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Coronavirus : les infos du lundi 18 mai

Entreprendre - Coronavirus : les infos du lundi 18 mai

Lundi 18 Mai 2020

(17h21) Coronavirus: une commission sur la gestion de l’épidémie

Le président du Sénat, Gérard Larcher, présentera une résolution pour la création d’une commission d’enquête sur la gestion de l’épidémie de coronavirus, le 8 juin prochain, selon le calendrier qu’il a présenté, ce mercredi, devant la conférence des présidents de la Haute Assemblée. Soumis à la conférence des présidents, le 15 juin, le texte sera présenté aux sénateurs pour adoption le 23 juin. La commission d’enquête pourra dès lors entamer ses travaux dès la fin juin. Elle pourrait être présidée par Alain Milon, le président (LR) de la commission des Affaires sociales du Sénat, et médecin lui-même.

Cette décision risque fort de pimenter le déjeuner qui doit réunir, ce jeudi, le président Emmanuel Macron et les présidents des deux assemblées Richard Ferrand (LREM) et Gérard Larcher (LR), selon les informations du Parisien. Le 3 mai dernier, le président du groupe LR, au Sénat, Bruno Retailleau, avait précisé: «Cette commission d’enquête portera sur l’ensemble de la chronologie de la crise, à partir des premières révélations de la Chine jusqu’à la fin de la crise. Notre objectif est de voir ce qui a fonctionné, ce qui a mal fonctionné, pour en tirer des leçons et pour faire en sorte que, demain, la France soit mieux préparée. Parce que, franchement, elle était dans un état d’impréparation extrêmement préoccupant.»

(16h52) Coronavirus: la situation économique aux Etats-Unis

L’économie américaine a été très sévèrement ralentie par les mesures de confinement imposées à la majorité de la population du pays pour tenter d’enrayer l’épidémie qui a déjà fait près de 90.000 morts dans le pays et qui en a infecté près d’un million et demi, selon les données disponibles compilées par l’université Johns Hopkins. Au total, près de 36,5 millions de personnes ont pointé au chômage depuis l’arrêt brutal de l’activité économique mi-mars, et le taux de chômage a grimpé de 3,5%, en février, à 14,7%, en avril. Tous les indicateurs se sont effondrés, de la croissance (-4,8% en rythme annuel au 1er trimestre) à la consommation, moteur traditionnel de l’économie américaine, en passant par la production manufacturière. Le Directeur général de la Banque centrale américaine, (FED) Jerome Powell, s’expliquait, ce dimanche, sur la chaine CBS:

«La crise économique provoquée par la pandémie présente «des différences fondamentales» avec la Grande Dépression des années 1930. La croissance devrait reprendre plus vite, malgré un chômage très élevé et une profonde récession, Je ne crois pas du tout que ce soit un résultat probable. Le rétablissement de notre économie sera plus lent qu’auparavant, mais je pense qu’elle pourrait redémarrer dès le troisième trimestre.»

«Avant la pandémie, l’économie était florissante, les banques solides et la réaction des autorités, adéquate. Un pic du taux de chômage, à 20 ou 25%, est probable et la chute du PIB des Etats-Unis, au deuxième trimestre, sera facilement dans les 20 à 30%. Sur le long terme et même le moyen terme, je déconseillerais, vraiment, de parier contre l’économie américaine. Notre économie va se remettre et je suis optimiste pour l’économie, à l’avenir. Il faudra sans doute un peu de temps, cela pourrait aller jusqu’à la fin de l’année prochaine.»

«J’estime qu’il est impossible de trouver les mots pour exprimer la souffrance infligée par la maladie, Vous savez, la chose qui compte plus que toute autre pour le moment ce sont les indicateurs de santé. C’est la diffusion du virus. Ce sont toutes ces choses qui y sont associées, comme par exemple les mesures de distanciation sociale. C’est une condition sine qua non pour que l’économie puisse redémarrer.»

«L’heure est surtout à la maîtrise de la pandémie, en l’absence de vaccin ou de traitement ayant fait ses preuves thérapeutiques. La première économie du monde ne pourrait se remettre totalement du choc provoqué par la pandémie qu’avec un vaccin. Si on part du principe qu’il n’y aura pas de seconde vague d’infections par le coronavirus, je pense qu’on verra l’économie guérir progressivement pendant tout le second semestre. Toutefois, pour que l’économie se rétablisse complètement, il faut que les gens retrouvent pleinement confiance. Et il faudra peut-être attendre l’arrivée d’un vaccin.»

L’administration Trump a retenu 14 candidats à un vaccin et promet de pouvoir fournir des centaines de millions de doses à la population américaine d’ici à janvier 2021. Une promesse trop optimiste selon certains experts.

(16h24) Un Plan Tourisme à 18 milliards d’euros

Pour venir en aide au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, le gouvernement a prévu un Plan de sauvetage du tourisme dont le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté les contours, jeudi 14 mai. Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, était interviewé, ce dimanche, par le Journal du dimanche. Extraits…

Sur le Plan de sauvetage du tourisme

«C’est un véritable plan de sauvetage du tourisme tricolore, voulu par le Président, que nous avons mis en place! Ce plan est le fruit de deux mois de travail acharné que j’ai mené, au sein du Comité de Filière Tourisme, avec les professionnels et les territoires. Le secteur a été frappé de plein fouet depuis mars: chaque mois de confinement représente 10 à 15 milliards d’euros de recettes en moins pour le secteur du tourisme.»

«C’est pour cela que le Président l’a érigé en priorité nationale. Nous savons combien le tourisme est une grande chaîne d’acteurs, de l’hôtelier-restaurateur au gérant de camping, en passant par l’organisateur d’événements ou l’agence de voyages. Si un seul de ces maillons est mis à mal, c’est l’ensemble de la chaine qui en pâtit. Avec un impact en amont comme en aval : dix restaurants qui ferment, c’est autant de débouchés en moins pour nos agriculteurs, nos pêcheurs… Le tourisme est un organe vital de l’économie française.»

Sur la répartition de ces 18 milliards d’aides?

«Ce sont 9 milliards d’euros d’aides directes, avec notamment la poursuite jusqu’à la fin de l’année de l’activité partielle et du fonds de solidarité. Et ce sont 9 autres milliards d’euros de financements et d’investissements, avec des prêts spécialement adaptés au secteur. J’ai en particulier souhaité que l’on quadruple le prêt Tourisme de Bpifrance en le portant à 1 milliard d’euros. Remboursable sur 10 ans, une maturité plus longue que les prêts classiques, il a un différé de remboursement de 2 ans.»

«C’est décisif pour aider les professionnels du tourisme à faire les deux prochaines saisons sans la pression du remboursement. Par ailleurs, avec Bruno Le Maire et la Fédération bancaire française, nous avons mis en place un Prêt garanti par l’État (PGE) spécifique, le «PGE Saison». Il permettra d’emprunter l’équivalent des trois meilleurs mois de chiffres d’affaires, ce qui peut représenter 70 ou 80% pour les activités saisonnières là où le PGE ordinaire est plafonné à 25% du chiffre d’affaires.»

Sur de la dette plutôt qu’un effort d’investissement

«La moitié de ces 18 milliards d’euros, ce sont des charges des entreprises que l’État assume directement. Et ça, c’est du cash qui n’a pas à sortir de leurs trésoreries! L’activité partielle prise en charge à hauteur de 5 milliards d’euros, ce n’est rien d’autre que la nationalisation des salaires, je me suis battu pour qu’elle perdure. C’est le cas au moins jusqu’à la fin de l’année. C’est une aide directe.»

«Les deux milliards d’euros d’exonérations de charges sociales, annoncées par le Président le 24 avril, c’est aussi une aide directe. Et c’est inédit. Jamais un secteur entier n’a connu une exonération pure et simple de cotisations sociales. Et 20% des cotisations sociales, dues depuis mars, seront transformées pour donner de la trésorerie supplémentaire aux entreprises. Ce Comité interministériel pour le tourisme, c’est une lueur d’espoir. Pour les professionnels, à qui on donne de la visibilité jusqu’à la fin de l’année sur le soutien. Et pour les Français, à qui on donne une perspective pour l’été.»

Sur la relance et la préparation de l’avenir

«Grâce aux 1,3 milliards d’euros, apportés en fonds propres par la Caisse des Dépôts et Consignations et Bpifrance, ce sont 7 milliards d’euros d’investissements qui vont être générés partout en France. Cela permettra de développer un tourisme plus durable, qui prenne aussi mieux en compte le digital. Et cela permettra d’accompagner des filières à adapter leurs infrastructures, je pense à certaines stations de montagne, thermales ou littorales. Avec cette crise certains se disent qu’ils n’ont pas de futur. Je leur dis, nous allons construire ensemble l’avenir du tourisme français!

Sur le tourisme plus durable

«Avec Élisabeth Borne, j’y travaille beaucoup avec les élus de la montagne et les professionnels des Domaines skiables de France. Les stations de basse et de moyenne montagne sont confrontées à l’impact du changement climatique et d’un moindre enneigement. Nous devons construire, avec eux, un véritable tourisme des quatre saisons qui les fasse vivre du 1er janvier au 31 décembre.»

(15h56) Coronavirus: la Ville de Paris débloque 200 millions d’euros…

Le Conseil de Paris a voté, ce lundi, un plan d’aide de près de 200 millions d’euros pour soutenir les entreprises, le monde culturel et les familles en grande difficulté dans la perspective d’une crise économique et sociale. «Les conséquences économiques et sociales de cette crise seront profondes et durables » a prévenu la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, qui a rappelé les chiffres récents de l’Insee: «La perte d’activité est estimée à -37,5% à Paris, contre -34,5% en France. Aux mesures d’urgence et de soutien devront s’ajouter des mesures de relance et d’aides aux forces vives et culturelles, et d’accompagnement aux plus vulnérables », «a-t-elle souligné auprès des élus, dont certains étaient présents dans l’hémicycle tandis que d’autres participaient aux débats par visioconférence.

Dans un contexte où le déconfinement, à Paris, et son classement en zone «rouge» rend difficile la réouverture des bars, restaurants, lieux culturels, la Ville, déjà endettée de près de 6 milliards d’euros, voit fondre une partie de ses recettes, qu’elle estime à environ 350 millions d’euros sur le budget 2020. Mais, pour relancer l’économie, la maire de Paris a annoncé une série de mesures, dont les «exonérations de six mois de loyers chez nos bailleurs pour les TPE fermées et les associations», «exonérations de six mois de droits et redevances  dont  des droits de terrasse et étalages», des aides en investissement pour les entreprises, un soutien au tourisme, des aides aux acteurs de l’économie sociale et solidaire, des mesures pour le monde culturel, un fonds de soutien pour des associations… Au total, près de 200 millions d’euros d’aides exceptionnelles.

 «Le plan de soutien annoncé ne correspond nullement au budget de crise nécessaire. C’est compliqué tant la ville est endettée» a taclé la maire (LR) du 7ème arrondissement et candidate à la Mairie de Paris, Rachida Dati. La candidate LR a pointé des acteurs, selon elle, oubliés par ce plan tels que «les médecins libéraux , les étudiants  ou le secteur événementiel sinistré». «On se retrouve avec quelque chose qui s’intitule plan mais qui est vraiment du registre des affaires courantes », a estimé la présidente du groupe LRI (Les Républicains et indépendants), Marie-Claire Carrère-Gée, prenant l’exemple du «secteur du tourisme, secteur important, qui n’aura que 5 millions d’euros alors que les associations auront 10 millions  d’euros.»

(15h18) Coronavirus: à quand les élections municipales?

Le conseil scientifique remettra, ce lundi, au Premier ministre, Edouard Philippe, son rapport sur la tenue du second tour des élections municipales, en juin ou à l’automne, a annoncé la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. «Le Premier ministre va avoir, dans la journée, le résultat du conseil scientifique et voir dans quelles conditions peut se passer le deuxième tour de ces élections» a déclaré Jacqueline Gourault sur Public Sénat. «Le Premier ministre rendra (ensuite) son avis devant le Parlement et il a souhaité qu’il y ait une discussion à ce sujet au Parlement.»

En dépit de l’épidémie de coronavirus, l’exécutif avait choisi de maintenir le premier tour des municipales, le 15 mars dernier, en imposant des mesures sanitaires strictes. Deux jours plus tard, le 17 mars, il ordonnait le confinement de la population et reportait, sine die, le second tour prévu le 22 mars. Le gouvernement a, depuis, fait savoir qu’il n’annoncerait sa décision concernant la date du scrutin qu’après avoir reçu le rapport du conseil scientifique, qui l’appuie depuis le début de l’épidémie de Coronavirus, et après avoir consulté les principaux partis politiques à ce sujet.

A l’approche de l’échéance, 36 maires de grandes villes, parmi lesquels Anne Hidalgo, Christian Estrosi ou encore Stéphane Le Foll, ont accentué la pression, ce week-end, sur l’exécutif, en appelant, dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, à la tenue du scrutin en juin, et non à l’automne.

«Ne transformons pas le confinement sanitaire en un confinement démocratique qui serait néfaste à l’avenir de la France», ont-ils écrit. «Des millions de Français attendent d’avoir un maire, une équipe municipale et communautaire en place, capable de prendre des décisions capitales pour nos écoles, nos transports, nos emplois.»

Invité sur Europe 1, ce lundi, le président de l’Association des maires de France, François Baroin, a fait savoir «que l’AMF était favorable à un scrutin fin juin «si les experts considèrent que l’épidémie est en quelque sorte sous contrôle et que le cadre protecteur de l’organisation des bureaux de vote permet une mobilisation électorale».

La remise de l’avis du conseil scientifique, qui n’est pas systématiquement suivi par l’exécutif, survient une semaine après le début du déconfinement progressif en France. Sur le plan sanitaire, les hospitalisations et les patients pris en charge en réanimation continuent de baisser mais 483 nouveaux décès ont été recensés dimanche soir, portant le total à 28.108 morts.

(14h39) Coronavirus: ces plans sociaux qui nous menacent

Fin 2019, le nombre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) reculait de 8,7%. Mais dans les prochaines semaines, il risque de remonter en flèche. Dès le mois de juin, avec la réduction du chômage partiel, les entreprises les plus en difficulté se retrouveront avec des sureffectifs à gérer, au regard de la faiblesse de leurs carnets de commandes. Notamment dans l’aéronautique, l’automobile et le tourisme, où la chute d’activité oscille entre 30 et 50 %. Ce retour des procédures collectives inquiète le gouvernement, mais aussi la gauche, laquelle réclame une interdiction des licenciements.

«Une vague de PSE est en préparation», alerte Pierre Ferracci, président du groupe Alpha, spécialisé dans les relations sociales. Des entreprises ne vont pas pouvoir tenir, vu les incertitudes de la reprise économique. «Depuis trois semaines, les cabinets de conseil en restructuration sont pris d’assaut par des employeurs aux abois, qui voient leur chiffre d’affaires dégringoler. On croule sous les sollicitations» témoigne Marine Roussannes, directrice des mutations et des restructurations d’entreprises chez LHH France.

Il y a les plans, mis en sommeil à cause du confinement, qui sont réactivés. Ou encore ceux qui visaient davantage à sauvegarder la compétitivité que la survie de l’entreprise et qui, fort opportunément, ressurgissent avec l’épidémie. «L’effet d’aubaine joue, le Covid sert de voiture-balai», reconnaît Marine RoussannesEt puis, il y a tous les autres, les plus urgents, qui s’apparentent à de véritables plans de sauvetage. Pour ceux-là, «si l’entreprise n’y procède pas, c’est la clé sous la porte», observe la consultante. Parmi ses clients, les coupes envisagées donnent le tournis : de 500 à 1.500 suppressions de postes en fonction de la fonte de l’activité. «On revoit apparaître des fermetures de site pour diminuer les coûts fixes», poursuit Marine Roussannes.

Renault, PSA, Airbus, Air France… Quand les grands donneurs d’ordre toussent, ce sont les sous-traitants qui s’étranglent en premier. L’effet domino joue sur toute la chaîne des fournisseurs, jusqu’au plus petit. Le 14 avril, le PDG de Daher, qui travaille avec Airbus, a ainsi évoqué dans un mail interne «un plan de survie et des mesures douloureuses et inédites»: 3.000 postes pourraient disparaître.

Chez Sabena Technics, spécialisée dans la maintenance aéronautique, la perspective de près de 250 licenciements sur les sites de Dinard et Bordeaux a été évoquée, ce vendredi, lors d’un conseil social et économique, dans l’hypothèse où la nouvelle stratégie commerciale de l’entreprise ne fonctionnerait pas.

De son côté, Derichebourg a laissé entendre que 700 postes étaient menacés, à moins que des sacrifices soient négociés dans le cadre d’un accord de performance collective. «La direction a été alarmiste, nous demandons d’abord une expertise comptable», tempère Carine Adam, déléguée syndicale CFE-CGC. Inquiétudes aussi chez Latécoère, autre gros prestataire d’Airbus. «Avec une baisse de charges de 30 à 50 %, on s’attend à de grosses pertes d’emplois» redoute Thierry Ynglada, délégué syndical central CFE-CGC.

Ceux qui disposent encore d’un peu de trésorerie pourront encore résister durant l’été. Mais à la rentrée, quand les aides de l’État disparaîtront, ils risquent, à leur tour, de devoir limiter leur masse salariale. Et dans la plupart des cas, à coups de départs contraints. Car l’heure n’est plus aux départs volontaires mais aux licenciements secs, pour mieux cibler les effectifs à adapter.

«Ces PSE seront coûteux et traumatisants» redoute Marine RoussannesSurtout dans les territoires où règne une mono industrie. Face à cette onde de choc, les professionnels réclament un renforcement de l’accompagnement social des restructurations. «Compte tenu de la dégradation du marché du travail, les reconversions vont être plus longues» prévient Pierre Ferracci. «Le gouvernement doit allonger les temps de reclassement et mobiliser des moyens pour la formation. Faute de quoi le chômage de longue durée pourrait exploser.»

(13h18) L’appel à la solidarité des Commerçants de France

La Confédération des commerçants de France (CDF), présidée par Francis Palombi, rassemble 19 fédérations du commerce et de l’artisanat, soit 450.000 entreprises et 1 million de salariés, des Très Petites Entreprises et des entreprises sans salarié. Elle se réjouit de la réouverture des commerces le 11 mai prochain. En revanche, elle s’inquiète sur les pratiques de vente et d’achat basées essentiellement sur des promotions notamment sur Internet et ce, dès la reprise. Elle lance un appel à la solidarité des commerçants de France, aux grands acteurs du commerce, aux consommateurs et à l’Etat…

«Un très grand nombre de commerçants, non alimentaires, sont restés fermés, par obligation, depuis huit semaines! Ils n’ont pas pu vendre les marchandises saisonnières et ils recevront bientôt les articles de la nouvelle saison automne-hiver. A la reprise et pour ne pas disparaitre, ils doivent pouvoir vendre leurs produits au «prix normal», avec la marge qui est celle des indépendants, afin de pouvoir assumer les charges qui demeurent (loyers, salaires, charges sociales et fiscales, etc.).»

«Il faut préciser que le fonctionnement commercial d’un indépendant n’a rien à voir avec celui des grandes surfaces et des grandes enseignes. Le commerçant indépendant pratique un coefficient multiplicateur de revente entre 2 et 3 contre 7 à 12 pour le grand commerce. Les démarques affectent davantage la marge des indépendants qui, à partir de – 40%, perdent de l’argent, ce qui n’est pas le cas pour les grands groupes de la distribution.»

«Si nous sommes favorables au maintien des soldes pendant quatre semaines, en raison de la dynamique commerciale que cela crée, elle propose d’une part, un report de la date de démarrage vers le 22 juillet 2020, mais également un gel des promotions et rabais, avant les soldes, afin que la marchandise se vende «au juste prix», pour toute la distribution et pour que tous risques sanitaires soient évités. Sans cette mesure, le report de la date des soldes ne servira à rien et sera même contreproductif. De plus, le fait de ne pas donner de dates de soldes précises pour la saison été 2020, avant la réouverture des commerces, ajoute à la confusion des commerçants qui ne savent pas s’ils doivent accepter ou non leurs reliquats de commandes. Cela constitue une porte ouverte à une guerre des prix qui s’annonce déjà et qui va être fatale à beaucoup d’entre eux.»

Sans que ce soit une obligation, nous demandons aux grands acteurs du commerce (grande distribution, enseignes, grands magasins, ventes par internet, etc.) d’être solidaires avec les commerçants indépendants et de limiter, au maximum, les réductions de prix jusqu’à la période des soldes. La survie du commerce de proximité est dans l’intérêt de tous et ces mesures nous semblent indispensables pour une sortie de crise dans de bonnes conditions et d’une manière équitable.»

«Dans un même temps, nous demandons aux consommateurs d’avoir une attitude responsable et de ne pas chercher seulement des réductions de prix, même si elle a conscience que cela demande un effort pour certains ménages, en raison de leurs pouvoirs d’achat. Rappelons-nous que nos emplettes sont nos emplois! Enfin, il est primordial qu’à l’issue du confinement, les consommateurs se rendent dans leurs commerces de proximité, si importants pour le lien social, et cela doit être encouragé par une communication nationale massive.»

(12h31) Coronavirus: le point sur l’épidémie en France

Plus de 28.000 personnes sont mortes, en lien avec le coronavirus, en France, depuis le 1er mars, dont 483 dans les dernières 24 heures, selon le bilan diffusé, ce dimanche soir, par le ministère de la Santé. L’augmentation est la plus importante de ces dernières semaines. Elle est essentiellement due aux décès en Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+429 par rapport à samedi, contre +54 à l’hôpital).

Sollicitée par l’AFP, la Direction générale de la Santé (DGS) n’a pas été en mesure de donner de raison à cette hausse importante, en indiquant seulement que tous les bilans quotidiens procédaient «d’une actualisation des données transmises par les ARS (agences régionales de santé) à Santé publique France», l’agence sanitaire nationale. Ces derniers jours, les chiffres des Ehpad avaient fait l’objet de plusieurs corrections a posteriori, témoignant de la difficulté à collecter et à faire remonter ces données.

En revanche, les hospitalisations et les admissions, en réanimation, continuent de baisser. Ces dernières 24 heures, 152 personnes ont été admises à l’hôpital pour Covid-19, contre 253 il y a une semaine. Pour les cas les plus graves, 24 personnes ont été placées en réanimation, contre 38 il y a une semaine. Mais des lits ont été libérés dans ce service: le solde reste négatif, avec 45 personnes de moins en réanimation par rapport à samedi.

Depuis le début de l’épidémie, 98.569 personnes ont été hospitalisées, dont près de 17.500 en réanimation. Plus de 61.000 personnes sont rentrées, chez elles, guéries. Quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France) regroupent 74% des cas hospitalisés. Sur les plus de 28.000 décès enregistrés depuis le 1er mars, plus de 17.000 ont eu lieu à l’hôpital et près de 11.000 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux.

(12h14) Coronavirus: Macron et Merkel, une initiative commune…

Emmanuel Macron et Angela Merkel s’entretiendront, ce lundi après-midi, en visio-conférence, avant de tenir une conférence de presse commune, à 17h00. Ils publieront, ensuite, «une déclaration conjointe présentant une initiative franco-allemande» dans le cadre de la crise du coronavirus, a indiqué l’Elysée.

Les deux dirigeants doivent évoquer la santé et, notamment, l’accès au vaccin, avec l’objectif d’une réponse plus efficace en cas de nouvelle crise, la relance économique, la transition écologique et numérique, et la souveraineté industrielle. A Berlin, la chancellerie a précisé qu’Angela Merkel et Emmanuel Macron allaient s’entretenir et tenir une conférence de presse «sur une initiative franco-allemande concernant le redressement économique de l’Europe».

Lors d’un entretien téléphonique, le 8 mai, jour du 75ème anniversaire de la fin de la Deuxième guerre mondiale, les deux dirigeants avaient insisté sur la nécessité «plus impérieuse que jamais» de l’engagement européen. La Commission européenne doit, de son côté, présenter, le 27 mai, à Bruxelles, un instrument de relance économique soutenu par une capacité d’emprunt de 1.000 milliards d’euros pour sortir l’Union de la récession causée par la pandémie de coronavirus.

«Un sommet européen devra être convoqué pour négocier l’importance de la capacité d’emprunt, l’utilisation des fonds et les modalités des remboursements», a-t-on précisé à la Commission. «Une réunion physique s’impose compte tenu des enjeux» a-t-on précisé. Le Parlement européen devra ensuite l’approuver.

(11h57) L’hommage d’Emamnuel Macron: un écho à la crise…

Ce dimanche dans l’Aisne, à Dizy-le-Gros puis à la Ville-aux-Bois-lès-Dizy, Emmanuel Macron a rendu hommage au colonel de Gaulle, celui qui s’est illustré, en mai 1940, il y a 80 ans, à la bataille de Montcornet, en pleine débâcle de l’armée française face aux bataillons nazis. Le chef de l’État a profité de cet instant mémoriel pour célébrer, dans un discours bref et sobre, «l’esprit français de résistance» à travers les siècles, en citant plusieurs jalons historiques, à commencer par la levée en masse de février 1793: «L’esprit français farouchement libre et fier, déterminé et inébranlable, qui jamais ne meurt, même quand le pays est vaincu« , a poursuivi Emmanuel Macron.

Et le président de la République de saluer «la capacité de cet esprit français à permettre au peuple de France de se redresser et de reprendre la grande marche de son destin». «L’esprit français, qui jamais ne se résout à la défaite, qui choisit la conquête et embrasse l’audace. De Gaulle nous dit que la France est forte quand elle sait son destin, quand elle se tient unie, qu’elle cherche la voie de la cohésion au nom d’une certaine idée de la France, qui nous rassemble par delà les discordes alors devenues accessoires», a-t-il continué, paraphrasant ainsi le premier tome des «Mémoires de guerre» de son lointain prédécesseur.

La France «unie», donc, un terme propre à la mystique gaullienne, mais qui correspond également à ce sur quoi Emmanuel Macron souhaite s’appuyer pour achever son mandat, s’inspirant aussi de François Mitterrand. Un mandat marqué par les crises à répétition, mais cet hommage d’Emmanuel Macron est un écho à la crise…

(11h21) Coronavirus: la première rénion virtuelle de l’OMS

Les 194 pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunissent, ce lundi, virtuellement, pour la première fois de leur histoire. Malgré l’escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, les pays espèrent adopter, par consensus, une longue résolution portée par l’Union européenne et demandant de lancer «au plus tôt un processus d’évaluation» de la réponse internationale à la pandémie.

(11h09) Coronavirus: des cas avérés et 70 écoles fermées

Au total, depuis la rentrée des classes, mardi dernier, plus de 70 écoles, sur les 40.000 de France, ont dû refermer leurs portes ou repousser leur réouverture en raison de suspicions de cas de Coronavirus et de cas avérés, précise Europe 1. Ainsi, l’établissement privé Nazareth à Nice a fermé après qu’un enfant de 11 ans, en classe de CM2, a été testé positif, ce samedi, a appris BFMTV, de source proche du dossier. Son institutrice, dix élèves et trois agents qui ont été en contact avec l’enfant ont été invités à se faire dépister. L’état de santé du garçon ne semble pas inquiétant, l’école restera, quant à elle, fermée jusqu’au 28 mai, une désinfection des locaux est prévue.

A l’ouest, ce sont les communes de Soyaux et La Couronne, dans la banlieue d’Angoulême, qui ont fermé des établissements scolaires après que deux membres du personnel, enseignant ou encadrant, ont été testés positifs au Covid-19, a indiqué ce dimanche la préfecture de la Charente. Après l’enquête de recherche des cas contacts, il a été constaté que les deux personnes positives n’ont eu aucun contact rapproché avec des enfants et qu’aucune situation individuelle, à risque, n’est, à cette heure, identifiée dans la sphère professionnelle. La préfecture de la Charente, département «vert» qui n’a enregistré que 249 cas de coronavirus depuis le début de l’épidémie, a néanmoins décidé, en accord avec les maires des communes concernées, de procéder à la fermeture temporaire de ces établissements ainsi que de quatre autres écoles de La Couronne (deux élémentaires et deux maternelles), associées au CSCS.

Dans le département voisin de la Dordogne, le maire de Sorges-et-Ligueux a indiqué, ce samedi, qu’il reportait la rentrée des classes, qui était prévue lundi, après la confirmation d’un cas de Covid-19 sur une employée de cantine mobilisée pendant le confinement. Selon la presse locale, le même cas de figure avec un agent communal s’est produit à Mialet, en Dordogne également, où le regroupement pédagogique intercommunal de Mialet, Firbeix, Chalais et Saint-Jory-de-Chalais va rester fermé cette semaine.

Ce lundi, c’est au tour des collégiens de faire leur retour en classe. Ils sont environ 150.000 jeunes de 6ème et de 5ème à retrouver leurs professeurs, en début de semaine, mais seulement dans les zones «vertes» établies par le gouvernement. Avec cette condition stricte pour tous: porter un masque pour limiter les risques de contamination.

(10h47) «L’été 2020 sera un été bleu blanc rouge!»

Pour venir en aide au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, le gouvernement a prévu un Plan de sauvetage du tourisme dont le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté les contours, jeudi 14 mai. Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, était interviewé, ce dimanche, par le Journal du dimanche. Extraits…

Sur la règle des cent kilomètres

«Cette règle, qui s’applique au moins jusqu’au 2 juin, permet déjà un tourisme de proximité. Une offre culture-nature rouvre dans les départements «verts». Si, tous ensemble, nous continuons à être très vigilants sur les précautions et les gestes barrières, ce cercle pourra augmenter de façon concentrique. En 1936, les congés payés étaient une conquête sociale ; en 2020, les vacances seront une conquête sanitaire! Et le tourisme, c’est la combinaison d’une offre et d’une mobilité. La mobilité, c’est la clé. La SNCF remonte en charge progressivement. Dès la fin mai, nous serons à 70% de l’offre. Essayons d’allonger la saison jusqu’à l’automne, en incitant les personnes qui ne sont pas dans la vie active à partir sur les «ailes de saison.»

Sur un afflux de vacanciers dans une seule région

«Les Français ont tenu pendant deux mois de confinement avec responsabilité. Je leur fais confiance. De même, je leur fais confiance pour une répartition harmonieuse sur l’ensemble du territoire. Ce ne sera plus forcément la course, tous ensemble au même endroit. Car je pense que le réflexe sera d’aller dans des endroits que l’on connaît, où l’on se sent en sécurité. Il y aura le besoin de se retrouver en cocon, avec des proches qu’on n’a pas pu voir depuis longtemps du fait du confinement. Il y aura donc un tourisme affinitaire assez important. L’été 2020 sera un été «bleu-blanc-rouge»! Ce sont les Français qui seront le moteur du redémarrage de l’économie touristique.

Sur l’hôtellerie et la restauration?

«Les professionnels ont travaillé d’arrache-pied pour produire un protocole détaillé, avec dix thématiques qui couvrent l’aménagement du travail en cuisine, le service en salle ou encore le développement du paiement sans contact. C’est un travail de dentellière mais qui est de nature à donner une réassurance sanitaire, tant aux employés qu’aux clients. Le CIT a permis de recueillir les protocoles de sept autres filières, dont celui des parcs de loisirs, qui sont des professionnels de la gestion des flux, ou encore de plateformes qui proposent des logements meublés. Car il y a une demande bien légitime d’équité entre les hébergements. Ce que je sais, c’est que les professionnels sont des passionnés par leur métier d’accueil. Ils ont des fourmis dans les jambes et ils veulent proposer de jolies expériences aux Français dans les meilleures conditions de sécurité sanitaires. Et ils s’y préparent méticuleusement.

Sur les petits établissements qui vont souffrir

«L’application du protocole sanitaire conduira effectivement à ce que la jauge avec laquelle les restaurants pourront ouvrir, dans un premier temps, sera inférieure à leurs capacités actuelles, parfois de 25%, 30% ou 40%. C’est pourquoi nous les soutiendrons dans la durée, car la reprise sera progressive. Pour la saison estivale, des communes travaillent aussi pour offrir de l’espace supplémentaire en terrasse et c’est aussi une réponse pour maintenir une jauge rentable. Selon les professionnels, 15 à 20% d’entre eux, parfois déjà fragiles à l’entrée de la crise, sont menacés. Mais nous mettons le paquet pour les aider. Car ils représentent une part de l’âme du pays.»

Sur la réouverture des restaurants

«Le respect de la sécurité sanitaire sera déterminant. Les professionnels vont être, eux même, intransigeants. C’est parce qu’il y aura de la réassurance que les clients reviendront. Un logo permettra, ainsi, de distinguer les établissements qui respectent toutes les précautions. Je dirais aux Français: «retournez-y!» le moment venu. Il est important de retrouver ces jours heureux. Nous avons aussi décidé de doubler le plafond des tickets restaurants, qui pourront également être utilisés le weekend et les jours fériés.

Sur les boites de nuit

«Le secteur de la nuit contribue, lui aussi, fortement à l’économie touristique. Nous avons des professionnels très performants. Ils vont être parmi les plus durablement impactés. Mais, leur ADN c’est la créativité. Nous les aiderons également à faire face.»

Sur les châteaux et les sites de notre patrimoine

«Dès lors qu’un protocole sanitaire est établi, nous voulons rouvrir, le moment venu, le maximum d’activités. Avec des précautions, parfois des contraintes, mais le but est celui-là. Le 21 juin, c’est le début de l’été. Je souhaite qu’à cette date, et peut être même avant si les conditions sanitaires le permettent, le maximum de lieux soit accessible pour que la saison estivale puisse vraiment démarrer. Et qu’on puisse se diriger vers «l’embellie» comme le disait Léon Blum en 1936. Rendez-vous autour du 25 mai: à cette date, nous pourrons détailler le calendrier d’ouverture d’un certain nombre de sites.»

Sur les touristes étrangers

«17 millions d’étrangers visitent la France chaque été et y dépensent 14 milliards d’euros en juillet et en août. C’est donc le tourisme des Français en France qui doit atténuer ce manque à gagner. D’une part parce qu’il est essentiel de s’oxygéner après l’expérience traumatique vécue. Et d’autre part une forme d’appel à la solidarité pour que les Français, qui ont moins dépensé pendant le confinement, à hauteur de 60 milliards d’euros, en réinjectent une partie pendant leur séjour estival. Nous lancerons d’ailleurs avec Atout France et les territoires une campagne autour du thème « Cet été je visite la France! ». Je crois profondément que cette envie de France conduira à de magnifique redécouvertes, autour de ces fameux « chemins noirs » empruntés il y a quelques années par l’écrivain Sylvain Tesson.»

Sur l’évolution des industries touristiques

Pour répondre à l’urgence nous avons agi vite et fort. Avec ce plan tourisme, nous voulons également donner aux entreprises touristiques les moyens de leur développement et de leur transformation. Car notre statut de champion du monde en matière de tourisme n’est pas garanti à vie! Il nous oblige à être à la pointe de l’innovation. Mon objectif c’est que le tourisme français soit le pionnier du tourisme de demain. Les attentes des consommateurs vont évoluer. Avant, nous prenions des avions toujours plus gros, pour aller toujours plus loin, dans des endroits où l’on était toujours plus nombreux… A nous d’être créatifs, d’adapter notre offre, d’inventer ce tourisme qui sera sûrement tourné vers des expériences plus authentiques et plus respectueuses de l’environnement.

Sur l‘avenir des «saisonniers»

«Nous ne les oublions pas. La réforme de l’assurance chômage a été reportée pour que l’accès à leurs droits ne soit pas rendu plus difficile. Avec l’Institut Français du Tourisme, nous lancerons, mi-juin, une plateforme numérique mettant en contact offre et demande, car il va falloir être très réactif pour relancer la saison. Au-delà des saisonniers, j’adresse un signal de soutien à beaucoup de personnes qui ont des situations précaires, comme les guides conférenciers, dont je connais la détresse. Nous travaillons à des solutions spécifiques pour eux.»

Sur l‘avenir des croisières

«On a tous en tête quelques situations de paquebots qui ont focalisé l’attention médiatique. Aujourd’hui, les croisières sont encore à l’arrêt. Mais je peux vous dire que les professionnels de la croisière ont pris la mesure du besoin de réassurance sanitaire et y travaillent. La situation s’améliorera sûrement plus rapidement pour le nautique et le fluvial qui sont également des filières importantes en France.»

(10h13) Une prime exceptionnelle pour 400.000 fonctionnaires

Le décret fixant les modalités de la prime exceptionnelle plafonnée à 1.000 euros accordée aux fonctionnaires (policiers, militaires, magistrats etc.) qui ont dû faire face à un surcroît d’activité pour remplir leurs missions de service public pendant la période d’urgence sanitaire a été publié vendredi au Journal officiel.

Pour l’Etat, ses établissements publics et ses groupements d’intérêts publics, les bénéficiaires de la prime et le montant sont déterminés par le chef de service ou l’organe dirigeant, en fonction notamment de la durée de la mobilisation des agents, avec trois taux (330, 660 et 1.000 euros), précise le décret.

Cette prime, exonérée de cotisations sociales et non imposable, avait été annoncée par le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, le 15 avril. Elle doit concerner un fonctionnaire de la Fonction publique d’Etat sur cinq, soit 400.000 personnes, avait alors précisé le ministère des Comptes publics à l’AFP.

Dans la fonction publique territoriale, c’est l’autorité territoriale (par exemple le maire) qui définit le montant et les modalités de la prime, également plafonnée à 1.000 euros. La prime exceptionnelle accordée au personnel des établissements et services médico-sociaux fait l’objet d’un décret à part, avec des montants de 500 à 1.500 euros.

(09h54) Coronavirus: une messe en «drive-in» à Châlons-en-Champagne

A Châlons-en-Champagne (Marne), la messe redémarre… en voiture, pour éviter toute contamination au Coronavirus. Ce dimanche, environ 500 fidèles, dans quelque 200 véhicules, se sont rangés à un mètre, l’un de l’autre, sur le parking du hall des expositions pour entendre une messe célébrée par l’évêque local.

«Cette messe en voiture, c’est plus qu’un dépannage. C’est une vraie messe. C’est une victoire de la vie.» explique à l’AFP Monseigneur Touvet, évêque de Châlons, à l’origine de l’initiative. Une première en France selon lui. Depuis le début du confinement, les messes, comme les autres manifestations cultuelles, sont interdites. Celle-ci a pu être organisée en respectant des règles drastiques: pas plus de quatre personnes par voiture venue d’un rayon de 100 km autour de Châlons-en-Champagne, masques et gel obligatoires, covoiturage interdit, défense de sortir des voitures…

(09h22) Coronavirus: l’imprimeur qui marque les distances de sécurité

C’est le casse-tête du moment pour les entreprises: comment aménager l’espace de travail, sensibiliser et conditionner les salariés au respect des gestes barrière? Pour y ­répondre, la PME familiale «Quarante-Six», spécialisée dans l’impression numérique, la signalétique et l’habillage de locaux, a engagé tout son savoir-faire pour présenter une gamme de nouvelles solutions. Spécialisée dans l’impression numérique, cette société s’est relancée sur un marché porteur: la signalétique qui régule le parcours des salariés déconfinés. Son directeur général, Sébastien Moreau, s’explique:

«Dès que possible, j’ai mobilisé mes équipes de création pour concevoir un catalogue. Ce qui a abouti à l’élaboration d’une ‘check-list’ présentant l’ensemble des facteurs à vérifier, associés à un produit pour y répondre. Tous les espaces de travail sont concernés, à commencer par les open spaces, aménageables avec des panneaux de Plexiglas prémontés. Pour les ascenseurs, un marquage au sol jaune est mis en avant afin d’assurer les distances.

«C’est très utile dans les tours de la Défense, par exemple. Nous pouvons, aussi, disposer des kakemonos dans les halls d’accueil pour rappeler les consignes. Dans les jours qui viennent, on va se rendre aux sièges sociaux de groupes du BTP ou du luxe pour aménager ces espaces. On mettra en place des solutions sur mesure haut de gamme et durables, comme des séparations pour les bancs à l’entrée ou l’habillage personnalisé des portes d’ascenseur.»

«Pour les écoles, nous avons des modèles de kakemonos plus colorés à destination des enfants. On fournit aussi des stickers imagés pour les tables ou les chaises. On ne se contente pas de fournir de la signalétique, on va plus loin en apportant des solutions techniques, comme la pose de films antimicrobiens sur certaines surfaces.»

L’entreprise de 250 salariés, qui ­réalise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, a été presque entièrement à l’arrêt durant le confinement. «En temps normal, on reçoit entre 700 et 900 commandes par jour, qui alimentent nos sept sites de production. Aujourd’hui, on est tombés à 90 commandes» témoigne Sébastien Moreau. «On a la chance d’avoir des stocks. De plus, notre grande force est de disposer d’un service de création qui permet de personnaliser chaque besoin.»

Le dirigeant entend s’appuyer sur la demande engendrée par le déconfinement pour monter en puissance. Pour l’heure, son best-seller est le marquage au sol. «On a produit, en deux jours, ce que l’on produit en un an!», affirme-t-il. L’entrepreneur estime à environ six mois la période durant laquelle les entreprises continueront d’améliorer leur signalétique, mais n’envisage pas un retour à la normale de son activité avant la fin de l’année.


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