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Commerce, artisanat, industrie, services : ne « suicidons » pas la France

Entreprendre - Commerce, artisanat, industrie, services : ne « suicidons » pas la France

Robert Lafont, patron d’Entreprendre, vient de lancer un appel au Gouvernement pour une « REOUVERTURE GRADUEE » de nos magasins.

Sa supplique va bien au delà de la simple question de la réouverture de commerces, il pose une forte question : La fermetures des commerces « non essentiels » va -elle entraîner la ruine de nos industries . La réponse est OUI, sans aucune hésitation.

Alors se pose une autre question: le pouvoir aurait-il pu faire autrement, là aussi, la réponse est OUI et là aussi sans aucune hésitation

Bien sûr, il est plus facile d’opiner après, qu’avant, mais il nous semble que certaines décisions ont été prises un peu rapidement, qu’il manque une concertation avec les « hommes de l’art », ceux du terrain. Il paraît que certaines décisions fleurent l’amateurisme

Nous le comprenons il y avait urgence. Seulement le pouvoir s’est penché vers deux seuls choix : santé où économie, délaissant un peu vite un autre choix entre les deux voies. Choix, plus difficile à trouver, puis à appliquer, sauf que c’est là justement le rôle d’un vrai pouvoir politique. Rappelons pour mémoire, le danger de l’AMGOT venant de l’Ouest et celui du fédéralisme soviétique venant de l’Est : A u lieu de pencher vers l’un des deux, un homme seul a réussi à nous préserver de nos amis de l’Oues, de l’Est et même de ceux de l’intérieur du pays, malgré la difficulté et l’ampleur de la tâche

Fermeture des commerces : le risque qui aurait pu être consécutif à l’ouverture de certains magasins a t-il été correctement mesuré ? Non: il nous semble que les coiffeurs, les libraires et autres professionnels qui font entrer leurs clients sur rendez vous, peuvent tout à fait gérer le risque. Pour ce qui concerne l’ouverture des grandes surfaces, le risque est énorme, les gens sont les uns sur les autres, se parlent, demandent des conseils etc etc. De plus des quantités de produits fabriqués ailleurs peuplent les étagères alors que nul ne sait si le virus n’est pas installé à l’intérieur

Un commerce fermé est un commerce condamné, les petites entreprises en France, sont, il faut l’avoir en tête, les clientes des grandes entreprises en général et du secteur industriel en particulier. On ferme les commerces, on ferme les commandes. Tout s’arrête et l’Etat se trouve dans l’obligation d’emprunter, car il vient de supprimer recettes fiscales, sociales et toutes les autres.

Pourtant le secteur de l’industrie n’a pas besoin de celle nouvelle plaie, souvent dans mes papiers, j’évoquais le fait que cette industrie était passée de 24 à 12% du PIB , sauf que en quelques semaines, ce pourcentage est passé à 9,8% du PIB
PIB = 2354 milliards 24% = 565 milliards mais 9.8% (dernier chiffre INSEE) = 230 milliards seulement. Nous perdons donc chaque année 335 milliards de CA, sur le ca que nous devrions réaliser, Pertes dont personne ne peut se remettre. Lorsque les fermetures de magasins, auront produit leurs effets, nous constaterons une perte de prés de 15% du PIB, sacrée pandémie

Déjà que les pertes antérieures : C.A, cotisations fiscales, sociales et autres, rangeaitent la France dans le camp des puissances moyennes. La fermeture des commerces ajoute un boulet à un processus qui nous entraîne vers notre naufrage

Sur le sujet, Robert Lafont aimerait entendre davantage l’opposition du Medef, de la CGPME, oui nous aussi, mais : ces organismes sont attachés aux aides, subventions et autres gâteries que l’Etat leur accorde. Et nous, pauvres payeurs, regardons enfler une dette de l’Etat, dont nos enfants devront tôt où tard en subir les conséquences.

Même chose pour les décideurs : des Enarques, formidablement formés… mais pas pour l’industrie. Me Loïc Le Floch Prigent le dit sans arrêt : premier objectif : former des chefs d’entreprises ; D’accord car formés et maîtres de leur art, ils pourront imposer leur vue auprès des décideurs politiques.
Notre Patron de presse évoque aussi la dette : Enorme sujet et il écrit avec raison qu’un pays débiteur est toujours l’esclave de ses créanciers. Ajoutons que cette dette monstrueuse est désormais non remboursable.

N’impliquons pas plus qu’il ne le faut le pouvoir actuel. Depuis la politique du Franc fort et l’acceptation de la monnaie unique activée désormais de Francfort sur le Main, la politique monétaire française s’est effacée des écrans, l’inflation, la mal aimée, mais base de nos politiques ancestrales, a été volontairement détruite. Avec quoi pouvons nous « rembourser » nos dettes ? Avec de la croissance ? Impossible l’inflation est notre unique possibilité et il en a toujours été ainsi : 1360, le premier Franc valait 3 884 gr d’or, 1,6 en 1969, chacun, Roi, Empereur, Président y est allé de son inflation, en rognant les monnaies au départ, (Philippe Le Bel) puis en utilisant d’autres méthodes. C’est notre façon de fonctionner, et la France qui ne représente que moins de 1% de la population mondiale est 5è puissance économique mondiale
Seul avatar, le riche enterré est de moins en moins reconnu comme le plus riche du cimetière. En dehors de cela l’inflation n’a jamais tué la rente, un ex : l’augmentation du prix de l’immobilier a toujours dépassé le taux d’inflation. Même chose pour les valeurs mobilières. Pourquoi nous avoir privé d’une arme nécessaire , car habituelle

Pour rembourser la dette, il faut une inflation à deux chiffres. Or les éléments qui produisent encore de l’activité vont en sens inverse : rappelons que l’inflation ne provient pas de l’augmentation de la masse monétaire, mais UNIQUEMENT de celle de l’augmentation des prix qui, elle, fait augmenter la masse monétaire. Or prix du pétrole : en baisse, prix des matières premières en baisse, frais sur les crédits, zéro, voir négatifs, masse salariale : en berne et pour longtemps : Donc rien ne permet d’espérer le retour d’une inflation à la Raymond Barre.

Par contre et peu semblent sans soucier pour l’instant : la BCE a sorti une « recommandation » qui incite les établissements financiers à ne pas verser de dividendes : qui n’a pas reçu un papier de leur banque soulignant cette : recommandation » leur indiquant qu’elle distribue à la place des parts ou actions gratuites.

Entre inflation qui donne un peu et recommandation européenne qui prend tout, choisissions résolument la politique à la française.

De toute manière, l’épargne en France ; masse énorme et qui ne sert à rien d’autre qu’à boucher les trous laissés par l’Etat , ceux qui permettent de faire illusion en laissant les Français vivre au dessus de leurs moyens . Le Droit sans évoquer le Devoir, une recherche de clientèle pour la prochaine.

Nous offrons ainsi à nos descendants un héritage négatif, qu’ils ne pourront pas refuser.

Robert Lafont , va plus loin et pose la question qui dérange : la France est-elle encore souveraine ?

Vaste question que chacun aurait du se poser dés l’apparition du Thatchérisme ,du Reagamics où de la signature de l’acte unique.

Les partisans inconditionnels de ces idéologies ont désigné un ennemi : l’Etat providence, celui que nos ancètres ont construit de leurs mains.

Nos néo idéologues ont fait fondre le mammouth en baissant la dépense publique, ils ont privatisé à tout va, ouvert les frontières aux vents mauvais. Ouvert les marchés, alors que la France n’était pas prête à s’opposer à la concurrence des pays à bas coûts. Et puis vint la grosse opération : DEREGLEMENTER , il fallait atomiser certaines économies pour Etats-nation, dont celle de la France.
Les Présidents de la République de l’époque, convaincus par leurs visiteurs du soir, se sont laissés aller, abandonnant ce pour quoi les Français les avaient élus : la défense de la nation.

Alors OUI, en épousant les théories de la dame de fer, en repoussant l’histoire de France et en adoptant l’acte unique , puis en allant se vautrer dans la couche du traité de Maastricht – LA FRANCE A INDENIABLEMENT PERDU SA SOUVERAINETE
La sanction a d’ailleurs été immédiate : nous avons perdu aussitôt notre industrie et notre place de grande puissance mondiale.
Est-ce grave Docteur ? Chaban avait répondu imaginant le Général lui demandant des comptes : Oui, mais j’ai fait ce que j’ai pu. Nous ne sommes que des hommes, sauf vous peut-être

Chaban s’est trompé, c’est l’évènement qui créé la situation qui permet à l’homme exceptionnel de sortir la nation de l’étagère sur laquelle des gens bien intentionnés l’avaient remisée. Or cet événement est peut-être entrain de se produire.
Ce que la Dame Anglaise a détruit, le peuple anglais tente de le reconstruire. Ce que Reagan a tenté de mettre en place se détricote, le fédéralisme que Staline a tenté d’imposer explose, Xi Jinping tue le maoisme, l’Inde se désolidarise du mondialisme, bref tous, ou presque ont compris que le virus de la globalisation présentait des conséquences encore plus néfastes que le COVID

Reste les questions que nous devons nous poser : Possèderons nous le visionnaire capable d’évaluer la situation et d’en faire tirer profit à la France. Avons nous la volonté de résister aux chants des sirènes tellement destructeurs ?

La France possède des atouts : un territoire idéalement placé et préservé des températures extrêmes. Un Peuple qui possède du génie, en même temps qu’il est atteint de la maladie de ne pas accepter suffisamment longtemps le pouvoir quel qu’il soit. La France possède une épargne volumineuse qui pourrait se mettre au service de la vie de la nation si la confiance revenait. La France est la seconde puissance maritime mondiale, ce que très peu savent. Actuellement des négociations se déroulent à l’ONU afin de « réglementer » la Haute mer, personne ne semble, chez nous, s’en soucier. Nous pouvons craindre qu’une fois de plus nous ayons délégué la défense de notre souveraineté en la matière à l’Ue.
Il nous faut donc impérativement cesser notre politique des abandons
Notre histoire de France aurait du inciter nos gouvernants à plus de respects pour notre passé. La France est Colbertiste et entend le rester

Elle n’était ni faite pour le socialisme qui voulait nous tenir à la bride ; ni pour le néo libéralisme débridé. La France a construit son Etat providence qui réunissait les Français, qui les solidarisait. A l’inverse nos dirigeants ont ouvert les frontières , installé l’égoïsme comme valeur, et l’inégalité comme but.

Etat providence, liberté mais avec droits et devoirs ; égalité mais chacun selon ses œuvres, fraternité supprimant la lutte des classes et en instaurant la participation, but suprème de la démocratie au sein d’une République apaisée. Eloignons notre pays de la République des juges, et de la Démocratie d’opinion. Arasons les ferments de la dispersion savamment entretenus par des idéologues à la petite semaine –Combattons l’idée que l’entreprise est l’ennemie de l’homme et affirmons que l’industrie est le seul moyen de survie de l’Etat – Seulement pour faire vivre économie et industrie, il faut des commerces, des artisans, de ETA, des PME en un mot : de l’activité

La Grande Bretagne donne souvent le LA
Le Royaume redevient « providence » décideur en dernier recours. L’entreprise va recevoir 100 milliards de livres pour lui permettre de survivre et si cela ne suffit pas le budget va dépenser encore plus. Toutes les PME vont bénéficier de prêts garantis à 100% par l’Etat. 300 milliards ont déjà été dépensés pour sauver des entreprises blessées par les coups de la dame de fer et de ceux de Bruxelles

Le Royaume opère un Virage à 380°, qui aurait pu croire ce qu’écrit un journal Anglais ? Boris Johnson est un gaulliste
Intervention de l’Etat pour préserver la souveraineté du Royaume, voilà l’arme utilisée par le premier ministre de sa gracieuse majesté, l’industrie anglaise enterrée sous Madame Thatcher comme elle l’avait été chez nous sous la Ivè , ressuscitée.
Les Anglais qui ont payé cher comprennent que l’Etat a besoin de l’industrie, alors au Royaume l’Etat fait revivre l’industrie. Simple, mais efficace. Le commerçant est un agent économique majeur sauvons le soldat « commerce » ne le « suicidons surtout pas »
Aider nos entreprises, comme nous le jugeons bon, assurer le commerce et l’artisanat de toute notre attention, de tout notre amour ose-je dire, voilà ce qui devra être le rôle du prochain pouvoir en France . Ne pas se laisser dépasser par notre ennemi le plus cher, le Royaume -Uni. Un Etat providence est un Etat qui aide ceux de ses enfants qui en ont le plus besoin, c’est le commerce qui aujourd’hui doit être le plus aidé, choyé, financé. Secteur qui lui, pourra rembourser plus tard

Eloignons nos entreprises de Bruxelles et de Francfort sur le main, les règles, nous devons les écrire nous mêmes afin qu’elles servent l’Etat nation qu’est la France.

Simulons l’investissement que nous devons faire garantir par l’Etat, développons la recherche dans nos territoires marins et sous marins,

Les aides d’Etat : malgré ce que nous racontent des économistes puissants qui travaillent pour telle ou telle multinationale, sont nécessaires, tout comme les, le Plan, à condition de ne pas le mettre au service de l’Ue, mais de la France, de ses citoyens, de ses entreprises

Le monde d’avant a été « turbulé » depuis les années 80, il va à nouveau changer de route, c’est le cycle obligatoire. Déjà le Royaume-Uni change de cap, l’Allemagne est devenue Keynésienne, les Etats-Unis sont passés de l’Atlantique au Pacifique, le mondialisme est condamné, l’Etat va redevenir le protecteur et le guide

Alors la France qui fut souvent le guide dans de nombreuses mutations doit à nouveau tracer les nouvelles routes.
L’Etat doit envoyer ses entreprises au combat , mais pour il doit lui redonner les armes et munitions dont elles ont besoin

Ouvrons nos commerces en assurant un service de sécurité sanitaire
Facilitons leur vie et n’organisons pas leur suicide

Le Génie de la France fera le reste
Henri Fouquereau


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