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Mort de Thomas : pourquoi est-il interdit de manifester son indignation et sa tristesse ?

Photo Florian Poitout/ABACAPRESS.COM

L’attitude comico-froussarde du gouvernement et de son maître, incite à la réflexion dans cette affaire Thomas, où il devient interdit de manifester son indignation et sa tristesse, devant un crime organisé de meute, et dans lequel pour se donner une contenance, un glomérat de responsables politiques en charge de la voirie du maintien de l’ordre, invente un pseudo pendant chimérique symétrique, d’une ultra-droite convoquée au tribunal de la veulerie aux fins d’échappatoire. Une question se pose cependant à laquelle je m’empresse de répondre pour clarifier le propos. J’ai écrit glomérat pour éviter la répétition et le pléonasme.

De même, je n’ai pas assisté aux ciliabules qui ont précédé la décision d’interdire les manifestations en faveur de cette pauvre victime de Thomas, passés entre responsables préfectorés, sinistres et résident.Tel allumé avait interpellé un  jour Clemenceau en  termes analogues : « Je suis un convaincu »,  dicabat.

Et le Tigre répondit : «  Vous aurez votre revanche ».

En descendant l’escalier de la honte, sans s’en apercevoir, même pas la honte d’eux-mêmes, nos sires, poils hérissés, bombent le torse et  broncatouillent à la moindre remarque. Risible pacotille.

Votons très vite et, après comme le dit le poète Laurent Taihade ,  qu’ils aillent chanter dans les cours, s’ils savent.

Je vais dire un énormité : je ne suis pas antisémite et je ne crois pas l’avoir jamais été. Ce n’est évidemment pas ça l’énormité. Ne vous inquiétez pas, elle arrive. Je n’ai jamais été antisémite simplement parce que je trouvais ça bête, peu digne de l’éducation que l’on m’avait prodiguée, aimable et confiante dans la nature humaine, peu soucieuse de faire des procès à quiconque.
Je ne voyais pas de différence notable entre les hommes à l’exception de leur niveau d’intelligence. L’énormité la voilà : malgré mon éducation chrétienne, je nourrissais une aversion éruptive à l’égard de ceux qui m’apparaissaient être  bêtes. De même pour les racistes, j’aurais eu honte d’être considéré comme un pantin de cet ordre.

J’étais donc tout simplement « conophobe », puisque c’est la seule phobie convenable, et d’ailleurs qui n’est pas encore interdite.

Le retour de l’antisémitisme est une catastrophe planétaire en ce qu’elle est manifestement une conséquence de l’immigration débridée qu’on connait. L’occident a été vacciné par la guerre d’extermination menée par les nazis et il en reste honteux à juste titre. Ce n’était en rien la suite des guerres de religion qui avaient dévasté l’Europe, et contrairement à ce qu’une gauche imbécile professe, ce n’était pas le fait du christianisme. C’était juste la suite du romantisme européen avec la création de personnages comme Le juif errant d’Eugène Sue comme l’a démontré avec brio Umberto Ecco dans Le cimetière de Prague.

C’est d’ailleurs dans les passages du Juif errant qu’on été puisées des pages entières des libelles délirants que l’on a retrouvés dans les documents de la police Tsariste, parmi les sources d’inspiration du Protocole des Sages de Sion, faux provocatoire, repris de police à police dans toute l’Europe et particulièrement dans les officines souterraines de la police secrète de la III ème République, animée par une haine farouche du Second Empire, soupçonné d’avoir mené une politique abusivement philosémite à l’initiative de personnages tels que le ministre Achille Fould, les financiers Pereire, Camondo, Rothschild et d’autres, ainsi que le député Crémieux. On avait bien reproché à son oncle Napoléon Ier d’avoir créé le Consistoire et intégré les juifs au tissu national.

Pour autant, il est patent qu’aujourd’hui la politique d’assimilation-intégration qui fut la marque des Bonaparte , n’est plus souhaitée par la République au nom d’une conception erronée et largement anglo-saxonne du droit à la différence.

N’y en-a-t-il pas assez de ce sabir qui veut que n’importe quel  pérégrin soit considéré légitime à contester les us et coutumes du pays qui l’accueille, au prétexte qu’on lui a donné par sa naissance sur le territoire une carte d’identité. Ça doit s’arrêter vite. Si ça ne se fait pas par la loi, hélas il y a tout a craindre que cela ne se fasse par la rue.

Ce sera un beau gâchis. Les belles âmes devraient y penser.

L’affaire Thomas devient grotesque après avoir été odieuse. Soucieux d’effacer les traces de leur lâcheté quasi ontologique, les tenants du pouvoir et les représentants de ce qu’il y a de plus vil dans le commentaire sentencieux et donneur de leçon, ont résolu d’inventer un pendant d’extreme droite, ou d’ultra-droite, pour contrebalancer les crimes révoltants du Hamas et ses soutiens. Ah ! Hugo ! L’homme qui rit ! Des hommes dont la physionomie n’offre plus qu’une grimace, au lieu et place de l’humanité d’un visage, s’en prennent avec violence à des mannequins, parodies pures et simples des personnages de plâtre qu’ils sont censés figurer, comme les soupçonnés comploteurs d’une droite qui n’a jamais existé depuis la guerre que dans leurs phantasmes de vaincus.

J’écris vaincus, bien qu’ils aient gagné les élections, parce que la bataille de la respectabilité publique et du crédit devant l’opinion, celle-là, les sondages en font foi, c’est une déroute.

Donc, il faut voter vite.

Jean-François Marchi


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