La farce tragique des jeux olympiques

La hideur de la volonté de revanche sociale qui préside à la destruction de Paris s’expose ainsi sans vergogne ni pudeur. C’est la bonne conscience obscène des fanatiques. Le motif ? Derrière le prétexte des jeux olympiques, c’est la haine du Paris bourgeois de la belle époque des Proust et des Barrès, mais aussi d’Aragon, qui est la cible d’une volonté d’éradication. Plus de souvenirs de la beauté d’antan, vive la France suburbaine et ses quartiers en décomposition ethnique, et vive la disparition du peuple Français. Mort à Mansart, mort à Descartes, mort à Lenôtre et vive les jeux du cirque !!! Il faut s’abstenir de participer à cette fête ignoble qui concrétise la victoire de la crasse, du débraillé et de la bêtise oeuvrante .

Où est passé le marché aux timbres, disparu lui aussi au carré Marigny? Que sont devenues les nombreuses  demoiselles juchées sur des chevaux traversant le bois de Boulogne ? Proscrite la beauté  ?

Il faut s’abstenir volontairement et résolument de participer et concourir à l’auto-da-fé de nos valeurs, de l’école et de la laïcité, au profit d’une culture de la foule hétéroclite à la recherche de nouvelles racines.

Fuyons Paris et boudons les jeux qui vont défigurer la ville, le pays, et nos consciences ! Le bonheur serait entre temps d’un vote clair et expulsif des pitres qui dirigent l’Europe aux élections qui se profilent. Ce serait un début de réponse collective, pour que renaisse le Paris qui a enchanté notre jeunesse et a été le phare du monde évolué.

Soyons nombreux à manifester notre réprobation devant l’aveulissement continu de nos représentants et la complaisance devant l’agglutinement proposé en guise de réunion populaire.

Réprobation, absence aux célébrations tutoyeuses et incultes qui prétendent remplacer la beauté, dont l’histoire de notre coin de planète fut depuis la Renaissance l’exemple incontestable,  romains sommes- nous et  demeurons-nous ainsi qu’hellènes ac cadaver.

Rendez-nous Paris, nos provinces et nos usages. Et vive Guignol, cet implacable ennemi des imbéciles et des voleurs !

Tant qu’il y aura des gogos pour soutenir la minorité de gouvernement, en s’abstenant de voter la motion de censure, cette seule issue possible à la tragédie que vit la France, nous resterons au seuil d’une guerre mondiale décidée par un enfant.Voter une motion de censure, c’est allier le bonheur à l’espérance en faisant coïncider les élections législatives et européennes, et reprendre le pouvoir car le peuple français  est de moins en moins souverain chez lui.

La majorité du parlement européen ouvertement hostile à la nation française une fois dégagée, le baby-gouvernement de l’enfant-jubilant Attal sera lui-même obligé de plier bagages. Quant à la mairesse …

Isidore Ducasse, boutonneux gamin que la précarité et la misère avait conduit à noircir de ses pattes de mouches le vigoureux et poétique pamphlet nommé les Chants de Maldoror, n’a t-il pas vertigineusement prophétisé le cataclysme que nous vivons, dans le chant qui débute par ces mots: «Voici la folle qui passe en dansant » ?Pauvre comte de Lautréamont, sonore et prétentieux alias de ce gamin génial qui de sa thurne faisait entendre les récriminations de sa pauvreté dans un verbe inouï. Ah s’il avait connu le Paris dévasté d’aujourd’hui, lui qui l’habita dans sa splendeur impériale ! Et l’on veut interdire Guignol ? De qui se moque-t-on à la fin ?

Jean-François Marchi