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Hydrogène « made in France » : l’usine géante de Michelin et Stellantis

Stellantis, Michelin et Forvia (ex Faurecia) ont inauguré leur « gigafactory » de piles à hydrogène à Saint-Fons (Rhône). Cette usine, opérée par la coentreprise Symbio, représente une avancée majeure dans le développement de la filière hydrogène française.

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Située dans la vallée de la chimie, près de Lyon, l’usine géante de Symbio fabriquera des piles à combustible. Avec ses 26 000 m² (une expansion est prévue jusqu’à 40 000 m²), elle n’a pas d’équivalent en Europe. Le site peut actuellement produire 16 000 unités par an. L’objectif ? Augmenter cette capacité à 50 000 unités d’ici 2026.

Soutien de l’État et de la… Californie

Avec un investissement significatif de plus de 600 millions d’euros, l’État a joué un rôle crucial dans le développement de ce projet, tout comme les collectivités locales (région Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Lyon). Cette contribution s’inscrit dans le cadre du plan « France 2030 », visant à soutenir les technologies propres et la décarbonation de l’industrie. L’objectif de Symbio, coentreprise détenue à parts égales par Forvia (ex Faurecia), Michelin et Stellantis, est de faire de cette usine un acteur majeur dans la production de piles à hydrogène, et pourquoi pas un futur leader mondial du secteur. Car les ambitions de l’entreprise dirigée par Philippe Rosier (Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris, INSEAD) sont internationales avec un objectif au niveau mondial de 200 000 unités d’ici 2030.

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En matière d’export, la coentreprise vise d’abord l’Amérique du Nord. En mai 2023, la Commission Californienne de l’Energie a d’ailleurs octroyé une subvention de 9 millions d’euros à Symbio dans le cadre de l’installation d’une usine à Temecula, au sud de Los Angeles. Symbio veut avancer vite, car la concurrence chinoise se précise.

Une alternative aux véhicules à batterie

La gigafactory de Symbio à Saint-Fons n’est pas seulement une avancée industrielle majeure pour la filière française, elle est aussi le symbole de la transition énergétique dans laquelle s’est lancée l’industrie automobile avec l’hydrogène. Les constructeurs comme Stellantis considèrent les véhicules à hydrogène comme des alternatives prometteuses aux véhicules à batterie, en raison notamment de leur capacité de recharge rapide et de leur autonomie étendue. Des atouts qui pourraient séduire les professionnels. Déjà présent sur l’hydrogène à travers ses véhicules utilitaires, Stellantis a également prévu de produire des fourgonnettes de grande taille et des pickups.

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2 commentaires sur « Hydrogène « made in France » : l’usine géante de Michelin et Stellantis »

  1. On ne dit pas assez que la combustion de l’hydrogene donne de l’rau, certes ecologiquement acceptable mais dont l’atome d’oxygene ne peut etre, contrairement au co2 etre reutilisable. Sachant qu’il faut 2,5 fois plus d’oxygene que pour le thermique, la generalisation de cette filiere amenerait a plus ou moins long terme a la rarefaction de ce gaz vital

    Répondre
    • la combustion d’1l l’hydrogène consomme 0.5l d’oxygène, certes, mais la fabrication d’1l d’hydrogène par electrolyse génère 0,5l d’oxygène ! Il n’y a donc pas de raréfaction …

      Répondre

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