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Coronavirus : les infos du lundi 25 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du lundi 25 mai

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(18h12) Déconfinement: coup d’envoi du «Ségur de la santé»

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a donné, ce lundi, le coup d’envoi du «Ségur de la santé», destiné à améliorer les conditions de travail des soignants et les soins. Cette vaste concertation est attendue, de pied ferme, par le personnel soignant de l’hôpital public, qui entend maintenir la pression, sur l’exécutif, après dix semaines d’une crise sanitaire sans précédent.

Edouard Philippe s’explique: «La demande des personnels soignants exige que nous allions vite. Vu l’ampleur des défis, le calendrier est serré. Je continue à penser que le Plan Hôpital (concocté par Agnès Buzyn, ex-ministre de la santé, ndlr), c’était le bon cap! Nous voulons montrer notre reconnaissance aux personnels soignants.». 

«Cette reconnaissance se traduira par des revalorisations des rémunérations et la hausse sera significative. Il est nécessaire de garder intacte la motivation des professionnels de santé. La question du temps de travail n’est pas tabou. Il n’y aura pas de demie mesure mais des choix forts, rapides et assumés.» 

«On attend un geste fort, immédiat, pour renouer la confiance avec le gouvernement, qui doit montrer, d’emblée, à l’ensemble des personnels, qu’il les a entendus, avec une revalorisation et un arrêt des fermetures de lits» a prévenu, sur RTL, le professeur Stéphane Dauger, membre du collectif Inter-Hôpitaux.

Selon des sources syndicales, près de 300 personnes devraient participer à ce «Ségur de la santé». Parmi eux: des représentants des hôpitaux, mais aussi des Ehpad, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville. Les discussions, coordonnées par l’ex-secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, dureront sept semaines. Elles prendront la forme de « groupes de travail » et de « partage d’expérience » sur le Covid-19, selon le ministère

(17h59) Déconfinement: l’exécutif doit trancher cette semaine…

C’était le 28 avril dernier, devant les députés, le Premier ministre, Edouard Philippe, avait prévenu: «Je donne rendez-vous aux Français à la fin du mois de mai pour évaluer les conditions dans nous organiserons une nouvelle phase de déconfinement.» L’heure a donc sonné pour l’exécutif qui doit prendre cette semaine de nouvelles décisions concernant cette seconde phase, en vigueur à partir du 2 juin.

Réouverture ou non, des cafés, des restaurants, des cinémas, des théâtres, des salles de sport, de l’ensemble des plages, fin ou non de la limitation des déplacements à 100 kilomètres du domicile, ouverture des lycées ou encore desserrement des conditions d’accueil des élèves dans les écoles primaires et maternelles: les arbitrages seront aussi nombreux que délicats. Ils devraient être annoncés mercredi 27 ou jeudi 28 mai, par le Premier ministre et les ministres concernés, une fois pris l’avis du conseil scientifique. Voire par le président de la République, Emmanuel Macron, lui-même, si les nouvelles n’étaient pas bonnes.

Ce week-end, l’exécutif ne souhaitait pas s’avancer sur les décisions à prendre. Et pour cause: les arbitrages ne sont pas encore rendus et dépendent de l’évolution de la situation épidémiologique. Or, cela fait tout juste deux semaines que la France a commencé son déconfinement. Soit à peu près la durée de la période d’incubation maximale du virus du Covid-19 avant l’apparition des premiers symptômes.

Mais à l’Elysée, comme dans les ministères, on semble être, pour l’heure, plutôt optimiste sur l’évolution de la situation. Comme un signe de cet état d’esprit: la confirmation de la tenue du deuxième tour des municipales, le 28 juin, l’autorisation des cérémonies religieuses, dans les lieux de culte, ce week-end, ou encore cet appel d’Emmanuel Macron à l’humoriste, Jean-Marie Bigard, lui donnant raison, selon ce dernier, sur la réouverture des bars.

La phase 2 du déconfinement verra-t-elle une France coupée plus que jamais en deux, entre une zone «verte» où la vie reprendrait progressivement et une zone «rouge» aux restrictions inchangées? Ou, au contraire, verra-t-elle la zone «rouge» évoluer en une zone «rouge» pâle avec des allègements comme la réouverture des parcs et jardins publics? «Tout est possible et jusqu’au dernier moment, ça peut évoluer» souffle un conseiller ministériel.

D’ores et déjà, les élus accentuent la pression. Quand la maire sortante (PS) Anne Hidalgo continue de réclamer la réouverture des parcs et jardins publics à Paris, Valérie Pécresse, la présidente (ex-LR) de la région Ile-de-France, demande la réouverture des bases de loisirs et fait savoir que les lycées ont commencé à être désinfectés.

«On est sorti de l’ouragan. On pourrait déjà être en zone verte!», s’indigne de son côté le président (LR) de la région Grand Est, Jean Rottner, dont les dix départements sont classés rouges depuis le 11 mai. «Le rouge, c’est le danger, ça fait peur et freine la reprise économique» s’alarme l’élu. Selon lui, si la carte de France du déconfinement avait été actualisée, seule l’Ile-de-France serait encore en rouge aujourd’hui.

(17h43) Déconfinement: des usagers toujours «très discipliné»

Les masques et les attestations d’employeur sont toujours de rigueur dans les transports, à Paris et en Ile-de-France, quinze jours après la fin du confinement, pour limiter le risque de contagion du Covid-19. A mesure que l’activité économique reprend, les opérateurs de transports redoutent un retour massif des usagers lors des heures de pointe. Mais ce lundi matin, l’affluence constatée dans le métro est encore très loin de la normale.

Ce lundi, le nombre de voyageurs, qui plafonne à 20% de la normale, depuis le 11 mai, ne semble pas avoir bondi soudainement. Dans les rames des lignes 1, 5 et 7, les distances sont respectées aux heures de pointe du mati Il faut dire que, depuis ce lundi, l’offre sur le réseau de la RATP atteint désormais 90%, et 80% sur les Transilien. Et les RER et métros retrouvent leurs horaires habituels (de 5h30 à 1h15), au lieu de 6h-22h, en vigueur depuis la mi-mars. Une hausse du nombre de rames en circulation qui permet d’absorber les quelque 850.000 usagers (au lieu de 5 millions) qui utilisent les transports quotidiennement depuis le 11 mai.

Malgré tout, Ile-de-France Mobilités, l’autorité régionale en charge des transports, a renouvelé ses appels à respecter les gestes barrière et la distanciation physique. IDFM s’inquiète notamment d’une baisse de vigilance dans le port du masque, surtout l’après-midi, en dehors des heures de pointe. Depuis le 11 mai, 15.000 usagers sans masque ont été rappelés à l’ordre. Ce lundi, les seuls voyageurs aperçus, sans masque, dans le métro, sont des personnes sans-abri. Quelques rares passagers ont le masque sur le menton pendant quelques minutes.

(16h58) La détection automatique des masques testée dans le métro, à Paris!

Une technologie de reconnaissance faciale a été déployée depuis la semaine dernière, dans la station Châtelet-Les Halles, avec, comme objectif, produire des données pour orienter les décisions politiques. «Souriez, vous êtes comptés». La RATP a installé depuis mercredi un système de détection des porteurs de masques qui passent devant plusieurs caméras de vidéosurveillance de la station de métro Châtelet-Les Halles.

Toujours en phase de calibrage, ce vendredi, le dispositif sert, depuis le 11 mai et pour trois mois, à mesurer, en temps réel, le taux d’adoption de la protection faciale dans cette station centrale et donc riche en enseignements. «Un tableau de bord électronique va nous informer, jour après jour, de l’évolution du taux de port du masque dans les espaces concernés et ainsi assurer la sécurité de tous dans les transports dans le cadre du déconfinement » explique la RATP. Pour rappel, le port du masque est obligatoire pour les usagers des transports en commun.

Châtelet-Les Halles, station géante au cœur du laboratoire d’Intelligence artificielle de la RATP, disposait déjà des 6 premières caméras HD nécessaires pour quantifier les passagers masqués à intervalles réguliers. Elles sont éparpillées à des endroits bien éclairés, comme des couloirs ou des escalators, où l’autorité de transports a informé les voyageurs de l’expérimentation en cours.

Le sous-traitant, la start-up DatakaLab, n’a eu qu’à brancher ses six boîtiers dans une salle de contrôle. Ils contiennent un puissant processeur doté d’un algorithme qui analyse en continu le flux vidéo et comptabilise les porteurs. «Notre logiciel détecte différents points du visage en temps réel et l’intelligence artificielle les compare avec un modèle qu’elle connaît qui est sans masque. Cela donne ensuite un score de 0 à 1 sur l’étendue de la couverture du visage» détaille Xavier Fischer, patron de la start-up parisienne.

(15h49) Déconfinement: le prix des masques globalement respecté

L’encadrement des prix des masques, destinés à lutter contre la propagation du coronavirus, est «très majoritairement respecté» selon la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher. «La majorité des masques est d’ailleurs vendue à un tarif de l’ordre de 60 centimes, notamment dans la grande distribution.» 5 673 établissements ont été contrôlés.

Dans un communiqué elle estime «qu’il reste des progrès à faire pour que les bonnes informations soient apportées aux consommateurs» notamment quant à la présence ou pas de notices d’utilisation. Il existe aussi le problème de «l’absence d’indication du nombre de lavages possibles, voire une indication différente de celle pour lesquels les tests ont été réalisés».

(15h12) Déconfinement: le Conseil d’Etat saisi pour rouvrir les parcs en zone «rouge»

Le directeur de l’association Respire, Olivier Blond, a annoncé, ce lundi, avoir déposé un référé-liberté devant le Conseil d’État pour la réouverture des parcs et jardins en zone «rouge» estimant leur fermeture contre-productive dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Il s’exprime, dans un communiqué:

«Cette mesure est totalement contre-productive. La fermeture de ces espaces entraîne, actuellement, des attroupements sur la voie publique, transformant les trottoirs ou de simples impasses, en lieux de rassemblement, au mépris de la distanciation sociale. L’ouverture des bois de Boulogne, de Vincennes, et de la Courneuve montre pourtant que l’accès aux espaces verts, selon des modalités bien précises, est compatible avec la lutte contre le coronavirus. On suggère d’ouvrir les parcs et jardins, en interdisant les pique-niques et en réservant des plages horaires à certaines catégories de population.»

«C’est une question de santé physique et mentale. Cette interdiction frappe davantage les citoyens les plus pauvres, ceux qui habitent des logements exigus, parfois insalubres, sans accès à la verdure, ceux qui n’ont pas les moyens de partir trois mois dans une résidence secondaire.»

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a demandé à plusieurs reprises la réouverture des parcs et jardins de Paris, mais le Premier ministre, Edouard Philippe, s’y est encore opposé la semaine dernière.

(14h26) Déconfinement: recommandations pour la reprise du sport en France

La pratique des sports collectifs est toujours interdite, en France, en raison de l’épidémie de coronavirus. Le ministère des Sports publie un guide comprenant les consignes pour la reprise d’une activité sportive individuelle et en groupe. La fin du confinement a marqué un tournant dans l’épidémie de coronavirus en France. Autorisés à faire du sport, en extérieur, et de manière individuelle, les Français attendent encore la reprise des activités sportives, en groupe, et en intérieur. Le ministère des Sports publie un guide des bonnes pratiques pour les sports de combat, les sports collectifs et les sports en salle.

A l’image de sa gestion depuis le début de la crise, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, ne veut prendre aucun risque avec la santé des Français. L’épidémie de coronavirus reste active sur le territoire national et il faut maintenir un strict respect des mesures de distanciation sociale. Toutefois, grâce à une étroite collaboration avec les instances sportives, «ce guide recensera les exercices, jeux, activités compatibles avec les règles sanitaires actuelles».

Pour les personnes positives au Covid-19, «une consultation médicale s’impose avant la reprise de toute activité sportive». Pour ceux qui auraient profité du confinement pour arrêter le sport, cette visite reste «conseillée». Pour tous, les sportifs, amateurs comme professionnels, le ministère préconise un retour à l’entraînement graduel afin de réhabituer le corps aux efforts. 

La reprise du football passe d’abord par un retour aux entraînements. Là encore, il faudra se contenter de sessions en extérieur avec une période pour retrouver une bonne condition physique. Le document privilégie d’abord les exercices techniques comme les jongles, ou des ateliers spécifiques sur les passes, les tirs ou la conduite de balle.

Le plan du ministère et de la FFF prévoit ensuite une reprise en quatre étapes. Après un retour des séances collectives par catégorie d’âge et dans le respect des mesures sanitaires, la phase suivante autorisera des stages au sein des clubs permettant de coupler sport et études. Les instances du football tricolore prévoient ensuite le lancement de la saison 2020-21 pour tous les seniors de niveau national et régional puis les jeunes. Enfin, l’ultime étape concernera la réouverture des écoles de football. Sport où les contacts sont légions, le rugby songe à repenser certaines règles en raison de l’épidémie de coronavirus. Là encore des exercices techniques en petits groupes sont à prioriser avec et sans ballon. 

La reprise évoluera ensuite par des simples passes entre joueurs afin de lancer une phase d’entraînement collectif sans aucun contact. La deuxième étape proposée par la FFR comprendra ensuite du rugby à toucher (cinq contre cinq) afin de limiter les risques pour les joueurs. Une troisième étape permettra une reprise des entraînements classiques, avec contacts avant la mise en place de rencontres amicales entre clubs pour favoriser le retour à la compétition.

Le basket, en intérieur, ne sera pas autorisé immédiatement mais les entraînements pourront reprendre en extérieur dans une limite de dix personnes, encadrant compris. Les vestiaires ne seront pas accessibles et les joueurs devront éviter les contacts et les courses rapprochées. 

Après une première étape de réathlétisation, une deuxième phase sera autorisée avec des formes de jeu sans croisement de joueurs à moins de deux mètres. Enfin la troisième et dernière étape, une fois autorisée par le ministère, permettra un retour aux oppositions normales en 5×5 ou 3×3.

Les sports de combat vont devoir revoir leur mode de fonctionnement. Les protocoles mis en place par les différentes fédérations prévoient de mettre l’accent sur le travail foncier. En clair, avant de monter dans un ring ou sur un tatami, les sportifs devront retrouver une bonne condition physique, avec de la musculation et des exercices respiratoires. Viendront ensuite des entraînements «shadow», sans adversaire, avant une reprise progressive des affrontements entre combattants de même catégorie d’âge et de poids.

(13h52) Coronavirus: le fondateur du Cirque du soleil prêt à le racheter…

Le fondateur et ancien patron du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a annoncé dimanche soir son intention d’essayer de racheter la célèbre entreprise québécoise qu’il a cofondée, en 1984, et qui connaît de graves difficultés, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.

«Le Cirque m’a tellement donné que voir la situation dans laquelle il est… Si je peux aider, on va être là.» La pandémie a durement frappé le Cirque du Soleil, l’obligeant à annuler 44 représentations dans le monde entier et à mettre en chômage technique 4.679 employés, soit 95 % de son personnel!

(13h05) Chômage partiel: le dispositif évoluera le 1er juin…

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’exprimait, ce lundi, sur BFM TV-RMC: «On sera à moins de 100 % mais, ne vous inquiétez pas, on ne va pas passer à 50 ou 70 %» a détaillé le ministre de l’Économie, qui fera des propositions chiffrées, dans les prochains jours, avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. «Ce sera raisonnable, ce sera progressif, ce sera annoncé le 1er juin» a souligné Bruno Le Maire.

«Les salariés, eux, ne perdront rien, ce sont les employeurs qui vont devoir payer un peu plus» a-t-il précisé. En revanche, pour les secteurs qui ne reprendront pas leur activité au 1er juin, «l’intégralité du chômage partiel sera maintenue», a également indiqué le ministre. Le cumul des demandes d’autorisation de chômage partiel depuis le 1er mars a atteint 12,7 millions, tandis que 8,6 millions de salariés auraient effectivement bénéficié en avril du dispositif selon une estimation du ministère du Travail.

Le Medef s’oppose à la décision du gouvernement de réduire progressivement, à partir de juin, ce dispositif de soutien au chômage partiel qui a permis d’éviter une explosion du chômage en France, dont l’économie a été frappée de plein fouet par le coronavirus. De son côté, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) demande d’attendre septembre avant une réduction «sensible» de la prise en charge. Elle s’attend à ce qu’une telle mesure se traduise par des licenciements.

Le ministre de l’Économie est également revenu sur les conditions de l’attribution d’un prêt à Renault, qui est encore loin d’être acté. Renault doit notamment participer au projet européen de développement d’une filière de fabrication de batteries électriques, l’un des éléments en négociation de ce prêt garanti de 5 milliards d’euros.

Bruno Le Maire a ainsi rappelé que le prêt bancaire garanti par l’État et crucial pour Renault «n’était «toujours pas signé ce lundi, puisqu’il y a encore des choses en négociation» dans le cadre du plan de soutien au secteur automobile. En revanche, il a indiqué que l’État n’exigerait pas de Renault qu’il ne ferme aucun site en France ou qu’il ne supprime aucun emploi, «car c’est une politique des grandes proclamations qui a échoué dans le passé». Emmanuel Macron doit dévoiler, ce mardi, des mesures pour aider la filière automobile durement touchée par la crise, avec une chute des ventes de véhicules. Le président de la République pourrait notamment annoncer un renforcement de la prime à la conversion pour l’achat d’un véhicule plus propre.

(12h48) Coronavirus: une semaine cruciale pour le déconfinement

C’est durant les prochains jours que l’on va savoir, à travers les bilans de Santé Publique France, si le déconfinement est une réussite. C’est aussi de ces bilans que va dépendre l’organisation de la vie quotidienne des Français pour ces prochains mois.

Nouvelles admissions, lits occupés en réanimation, nombre de morts. En France, à l’exception de Mayotte, tous les indicateurs liés au coronavirus sont au vert depuis quelques jours. Le déconfinement envoie donc des signes encourageants. Mais les spécialistes demeurent prudents face à une maladie dont le temps d’incubation peut atteindre 14 jours. La semaine qui arrive s’annonce donc cruciale quant au risque d’une nouvelle vague de contaminations.

Au 14ème jour du déconfinement, les données sur l’épidémie qui a tué 28.289 personnes, en France, depuis le 1er mars, selon Santé Publique France, sont  orientées à la baisse. Le nombre de malades du coronavirus hospitalisés en réanimation poursuit sa décrue, avec 1.665 patients samedi, soit 36 de moins en 24 heures.

De même, les interventions de SOS médecin liées au Covid-19 sont en baisse quasi-constante depuis deux semaines, passant de 393 le 17 mai à 283, le 23. Enfin, les données liées à l’immunité sont, elles aussi, encourageantes. En effet, une étude américaine, parue dans la revue scientifique Cell affirme que 40 à 60% de la population pourraient être immunisés contre le Covid-19 sans même y avoir été exposés.

Mais selon les autorités sanitaires, il est toutefois prématuré de se réjouir. «Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, on n’a pas de signal d’alerte mais qu’il est trop tôt pour tirer de ce constat que tout va aller bien» insiste auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé publique France. «Il y a un décalage entre ce qu’on mesure aujourd’hui et ce à quoi ça correspond: ce qu’on mesure aujourd’hui, c’est encore les bénéfices du confinement» poursuit-il.

Mécaniquement, la levée du confinement depuis le 11 mai doit forcément aboutir à une augmentation du nombre d’infections puisque les contacts entre les gens se multiplient, préviennent les autorités. Cette hausse pourrait intervenir vraisemblablement à partir de ce lundi, soit deux semaines complètes après le début du déconfinement. ««L’épée de Damoclès» d’une reprise de la dynamique épidémique est toujours présente, ce qui pourrait même aboutir, dans un scénario du pire, à une nécessité de reconfiner» insiste Daniel Lévy-Bruhl.

Les bilans de Santé Publique France de ces prochains jours seront donc scrutés de près par le gouvernement. Ce dernier affinera, en conséquence, sa stratégie de déconfinement après le 2 juin. Comment rouvrir les bars, restaurants, parcs et jardins? Quelle organisation pour le secteur du tourisme? Faut-il autoriser les Français à se déplacer au-delà des 100 kilomètres? Autant de questions sur lesquelles l’exécutif attend les bilans des prochains jours pour pouvoir enfin trancher.

(12h17) Coronavirus: «Manifeste des soignants» et «Lettre à Macron»

Ce lundi, s’ouvre le «Ségur de la santé», une concertation de sept semaines visant à améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Revalorisation des carrières pour les soignants, égal accès aux soins pour tous, rattrapage pour la psychiatrie, réforme de l’assurance maladie, refonte des études de médecin sont au programme d’un «Manifeste des soignants» proposé ce dimanche, à la veille de l’ouverture des concertations du «Ségur de la santé».

Cet ensemble de propositions extrêmement détaillées, concernant l’ensemble des champs de la santé publique, est publié sur le site du quotidien Libération. Il est signé par des personnalités en première ligne dans la défense de l’hôpital public, dont des membres du Comité inter-hôpitaux (Antoine Pélissolo, François Salachas, André Grimaldi) ou inter-urgences (Hugo Huon), la sociologue Dominique Méda ou encore l’ancien directeur de Santé publique France, François Bourdillon.

Il s’accompagne d’une Lettre ouverte à Emmanuel Macron, rappelant l’inquiétude exprimée depuis des mois voire des années «quant à l’évolution extrêmement préoccupante du système de santé, sans réponse à la hauteur des problèmes soulevés». «Et ce que nous craignions tous est advenu: un cataclysme. L’épidémie de Covid s’est abattue sur la Nation, plaçant l’hôpital public fragile, démuni, désossé, en première ligne» poursuivent-ils.

«Il faut tenir, mais les combattants épuisés vont déserter si le ‘plan massif’ que vous avez annoncé, Monsieur le Président, n’est pas à la hauteur des enjeux» concluent les signataires, alors que s’ouvre, ce lundi, le «Ségur de la Santé», une concertation de sept semaines visant à améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Cette lettre s’accompagne d’une série de propositions, la première «visant à définir dans la loi cinq services publics de santé: « assurance maladie, soins et prévention, sécurité sanitaire et santé publique, enseignement et formation continue, recherche».

Le texte propose aussi «de financer de façon inaliénable la Sécurité sociale» qui prendrait en charge, à 100%, «un panier large de prévention, de soins et de services» prônant un accès universel aux soins en mettant fin aux inégalités sociales et territoriales. A l’hôpital, il demande un plan de rattrapage pour la psychiatrie, davantage de lits d’aval des urgences, des quotas de personnel, la limitation de la tarification à l’acte ou encore la participation des usagers à la gouvernance.

Autres propositions: «une revalorisation des carrières des professions de santé et de la recherche, une transformation des études de médecine qui incluraient les sciences humaines, ou encore une politique publique industrielle de santé et du médicament pour produire à prix coûtants, au niveau de la France et des pays européens, les médicaments et équipements indispensables.» Tirant les leçons de l’épidémie de Covid-19, le texte propose aussi de «s’assurer de stocks de sécurité pour au moins six mois et imposer un rapport et un vote annuel du Parlement sur l’état des stocks stratégiques.»

(12h06) Manuel Valls : «Il faut renverser la table»

Ce dimanche soir, Manuel Valls, s’expliquait, sur BFMTV, en duplex depuis l’Espagne, sur l’après-coronavirus en France : «Il faut renverser la table. Car le débat entre la droite et la gauche, entre la social-démocratie et le libéralisme est par terre. Il faut réinventer quelque chose.»

«C’est au président de la République d’indiquer le chemin, c’est lui qui a été élu par les Français. Il faut soutenir les entreprises, avoir plus de souveraineté dans les domaines de l’alimentaire et des médicaments, sauver les industries, reconstruire une partie de notre administration, réfléchir au domaine de la santé, avec toujours une priorité à l’écologie et à la transition énergétique.»

(10h58) Coronavirus: 3 milliards d’euros d’exonération et report de charges sur 36 mois

«Le gouvernement va exonérer, de 3 milliards d’euros de charges sociales, des entreprises de secteurs particulièrement touchés par les conséquences de la crise sanitaire, comme la restauration, le tourisme, la culture ou le sport» a annoncé, ce dimanche, Gérald Darmanin.

«En dehors de ces secteurs, les sociétés ayant vu leurs charges sociales reportées pourront étaler leur paiement sur une période pouvant atteindre 36 mois» a précisé le ministre de l’Action et des Comptes publics lors de l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

(10h32) Vacances d’été: «des annonces dans la semaine»

«Le gouvernement devrait donner des précisions sur l’organisation des vacances d’été la semaine prochaine, alors que de nombreuses restrictions sont en place jusqu’au 2 juin» a annoncé, ce dimanche, Elisabeth Borne. «Chacun peut commencer à réserver ses vacances. On annoncera les nouvelles règles, dans le courant de la semaine» a indiqué la ministre de la Transition écologique, lors de l’émission Questions politiques, sur France Inter, en partenariat avec Le Monde et France Télévisions. «Dès maintenant, on peut réserver ses vacances pour le mois de juillet, pour le mois d’août. Pour le mois de juin, on précisera des choses dans le courant de la semaine» a poursuivi Elisabeth Borne.

(09h47) Disneyland Paris: l’après-Covid se joue maintenant…

Des négociations débutent ce lundi et courront jusqu’au 11 juin en cinq réunions entre la direction et les syndicats. Au centre du jeu : l’organisation et le temps de travail des 14 620 salariés en CDI.

« Le Disneyland Paris d’hier, c’est fini », lâche, fataliste, un représentant du personnel, sous couvert d’anonymat. «C’est du chantage », lance un autre, lui aussi anonymement. Alors que le parc d’attractions est fermé depuis le 13 mars en raison de la pandémie de Covid-19, et qu’aucune date de réouverture n’est aujourd’hui arrêtée, les tractations vont bon train en coulisses entre la direction et les syndicats.

Les 15 et 20 mai, deux réunions de concertation ont eu lieu, concernant l’organisation et le temps de travail. Cinq temps de négociations sont ensuite programmés, du 25 mai au 11 juin. Au centre du jeu, il y a surtout le sort de 14.620 salariés en CDI, soit 86 % des effectifs. Pour le reste (CDD, apprentis, intermittents, stagiaires), toutes les embauches ont déjà été gelées, faisant de facto fondre le chiffre de 17.000 salariés qui travaillaient avant la crise sur la destination.

Dans un document interne, Euro Disney précise que: «pour sauvegarder la compétitivité de l’entreprise et ses emplois permanents, alors que la situation est très impactante, financièrement, pour la Walt Disney Company (la maison mère, ndlr) et Disneyland Paris, il faut repenser l’organisation du travail pour qu’elle soit plus flexible et agile».

Pour cela, elle veut rendre obligatoires les horaires adaptés (journées de travail plus ou moins courtes en fonction de l’activité) pour tous les salariés des boutiques, restaurants, attractions, hôtels et du Disney Village. L’objectif est d’utiliser la masse salariale fixe, sans CDD ni intermittents donc, pour assurer ces métiers sur un volume de travail qui sera moins conséquent qu’avant la fermeture.

Des modifications pourraient aussi avoir lieu sur le planning. Jusqu’alors, les salariés bénéficiaient, sur une période de trois semaines, de deux semaines fixes, au cours desquelles leur emploi du temps ne changeait pas sans leur accord, et une semaine modifiable. A l’avenir, ce pourrait être l’inverse, avec une seule semaine fixe et deux semaines modifiables. Les cadres pourraient perdre sept jours de RTT.

«On parle de négociations mais la direction est quasiment inflexible. Il n’y a pas de marge de manœuvre», déplore Lucas Gheddab pour la CFTC. «Selon moi, la crise du Covid est une aubaine pour faire passer cette nouvelle organisation.»

Du côté de la CFDT, syndicat majoritaire, on déplore également «que la direction ait fait savoir que ces thématiques n’étaient pas négociables. Si ces mesures venaient à être appliquées, elles mettraient de très nombreux salariés en grande difficulté, ne leur permettant plus de concilier vie privée et vie professionnelle.»

Du côté de l’Unsa, on demande «à revoir  les leviers de flexibilité, en reconnaissant que la direction est dans son rôle d’aborder ces sujets en rappelant qu’il y a des intérêts financiers». Contactée, la direction d’Euro Disney ne s’exprime pas. Mais selon nos informations, aucun plan social n’est à l’ordre du jour actuellement.

Placés au chômage partiel depuis près de deux mois, des salariés de Disneyland Paris s’interrogent sur leur sort. Julien*, qui travaille au sein du parc d’attractions depuis dix-huit ans, regrette «le manque d’informations communiquées». «On manque de vision sur l’avenir. Ils ne veulent pas nous inquiéter mais je crains un plan social et des licenciements. Ils ne peuvent pas garder autant d’employés pour si peu de visiteurs.»

Jusqu’au 20 avril, Euro Disney a complété financièrement les 84 % d’indemnisation perçus par ses employés au chômage partiel. «Je commence à être en difficulté, je ne fais pas de projets», reprend Julien. «En avril, j’ai perdu 300 euros, surtout en primes, et en mai, j’ai calculé une perte de 500 euros.»

Loïc Jaquet, réalisateur et salarié de Disneyland Paris, apprécie les messages de remerciements de la direction mais trouve cependant «que tout est très flou. Ne pas avoir de visibilité, ça inquiète forcément. On se prépare à revenir mais on se pose des questions sur l’avenir.» En attendant son retour à Disneyland Paris, Loïc Jaquet a bouclé son court-métrage «Etats d’arme» et veut l’adapter en long-métrage avec l’acteur et ancien gendarme du GIGN, Aton.

* le prénom a été changé

(09h22) Appel pour soutenir la scène française de la musique

Parmi les secteurs frappés de plein fouet par la crise sanitaire, artistes, radios et festivals appellent, ce dimanche, dans le Journal du dimanche, à la mobilisation générale «pour soutenir la scène française de la musique». «Diffuser plus d’oeuvres francophones et françaises, qu’il s’agisse de techno, d’électro, de chansons, de jazz, de musique contemporaine et de musique urbaine sur les antennes et dans les programmations c’est assurer un avenir aux artistes de notre pays, leur assurer des revenus en droits d’auteur et leur permettre de toucher un public large et curieux» lancent plus de 140 signataires. En font partie les artistes Anggun, Blankass, Brigitte, Barbara Carlotti, Jean-Michel Jarre, Clara Luciani, MC Solaar ou Laurent Voulzy.

(08h17) Coronavirus: succès du Musée du Louvre virtuel

Fermé depuis le confinement, le Musée du Louvre en mode virtuel ne perd rien de son attrait. Même confiné, le Musée du Louvre conserve tout son pouvoir d’attraction. Le célèbre musée parisien, qui a multiplié son offre sur la toile et les réseaux sociaux pendant le confinement, a reçu quelque 10,5 millions de visites, dont une énorme part depuis les Etats-Unis, a indiqué, ce dimanche soir, le musée à l’AFP.

Ces visites sur 71 jours (du 12 mars au 22 mai 2020) sont à comparer avec l’année 2019 pour laquelle le plus grand musée du monde avait totalisé 14,1 millions de visites. Alors que le flou règne sur une date de réouverture, qu’elles espèrent à l’été, les équipes du musée sont attentives à proposer chaque semaine de nombreuses ressources virtuelles en anglais, les premiers visiteurs habituels du musée étant les Américains, avant les Chinois.

La fréquentation a connu surtout un pic pendant les premières semaines du confinement avec 330.000 visites en moyenne. Et 90% des visiteurs étaient non-francophones, contre actuellement 77%. Du 12 mars au 22 mai, 16% des visites ont été faites depuis la France, contre 17 % depuis les États-Unis.

Pour Sophie Grange, sous-directrice de la communication du Musée du Louvre: «la conjugaison du smartphone et des réseaux sociaux consacre le triomphe de l’image virtuelle. Les grands musées n’ont pas d’autre choix que d’exploiter au mieux ces médias pour se faire connaître d’un public élargi, à la maison. On lutte un peu car l’œuvre d’art n’est pas une image et on doit se promener autour d’elle, l’œuvre d’art exigerait une vraie rencontre.»

L’appli proposant une expérience en réalité virtuelle, «En tête à tête avec la Joconde» (téléchargée plus de 10.500 fois) et un nouveau service pour les enfants, qui rassemble des contes animés correspondant à des œuvres du musée (76.000 visites) ont particulièrement bien marché. Grâce à #LouvreChezVous, #CultureChezNous ou encore #MuseumFromHome, les comptes du Louvre ont gagné 302.500 abonnés et sont aujourd’hui suivis par 8,83 millions de personnes.

Le compte Instagram du musée est particulièrement populaire et progresse très rapidement: il a franchi les 4 millions d’abonnés, ce qui fait, du Musée du Louvre, le musée d’art ancien le plus suivi sur cette plateforme, selon l’établissement. C’est sur Instagram que des responsables du Louvre se sont librement associés au défi lancé par le Getty et d’autres musées, pour reconstituer, en famille, des scènes de leurs tableaux préférés.

La visite virtuelle de la salle des Cariatides fait un carton sur les réseaux sociaux. Tout comme les podcasts «Les Odyssées du Louvre» pour les 7-12 ans, lancés en partenariat avec France Inter: dix épisodes sur les mystères, œuvres ou figures majeures du musée, comme le vol de la Joconde, la victoire de Samothrace ou encore Akhenaton.


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