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Pap Ndiaye se réveille !

Pap Ndiaye (Photo Victor Joly/ABACAPRESS.COM)

Tribune. Le ministre Pap Ndiaye vient de se rendre compte de la déperdition de la connaissance de l’orthographe et semble-t-il s’en est ému.

A la bonne heure ! Il en est grand temps !

La langue est l’âme des peuples, au point que la connaissance de l’idiome qu’ils parlent  marque davantage l’appartenance  à la communauté qu’ils constituent  que le lieu de leur naissance ou même l’ascendance des locuteurs, au rapport juridique de la nation dont ils procèdent. On est du pays de sa langue, en dépit de toute argutie droit-de-l’hommarde, dont le charabia se décline sur le tempo du « droit du sol », cette farce !

C’est une macabre fumisterie que ce débat entre les pseudos « droit du sol « et « droit du sang », comme si naître dans une étable faisait du rejeton concerné un veau indiscutable, émérite fleuron de son lignage.

Que dire d’une astronaute accouchant sur la lune à la suite des aventures de Monsieur Spock, ce précurseur intergalactique des questions qui ne se posent pas quand trop de réponses quant à elles tardent à être apportées à celles qui se posent avec insistance. Le Romain, toujours lui, avait édicté que « Jupiter rendait fou ceux qu’il voulait perdre » ! On ne peut mieux dire en effet.

Le grand sculpteur Leonardo Benatov, « Benatov » comme il signait, prince Argoutinsky-Dolgorouky de sa naissance, Arménien et Russe descendant d’Antarxexes, quand on lui demandait de quelle origine il se sentait le plus proche, avait répondu : « Je suis de là ou ça fait mal ». Quelle belle réponse ! Nous sommes tous de là où la langue nous fait mal, héritiers malheureux des La Fontaine, Montaigne, Verlaine, Baudelaire, Valery et Racine, pour le moins, ce qui n’exclut personne. Dire est une fierté qui n’appartient qu’à ceux qui aiment le faire, sans préjudice des vergogneux ilotes de l’ignorance volontaire, tous barbares, tous sales, au regard de l’histoire de ce que fut la France, une idée dans laquelle se régénérèrent et s’accomplirent nos belles provinces, de Clovis à Charles De Gaulle, sans oublier les Bonaparte. Au regard de tant de beautés, le ministre a raison de se souvenir à quoi il sert encore ! Ou devrait servir !

Jean-François Marchi


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