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Coronavirus : les infos du mercredi 10 juin

Entreprendre - Coronavirus : les infos du mercredi 10 juin

(18h15) Déconfinement : Emmanuel Macron s’adressera aux Français dimanche 14 juin

Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce dimanche 14 juin, a appris, ce mercredi, France Info, de source gouvernementale, confirmant une information du Figaro. Le président de la République fera une allocution télévisée solennelle, un mois après le début du déconfinement. Il s’était initialement engagé à reprendre la parole, entre le second tour des municipales, prévu le 28 juin, et avant le 14 juillet.

Il s’agira donc de la quatrième allocution d’Emmanuel Macron, sur la crise du coronavirus. Il s’était déjà exprimé le 12 mars pour annoncer la fermeture des écoles, puis le 16 mars pour annoncer le confinement, ainsi que 13 avril pour annoncer la date du début du déconfinement.

A l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu, ce mercredi, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a précisé que : «deux conseils de défense, spécifiquement consacrés à la question sanitaire, se tiendraient, vendredi et la semaine prochaine, qui nous permettrons de voir ce qu’il est possible de faire évoluer dans la perspective du 22 juin».  

«Le gouvernement entend toutefois faire preuve de prudence et de sérieux car le coronavirus circule toujours en France», a également affirmé Sibeth Ndiaye, alors que le patronat a appelé à accélérer le processus.

(17h52) Déconfinement : «pourquoi changer une méthode qui gagne?»

Alors que le souvenir du confinement s’éloigne peu à peu, depuis la levée progressive des restrictions amorcée le 11 mai dernier, la politique a pleinement repris ses droits. Le pays est entré dans la deuxième phase du processus de déconfinement le 2 juin. La troisième devrait suivre après le 21 juin.

Mais le calendrier ne convient pas à certains, qui plaident pour une accélération. Ce à quoi les services du Premier ministre opposent une fin de non-recevoir. «Pourquoi changer une méthode qui gagne?», a répondu Matignon à BFMTV. 

«Il y a une méthode, elle fonctionne avec un cap et un rythme progressif, les Français le voient et les soignants nous demandent, eux-mêmes, de suivre ce rythme», justifie-t-on de même source. «C’est progressif, partout en Europe, et à part sur le foot, qui n’est pas de notre responsabilité directe, on est parmi les plus rapides sur le rythme du déconfinement.»

Matignon rappelle «la mise en œuvre d’un système de pas, de trois semaines en trois semaines, avec quelques adaptations possibles entre, mais à la marge. Par exemple, en Île-de-France, où seules les terrasses des restaurants sont actuellement autorisées à recevoir du public, la porte ne serait pas fermée à une réouverture de leurs salles.

Parmi les contempteurs du calendrier du déconfinement, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a ainsi appelé le gouvernement, ce mercredi, dans une interview aux Échos, «à réviser les protocoles sanitaires s’appliquant en entreprise afin de permettre un retour à la normale rapide». «L’exécutif doit dire aux Français: «il est temps, tout en respectant les gestes barrières, de retourner travailler et de consommer». Soyons clairs: nous attendons l’équivalent du «Restez chez vous» du mois de mars», a ainsi déclaré le patron des patrons.

«Désormais, il y a vraiment urgence à déconfiner notre pays», a estimé dans le même registre Damien Abad, chef de file des députés Les Républicains (LR), à l’Assemblée nationale, lors d’un point presse, ce mercredi. Le député de l’Ain plaide notamment pour une réouverture des salles de restaurants, dès ce week-end, notamment en Île-de-France».

Dans un sondage Odoxa-Dentsu Consulting, pour Le Figaro et France Info, publié fin mai, 55% des personnes interrogées déclaraient approuver le plan de déconfinement tel qu’il avait été annoncé par le gouvernement.

(16h02) Coronavirus : l’Etat dépense-t-il vraiment 461 milliards d’euros

«L’Etat a mis 450 milliards d’euros, sur la table, pour sauver l’économie française.» Si la somme est, depuis, passée à 461 milliards d’euros, avec le troisième projet de budget rectifié, présenté, ce mercredi, en Conseil des ministres, soit plus de 20% du PIB français, que recouvre cette affirmation du ministre de l’Economie Bruno Le Maire? L’Etat va-t-il réellement dépensé cette somme colossale qui représente près de 6.900 euros par habitant? Et comment se situe l’effort français par rapport à celui de nos principaux voisins européens? Voici ce que représentent concrètement ces 461 milliards d’euros…

L’argent réellement dépensé: 57 milliards d’euros

L’enveloppe réellement mise sur la table pour soutenir l’économie s’élève pour le moment à 57 milliards d’euros, soit un peu plus de 12,3% de la somme totale de 460 milliards avancée par Bruno Le Maire. Il s’agit de sommes « à fonds perdus » que l’Etat a déjà dépensées ou qu’il s’apprête à verser. Ce sont ces dépenses qui vont principalement venir creuser le déficit du Budget qui devrait atteindre cette année le niveau record de 11,4% du PIB.  

Cette enveloppe de 57 milliards d’euros comprend principalement le financement du chômage partiel (31 milliards d’euros) qui au plus fort du confinement a concerné plus de 12 millions de Français, le fonds de solidarité qui a permis aux commerçants, aux professions libérales et autres de compenser en partie une chute de leurs revenus (8 milliards d’euros), les dépenses de santé exceptionnelles durant la crise (l’achat de masques, de médicaments, etc.) pour 8 milliards d’euros ou encore l’exonération totale des cotisations pour les entreprises du tourisme (3 milliards d’euros). Ces sommes-là, à la différence des autres, ne reviendront pas dans les caisses de l’Etat.

L’argent avancé par l’Etat: 76,5 milliards d’euros

Il s’agit, cette fois, de sommes qui sont bel et bien sorties des caisses de l’Etat (ou qui n’y sont pas entrées comme prévu) mais qui sont appelées à y revenir. Le manque à gagner est donc théoriquement temporaire pour les finances publiques. A condition bien sûr que les entreprises, qui en ont bénéficié, soient dans la capacité de rembourser d’ici la fin de l’année. Cette enveloppe s’élève donc à 76,5 milliards d’euros et comprend principalement le report des impôts et des cotisations pour les entreprises, entre mars et juin (32,5 milliards) et le remboursement anticipé des crédits d’impôts aux entreprises (23 milliards).

A cela s’ajoute 20 milliards d’euros de prêts directs aux entreprises et des recapitalisations, comme, par exemple, les 4 milliards d’euros directement prêtés à Air France. «Ce sont des mesures a priori, sans impact sur nos finances, sauf si les entreprises font faillite ou ne peuvent plus rembourser», assure-t-on, du côté de Bercy qui n’exclut pas que cela puisse arriver.

Même si certaines des entreprises peuvent faire faillite, la mesure est importante puisqu’elle permet de maintenir, à flot, un plus grand nombre d’entreprises qui, quand elles iront mieux, pourront payer ce qu’elles doivent et aussi assurer les recettes fiscales dont l’Etat aura grandement besoin dans les années à venir.

L’argent prêté aux entreprises et garanti par l’Etat : 327 milliards d’euros

C’est évidemment la plus importante partie du plan de sauvetage de l’économie. Mais il ne s’agit pas d’argent dépensé par l’Etat. La France va se porter, en quelque sorte, caution, pour les entreprises qui ont besoin de capitaux pour restaurer leur trésorerie (jusqu’à trois mois) et se tournent pour cela vers des institutions financières (banques privés, Banque européenne d’investissement, FMI, etc.). C’est une mesure, a priori, sans conséquence sur les finances publiques mais qui peut s’avérer très coûteuse si les entreprises font défaut. 

Aujourd’hui, ce sont 95 milliards d’euros de prêts sur lesquels l’Etat a apporté sa garantie. Plus de 500.000 entreprises ont bénéficié de ce dispositif dont Air France (3 milliards d’euros), Renault (5 milliards d’euros) ou encore Fnac-Darty (500 millions). Ce dispositif constitue un des plus grand succès français. Avec 95 milliards d’euros de prêts accordés et garantis par l’Etat, l’Hexagone se situe devant l’Espagne (63 milliards), le Royaume-Uni (35 milliards), l’Allemagne (28 milliards) et l’Italie (22 milliards).

Un plan français bien moins généreux que l’allemand

Et chez nos voisins comment ça se passe? L’ensemble des pays ont pris des mesures de dépenses budgétaires records. En Italie, le plan de soutien aux familles et aux entreprises s’élève, par exemple, à 80 milliards d’euros, sans compter les prêts garantis par l’Etat. Une enveloppe toutefois inférieure à celle consacrée par la France.

En revanche, l’Allemagne est allée encore plus loin que la France. L’effort de notre plus premier partenaire commercial s’élève à plus de 1.100 milliards d’euros, soit un tiers du PIB du pays. Si les prêts garantis représentent la plus grande part de ce plan (820 milliards d’euros), les mesures budgétaires se montent tout de même à plus de 350 milliards d’euros (contre 133 milliards pour la France). Moins endettée et plus rigoureuse dans sa gestion budgétaire, en temps normal, l’Allemagne a montré qu’à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

(15h23) Coronavirus : comment la SNCF a prévu de désinfecter ses TGV et TER?

La SNCF a recruté des agents supplémentaires chargés de la désinfection des trains. Cette opération sera assurée, plusieurs fois par jour, afin de rassurer les voyageurs comme les cheminots à la veille de la période estivale. À l’heure où la SNCF fait monter, nettement en puissance, le nombre de ses trains en circulation, depuis la fin du confinement, la désinfection des rames est devenue une opération essentielle à la veille de la période estivale, traditionnellement chargée.

Elle l’est tant sur le plan commercial, vis-à-vis des voyageurs, qu’en interne, par rapport aux cheminots . «Nos trains sont désinfectés au quotidien et nous augmentons, dès à présent, les passages d’agents de propreté, qui désinfectent les points d’eau et tout objet de contact durant le trajet», a assuré le directeur de SNCF Voyages Alain Krakovitch. 

En plus des agents déjà présents pour assurer le nettoyage quotidien des rames TER, l’entreprise publique précise «avoir recruté du personnel supplémentaire chargé de procéder à la désinfection de toutes les zones qui peuvent être en contact avec les mains» Poignées de portes, mains-montoires, tablettes, barres de maintien, toilettes et accoudoirs sont désinfectés, à l’aide d’un produit virucide. Les mêmes opérations de désinfection sont menées dans les cabines des conducteurs.

Ces agents de propreté circulent, aussi, dans les voitures durant les voyages. «Ils ont pour mission de ramasser les déchets mais, aussi, de nettoyer toutes les zones qui sont exposées», la SNCF ayant prévu de déployer ce service dans 80% de ses voyages, Parmi leurs tâches figure celle consistant à s’assurer qu’il reste du gel et du savon dans les toilettes à bord des voitures.

Pour mener à bien toutes ces opérations la SNCF a dû développer en interne une appli, C-Clean, «qui simplifie ces opérations laissées pour l’essentiel à des sous-traitants» précise le quotidien Les Echos. Cette appli, à usage interne, a pour but de mieux suivre, en temps réel, le vaste programme de désinfection quotidien des trains.

Enfin, comme dans les trains, les procédures de nettoyage et de désinfection sont renforcées dans les gares, où les équipes chargées de ces tâches doivent veiller aux surfaces de contact (mains courantes, bornes libre-service, boutons d’ascenseurs, etc.), traitées avec des produits virucides.

(14h26) Déconfinement : en Espagne, la police a fait nettoyer une plage par 38 étudiants en Erasmus. 

Après s’être donné rendez-vous sur les réseaux sociaux, des étudiants, essentiellement en Erasmus, se sont retrouvés, sur une plage, en Galice (Espagne), dans la province de La Corogne, pour y faire la fête. Mais selon La Voz de Galicia, la police n’a pas vu ça d’un bon oeil. Selon le quotidien local, les 38 étudiants habitent principalement les villes de La Corogne et de Saint-Jacques de Compostelle, dans une région qui est l’une des moins touchées, en Espagne, par la crise du coronavirus. 

Après avoir reçu des appels de voisins, plutôt que de sanctionner les contrevenants, les forces de l’ordre ont interpelés et identifiés 38 étudiants, et leur ont imposé de nettoyer la plage de la Carnota, où ils étaient en train de faire un «botellon», pratique espagnole qui consiste à se retrouver sur la voie publique pour boire et faire la fête. «La zone est finalement totalement nettoyée», se félicite un policier, qui assure que les étudiants ont obtempéré sans aucun problème. 

Dans cette région, les rassemblements publics de plus de quinze personnes sont encore interdits, à la suite des mesures de déconfinement, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid19. 

(13h39) Déconfinement : opération séduction pour le tourisme de montagne

C’est le temps venu du déconfinement et du tourisme. Après plusieurs semaines de fermeture forcée, le déconfinement, annoncé le 2 juin par le Premier ministre, Édouard Philippe, sonne comme une aubaine pour les acteurs du secteur. Et si les Français, à la faveur du beau temps, se pressent sur les différents littoraux de l’Hexagone, il reste une destination qui compte bien rebondir en misant sur le grand air, l’aventure et le sport : la montagne.

Heurtés par l’arrivée du virus en pleine saison hivernale, les professionnels du secteur réunis lancent, aujourd’hui, une vaste campagne de communication au titre évocateur : «La Montagne, tout naturellement». Leur objectif? Miser sur l’après-confinement pour fidéliser une nouvelle clientèle.

Deuxième destination touristique préférée des Français, derrière la mer et devant la campagne, la montagne, en progression depuis quelques années, voit, dans la crise, l’occasion unique de prospérer. «On met les moyens», prévient Jean-Marc Silva, directeur général de France Montagnes, l’association regroupant les acteurs du tourisme d’altitude, à l’origine de cette campagne inédite : «Là-haut, point de virus, mais de grands espaces pour respecter la distanciation sociale.»

Aux quelques mètres carrés de confinement, préférez les centaines d’hectares de paysages grandioses : c’est, en substance, le message principal adressé aux touristes, inquiets de devoir s’entasser sur des plages prises d’assaut. «Les pique-niques, les promenades, ces choses les plus simples dont les Français ont rêvé, pendant tout le confinement, vont être de nouveau possibles», résume Jean-Marc Silva, fervent promoteur des 350 stations réparties sur les six massifs de l’Hexagone (Alpes, Pyrénées, Jura, Vosges, Massif central et Corse).

«Après le confinement, j’avais besoin de grands espaces, d’aller plus loin que les limites fixées pendant cette quarantaine», explique Salomé, jeune cadre de 26 ans, qui vit à l’année à La Rochelle, tentée par une randonnée de quelques jours dans les Pyrénées, en mai dernier. Entre nuits passées à la belle étoile et panoramas à couper le souffle, les charmes de l’altitude auront réussi à lui faire oublier l’anxiété pesante des villes : «On était tous les uns sur les autres, ça fait du bien de ne croiser personne», savoure-t-elle encore.

Pour elle, comme pour des millions de Français, la montagne, réputée moins chère que les bords de mer, est l’occasion de faire l’expérience d’un environnement préservé. Une valeur refuge, après un confinement très largement citadin. «Je constate une hausse des demandes», témoigne Isabelle Pélieu, directrice de Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement : «Nous avons lancé notre campagne de communication assez tôt, dès le mois de mai, et nous sommes assez optimistes», avance la responsable, qui ajoute «être mobilisée auprès des hébergeurs, pour le respect des bonnes pratiques». Une question sensible pour un public à peine déconfiné.

Avec 205 millions de nuitées, à l’année, dont environ 55 % réalisées pendant la période estivale, l’hôtellerie de montagne mise, cette année, sur des séjours plus longs : «C’est l’avantage de l’été sur l’hiver, les touristes disposent d’un domaine plus large», explique Jean-Marc Silva. Si le secteur voit grand, c’est en raison des nombreuses mesures prises pour rassurer le touriste encore hésitant.

Plusieurs labels garantissant l’hygiène et la sécurité ont même été adoptés par certaines stations : Covidfree, pour la station Monts Jura ou encore Safe Guard, à Avoriaz, en Haute-Savoie. «Notre partenaire Atout France, l’Agence en charge du développement touristique, propose aussi une charte nationale sur la base du volontariat», précise le directeur général de France Montagnes conscient de devoir jouer le jeu de la reprise.

Et les initiatives se multiplient, à quelques semaines des grands départs : de la gratuité des remontées, à Courchevel, en passant par les conditions d’annulation et de réservations assouplies des hébergements, la montagne cherche à séduire «tout naturellement».

«Ce n’est pas gagné pour autant », prévient Isabelle Pélieu, avec en tête, le précédent de Lourdes, la ville d’eau et de pèlerinages. D’habitude très fréquentée, au mois de février, par des fidèles du monde entier, la cité s’est soudainement arrêtée à l’annonce du confinement. Une perte sèche pour le secteur hôtelier, très dépendant des pèlerins, et difficile à rattraper.

«Autant le confinement s’est fait du jour au lendemain, autant le déconfinement se prépare», anticipe la directrice, à l’orée d’un mois de juin difficile : «On ne peut pas réinventer toute une stratégie, en raison du Covid-19», fait-elle remarquer. «Mais on est conscient que l’on a l’opportunité de toucher une autre clientèle et de faire découvrir la montagne», ajoute Jean-Marc Silva, à la veille du lancement de la campagne de communication de France Montagnes.

À l’office de tourisme du Pic du Midi, destination emblématique pour tous les amoureux de montagne, l’optimisme est au rendez-vous : «Non seulement, nous sommes prêts, mais nous sommes rôdés pour quand le grand public arrivera. Le redémarrage est là», prévient-on. Direction les sommets !

(12h02) Coronavirus : le gouvernement ne prolongera pas l’état d’urgence sanitaire

Le dispositif, en vigueur depuis le 24 mars, pour deux mois, avait été prolongé ensuite jusqu’au 10 juillet. Il s’achèvera donc, à cette date. Conséquence, au-delà du 10 juillet, il ne sera plus question d’interdire les manifestations pour des raisons sanitaires, comme c’est encore le cas aujourd’hui.

Il ne sera plus possible, non plus, d’envisager un mouvement de re-confinement. «Prolonger la mise entre parenthèse des libertés publiques n’était pas sain», observe un ministre. Ce sera le retour au droit commun, après trois mois d’un régime d’exception. Pas encore un retour à la normal mais presque. «C’est le déconfinement juridique», note un membre de l’exécutif. Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont tranché, estimant que l’épidémie de coronavirus est désormais sous contrôle.

«Tout en mettant un terme au régime d’exception, le gouvernement entend rester prudent et exigeant», selon l’un de ses membres. Pas question de baisser complètement la garde. C’est l’objectif du projet de loi présenté, ce mercredi, en Conseil des ministres. Porté par Olivier Véran, le ministre de la Santé, et Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, il sera débattu et voté le 17 juin à l’Assemblée.

Cette nouvelle loi permettra à l’Etat, en cas de foyer épidémique, de restreindre localement l’offre de transport, d’aménager la circulation des personnes ou encore de fermer à nouveau certains lieux accueillant du public. Autre symbole de la crise sanitaire qui s’achève, l’exécutif va annoncer que le deuxième tour des élections municipales se tiendra bien le 28 juin prochain.

(11h46) Coronavirus : une vaste enquête sur la gestion de la crise

L’enquête est ouverte pour « homicides involontaires », « blessures involontaires », « mise en danger de la vie d’autrui », « abstention volontaire de combattre un sinistre », et « non-assistance à personne en péril », annonce le procureur de Paris Rémy Heitz.

Le procureur de Paris, Rémy Heitz, a annoncé à l’Agence France Presse, ce mardi, l’ouverture d’une vaste enquête préliminaire sur la gestion critiquée de la crise du coronavirus en France. L’enquête vise notamment «les chefs d’homicides involontaires et de mise en danger de la vie d’autrui».

«Cette enquête, réponse judiciaire à l’essentiel des plaintes reçues par le parquet de Paris, pendant le confinement, n’est pas là pour définir des responsabilités politiques ou administratives», a expliqué Rémy Heitz, «mais pour mettre au jour d’éventuelles infractions pénales de décideurs nationaux».

A l’exception du chef de l’Etat, irresponsable pénalement, et des membres du gouvernement, dont la responsabilité relève de la Cour de justice de la République (CJR), saisie de 80 plaintes. Elles sont regroupées dans une «enquête-chapeau», agglomération de 13 procédures consacrées aux plaintes d’associations ou d’organisations syndicales, et une quatorzième englobant 33 plaintes, en grande majorité de particuliers, issues des plaintes-types du site internet plaintecovid.fr.

Ces investigations, confiée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), portent sur les principaux griefs émis depuis le début de l’épidémie: protection au travail, mise à disposition de masques et de tests, etc. L’enquête est ouverte pour «homicides involontaires, blessures involontaires, mise en danger de la vie d’autrui, abstention volontaire de combattre un sinistre et non-assistance à personne en péril».

«S’il y a des fautes pénales, ce seront très probablement, c’est une hypothèse, des fautes non intentionnelles. Or la loi fixe des conditions précises pour établir ces délits: elle exige la preuve d’une faute qualifiée qui n’est pas une simple imprudence ou négligence», a détaillé le procureur de la République. 

Regrouper ces enquêtes va ainsi permettre, selon le procureur, d’établir un fonds documentaire commun sur l’état des connaissances scientifiques. «Car pour ce type d’infractions, le code pénal dit bien qu’il faut apprécier les responsabilités des décideurs au regard des moyens et des connaissances dont ils disposaient au moment des décisions», souligne Rémy Heitz.
Cette enquête nationale ne concerne pas les Ehpad, qui font l’objet à ce jour d’enquêtes locales, dont deux à Paris, mais également à Nanterre ou à Grasse (Alpes-Maritimes).

(11h29) Philippe de Villiers : «Il m’a dit «il gère son risque pénal»»

Invité, ce mardi soir, sur l’antenne de BFMTV, afin d’évoquer son nouveau livre «Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde», Philippe De Villiers a eu la dent dure contre le gouvernement actuel.  Après avoir assuré que Christophe Castaner et Nicole Belloubet avaient «la pétoche» en ce qui concerne les violences policières, l’ancien député de Vendée s’en est également pris à la gestion de la crise du coronavirus par les autorités. 

«J’ai eu une conversation, le 17 mai, avec Emmanuel Macron, je lui ai demandé pourquoi Édouard Philippe fait ça, pourquoi il ne déconfine pas plus vite? Pourquoi les mêmes qui interdisaient les masques nous obligent à le porter quand ce n’est plus nécessaire? Il m’a dit «il gère son risque pénal». Il y avait un désaccord entre eux et Macron est amer de voir que Philippe est plus populaire, il voulait déconfiner plus vite», explique-t-il.

Pour Philippe de Villiers, les décisions prises durant les semaines de confinement l’ont été sous l’emprise de la panique. «Le conseil scientifique a dit attention, voilà les modélisations, qui disent qu’il y aura 500.000 morts. Les scientifiques auraient dû être plus raisonnables.»

Selon lui, une autre politique durant cette crise sanitaire était possible. «On pouvait faire comme d’autres pays, et comme on a fait le déconfinement, un confinement ciblé. On pouvait le faire géographiquement en définissant des périmètres sur Mulhouse et l’Oise, et laisser vivre le reste de la France. Il y a eu une bonne idée dans le déconfinement, c’est la carte «rouge» et «verte». On aurait dû le faire pour le confinement», a-t-il ajouté.

En ce qui concerne sa relation avec Emmanuel Macron, Philippe De Villiers estime «qu’il lui fait entendre une autre parole que celle du village global.» «La dernière fois, il m’a dit «tout vous donne raison». Je lui dis qu’il faut retrouver les protections régaliennes, l’autonome stratégie, une agriculture débarrassée de l’agrochimie mondialiste, il faut rendre aux maires leurs pouvoirs, et faire une Europe de de Gaulle, de l’Atlantique à l’Oural.»

En ce qui concerne une possible nouvelle candidature d’Emmanuel Macron en 2022, Philippe De Villiers a assuré ne pas avoir d’informations. «On n’est plus dans la même société, on est dans une société liquide, tout peut arriver, surtout après ce qui vient de se passer. Les Français sont devenus des troglodytes recroquevillés, un moment ils vont ôter les masques et on va voir », conclut-il. 

(11h02) Coronavirus : «Nous vivons la plus grave crise économique depuis 150 ans»

«L’économie planétaire doit se contracter de 5,2%, cette année, à cause du nouveau coronavirus, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais c’est le nombre de pays qui se retrouveront en récession qui fait de cette crise la pire depuis la Grande Dépression des années 1870», a souligné, ce lundi, la Banque mondiale.

«Nous vivons la plus grave crise économique depuis 150 ans. La pandémie de Covid-19 a eu un impact économique, rapide et massif, qui n’a jamais affecté autant de pays, depuis 150 ans, et ce, malgré l’aide massive des gouvernements», selon les nouvelles prévisions de l’institution publiées, ce lundi.

«Nous avons assisté à une relance monétaire et budgétaire sans précédent dans les économies avancées, de même que dans les marchés émergents et en développement», a souligné Ceyla Pazarbasioglu, vice-présidente de la division Croissance équitable et Finance, lors d’une conférence téléphonique.

«Pour autant, il faudra plus pour une reprise», estime-t-elle. «Il s’agit d’un choc dévastateur dans toutes les économies qui ont besoin d’une action mondiale urgente», a-t-elle ajouté. «C’est une crise qui devrait laisser des cicatrices pendant longtemps et poser d’immenses défis à l’échelle mondiale».

La Banque mondiale estime ainsi qu’entre 70 et 100 millions de personnes pourraient basculer dans l’extrême pauvreté, effaçant ainsi les progrès réalisés les trois dernières années dans la lutte contre la pauvreté. Avant cette crise sanitaire, l’institution tablait sur une nouvelle baisse, en 2020, de la proportion de la population mondiale vivant avec moins de 1,90 dollar par jour. La pandémie, qui s’est déclenchée, en fin d’année dernière, en Chine, touche la très grande majorité des pays dans le monde.

Elle a fait plus de 400.000 morts selon le recensement des chiffres officiels par l’Agence France-Presse. Pour freiner la contamination et surtout éviter que les systèmes de santé ne soient totalement débordés, de nombreux pays ont pris des mesures de confinement qui ont mis leur économie respective à genoux. Et si la Banque mondiale prévoit un rebond, en 2021, le risque d’une deuxième vague d’infections, en l’absence de vaccin, n’est pas écarté, ce qui pourrait miner la reprise.

«Si la Chine, deuxième puissance économique mondiale, est quasiment la seule des grandes économies à afficher de la croissance cette année, le ralentissement est tel qu’il va contrarier la reprise dans les pays en développement», a mis en garde l’institution de Bretton Woods.

«Pour les seules économies avancées dont la consommation et l’offre se sont effondrées sous l’effet de la paralysie du secteur des transports, de l’hôtellerie et de la restauration, ainsi que des loisirs, la contraction s’élèvera à 7%», estime, pour l’heure, la Banque mondiale. «Le PIB des marchés émergents et les économies en développement devraient reculer de 2,5%, « la première contraction pour ce groupe de pays depuis au moins soixante ans».

Ayhan Kose, directeur des perspectives de développement, a souligné au cours de la conférence téléphonique, «la difficulté de faire des prévisions pour une crise s’apparentant à un désastre naturel». Aussi l’institution a-t-elle prévu un scénario du pire: en cas de seconde vague de la pandémie ou si les autorités étaient contraintes de reprendre des mesures de confinement, le PIB mondial pourrait alors se contracter de 8%.

«Ces interruptions de l’activité pourraient forcer des entreprises à cesser leur activité et à rembourser leur dette», mettent en garde les auteurs du rapport, alors que l’endettement des entreprises privées étaient déjà un sujet de préoccupation avant la crise sanitaire.

Enfin, quand bien même, la reprise, avec un taux de croissance de 4,2% l’année prochaine, se matérialisait, «dans de nombreux pays, les profondes récessions provoquées par le Covid-19 devraient peser sur la capacité de croissance pour les années à venir», note le rapport. La semaine dernière, le président de la Banque Mondiale, David Malpass, avait, lui, déploré le manque d’investissements qui va ralentir la reprise.

(10h35) Coronavirus : quel masque porter pour respirer plus facilement?

Maintenant, le masque de protection contre le coronavirus fait partie de notre quotidien. Cela fait écho à la déclaration du 3 avril dernier faite par Jérôme Salomon. Le directeur général de la santé invitait les Français à porter des masques. «Même artisanal, l’objet constituerait une addition logique aux mesures barrières actuellement en vigueur» déclarait la veille, l’Académie nationale de médecine.

A mesure que l’été va s’installer et que les températures montent, il est de plus en plus difficile de supporter le masque plusieurs heures d’affilée. Non seulement il faut gérer les marques de bronzage, mais surtout, la respiration est altérée. L’air a du mal à circuler, la transpiration se manifeste sur la partie couverte du visage, l’humidité exacerbe l’inconfort.

Trouver un masque, qui offre autant protection que respiration facilitée, relève du parcours du combattant. La matière qui compose l‘objet joue un rôle. Dans ce domaine, un tissu tire son épingle du jeu, il conviendrait de miser sur : «N’importe quel type de coton parce qu’il est respirant» explique un expert, qui ajoute que «le tissu et les fibres naturelles sont les meilleures face à une matière synthétique». «Au point de vie de la température, le nylon peut être inconfortable et ne fournirait pas autant de ventilation que vous l’espériez». L’expert finit par préciser que «le coton quilter est même le meilleur :  Il offre un bon taux de filtration, de 60 à 80 %, par rapport à un coton ordinaire bas de gamme».

Concernant la forme du masque à adopter, les options sont multiples, mais le masque à coque au design «bec de canard» offrirait l’un des meilleurs conforts. En effet, grâce à ce système, l’air et l’humidité ne sont pas collés au visage. Envoyée plus loin, vers une sorte de sas, la respiration circulerait mieux. Quoi qu’il en soit, il convient de se référer aux recommandations de l’Afnor qui détaille les critères à respecter concernant les masques en France.

Sur Internet, différents tutoriels détaillent la fabrication de masques maison. La toile et le jean feraient parties des tissus qui filtreraient au mieux les particules. Lorsqu’il est question de porter un masque de protection, différentes recommandations sont à suivre.

Il convient de rappeler qu’il est nécessaire de se laver les mains au savon ou à l’aide d’une solution hydroalcoolique avant de positionner le masque sur le visage. Une fois posé, il ne doit pas être retiré ni touché. De retour au domicile, il est essentiel d’enlever le masque, en l’attrapant par ses attaches, sans toucher le tissu et de le placer dans la machine à laver en choisissant un cycle de trente minutes minimum, à 60°C.

(09h18) Déconfinement : en Europe, réouverture des frontières en ordre dispersé…

Chacun de leur côté, les pays européens annoncent, tour à tour, la réouverture de leurs frontières nationales, fermées pour cause de coronavirus, à des degrés et selon des calendriers différents, donnant le sentiment d’une véritable cacophonie sur le Vieux Continent.

L’Italie a été la première à sauter le pas, en rouvrant ses frontières, à tous les ressortissants européens, dès le 3 juin, afin de sauver son industrie touristique, un secteur qui représente 13 % du PIB italien. Plus tôt, dès le 15 mai, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie avaient rouvert leurs frontières communes, créant la première «bulle de voyage» au sein de l’UE. 

Selon l’Union européenne, le continent devrait retrouver un semblant de cohésion le 15 juin. «En effet, à cette date, la majorité des Etats membres vont lever leurs restrictions de voyage intra-européennes», a affirmé la présidence croate de l’Union, avant une réouverture des frontières extérieures de l’UE espérée à partir de début juillet. Mais, en réalité, cela devrait être beaucoup plus compliqué que cela. 

En effet, tous les pays sont loin d’être sur la même ligne. La France, la Belgique et la Suisse semblent être en accord avec la stratégie européenne, puisque ces trois pays vont rouvrir leurs frontières aux voyageurs européens à partir du 15 juin, sans quarantaine obligatoire. Même politique en Allemagne, où le gouvernement va lever, à partir du 15 juin, ses mises en garde sur les voyages touristiques en Europe.

Mais du côté des Pays-Bas, seuls les voyages non essentiels dans douze pays européens, dont l’Allemagne, la Belgique et l’Italie, ne seront plus déconseillés à partir de la mi-juin. Par exemple, ceux vers le Royaume-Uni ou la Suède, où les risques sanitaires sont estimés «plus élevés» par le gouvernement néerlandais, resteront déconseillés. Ce choix d’une ouverture limitée à certains pays a également été fait par le Danemark, qui ne rouvrira, à mi-juin qu’aux touristes en provenance d’Allemagne, de Norvège et d’Islande.

En Autriche, le gouvernement rechigne encore à lever les contrôles systématiques à sa frontière terrestre avec l’Italie, même si la situation devrait de nouveau être analysée avant le 15 juin. Au Royaume-Uni, une quarantaine obligatoire de quatorze jours a été instaurée, pour tout voyageur arrivant de l’étranger, mais certains pays européens seraient prêts à mettre en place des «bulles de voyages», dès le mois de juillet, pour pouvoir accueillir des touristes britanniques qui seraient dispensés de quarantaine à leur retour, selon le Financial Times. 

Quant à la Grèce, dont le tourisme représente 20 % du PIB, elle compte anticiper la réouverture des frontières extérieures de l’UE, en accueillant à partir du 15 juin des touristes venant de plusieurs pays tiers, comme l’Australie, la Chine et la Corée du Sud. A l’inverse, l’Espagne a décidé de ne rouvrir que le 1er juillet ses frontières terrestres avec la France et le Portugal, et non le 22 juin comme précédemment annoncé. Enfin, certains pays, comme la Pologne, n’ont pas encore fait d’annonce sur la réouverture de leurs frontières. 

Ce manque d’harmonisation à l’échelle européenne provoque la colère de certains Etats membres, notamment la Belgique, qui déplore que «certains pays soient entrés dans une forme de concurrence touristique», selon les mots du chef de la diplomatie belge, Philippe Goffin, interviewé, ce samedi, par le quotidien La Libre Belgique, ciblant notamment l’Italie.

Rome qui a justement demandé la semaine dernière «la réciprocité» à ses partenaires européens sur la réouverture des frontières, agacée par la décision de l’Autriche de garder sa frontière fermée. La décision de l’Espagne, de ne rouvrir ses frontières avec le Portugal et la France que le 1er juillet a, de son côté, fait grincer des dents à Lisbonne, où on dénonce un manque de coordination avec Madrid.  

En fin de compte, ceux qui sont le plus lésés par ces réouvertures de frontières désordonnées, à l’image des fermetures décrétées au début de l’épidémie de coronavirus, sont les voyageurs, qui ne savent toujours pas précisément dans quels pays étrangers ils pourront partir en vacances cet été.

En France, le gouvernement invite donc, depuis plusieurs semaines, les Français à rester dans l’Hexagone en juillet et août. «Cette année, l’idée est plutôt de passer ses vacances en France», a ainsi déclaré, fin mai, la ministre des Transports et de la Transition écologique, Elisabeth Borne.

(08h24) Déconfinement : tout sur les événements sportifs 2020 

Football : reprise des championnats et Ligue des champions estivale

C’est le jeudi 30 avril, que la Ligue de football professionnel (LFP), suivant les injonctions sanitaires du gouvernement français, acte l’arrêt définitif de la saison de football 2019-2020. Une décision précoce qui se distingue de celle des autres ligues européennes, lesquelles préfèrent opter pour la suspension de leurs championnats. 

Et après plus de deux mois d’attente, c’est la Bundesliga qui donne le coup d’envoi de cette deuxième partie de saison inédite. S’ensuivent les clubs portugais qui ont d’ores et déjà retrouvé les pelouses. Ailleurs, la Liga (en Espagne) s’apprête à reprendre, le 11 juin prochain, la Premier League (en Angleterre) le 17 juin, tandis que la Serie A (Italie) devrait recommencer le 20 juin.

Mais l’événement majeur de cette saison 2019-2020 demeure la Ligue des champions. Interrompue, en mars, au stade des huitièmes de finale, la compétition reine du football européen devrait se disputer cet été, une fois les championnats nationaux achevés. La prochaine réunion du comité exécutif de l’UEFA, qui se déroulera les 17 et 18 juin, devra valider le format de l’épilogue de l’édition 2019-2020 de la Ligue des champions et de la Ligue Europa.

Rugby : un tournoi des Six Nations en suspens

Dans le monde du rugby, le tournoi des Six Nations a logiquement été suspendu, au mois de mars dernier. Quatre rencontres ont ainsi été reportées : Irlande-Italie, Pays de Galles-Écosse, Italie-Angleterre et France-Irlande. Elles devraient finalement être disputées à la fin du mois d’octobre. Vainqueurs des Anglais (24-17), des Italiens (35-22), des Gallois (23-27), avant d’être défaits en terres écossaises (28-17), les Bleus de Fabien Galthié ont fait un parcours remarquable et restent toujours en course pour un nouveau sacre.

En clubs, si aucune date de reprise n’a encore été annoncée pour la reprise des compétitions continentales, l’EPCR a rappelé sa détermination à l’idée de terminer les deux Coupes d’Europe (Champions Cup et Challenge Cup). L’instance européenne devrait les reprogrammer entre la mi-septembre et la mi-octobre. Côté français, l’ASM Clermont et le Racing 92 se disputeront une place en demi-finale, tandis que le Stade toulousain doit affronter les Irlandais de l’Ulster afin de décrocher son ticket pour le dernier carré.

Tennis : des circuits gelés, des tournois reprogrammés

Sur les courts, à l’arrêt complet depuis la mi-mars, les instances dirigeantes du tennis masculin et féminin ont annoncé que les circuits ATP et WTA resteront gelés jusqu’à fin juillet. Les classements restent figés. Roland-Garros, prévu en mai, a reprogrammé son tournoi fin septembre (20 septembre), tandis que Wimbledon a annoncé l’annulation de son édition 2020 prévue en juillet. L’US Open reste pour le moment programmé à New York du 31 août au 13 septembre. Enfin, la phase finale de la Fed Cup prévue du 14 au 19 avril à Budapest, et qui devait réunir douze nations, a été reportée.

Cyclisme : une saison sur les chapeaux de roues

Derrière le guidon, la saison cycliste fera son grand retour, le 1er août prochain, avec les Strade Bianche, et Milan-San Remo, la semaine suivante (8 août). Peu avant le Tour de France (29 août-20 septembre), le Tour de Pologne (5-9 août) et le Critérium du Dauphiné (12-16 août), tous deux réduits à cinq étapes, feront office de préparation pour la Grande Boucle. Le Giro, en Italie, commencera deux semaines après la fin du Tour (4-25 octobre), et la Vuelta, en Espagne (20 octobre-8 novembre), verra son format modifié puisqu’elle débutera durant la dernière semaine du Tour d’Italie et qu’elle ne sera composée que de 18 étapes.

Fin septembre s’ouvrira la période des classiques ardennaises, avec la Flèche wallonne (30 septembre), Liège-Bastogne-Liège (4 octobre, jour du début du Giro) et l’Amstel Gold Race (10 octobre). Le lendemain commenceront les flandriennes, avec Gand-Wevelgem (11 octobre), puis le Tour des Flandres (18 octobre), et enfin Paris-Roubaix (25 octobre), en pleine Vuelta, en Espagne, comme le Tour de Lombardie (31 octobre), qui sera comme à son habitude le dernier monument de l’année. Enfin, en Espagne, le Tour de Catalogne et le Tour du Pays basque, initialement prévus du 23 au 29 mars, ont tous deux été annulés.

Sports mécaniques : la F1 de retour en Autriche, les rallyes incertains

Côté sports auto, la Formule 1 a officialisé sa date de reprise, le 5 juillet prochain, en Autriche. Une course qui marquera le début d’un sprint tout l’été pour la catégorie reine, avec huit courses en dix semaines. Autres rendez-vous incontournables de la saison de sports mécaniques, les 24 Heures du Mans, qui ont été décalées de juin à septembre, tandis que les 500 Miles d’Indianapolis ont été reportés de mai à août. Le Grand Prix de Monaco de Formule 1, qui a traditionnellement lieu en mai, a été définitivement annulé et donne rendez-vous à l’année prochaine.

En rallye, les acteurs du Championnat du monde, privés de pistes depuis la mi-mars, espéraient remonter à bord de leurs WRC à l’occasion du rallye de Finlande (6-9 août). Toutefois, les organisateurs de l’épreuve ont annoncé son annulation en raison de l’incertitude qui plane sur l’évolution des conditions sanitaires. La prochaine manche prévue au calendrier WRC est le rallye de Nouvelle-Zélande, début septembre. Mais rien n’est moins sûr.

Enfin, concernant le Dakar, les organisateurs assurent que rien n’est remis en question pour son édition de janvier prochain. Reste à savoir si cela se fera uniquement en Arabie saoudite ou dans d’autres pays. Les organisateurs doivent annoncer le parcours le 11 juin prochain.

Basket : la NBA débarque à Disney, l’Euroligue annulée

Suspendue depuis le 11 mars dernier, la saison de NBA devrait finalement reprendre le 31 juillet prochain. Le plan de reprise du championnat, soumis au vote des propriétaires de franchises a, sans surprise, été plébiscité à 29 voix contre 1. Ce plan prévoit que les matchs soient disputés à huis clos du côté d’Orlando (Floride), et plus précisément à l’ESPN Wide World Sports Complex, situé au cœur de Disney World.

Pour la première fois depuis 1958, il n’y aura pas de champion d’Europe de basket. Suspendue depuis le 12 mars en raison de la pandémie de coronavirus, l’Euroligue, plus prestigieuse compétition continentale, est définitivement arrêtée. Réuni à distance, le conseil d’administration des actionnaires de l’Euroleague Commercial Assets (ECA) a acté la fin de la saison 2019-2020. Idem pour la petite sœur de l’Euroligue, l’Eurocoupe. Enfin en France, après avoir annoncé une saison blanche de Jeep Elite sans champion il y a 10 jours, la Ligue nationale de basket envisage désormais de reprendre le prochain exercice fin septembre.

Handball : la Ligue des champions repoussée, les TQO reprogrammés

En handball, l’EHF (European Handball Federation) a décidé de repousser le Final Four de l’actuelle saison de Ligue des champions en plein milieu de la prochaine (28 et 29 décembre), à quelques semaines seulement du Mondial. Paris sera bien au rendez-vous à Cologne en compagnie de Barcelone, Kiel et Veszprem.

Dans l’Hexagone, l’assemblée générale de la Ligue nationale de handball (LNH) a décidé de la reprise des championnats professionnels au 23 septembre pour la LIDL Starligue et au 2 octobre pour la Proligue (deuxième division). Ces dates ne s’entendent qu’en cas d’accueil du public dans les salles. Enfin, concernant les tournois de qualification olympique annulés, la Fédération internationale (IHF) a fixé un nouveau calendrier du 12 au 14 mars 2021.

Volley : la Ligue des nations annulée, la Ligue A en suspens

La Fédération internationale de volley qui avait, dans un premier temps, repoussé la Ligue des nations 2020 après l’été, a finalement annulé la compétition. Dans son communiqué, l’instance précise que l’Italie (pour les hommes) et la Chine (pour les femmes) devraient toujours accueillir le tournoi final l’année prochaine.

En France, le championnat de Ligue A de volley a été provisoirement stoppé, le 10 avril, après le vote du comité directeur de la Ligue. S’il devait initialement reprendre en septembre, les présidents de club privilégieraient au contraire une reprise tardive afin d’éviter des matchs à huis clos.

Golf : un calendrier chamboulé

Prévu en mai, le Championnat PGA est désormais censé se dérouler du 6 au 9 août au Harding Park de San Francisco. L’US Open, prévu en juin, doit se disputer du 17 au 20 septembre. Le Masters d’Augusta, qui devait avoir lieu cette semaine, a été fixé du 12 au 15 novembre. La Ryder Cup, qui oppose tous les deux ans une équipe américaine à une sélection européenne, est, elle, maintenue du 24 au 27 septembre à Kohler, dans le Wisconsin. En France, un mois après l’autorisation de la pratique du golf amateur, la Fédération française de golf a officialisé la reprise des compétitions de clubs amateurs, dont les pro-ams.

Athlétisme : Mondiaux et marathons reportés

Début mars, la Fédération internationale d’athlétisme a approuvé de nouvelles dates pour les Mondiaux en salle de Nankin (Chine). Initialement prévues du 13 au 15 mars 2020, les compétitions auront lieu du 19 au 21 mars 2021 toujours au même endroit et selon le même programme. Côté coureurs, l’édition 2020 du marathon de Boston a été reportée du 20 avril au 14 septembre. L’épreuve parisienne, prévue le 5 avril, se tiendra le 18 octobre prochain, tandis que le marathon de Barcelone se déroulera la semaine suivante (25 octobre).


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