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Un référendum, vite !

Entreprendre - Un référendum, vite !

Pourquoi est-il difficile de  suggérer que les hommes et les femmes de notre pays s’habillent horriblement, que leur diction est lamentable, leur français approximatif et leur jugement largement et préalablement façonné par un ordre moral idiot qui ne dit pas son nom ?

Il y a tout lieu de penser qu’il existe une forme de pression psychologique – sinon même « morale » au ressenti des censeurs et même des autocensurés- pour qu’il en soit ainsi. Je suis tombé par hasard sur une photo des années cinquante, on y voit trois femmes, trois vedettes du cinema de l’époque. Tudieu qu’elles sont élégantes, et belles, et surtout sans chichis.

Elles ne portent pas de vêtures de soirées princières, des robes exceptionnelles fabriquées par la haute couture pour le bal des deb’s ou la soirée des petits lits blancs, mais des vêtements d’après-midi, sans forfanterie, simples. Pas de jeans déchirés « grunge », qui veut dire à l’origine quelque chose comme « pieds sales », pas d’affectation clochardesque, témoignage irréfutable d’un mépris inextinguible du populaire, dont on veut flatter le présumé égalitarisme en singeant la clochardise, comme si dans tout pauvre il y avait un mendiant loqueteux qui s’ignore. Que de naïveté et de prétention dans l’arboration de ce déguenillé, imaginant qu’il y a là grand chic quand on n’y trouve que du mépris de classe. Que les hommes sont bêtes, comme chantait La Périchole. Pourquoi toujours mentir ?

Ne serait-il pas plus simple, par exemple, que l’homme politique en charge de nos destinées utilisa l’appareil de télévision pour prendre ses concitoyens à témoin de ses choix: « Le Général a vu trop grand » (selon lui), « Michel Debré avait raison » (toujours selon lui) « la démographie c’est la base de toute puissance , et comme les Français ne font plus d’enfants ( enfants gâtés qu’ils sont, justement ) et l’on est obligé de recourir à l’immigration pour payer les traites du train de vie pharaonique de l’Etat pléthorique que nous ont laissé Louis XIV, Napoléon 1er et Napoléon 3, et De Gaulle » !

« On est obligé d’élargir le peuple français avec ce qu’il y a de disponible ».

Le pouvoir devrait poser la question aux français. Au lieu de ça, le politique avance en tapinois, raconte des craques et des carabistouilles, nie l’évidence, et donne l’impression à ses électeurs qu’il est devenu guère moins qu’un lièvre affolé courant dans le halos lumineux des phares d’une voiture.

La Franchise, tudieu ! c’est ça qui libère ! Evidemment ça peut faire mal  et faire venir le loup dans la bergerie. Et alors ? Et la liberté alors, puisque c’est en vertu de ce mot que les bouches s’écorchent depuis Rabelais?!

(Il faut lire Lucien Febvre: La Religion de Rabelais). Donc le loup (peut-être, ou la louve?). Quoiqu’il en soit les vantards, les pochards, les gueulards et les mentards, c’est fini. May be we must try another trick ?

Quoi qu’il en soit, le pays veut qu’on lui dise le vrai. Il est en rupture, comme disent les psychologues. Tout peut arriver à force de masquer le réel. Quand il manoeuvra pour faire exécuter Cinq-Mars et de Thou, le Cardinal de Richelieu entra en prière, car, bien qu’il fut homme de fermeté et même de rudesse, la mort de ces deux jeunes hommes causée par son arrêt définitif lui arracha des larmes.

Des larmes mais pas de remords, car c’est ainsi que l’on gouverne. Ah ! Micron ! Que de gesticulations ! Remember Philippe Auguste, Philippe le Bel, Louis XI, Francois 1 er, Henri IV et tous les Louis, Le 14 ème en tête, les Napoleon, De Gaulle ! Ça ne devrait pas s’arrêter comme ça, comme si la Grande Armée déposait son barda à Bagneux !! Ou à Bourg la Reine!

Referendum d’urgence, qu’on sache ce qu’en pensent les français ! En leur disant le vrai, pour changer.

Parlons aussi de la libération des otages du Hamas. Ce n’est pas un acte de charité ni d’humanité. C’est un calcul sordide et cynique qui ne mérite aucune  gratitude. C’est le tapis de bombes qu’il reçoit sur la fiole.

Assez d’hypocrisie, les sophismes c’est pour la poésie, c’est Achille et la tortue, »Achille immobile à grands pas » du corse de Sète Paul Valery. Je demande pardon à sa mémoire de mêler son nom à ce commentaire qui furète dans d’aussi dégoûtants recoins de l’histoire contemporaine.

Ça ressemble à la réunion des petits démons, larbins du grand Méphistophélès qui se tient dans la bibliothèque du Faust qu’il a écrit.

Faust justement ! Son nom tombe à pic dans l’article. Il y a une désespérance diabolique  dans ce qui arrive, qui n’est pas sans rappeler les propos amers et désabusés du bon docteur dans le prologue  de celui de Goethe.
En bref et pour résumer : « J’ai tout connu et je sais tout, j’arrive à la fin de ma vie, et je ne suis pas plus avancé pour autant ». A voir la trogne des protagonistes des massacres, on peut comprendre…

La compassion, c’est pour les victimes, pas pour les bourreaux ! Pour en revenir à l’habillement et au relâchement des comportements, nous retrouvons l’éternel débat entre le fond et la forme, pendant du parallèle des anciens et des modernes, présent depuis Boileau au moins, toujours la même constatation : le relâchement de la forme  n’est pas à l’origine du relâchement du fond, de la morale et de l’intelligence des choses en l’occurence mais sa conséquence. La crasse de la pensée entraine inéluctablement celle du corps et donc des vêtements. Ses oripeaux déguisent l’oiseau mais aussi le révèlent.

L’assassinat à Crépol dans la Drôme du jeune Thomas par une horde d’enragés, repose douloureusement le problème du mensonge par omission. Contrairement à ce que prétend la jactance mensongère des professionnels du déni, cet épouvantable drame ne mérite certainement pas  d’être qualifié de bagarre de village ou de rixe.

Il s’agit d’un crime de meute, justifiable du sort que réserva la police impériale aux chauffeurs de pieds qui terrorisaient les campagnes. Sacré Fouché va ! Comme il  nous manque aujourd’hui !

Ohé meunier on dort encore ? Fais gaffe à ton moulin.

Jean-François MARCHI


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