Emmené par le comédien et humoriste Max Boublil qui trouve dans ce film un de ses meilleurs rôles (et qui donne la réplique à Claudia Tagbo, Mélanie Bernier, Steve Tientcheu et Malik Amraoui, sans oublier les hilarantes prestations de Gérard Jugnot et Gérard Darmon), ce récit « carcéral » ne souffre d’aucun temps mort et se distingue par la vivacité de sa mise en scène et ses dialogues qui font mouche.
Avec une histoire qui vaut son pesant d’or. Beau parleur, naviguant avec bonheur entre son entreprise qui marche et sa vie de famille, Daniel (Max Boublil) est un homme comblé. Après une magouille financière, il va devoir quitter du jour au lendemain son magnifique appartement de Neuilly-sur-Seine contre une cellule de 9m2 dans la prison de Poissy.
En passant du costume au survêtement avec claquettes, c’est une vraie descente aux enfers pour Daniel qui se retrouve perdu dans cet univers pénitentiaire dont il ne connaît pas les us et coutumes. Mais il saura utiliser son humour, sa facilité d’expression et son sens inné de la débrouille pour s’en sortir. « L’écriture de « Neuilly Poissy » m’a pris plusieurs années. Ce qui est très troublant, c’est qu’il y a eu un avant et un après 7 octobre 2023. Nous avons organisé des projections tests pour voir les gags où l’émotion fonctionnait auprès du public. C’est l’émotion qui l’a emportée… », souligne le réalisateur Grégory Boutboul.
Et en cette période très tourmentée avec de fortes tensions dans la société, l’esprit de « Neuilly Poissy » procure de l’espoir et de la générosité. « Ce que nous disent les gens qui ont déjà vu le film, c’est qu’il leur fait du bien en amenant un peu de recul et d’humour dans ce climat de tension intercommunautaire », ajoute Grégory Boutboul. Que vous viviez à Neuilly-sur-Seine, à Poissy ou ailleurs, rendez-vous dans cette « prison » de cinéma où la drôlerie règne à l’intérieur des cellules.
René Chiche
« Neuilly Poissy », sortie en salles le 8 mai. Durée : 1 h 33
