la paie du mois de mai.

C’est un dispositif qui risque ne pas calmer la colère dans certains hôpitaux. Ce vendredi, Emmanuel Macron était en visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où il a été vivement interpellé par des infirmières des urgences. Le président de la République a également dit vouloir «mettre fin à la paupérisation des personnels soignants et promis que l’Etat « sera au rendez-vous». Plusieurs syndicats et collectifs hospitaliers ont déjà indiqué réfléchir à une «journée nationale de mobilisation» pour l’hôpital public, à la mi-juin.

(17h54) Quand Christophe Castaner donne le mauvais exemple…

Les règles restent strictes dans l’espace public, quand la France est déconfinée. Sauf pour le ministre de l’Intérieur qui, dans une séquence télévisée, fait l’exact inverse de ce qui est prescrit. «La levée progressive du confinement sera encadrée par des règles, accompagnée par des dispositifs gouvernementaux, et le ministère de l’intérieur y prendra toute sa part. Mais la clef de voûte du déconfinement sera le civisme des Français. Je ne tolérerai aucun manquement concernant l’application des gestes barrière et des règles de distanciation» affirmait d’un ton ferme Christophe Castaner.

Il faut croire que la menace ne s’applique qu’aux autres, à moins qu’il se place lui-même au-dessus du statut de citoyen. En déplacement en Seine-Maritime, le ministre de l’Intérieur a, en effet, montré un parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire. En déplacement à plus de 100 kilomètres, depuis une zone rouge, pour un regroupement de plus de 10 personnes, sans masque, ni respect des gestes barrière, en particulier auprès des enfants: c’est un Grand Chelem réalisé par Christophe Castaner. Une performance que n’ont pas manqué de saluer les nombreux internautes.

Ce n’est pas la première fois que Christophe Castaner se fait épingler de la sorte. La semaine dernière, en visite dans une usine de fabrication de masques, le ministre de l’Intérieur avait conservé le sien, le temps du reportage télé, avant de se laisser aller hors caméra et de poser, sans masque, au milieu des salariés de l’usine!

(16h39) L’Appel à l’aide de la Protection civile

Fort de 32.000 bénévoles, la Protection civile lutte quotidiennement contre le Covid-19. Avec leurs uniformes orange et bleu, ces combattants sont au premier plan de la lutte contre le Covid-19. Mais aujourd’hui, l’avalanche de missions en appui aux services de l’Etat met à mal les finances de la Protection civile. Mais le premier acteur associatif de secours après les pompiers, policiers et gendarmes, accumule dix millions d’euros de pertes. Le président de la Protection civile, François Richez, s’explique:

Sur le rôle de la Protection civile

Depuis mars, nous sommes mobilisés non-stop mais cela devient compliqué en termes de générosité publique. Nos 32.000 bénévoles se relaient chaque jour sur diverses missions d’urgence : transferts de malades à la demande du Samu, aides aux soignants dans les Ehpad, distribution de masques, maraudes sociales, accueil dans les centres de consultation et de dépistage. Nous avons également mis en place des TGV médicalisés et participons aux brigades sanitaires créées par l’Etat. Nous décuplons nos forces sur de multiples fronts mais nous nous auto-finançons à 90%.

Sur une situation financière délicate?

Nos recettes proviennent de nos activités ordinaires : formations aux gestes de premiers secours et tenue de dispositifs de secours sur des manifestations (festivals, concerts…). Or, depuis mars, tout est à l’arrêt. Et cette situation va sans doute perdurer jusqu’en août. Résultat, nous enregistrons dix millions d’euros de pertes sèches. Ces missions de services publics, nous les assurons sur nos fonds propres. Pour la première fois depuis notre existence, nous avons fait appel à la générosité publique et récolté ainsi 600.000 euros. Mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d’un geste fort et rapide de l’Etat.

Actuellement, 25 à 30% de nos antennes départementales sont dans une situation critique et 50% risquent de disparaître fin juin. Il nous reste un mois de réserves. Financièrement, on est exsangue. Nous avons besoin de quatre millions d’euros pour poursuivre nos activités. C’est urgent, sinon certaines missions ne pourront pas perdurer. Or, les demandes se multiplient. Faute de pouvoir répondre à toutes, on devra sélectionner.

Le souhaits de la Protection civile

Depuis plusieurs semaines, nous demandons deux choses au gouvernement. D’abord, que les missions liées au Covid-19 soient financées. C’est le cas, dans certains territoires, mais pas partout et nous éprouvons parfois des difficultés à contractualiser avec les Agences régionales de santé. Afin d’assurer la continuité de nos missions, nous souhaitons aussi que l’Etat mette en place un fonds de soutien pour le secteur associatif qui concourt à la sécurité civile. L’Etat sait compter sur nous quand il a besoin. Là, nous avons besoin de lui. Il ne doit pas nous abandonner. Aidez-nous à vous aider encore!»

(15h18) Comment bien porter et entretenir son masque?

Désormais, obligatoire dans les transports en commun et vivement conseillé dans les lieux fermés, le masque est l’un de nos meilleurs alliés contre le Covid-19 en cette période de déconfinement. Et si beaucoup l’ont déjà adopté, un masque mal porté ou mal entretenu peut accentuer le risque de contamination. D’où l’importance de suivre ces quelques conseils vus dans Version Fémina…

Les grands principes à appliquer

Le port du masque permet de limiter la dispersion des gouttelettes (dans lesquelles sont éjectés le virus). Chaque type de masque (chirurgical, fait maison, FFP2…) ne possède pas les mêmes caractéristiques. Mais, quelles que soient les caractéristiques du masque, une mauvaise utilisation le rend totalement inefficace. A noter que le port du masque ne dispense pas des gestes barrière habituels (distanciation, lavage des mains…), car ce n’est pas un rempart contre l’infection, mais un moyen de réduire la propagation du virus.

Mettre correctement son masque

Se laver les mains avec du savon ou du gel hydro-alcoolique avant de mettre le masque pour éliminer toute trace de virus et éviter ainsi toute contamination. Se saisir du masque uniquement par l’élastique ou les lacets. Le masque doit impérativement couvrir le nez: s’il est placé au-dessous, il ne sert qu’à moitié puisque les gouttelettes de virus peuvent également être émises par le nez. Le masque doit recouvrir le menton. Il faut éviter les trous d’air. Pour cette raison, les masques qui s’attachent doivent être bien serrés.

Ne jamais toucher son masque

Une fois correctement positionné, on ne touche plus son masque! Or, à usage unique comme en tissu réutilisable, les masques ne sont pas confortables et vous allez donc être tenté de vouloir le réajuster. En touchant votre masque, vous risquez de contaminer vos doigts (des gouttelettes de virus présentes dans l’air peuvent se déposer sur le masque), puis tout ce que vous touchez par la suite, en particulier votre visage. Il est donc dangereux de le baisser pour parler ou pour mieux respirer.

Bien retirer son masque

Pour être efficace un masque ne doit pas être porté plus de quatre heures d’affilée. Au-delà, il perd son action filtrante à cause de l’humidité. D’ailleurs, le gouvernement recommande de changer de masque avant cette durée si celui-ci est humide ou endommagé. Après usage, votre masque est potentiellement contaminé. Il faut donc prendre quelques précautions lorsque vous le retirez. D’abord, ne touchez que les élastiques, car la partie avant du masque est la plus exposée. Une fois retiré, le masque doit être mis dans un sac plastique avant d’être jeté dans une poubelle ou mis dans la machine à laver. Enfin, lavez-vous les mains au savon ou avec du gel hydroalcoolique.

Bien entretenir son masque en tissu

Pour une décontamination totale, les masques en tissu doivent être lavés en machine, avec de la lessive, à 60°, pendant 30 minutes minimum, après chaque utilisation. Avant de pouvoir les réutiliser, ils doivent être complètement secs. Vous pouvez les sécher avec un sèche-linge, un sèche-cheveux ou à l’air libre, sur une surface désinfectée.

(14h56) Aérien: le trafic pourrait reprendre en juin, en France

Le PDG de l’Association internationale du transport aérien (Iata), Alexandre Juniac, a présenté, ce samedi, sur France Inter«un plan de redémarrage de l’industrie en trois phases», qui est encore en discussion avec les gouvernements. L’Iata voudrait que les marchés «domestiques» reprennent en juin et les «marchés continentaux» (Europe, Amérique du Nord), à partir du mois de juillet. Enfin, les vols «intercontinentaux», d’un continent à l’autre, reprendraient «au 4e trimestre, à partir de septembre».

Alexandre de Juniac explique: «Si nous sommes suivis par les gouvernements avec lesquels nous discutons, on devrait pouvoir voyager en France, à partir de juin, puis, en Europe, en juillet-août. Cette reprise se ferait «avec un trafic réduit et un nombre de destinations un peu plus limité. En attendant, nous travaillons «avec tous les gouvernements de la planète et les organisations internationales en charge du trafic aérien et l’OMS pour mettre en place un processus de contrôle sanitaire, qui devrait être prêt pour la fin mai. Ce protocole doit permettre de redonner confiance aux passagers et de convaincre les gouvernements de lever les restrictions aux frontières.»

Ce processus prévoit d’imposer une «déclaration sanitaire» des passagers qui entrent dans un aéroport, de contrôler la température aux départs et aux arrivées et de rendre le port du masque obligatoire dans les terminaux et les avions. Par ailleurs, l’Iata se pose la question de limiter les bagages cabine à un  seul bagage. En revanche, Alexandre de Juniac ne souhaite pas limiter le nombre de places assises dans les avions pour des raisons sanitaires et économiques. Compte tenu de la façon dont l’air est filtré dans les avions et de la façon dont sont assis les passagers, les uns derrière les autres, le PDG juge que le risque de contamination à bord est négligeable. «Si on doit neutraliser le siège du milieu, soit on ne vole pas, soit il faut augmenter les prix d’au moins 50%!» Ce serait, selon le PDG de Iata, «un incroyable retour en arrière.»

(13h28) Delta Air lines: 7.000 pilotes «desoeuvrés»…

Dans un document interne, adressé ce jeudi aux pilotes, le groupe d’Atlanta affirme avoir bien plus de pilotes que de besoin puisque 85% de ses vols ont été supprimés et la reprise du trafic aérien prendra du temps. A l’automne, Delta Air Lines, qui compte 14.000 pilotes dans ses effectifs, indique que plus de 7.000 d’entre eux seront désœuvrés en raison d’un programme de vols maigre. «J’admets que c’est un chiffre alarmant mais il est important de souligner que notre intention est d’aligner les effectifs à nos besoins sur le long terme», justifie John Laughter, responsable des opérations de vol, dans le document. La compagnie aérienne retire par ailleurs le Boeing 777 de sa flotte afin de gagner en efficacité et pour réaliser des économies.

Même avec une reprise progressive du transport, en fin d’année, la compagnie aérienne affirme qu’elle aura encore de 2.500 à 3.500 pilotes, sans mission, au troisième trimestre 2021. Pour autant, Delta Air Lines se garde de dire expressément qu’elle va procéder à des suppressions d’emplois. La compagnie a accepté une aide financière de plusieurs milliards de dollars du gouvernement fédéral  américain, contre l’engagement de préserver les emplois jusqu’au 30 septembre. Il n’est pas exclu qu’un plan social soit annoncé dès le 1er octobre, comme c’est déjà prévu chez sa compatriote United Airlines et probablement chez American Airlines.

(12h42) les centres équestres soutenus par un fonds solidaire

Les centres équestres de France ont dû fermer leurs portes en raison de l’épidémie de Covid-19. Pour les gérants de ces structures à la trésorerie parfois très fragile, le confinement a été une lutte de tous les instants face au manque de revenu et aux coûts d’entretien liés aux chevaux et poneys. Pour leur venir en aide, la Fédération française d’équitation (FFE) a lancé l’initiative #CavalierSolidaire, qui a permis de récolter près de 700 000 euros de dons jusque-là.

Depuis le 15 mars et la fermeture des 6.500 centres équestres français, la situation est plus que critique pour les gérants de ces structures. Avec l’annulation des compétitions, des cours et des stages, plus aucun revenu n’est perçu par ces derniers. L’inquiétude est forte car, dans le même temps, les frais de nourriture et de soin des chevaux et poneys continuent d’être déboursés. Alors que ces structures tablaient en général pour une reprise, cet été, Bruno Lacroix, représentant de la FFE dans la Sarthe, faisait part de son appréhension, fin avril, sur France Bleu«Nous sommes une branche où il y a peu de trésorerie d’avance, donc ça va être très compliqué économiquement. Certains vont devoir mettre les clefs sous la porte, c’est fort probable.»

Pour venir en aide à ces structures, qui ont pu rouvrir avec le déconfinement, ce lundi, la FFE avait lancé un appel aux dons avec la campagne #CavalierSolidaire. Ce projet, qui se maintiendra jusqu’à fin juin, a jusque-là porté ses fruits, comme l’a expliqué la fédération dans un communiqué publié, ce vendredi. À ce jour, près de 690.000 euros ont été récoltés et seront redistribués aux 6.500 centres équestres qui rencontrent actuellement les plus grandes difficultés face à la crise. «Il ne nous restait plus que quatre jours d’aliments pour nos chevaux», témoigne dans le communiqué un dirigeant d’un club de Haute-Savoie. Avec les dons récoltés, le gérant peut souffler. La FFE s’est engagée, comme elle l’explique dans le communiqué en date du 15 mai, à «doubler, au 31 mai, à minuit, le montant du fonds d’urgence», pour venir en aide aux structures les plus en péril.

Plus de 3.600 donateurs ont déjà participé à l’opération #CavalierSolidaire. Parmi eux, de nombreuses personnalités du monde de l’équitation. Pénélope Leprévost, championne olympique par équipe aux Jeux de Rio, en 2016, a souhaité soutenir les centres équestres et s’en explique dans le communiqué de la FFE: «J’ai toujours été très proche des animaux. J’ai été particulièrement touchée de savoir que certains poneys et chevaux de club ne mangeaient pas à leur faim à cause du confinement.»

Guillaume Canet, passionné d’équitation, et qui dispose d’une licence professionnelle, a également tenu à participer à l’opération #CavalierSolidaire. L’acteur et réalisateur n’a pas hésité à partager cette campagne de dons sur ses réseaux sociaux. «J’aime les chevaux avant tout, explique-t-il dans le communiqué publié ce vendredi par la FFE. La simple idée d’imaginer que certains clubs puissent manquer de nourriture pour leurs équidés m’était insupportable.»

Reste maintenant à savoir si l’ensemble des dons récoltés par la FFE sera suffisant pour maintenir en vie les 6.500 centres équestres de France. La prochaine étape pour la fédération est de préparer l’après, ce qu’explique Serge Lecomte, président de la FFE. «Au-delà de ces actions conduites au quotidien par la FFE pour accompagner les clubs et les aider à gérer les conséquences de cette crise, et après la reprise progressive de nos activités, viendra le temps de la relance». Une relance qui doit avoir lieu, dès maintenant, avec la réouverture des centres équestres en respectant un protocole bien précis.

(12h20) Le point sur l’épidémie de Coronavirus en France

La France a enregistré 104 nouveaux décès, en 24 heures, dus à l’épidémie de Coronavirus, mais le nombre de patients hospitalisés et en réanimation continue de baisser, selon le bilan de la Direction générale de la santé communiqué, ce vendredi soir. Le Covid-19 a fait 27.529 morts, depuis le 1er mars, dont 17.342 dans les hôpitaux et 10.187 morts dans les établissements sociaux et médicosociaux dont les Ehpad. Ce chiffre a dû être révisé à la baisse, depuis jeudi (-14 décès), en raison de corrections apportées par plusieurs établissements d’Ile-de-France, précise la DGS.

La pression sur les services de réanimation continue de se réduire, avec 2.203 cas graves et un solde négatif de 96 malades par rapport à jeudi. A ce jour, 19.861 personnes sont toujours hospitalisées, avec 438 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures. Depuis le début de l’épidémie, en France, 98.192 personnes sont passées par les hôpitaux, dont plus de 17.000 en réanimation, mais 60.448 personnes sont rentrées à domicile.

(12h06) «On est désespérées. On ne croit plus en vous!»

Lors de sa visite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, ce vendredi, le président de la République, Emmanuel Macron, a été interpellé par deux infirmières sur leurs conditions de travail et le manque de moyens de l’hôpital en pleine crise sanitaire du Covid-19. La pression s’alourdit sur les épaules du chef de l’Etat. En première ligne depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, le personnel soignant n’a de cesse de réclamer une revalorisation salariale, mais aussi davantage de moyens et de lits pour l’hôpital.

Lors de cet échange tendu, filmé au smartphone, Emmanuel Macron confie aux infirmières «ne pas vouloir que la bonne énergie retombe et que le désespoir s’installe». «Mais malheureusement il y est déjà, M. Macron!», lui rétorque vigoureusement l’une d’elle. «Avant même le Covid, on était déjà désespérées… ça fait des années, M. Macron…» «C’est gentil la prime, on la prendra quand même. Mais ce que l’on demande, c’est la revalorisation,: de combien et quand?», poursuit-elle, dans le couloir de l’hôpital, tandis qu’une autre soignante déplore à son tour: «ça fait longtemps qu’on nous l’annonce… sur chaque promesse, vous nous rajoutez des conditions. On est désespérées. On ne croit plus en vous!»

Le chef de l’Etat tente alors de répondre, mettant en avant les réinvestissements engagés pendant son mandat: «Moi je ne fais pas de promesses. Vous avez raison de ne pas avoir cru en moi, là-dessus, parce que moi, je ne fais pas de promesses… Et quand j’en fais, je les tiens. Je m’étais engagé à ce qu’on sorte progressivement de la tarification d’activité sur une stratégie «Ma santé 2022». Ce que je constate, c’est que dans cette stratégie, on a réinvesti pour la première fois depuis 15 ans dans l’hôpital…», répond-t-il.

«Mais M. Macron, nous tout ça on ne le voit pas. Vous nous parlez financièrement par rapport à une globalité des choses. Mais nous, nos salaires, on y voit pas la différence. Il a fallu le Covid pour que vous réagissiez, ce n’est pas normal. M. Macron et les hôpitaux sont en souffrance….» répond une infirmière.

«Je vous entend là-dessus. Moi je constate, tout le mécontentement, les mouvements que vous avez eus… Ce que vous exprimez, c’est que ça ne va pas assez vite, et que l’on a pas répondu à une partie des attentes qui sont légitimes… Concernant la prime, ne me dites pas que je vous ai déçues car je ne l’ai jamais promise…».

La discussion se déporte alors sur la question des stocks de masques insuffisants: «Moi ça fait six ans que je suis infirmière, on a pas de matériel, on a rien! Pourquoi, actuellement je travaille avec un masque qui est périmé depuis 2001? Juste, pourquoi?», l’interroge-t-elle, avant qu’une deuxième personne ne l’interpelle: «S’il-vous-plaît, pas de langage politique M. Macron, on est un des pays où les infirmières sont les plus mal rémunérées quand même… Pour un pays d’Europe, ça n’est pas normal…» «Pardon de vous le dire mais ce n’est pas vrai qu’on est la honte de l’Europe», s’agace, un peu, Emmanuel Macron, assurant ne pas faire «de langage politique», puis montrant de l’intérêt pour le type de masque qu’elles portent, ainsi que ceux avec lesquelles elles doivent travailler.

En réponse au « courage exceptionnel » dont fait preuve le personnel soignant depuis le début de la crise sanitaire, Emmanuel Macron avait promis en mars dernier la mise en place d’un «plan massif d’investissement et de revalorisation pour l’hôpital». Après plusieurs semaines de tractations, le gouvernement a arrêté, ce vendredi, les détails de la fameuse «Prime Covid» promise au personnel hospitalier, première étape d’une politique de revalorisation des carrières. Celle-ci avait été suspendue, depuis lors, à la publication d’un décret, mais «la prime sera versée à l’ensemble des professionnels des établissements publics de santé mobilisés face à l’épidémie», a annoncé vendredi le ministère de la Santé.

(11h57) Plus de points de presse quotidiens

Les points de situation sur l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France, tenus quotidiennement par le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, et diffusés en direct sur les chaînes d’information en continu, étaient devenus un rendez-vous nécessaire pour de nombreux téléspectateurs. Ils n’ont plus lieu, depuis le début du mois de mai, soit avant la fin du strict confinement.

«Jérôme Salomon va très bien», rassure la direction générale de la Santé (DGS), contactée par Le HuffPost. «Aucune raison particulière n’a conduit à la décision d’arrêter ces points presse», poursuit la direction, qui diffuse désormais, chaque soir, son bilan, via un communiqué de presse détaillé; celui-ci mentionne notamment le nombre de nouveaux décès ou l’occupation des lits de réanimation.

L’absence, sur les écrans, du N°2 du ministère de la Santé est en fait due à un «concours de circonstances lié à son agenda», selon la DGS. «Jérôme Salomon a beaucoup de réunions liées au déconfinement, il est sur la gestion de crise et il est très pris dans le cadre du déconfinement», insiste-t-on.

Est-ce à dire que le professeur n’apparaîtra plus à la télévision? Non, répond la DGS. Il est donc «possible» que de nouveaux points presse aient lieu «dans les prochains jours», offrant de nouveau la possibilité aux journalistes de poser des questions au directeur général de la Santé après sa prise de parole. Ce pourrait notamment être le cas le jour où la carte de France des départements «verts» et «rouges» sera amenée à évoluer.

(11h28) Coronavirus: 640.000 personnes contaminées en Chine

Le nombre réel de cas de Covid-19 a-t-il été dissimulé par la Chine? Oui, si l’on en croit des données qui ont fuité de l’Université militaire nationale de technologie de défense, révèle le magazine bimestriel américain Foreign Policy. Selon ces données, le pays pourrait avoir compté au moins 640.000 personnes contaminées par le Covid-19 dans 230 villes différentes, entre début février et mi-avril. Soit un chiffre vertigineux comparé aux 82.933 cas recensés officiellement par le régime communiste.

Hôpitaux, gares, hôtels, supermarchés, restaurants, écoles, etc. Ces données explosives énumèrent dans le détail tous les endroits où les personnes ont été contaminées. Ainsi, le rapport fait par exemple mention d’un cas de Covid-19, dans un KFC de la ville de Zhenjiang, le 14 mars, ou encore de 2 cas, dans une église d’Harbin, le 17 mars.

Les données, parfois incohérentes selon Foreign Policy, ne comprennent pas les noms des personnes qui ont contracté la maladie ou en sont mortes. Basée à Changsha, l’Université militaire aurait récolté ces informations en se basant sur les chiffres du Ministère chinois de la santé, de la Commission nationale de la santé, mais aussi sur des rapports de médias et d’autres sources publiques.

Voilà donc de quoi faire le lit des soupçons selon lesquels la Chine cacherait la véritable ampleur de l’épidémie. Déjà, mi-avril, la communauté scientifique avait affiché son scepticisme lorsque les médias d’Etat ont soudainement augmenté de 50% le nombre de décès dus au Coronavirus à Wuhan (2.579 à 3 869), épicentre de la première crise sanitaire mondiale du 21ème siècle.

(11h02) Le cri d’alerte de Philippe Etchebest sur la restauration

Invité ce jeudi, de la matinale de LCI, Philippe Etchebest a fait le point sur la situation de la restauration en France après deux mois de crise du Covid-19. Le chef a tenu à alerter sur les risques élevés de fermeture définitive pour de nombreux professionnels, ainsi que sur les conséquences dramatiques de ces dernières semaines.

L’attente est longue pour les restaurateurs. Le 14 mars dernier, le Premier ministre, Edouard Philippe, annonçait la fermeture des établissements pour une durée indéterminée, afin de lutter contre le Covid-19. Alors que le déconfinement a débuté le lundi 11 mai, aucune date n’a encore été donnée pour permettre aux restaurants d’accueillir de nouveau des clients.

Ce jeudi, le Premier Ministre a annoncé: «Pour les cafés, bars et restaurants, la date du 2 juin pourra être envisagée, pour une réouverture, si l’évolution de l’épidémie ne se dégrade pas et sous réserve que les mesures sanitaires recommandées par le Haut Conseil de Santé publique soient parfaitement respectées».

Plus tôt dans la journée, Philippe Etchebest était invité dans la matinale de LCI, il a répondu aux questions d’Audrey Crespo-Mara. Le chef, bien connu des téléspectateurs pour sa présence dans «Cauchemar en cuisine»et «Top Chef» sur M6, a tiré la sonnette d’alerte en évoquant la situation de sa profession. «C’est un combat qui dure, il y aura de la casse. il y en a déjà aujourd’hui car il y a les faillites financières mais il y a aussi les faillites morales qui sont extrêmement importantes», a-t-il commencé. Pour étayer son propos, Philippe Etchebest a alors évoqués deux gestes dramatiques survenus pendant cette crise.

«ll y a déjà eu deux cas de suicide, aujourd’hui dans notre profession, ce qui est dramatique. Je vois les messages de détresse qui passent tous les jours sur mon site, sur le site de discussion de RestaurantsEnsemble. C’est énorme. Et aujourd’hui, j’ai envie de dire que la crise fait des dégâts mais on n’imagine pas encore ce qu’elle va faire comme dégâts après. Et ils risquent d’être beaucoup plus grands que cela», a-t-il développé.

Philippe Etchebest espère donc assister le plus tôt possible à une évolution de la situation, et il appelle le Gouvernement à communiquer, en amont, avec les professionnels afin d’être le plus efficace possible le moment venu. «Si on doit rouvrir le 2 juin, il faut qu’on le sache maintenant pour se préparer, s’adapter, anticiper. On sera prêt, je sais qu’on va y arriver», a-t-il ajouté.

(10h48) Le deuxième tour des élections municipales le 28 juin?

Suite au Coronavirus, l’exécutif envisage d’organiser le second tour des Elections municipales, le 28 juin prochain, a appris BFMTV, ce vendredi, de sources concordantes. Une date qui doit encore être validée par le Conseil scientifique, qui rend son rapport, ce lundi. Pour que la tenue du second tour puisse avoir lieu, deux conditions doivent être réunies: que le dernier rapport du Conseil scientifique n’émette aucune objection à cette idée, et que l santé des Français ne soit pas mise en danger à ce moment-là.

(10h24) La Fête de la musique aura bien lieu le 21 juin

Le ministre de la Culture, Franck Riester, s’est expliqué, ce vendredi, sur RTL: «Il y aura bien une Fête de la musique, le 21 juin, premier jour de l’été, un grand rendez-vous de musiqueC’est dans l’identité de nos compatriotes. On parlera musique, on verra musique. On essaie de proposer quelque chose, y compris à l’extérieur, qui ait de la «gueule» et qui permette aux Français de chanter, de jouer de la musique.»

«La limite est de ne pas prendre de risques avec des regroupements et un brassage de population trop important. Les radios et les télévisions sont aussi en train de s’organiser pour le 21 juin. Pour les petits festivals, on espère à partir de juin.. Il faut organiser des évènements culturels en tenant compte des contraintes. Il va falloir faire preuve de pragmatisme en proposant peut-être des formats différents, en permettant de développer l’éducation artistique et culturelle, pour que les gens fassent eux-mêmes une pratique artistique.

Alors que les médiathèques, bibliothèques et petits musées ont pu rouvrir leurs portes, le 11 mai, le Premier ministre Edouard Philippe devrait préciser les conditions d’organisation des grands évènements fin mai. Tous les festivals accueillant plus de 5.000 personnes ne pourront pas être organisés avant fin août. Concernant les conservatoires et les écoles de musique, le ministère discute, en ce moment, avec les équipes de Jean Castex, chargé par le Premier ministre de coordonner la stratégie du déconfinement.

(09h53) Pari risqué: reprise du foot en Allemagne

Le championnat d’Allemagne, première compétition majeure de football à redémarrer, ce samedi, doit prouver au monde que le sport professionnel peut vivre avec le coronavirus. Les pièges sont nombreux, les certitudes rares. L’immense enjeu dépasse largement l’aspect sportif. Samedi après-midi, se disputeront, simultanément, dans des stades vides de tout supporters, les cinq premiers matches de cette nouvelle ère de l’histoire du ballon rond allemand. Ils auront été précédés par les clubs de deuxième division.

Pour limiter les risques de contamination au coronavirus, les équipes sont soumises à des mesures sanitaires draconiennes. Elles ont dû s’isoler du monde toute cette semaine. L’Italie, l’Espagne et l’Angleterre, les trois autres grands championnats qui envisagent de reprendre avant l’été, scrutent avec appréhension l’expérience allemande. Un échec hypothéquerait fortement leurs chances d’obtenir le feu vert de leurs propres gouvernements.

«Le monde entier regarde maintenant vers nous», a noté, ce vendredi, l’entraîneur du Bayern Munich Hansi Flick: «Ça peut être un signal pour toutes les autres ligues et ça peut permettre au sport de reprendre partout. Nous avons une fonction d’exemple très importante.» La responsabilité est lourde et tout manquement au protocole sanitaire, synonyme d’infection massive au coronavirus, signerait l’échec de l’opération «Re-start».

Les pouvoirs publics ont clairement placé une épée de Damoclès au dessus du football: «Il faudra s’en tenir aux règles et si l’on ne s’y tient pas, il risque d’y avoir un carton rouge», a lancé vendredi le puissant chef du gouvernement régional de Bavière Markus Söder, pourtant fervent partisan de la relance. Samedi, l’affiche de la 26ème  journée opposera Dortmund, deuxième du classement, à son voisin Schalke, dans le prestigieux  «derby de la Ruhr», à huis clos pour la première fois de l’histoire. Le leader Munich et ses stars entreront en piste dimanche soir, à Berlin, sur la pelouse de l’Union. De quoi régaler les fans de foot du monde entier sevrés de ballon depuis début mars.

Pour autant, le spectacle s’annonce étrange, dans le silence angoissant des enceintes désertes. Les joueurs n’auront plus le droit de s’embrasser, pour célébrer leurs buts. Remplaçants et entraîneurs porteront des masques. Le protocole convivial d’avant-match, accompagnement par des enfants, poignées de mains, photos et échange de fanions sera supprimé.

Pourquoi donc reprendre dans ces conditions qui tuent tout ce qui fait le charme du football? La Ligue allemande de football ne l’a jamais caché, il s’agit de sauver un secteur économique sinistré par l’arrêt des compétitions. En jouant les neuf dernières journées de la saison, les clubs vont récupérer 300 millions d’euros de droits TV, qui permettront à plusieurs d’entre eux d’éviter la faillite. L’objectif est de terminer le championnat le 27 juin. Mais la Ligue n’exclut pas des prolongations en juillet, si certains clubs contaminés étaient contraints par leurs autorités locales de se mettre en quarantaine.

Cette reprise, qui suscite un immense espoir dans le monde du football, ne fait pas l’unanimité en Allemagne. Ce vendredi, la chaîne publique ARD a fait état d’un sondage indiquant que 56% des Allemands y étaient défavorables. «Je n’ai pas peur pour mes joueurs», a répondu vendredi Hansi Flick, l’entraîneur du Bayern. «Nous en avons parlé ensemble. Si un joueur avait des inquiétudes, il aurait pu décider de ne pas jouer, sans conséquences pour lui. Mais tout le monde a répondu présent.»

(09h12) Des supporters en carton pour remplacer le public!

Après deux mois d’absence, en raison de l’épidémie de Covid-19, la Bundesliga (le championnat Ligue 1 de football allemand ndlr) fait son grand retour, ce week-end, mais à huis clos. Si l’équipe de Mönchengladbach se déplace sur la pelouse de Francfort, ce samedi, la prochaine journée se fera à domicile. Et pour pallier l’absence de fans dans son stade, le club a imaginé une initiative insolite: coller des photos de supporters sur des cartons, et placer ces derniers dans les travées du stade de Borussia Park. Le résultat sera visible lors de la réception du Bayer Leverkusen, dans un stade où des milliers de cartons encourageront silencieusement les joueurs. C’est une initiative qui pourrait en appeler d’autres du même type en Bundesliga.

(08h26) Coronavirus: des «24 Heures du Mans» virtuelles

Les 24 Heures du Mans, reportées aux 19-20 septembre en raison de la pandémie de coronavirus, auront tout de même lieu aux dates initialement prévues, les 13-14 juin, en version virtuelle, ont annoncé, ce vendredi, les organisateurs. Cinquante voitures maximum, prototypes et GTE, prendront le départ de ces 24 Heures du Mans virtuelles, sur le jeu de simulation de course automobile rFactor 2, le 13 juin à 15h.

Se relayeront virtuellement à leur bord des équipages composés de deux pilotes professionnels, pas uniquement issus de l’endurance, et de deux spécialistes des courses eSport. «Ce sera une vraie course, la plus fidèle possible à l’esprit de l’endurance, avec la dramaturgie des 24 Heures», a assuré lors d’une visio-conférence de presse Gérard Neveu, le patron du Championnat du monde d’endurance WEC, dont l’épreuve mancelle est l’apogée.

Le jeu permet en effet le passage du jour à la nuit, des changements météorologiques, des arrêts aux stands pour changer de pilote, de pneus, ravitailler ou encore réparer une voiture après un accident. Les constructeurs impliqués dans le championnat réel, Toyota, Ferrari, Aston Martin et Porsche, seront sur la grille de départ, ainsi que des équipes privées.

«Les constructeurs prennent ça très au sérieux. Pour eux, c’est plus qu’un jeu, c’est une course et certains rêvent déjà du doublé 24 Heures du Mans virtuelles, en juin, et réelles, en septembre», affirme Neveu. Côté pilotes, il promet «la crème de la crème», avec des noms issus de la Formule 1 ou encore de la Formule E. A ce jour, une quarantaine de dossiers ont été déposés pour participer, précisent les organisateurs. La course, et éventuellement les qualifications, seront retransmises à travers le monde à la télévision, ainsi que sur les plateformes digitales (YouTube, Facebook, Twitch…).

A l’initiative des grands championnats (F1, MotoGP, Formule E, IndyCar) et d’acteurs du eSport, les courses virtuelles impliquant pilotes professionnels, spécialistes du eSport et personnalités ont connu un véritable essor avec la pandémie de coronavirus, les mesures de confinement et l’annulation des courses réelles.


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