C’est dans les années 2000 que se sont déployés les réseaux de business angels que l’on connaît aujourd’hui. Ils apparaissent aujourd’hui comme essentiels à la vie des start-up, assurant le lien capitalistique entre les premiers prêts bancaires de la société et les prises de participation des fonds.
Un business angel est une personne physique qui décide d’investir une partie de son patrimoine financier dans des sociétés innovantes. Souvent cadre d’entreprise ou ancien entrepreneur : il – ou elle – a donc une réelle expérience de la vie entrepreneuriale. Le business angel n’apporte pas que des fonds qui vont aider la jeune entreprise à faire croître son projet. S’il investit dans une société, il pourra partager son carnet d’adresses et donner à ses dirigeants de judicieux conseils pour favoriser le développement de l’entreprise et la conduire à sa réussite. Tous poursuivent un même objectif : sortir du capital et dégager une plus-value entre 5 et 8 ans. En général, ils restent minoritaires au capital de l’entreprise mais participent activement à la vie de l’entreprise. Ils privilégient donc généralement des entreprises de proximité.
Avec les crises sanitaires et économiques, les jeunes entreprises ont plus que jamais besoin des business angels. En effet, les ralentissements ont été nombreux depuis 9 mois, empêchant de très nombreux projets de décoller. Or, durant cette période, les business angels ont parfois aussi attendus… Quoi de plus normal ? Pourtant, c’est bien maintenant que les sociétés doivent consolider leur capital social. Et actuellement, qui d’autres que les business angels pour soutenir les jeunes entreprises, surtout dans le domaine du digital ?
Ceci est peut-être moins connu, mais les business angels accompagnent aussi sur la durée des entreprises fétiches. Ainsi, lorsqu’une première recherche de financement a abouti avec succès et que l’entreprise a atteint ses objectifs, il n’est pas rare qu’une partie d’une future levée de fonds soit assurée par les business angels du début, surtout pour les projets de grande envergure, à haut niveau technologique.
2020 restera tout de même comme une année aussi morose pour les business angels comme pour toute l’économie. En effet, même ceux qui ont poursuivi leurs efforts d’accompagnement ont vu beaucoup moins de projets se présenter à eux. La frilosité est de rigueur aussi dans les ambitions des start-up !
Concrètement, quand et comment présenter son dossier ?
Les business angles n’interviennent généralement pas à la création de l’entreprise et rarement seuls. L’entrepreneur s’adresse donc la plupart du temps à l’un des réseaux de Business Angels France. Il propose un dossier complet, incluant les tenants et aboutissants du projet de l’entreprise, son ambition et son équipe. L’équipe qui porte le projet est un point clé. Le business plan produit doit être précis et surtout réaliste. Une fois passée le ‘barrage’ de la sélection, l’entrepreneur vient pitcher son projet devant une commission et répondre aux questions de ses membres. Bien évidemment, ce pitch est un point déterminant dans l’attrait du projet, il doit donc être sérieusement préparé. Une fois passée cette étape, une analyse plus fine des chiffres est réalisée par les membres du réseau sollicité. Puis viennent les discussions concernant le montant qui pourrait être investi et sa représentation en nombre de parts de la société.
Il faut compter en moyenne entre 6 et 9 mois entre le dépôt du dossier et la finalisation de la levée de fonds par un ou des business angels.