Afficher le sommaire Masquer le sommaire
Lors de sa rencontre avec la presse il y a quelques jours, Laurent Guillot, le Directeur général d’Orpea accompagné de son état-major de direction, a affiché un ton positif en présentant les premiers résultats du plan de « refondation », lancé dans le sillage des révélations de maltraitances dans ses Ehpad : « Nous avons réussi le sauvetage financier de l’entreprise et au-delà, le Groupe a profondément changé en un an. Pour améliorer les conditions de travail dans nos établissements, l’accompagnement de nos résidents, de nos patients et de nos bénéficiaires, nous avons initié une transformation au service de valeurs communes et nous obtenons de premiers résultats », a souligné le DG d’Orpea en mettant en avant l’indispensable retour des équilibres financiers pour permettre de façon durable la pérennité du Groupe.
Depuis 12 mois, les équipes d’Orpea ont élaboré et mis en pratique une stratégie financière placée sous le signe de la rigueur avec un double objectif : assainir les comptes de l’entreprise et renouer avec une croissance crédible et tenable.
Eviter la faillite
On sait qu’ Orpea a pu éviter la faillite et donc la disparition grâce à un très important plan de restructuration financière. Le parc immobilier d’Orpea est, quant à lui aujourd’hui, intégralement placé au service des établissements avec le but de détenir 20% à 25% du portefeuille. Plusieurs maisons de retraite, en particulier en Autriche et en Hollande, ont déjà été cédées moyennant 200 millions d’euros. La nouvelle direction d’Orpea a également beaucoup travaillé depuis 1 an sur les conditions d’un nouveau dialogue social, à la fois plus progressiste et plus rigoureux.
Dans les établissements de l’Hexagone, Orpea a ainsi favorisé la constitution de 19 comités sociaux d’entreprise contre 2 auparavant et 605 représentants du personnel. Avec les nouveaux actionnaires (Caisse des Dépôts et Consignations, CNP Assurances, MAIF et MACSF), l’entreprise va étendre son programme de refondation en France et à l’étranger.
Retrouver de la crédibilité
En 2024, Orpea poursuivra son changement avec comme une priorité : le support fourni aux établissements. Avec plusieurs axes définis par Laurent Guillot et son équipe de direction : la mise en place d’une meilleure information, des achats éthiques locaux et de qualité, une gestion moins complexe et la création d’une École des Métiers et d’une École du Management.
Autre annonce : Orpea envisage, pour l’année 2024, 500 millions d’euros de cessions en 2024 et la constitution d’une foncière. La politique éthique de la société développera la restructuration déjà engagée avec un réseau national d’ambassadeurs « éthique, hospitalité et bienveillance » et une nouvelle identité.
Enfin, le directeur général Laurent Guillot a expliqué qu’une trentaine de projets pilotes ont été lancés en 2023, afin de mieux soutenir la personnalisation des parcours de soins et des séjours en Ephad. Ces expérimentations concernent des secteurs majeurs pour Orpea comme la prévention de la grande dépendance et des complications graves des pathologies.
Pour rappel, Orpea, côtée sur Euronext Paris et membre des indices SBF 120 et CAC Mid 60, compte plus de 76 000 collaborateurs et reçoit chaque année plus de 267 000 patients et résidents dans ses établissements dans 20 pays.
René CHICHE
A lire aussi : « Les dérives d’un système technocratique : le scandale des EHPAD »