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Les indiscrets de Robert Lafont – Mars 2017

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 Les fulgurances de Thannberger – 7 Mars 2017

Le roi de l’introduction en bourse n’est pas avare de bonnes formules. À Daniel Goeudevert, ancien président du groupe Volkswagen monde à qui il disait « Peu importe que l’on parle de vous en bien où en mal, l’essentiel c’est qu’on en parle… » celui de répliquer : « A la différence près qu’on retient plus les mauvaises que les bonnes ». Pas faux…

Le président de IPO N°1 premier VRP de la bourse des PME est catégorique : « Je ne parle jamais avec quelqu’un qui ne vend rien ». Pas faux non plus. Ancien banquier, ce Lyonnais de cœur trouve qu’on ne parle pas assez de la capitale des Gaules : « Une métropole européenne industrieuse et secrète, marqués par les banquiers et les curés et qui ne donc donne jamais rien ! » (sic) Adepte de la communication, Thannberger nuance, attention à ne pas trop se dévoiler car l’adage « stratégie avérée, stratégie avortée » reste plus vrai que jamais. On en redemande !

 En France, 2/3 des hôtels sont indépendants – 7 Mars 2017

En France, 2/3 des hôtels restent indépendants, aux USA c’est l’inverse… Gilles Larrivé, D.G de la franchise d’AccorHotels veut faire davantage connaître son réseau « Les politiques n’imaginent pas le poids des chaînes … chez Accor, 350 franchises détiennent 1100 hôtels … Tout le monde gagne … »

Et de saluer l’arrivée de Sarkozy au conseil d’administration du groupe présidé par Sébastien Bazin : « Une formidable signature pour l’international… Et pour une fois qu’un Homme d’État s’intéresse à l’entreprise ».

 Mitterrand a eu son observatoire – 8 Mars 2017

Mitterrand a eu son observatoire, Giscard ses diamants, il eut été aussi normal sur le long chemin de croix qui mène à l’Élysée que François Fillon n’ait pas aussi ses déboires. À cette occasion, les Français ont pu au moins s’apercevoir que le bois dont se chauffait le héraut de la droite et du centre n’est pas qu’un feu de paille … Dans cette tempête, on a vu un tempérament émerger. Phénomène aggravant, il a des convictions. On l’a vu en grand au Trocadéro avec de belles envolées historiques. Depuis de Gaulle ou Mitterrand, on en était un peu sevré.

Fillon aura tout eu ou presque … Affaires en continu, rivalité persistante (Juppé ?), absence distante de son ancien patron (Sarkozy…), il n’empêche l’homme de la Sarthe, féru de course automobile et amateur d’alpinisme poursuit sa marche en avant. Il aime la vitesse et sait être prudent… Grand admirateur du Général de Gaulle (authentiquement et depuis longtemps ), fidèle de Séguin, votant du Non à Maastricht, la fibre patriotique chevillée au cops, on l’a vu ce 5 décembre, des dizaines de milliers de Parisiens (150.000) ont bravé les averses et les pronostics pour faire taire les commentateurs qui veulent faire l’élection.

Oui, il y a une nécessité de sérieux, de fermeté, de rigueur, d’ambition, de France, tout simplement et sans excès. Patriote et ouvert, ferme et solidaire, entreprenant et accessible. Le Gaullisme nouveau de François Fillon semble apporter des bonnes réponses aux problèmes du moment. Peu importe qu’il ait pu dériver à l’occasion et en toute légalité les enjeux pour le pays priment …Ce que nos médias n’ont pas compris. C’est l’intérêt du pays passe avant la position de principe, les bisbilles, voire les dérives… La morale passe après la survie… Voilà pourquoi Fillon va gagner … D’autant qu’en plus de l’honnête, ce n’est vraiment pas le plus mal loti… C’est dire.

 Gourou ou Génie – 14 Mars 2017

À 35 ans David Layani a beau déjeuner avec Sarkozy ou Luc Ferry, il sait d’où il vient même si avec OnePoint il a crée 2000 emplois qu’il détient toujours malgré de nombreuses sollicitations « le moteur doit dépasser le patrimoine, afin de prendre le risque d’aller plus loin ». Ce soir là, devant le « dîner des décideurs », il fait forte impression. Ce self made man, « enfant surdoué ou débile » (sic). Atypique ne joue pas un rôle… Il a frôlé sa peau à de nombreuses reprises. Fin 2014 il cumule les tuiles : calcul rénal, demande de divorce et perte sèche de 40M € de CA (10M € de SFR, 30M € de l’Etat) ».

Seul l’attachement des salariés au projet le sauve de la banqueroute … conscient il rachète Vision son concurrent en Belgique, empêtré dans les crises d’actionnaire. « Pour des profits comme le mien on n’existe que s’il y a 1 complexité gigantesque»
Et puis cette phrase prémonitoire « ne pas chercher à reproduire 1 schéma qui marche mais disruptant en portant haut ses valeurs » Résultat, sa start-up géante se vaut « une communauté géante avec 3 seuls niveaux hiérarchique, pas de chefs, mais des associés responsables qui prennent la gouvernance ».

Co-créer : « on n’est pas obligé d’avoir toutes les réponses mais on se doit d’être agile »

Rue des Sablons, au Trocadéro, l’ancienne poste transformé en Beaubourg du digital est visité par ses clients.

 Après Silotec et le contrôle technique, Chapuis lance French Chicken – 20 Mars 2017

Il y a des entrepreneurs qui ne se contentent pas de réussir dans un seul secteur ! Frédéric Chapuis, 52 ans, qui a déjà superbement entrepris dans le contrôle technique automobile, devenu leader en Afrique avec Silotec (140 salariés, 10M € de CA), aurait pu s’en contenter.

« Entreprendre c’est aussi se remettre en jeu », avance-t-il avant d’annoncer : « lancer une chaîne de restauration rapide de poulet bio baptisée French Chicken ». Son premier restaurant ouvrira dans quelques mois au Luxembourg avant d’essaimer en Franchise en Europe. Heureusement, qu’il y a dans notre pays de tels tempéraments pour toujours faire mieux ! C’est avec ces bâtisseurs que notre pays va relever la tête.

 Comment j’ai trouvé l’idée d’Airbnb ? – 20 Mars 2017

Harvard de 33 ans et miliardaire en herbe ; il a fondé, Airbnb. Chargé de la technologie, il était déjà entrepreneur dans l’âme dès ses années d’études, mais comment est venu le déclic ?

« L’idée est venue par hasard. Nous partagions un appartement à San Francisco avec Brian Chesky et Joe Gebbia [les deux autres cofondateurs d’Airbnb]. Le loyer a brutalement augmenté de 25 % et j’avais du coup décidé de quitter l’appartement. Brian et Joe, eux, sont restés. Ils savaient qu’une grande conférence allait se tenir à San Francisco, en sachant que les hôtels chers et complets. On a donc eu l’idée de louer un « airbed », un lit gonflable, et de louer l’espace dans l’appartement pour payer le loyer. On a attiré 3 développeurs pendant plusieurs nuits, ce qui nous a permis de payer la note. On sentait que les gens qui étaient venus chez nous étaient contents de l’expérience. On a du coup décidés d’en faire un business ».[1]

Intéressant, mais de là à faire un succès planétaire ?

« Contrairement à ce que croient beaucoup d’investisseurs, on peut réussir un projet sans forcément bénéficier d’économies d’échelle. Il nous a dit qu’il valait beaucoup mieux avoir 100 clients très heureux que 1 million pas très content. Mais que, pour cela, il fallait les rencontrer : on peut rencontrer 100 clients, pas 1 million ! Pourtant quand on lance une start-up, on a tendance à chercher l’effet d’échelle grâce au numérique. Et on oublie le client.  Cela nous a poussés à partir à la rencontre de nos hôtes à New York. A ce moment-là, c’était facile, ils n’étaient qu’une trentaine… On les a écoutés, on a compris comment les aider et on en a fait du coup des alliés. Ils sont devenus nos ambassadeurs, ensuite, par un effet boule de neige, les touristes qui étaient venus à New York sont devenus des hôtes à leur retour à Paris. En 2009, New York a bien décollé, en 2010 Paris prenait le relais… ».

La réussite, c’est simple comme bonjour. Vous êtes bloqués ? Rencontrez et faîtes parler vos clients.

[1] Les Echos (18/03/2017)

 Alexandre Saubot (président de l’IUMM) : « l’Etat a laché l’industrie depuis 30 ans » – 20 Mars 2017

Le DG des Nacelles Haulotte ne décolère  pas contre l’abandon de toute politique industrielle.

« La part de l’industrie dans le PIB est passée de 35% à 12,5% en quarante ans. Ce recul, le plus important de tous les pays du G8, doit nous alarmer. Nos voisins, plutôt que de laisser leur industrie décliner face à ces défis, ils ont accompagné sa transformation. Le débat sur la taxe robot est révélateur : les Allemands ont développé leur parc (23,5 fois plus de robots qu’en France), réduit les tâches pénibles et répétitives, créé des emplois qualifiés et fait monter en gamme leur production… pendant que nous sommes occupés à faire l’erreur de considérer la robotisation comme l’ennemi de l’emploi ! ».[1]

À Thônes (Haute-Savoie) chez le cuisiniste Fournier (Mobalpa, Perene), neuf robots sont en train d’être installés. « Un investissement de 12 millions d’euros, qui augmente la capacité de production et le nombre de références, mais aussi d’améliorer les conditions de travail. Auparavant, le tri de pièces se faisait à la main », raconte l’enthousiaste PDG, Bernard Fournier. Il n’est pas trop tard pour se tourner vers le futur.

Selon le président de l’UIMM : « le numérique offre cette occasion Avec les technologies – impression 3D, Internet des objets big data… – qui font la révolution industrielle, mais il ne suffit pas d’avoir de bonne idées, il faut les industrialiser en France. En créant les conditions favorables. Quel que soit le vainqueur de la présidentielle, nous avons rendez-vous avec l’histoire. Si nous voulons sauver l’industrie française, c’est maintenant ou jamais ».[2]

[1] À transmettre à Benoît Hamon
[2] Le Figaro (20/03/2017)

 Michel Clerc – 22 Mars 2017

Michel aimait trop la vie pour la lâcher en vol. Jusqu’au dernier jour de ses 95 ans, il continuait à écrire, rencontrer, parler, à s’intéresser … Et pourtant, il en a vu et connu des personnages. Churchill qu’il rencontra à 17 ans et que Sir Winston venait visiter sa nièce sur le coup de 17h à l’heure du thé. Jeune, Michel voulait faire du journalisme. C’était inscrit. Plus qu’une raison de vivre, une vocation à part entière cheville au corps, il était prêt à tout, même à travailler étudiant pour un journal quasi « collabo ».

Inconscience de la jeunesse, ou inconscience tout court … Pour se faire engager dans le grand quotidien helvete Gazette de Lausanne, un coup de bluff ou un éclair de génie. Et voilà Michel qui appelle au bluff une de ses idoles de l’époque, Montherlant pour lui proposer une interview en Une du journal. En réalité, il n’en est rien. La Gazette de Lausanne ne le connait pas. Il appelle le rédacteur en chef, lui propose l’auteur en Une et en exclusivité. L’affaire fut faite … Tout est dit.

Michel Clerc plus qu’un écrivain. Un homme épris de femmes, de bonne chair, de rencontre, d’amitiés, de moment, d’éclair… . Ces instant de vie où tout est possible, c’est moment de vie où tout prends son sens. Ce sont ces moments évanouis qui resteront à jamais inscrits sur le papier. Un jour, je lui demandais lors de nos déjeuné rituel au Fouquet’s, pourquoi il n’avait pas fait de politique, alors qu’il était ami avec Mitterrand et Roosevelt. « Tu me vois serrer les mains à tout le monde ? » Tout est dit … Le paradis ou rien !

 Pour Bris Rocher « Le commerce n’est pas mort » – 22 Mars 2017

Qui l’aurait cru ! Malgré Internet, Yves Rocher ouvrira 250 boutiques en 2017. « Internet compense très partiellement la chute de la VPC, c’est le retail qui a pris le pas », confie le PDG Bris Rocher, petit fils du fondateur.

Le groupe familial leader des cosmétiques à base de plantes (propriétaire des cosmétiques Daniel Jouvance, Dr Pierre Ricaud, Sabon, Petit Bateau et Stanhome) réalise plus de la moitié de son CA dans ses  3700 boutiques (2500 à l’enseigne Yves Rocher), la plupart franchisés. Bris Rocher, prévoit d’ouvrir encore 400 magasins ces années, dont 250 à son enseigne phare. Décidé à continuer de grossir à l’international, Yves Rocher, dont 90% de la production est réalisé en Bretagne (La Gacilly) va miser sur l’Afrique et s’implante cette année en Ethiopie, en Tanzanie et au Congo.

 Pascal Salin, l’économiste qui ne fait pas du tout confiance à Emmanuel Macron – 22 Mars 2017

Réputé iconoclaste, ce professeur à Paris Dauphine auteur de « la tyrannie fiscale » (Odile Jacob) n’y va pas par quatre chemins concernant la capacité du « chouchou » des médias à redresser notre économie. Pour lui : « Son programme ambigu et flou, est loin de permettre la rupture dont la France a tellement besoin.

Par démagogie, Emmanuel Macron accumule des déclarations d’intention et des projets de réformettes censés plaire à droite ou à gauche, mais qui manifestent son manque de convictions et de compréhension du monde dans lequel nous vivons. N’oublions pas qu’il a été un des principaux inspirateurs de la désastreuse politique de François Hollande. Et ce n’est pas parce qu’il a rétablie la concurrence dans le marché du transport par autocar qu’on peut lui donner une étiquette de « libéral ».

Il est d’ailleurs caractéristique qu’Emmanuel Macron obtienne de manière croissante le ralliement de personnalités importantes de la gauche qui voient certainement en lui un moyen de prolonger la politique de François Hollande. Et l’on doit aussi considérer comme un signe très négatif le ralliement de François Bayrou, lui qui, en votant pour François Hollande en 2012, a peut-être fait basculer les votes en faveur de ce dernier et nous a donc soumis à ce quinquennat terrifiant. Souhaitons donc que les Français aient la lucidité de comprendre où est leur intérêt et qu’ils ne prennent pas le risque d’avoir à regretter plus tard d’avoir permis la continuation des graves échecs du passé. »


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