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Cinéma : le rapport cinglant de Roger Karoutchi

Roger Karoutchi (Photo Victor Joly/ABACAPRESS.COM)

Le sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi, fait grincer des dents sur la Croisette depuis la publication de son rapport consacré au contrôle sur le financement public du cinéma. Rapporteur spécial des crédits de la mission Médias, livres et industries de la commission des Finances du Sénat, l’ex ministre de Nicolas Sarkozy propose 7 recommandations dans son document intitulé Itinéraire d’un art gâté.

Selon lui, malgré le regain actuel des salles, la fréquentation a du mal à retrouver son niveau d’avant crise du Covid. Un retour qui ne serait pas prévu avant 2025 selon des informations transmises à Roger Karoutchi par le Centre national de la cinématographie (CNC). Et si le sénateur reconnaît l’action volontariste des pouvoirs publics pour aider le 7ème art afin de mieux résister aux effets négatifs de la crise, il montre aussi du doigt le coût de ce soutien, soit 1,7 milliard d’euros avec les dépenses fiscales, les prêts et les outils budgétaires.

Pour Roger Karoutchi, aucune leçon ne semble avoir été tirée de la crise sanitaire avec le maintien d’une offre importante (287 longs métrages ont été agréés en 2022 par le CNC) alors même qu’un tassement des recettes par film était déjà observable avec 1,2 milliards d’euros en 2019 contre 1,7 milliard d’euros en 2012

En fonction de son enquête, le sénateur LR propose donc 7 recommandations pour une révision du mode de financement de la création, pouvant transformer véritablement le paysage du cinéma et son financement.

Cela passerait, entre autres, par un fonds public d’investissement cogéré par l’IFCIC (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) et BPI France, la révision de certains mécanismes de soutien du CNC ou ceux concernant les crédits d’impôt cinéma.

Sur la Croisette, les professionnels du grand écran ont accueilli fraîchement ce rapport Karoutchi et des négociations devraient prochainement démarrer entre toutes les parties prenantes du cinéma et les pouvoirs publics afin d’éviter une possible crise à venir.

À demain… en direct de la Croisette !

René Chiche


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