Si le Festival de Cannes reste avant tout le temple de la création cinématographique avec tous les genres venus de tous les continents, cet événement demeure aussi une quinzaine de festivités nocturnes où le fait d’avoir son invitation vous transforme aux yeux des autres comme un privilégié ou un extraterrestre…
Hier soir, la plage Magnum proposait ainsi un mini concert de Bob Sinclar en présence, entre autres, de la resplendissante Eva Longoria. Une party réussie qui a attiré beaucoup de monde et où les convives pouvaient de régaler de succulentes glaces Magnum concoctées sur mesure, entre une coupe de champagne ou un verre de vodka. On pourrait aussi évoquer quelques autres fêtes de ces derniers jours comme celle organisée pour le long métrage de Martin Scorsese, « Killers of the flower moon », le dîner annuel Women in Motion ou la soirée pour « Indiana Jones et le cadran de la destinée » et on attend pour le 24 mai celle qui sera offerte à l’Hôtel Le Gray d’Albion par les dirigeants de l’industrie cinématographique d’Arabie Saoudite, ce qui constituera une grande première à Cannes.
Hier, le tapis rouge a vu une belle brochette d’artistes déambuler devant les flashs des photographes et sous les yeux du public, très nombreux en cette 76ème édition. Sur les marches du Palais, il y avait ainsi Vincent Elbaz, Ahmed Sylla, Claudia Tagbo, Lin Dan-Pham, Jean-Pierre Darroussin et son épouse la réalisatrice Anna Novion (qui a signé « Le théorème de Marguerite », projeté en séance spéciale), Lily-Rose Depp, la fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp, Elsa Zylberstein, le chanteur The Weeknd ou la chanteuse Louane. Sans oublier Guillaume Canet, héros d’un excellent film d’anticipation de Just Philippot, intitulé « Acide » et qui a reçu un bel accueil lors de sa présentation en séance spéciale.
Lors d’une rencontre sur la Terrasse by Albane, Julie Gayet nous explique qu’elle n’a jamais autant tourné comme actrice ces trois dernières années depuis qu’elle a mis en veille sa société de production Rouge. Au programme de la femme de l’ex Président de la République François Hollande : d’abord, une grande fiction pour France Télévisions consacrée à Olympe de Gouges qu’elle interprétera et coréalisera avec Mathieu Buisson à partir du mois de septembre et ensuite, un long métrage pour le grand écran, nommé « Abîme » que mettra en scène à la fin de cette année Juan Carlos Médina. Grosse actualité à venir aussi pour l’actrice Ėlodie Bouchez puisque l’une des héroïnes de « Je verrai toujours vos visages », qui triomphe actuellement en salles, commence le tournage de « L’amour ouf » sous la direction de Gilles Lellouche et va camper le rôle de Vanessa Springora adulte dans l’adaptation par Vanessa Filho du livre » Le consentement », aux côtés de Kim Higelin en adolescente.
En ce qui concerne la compétition, « ‘Anatomie d’une chute », le film de la réalisatrice française Justine Triet, a fortement marqué les esprits et devrait certainement glaner un Prix (mise en scène, Prix du Jury, Prix Spécial ?) lors du Palmarès prévu le 27 mai. Avec cette histoire de procès d’une femme accusée du meurtre de son mari dans un village de Savoie, la cinéaste explore avec force, densité et maestria toutes les zones de ce style cinématographique. Et la comédienne allemande Sandra Hüller se place d’entrée dans les favorites pour le Prix d’interprétation féminine. Par contre, « Club Zéro » de l’autrichienne Jessica Hausner manque de souffle et sombre dans les méandres de la bien-pensance sur la mal bouffe. Un film cliché et sans âme, qui n’apporte rien de très nouveau.
Au programme de la Sélection officielle de ce 23 mai : « Asteroïd City » du réalisateur américain Wes Anderson avec un casting de luxe réunissant Scarlett Johansson, Tom Hanks, Tilda Swinton, Willem Dafoe, Steve Carell, Edward Norton, Adrian Brody ou Jeff Goldblum, et aussi « L’enlèvement » du grand metteur en scène italien Marco Bellocchio.
À demain… en direct de la Croisette !
René Chiche
