C’est donc par une victoire made in France que le 76ème Festival de Cannes s’est terminé ce samedi 27 mai avec la Palme d’Or pour l’excellent film de la réalisatrice française Justine Triet, Anatomie d’une chute. À 44 ans, elle devient ainsi la troisième femme à décrocher la récompense suprême après la néo-zélandaise Jane Campion pour La leçon de piano en 1993 et Julia Ducornau (membre du jury cette année), autre cinéaste française, en 2021 pour Titane.
Une distinction méritée pour Justine Triet même si son discours dans le Grand Théâtre Lumière a été marqué par une diatribe, pas vraiment bienvenue lors de ce moment de joie, contre le gouvernement au sujet de la réforme des retraites et de l’exception culturelle.
Pour le Grand Prix, le jury présidé par Ruben Östlund a choisi The zone of interest de Jonathan Glazer et le Prix du Jury a été attribué au long métrage finlandais Les feuilles mortes d’Aki Kaurismäki. Le Prix du scénario va à Monster du japonais Hirokazu Kore-Eda et autre cocorico pour la France, puisque le Prix de la mise en scène a été décerné au metteur franco-vietnamien Tran Han Hüng pour La passion de Dodin Bouffant. Prix du meilleur acteur pour le japonais Koji Yakusho dans Perfect days de Wim Wenders et celui de la meilleure actrice à la comédienne turque Merve Didzar dans Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan.
Pour fêter la fin de l’édition cannoise 2023, un magnifique feu d’artifice a illuminé la Croisette vers minuit et les dernières fêtes battaient leur plein sur les plages privatisées, avant que tout ne soit remballé dès dimanche matin.
Le Festival de Cannes 2023 a vécu de sa belle vie, vive le Festival 2024 !
À l’année prochaine… en direct de la Croisette !!
René Chiche
