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Hydrogène : Stellantis frappe un grand coup

Entreprendre - Hydrogène : Stellantis frappe un grand coup

Le groupe automobile français veut devenir un géant de l’hydrogène. Il vient de prendre une participation dans Symbio, l’entreprise lui fournissant ses piles à combustible.

L’hydrogène est le nouvel eldorado des constructeurs. Stellantis, dont l’objectif est de fabriquer entre 5000 et 10 000 fourgons à hydrogène d’ici 2024, ne veut pas louper le train. Le géant français dirigé par Carlos Tavares se positionne : il prépare son entrée en 2023 au capital de Symbio (les deux entités sont actuellement en « négociations exclusives »), dont les piles équipent déjà ses véhicules utilitaires.

50 000 piles à combustible en 2025

Fondée en 2019 par Michelin et Forvia (ex-Faurecia), qui détiennent chacun la moitié du capital, l’entreprise lyonnaise de piles à combustible est un acteur central de la filière hydrogène française. Raison pour laquelle Stellantis, le principal client de Symbio, lorgne sur la pépite depuis plusieurs années. « La feuille de route technologique de Symbio s’intègre parfaitement aux plans de Stellantis concernant le déploiement de solutions hydrogène en Europe et aux États-Unis », explique Carlos Tavares.

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Pour Symbio, l’arrivée de la marque au lion est une excellente nouvelle. Selon Patrick Koller, le patron de Faurecia, le rapprochement avec Stellantis « permettra d’accélérer la croissance et de renforcer la présence à l’échelle mondiale » du spécialiste de l’hydrogène, qui doit désormais surmonter le défi de l’industrialisation avec un objectif de 50 000 piles à combustible fabriquées en 2025 (100 000 en 2028). Pour suivre la cadence, Symbio va se doter d’un nouveau site de production en 2023 à Saint-Fons (Rhône).

Victor Cazale


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7 commentaires sur « Hydrogène : Stellantis frappe un grand coup »

  1. Sorry, >le Groupe Automobile Français (Stellantis)<, il faut revenir sur terre, au niveau Stellantis c'est le Groupe Fiat/Fca qui a racheté le Groupe Psa; d'ailleurs simple le Président du Groupe Stellantis est le même Président que chez Fiat/Fca, Fiat/Fca possède la majorité au niveau actions. Quand à M. Tavares (portugais?) lui il est le Directeur Général.
    Voilà, un peu moins chauvin.

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  2. Ce que vous dites est dévié, expéditif, et finalement survolé. C’est une fusion à 50/50.
    La réalité est bien plus subtile, lisez attentivement wikipedia, notamment la répartition du capital.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Stellantis
    Quant à Carlos Tavares il est bien né à Lisbonne.
    Cependant, il a fait toutes ses études et sa carrière en France. On pourra appeler ça une parfaite assimilation. La France n’est pas dans sa meilleure forme mais un peu plus de chauvinisme, comme vous dites, ne pourra lui faire de mal.

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  3. Le jour où monsieur Tavares parlera de moteur à explosion hydrogène, là cela deviendra vraiment intéressant en terme de rendement global pour la planète, sous réserve d’avoir de l’H2 vert…

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  4. Il y aura bientôt sur le marché des véhicules à batterie d’une autonomie de 1000 km et qui se recharge en 10 min.

    Le véhicule à pile à combustible, avec son rendement* de seulement 27% (contre 85% pour la batterie) ne sera jamais compétitif.

    .

    * Rendement énergétique de l’électricité à la roue.

    L’électrolyse à un rendement max de 60 % et la pole à combustible un rendement max de 55%. Bref si on devait passer par l’hydrogène, il faudrait 3 fois plus d’éoliennes, de panneaux solaires et de centrales nucléaires. Faire 100 km coûtera donc 3 fois plus cher qu’avec une batterie.

    L’hydrogène ne sera JAMAIS un vecteur d’énergie compétitif.

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    • J aime votre certitude.
      Vous avez raison toutes les technologies actuelles ont toujours été rentables dès le demarrage c est bien connu.
      Imaginer une amélioration du rendement de la pile à combustion vous semble t elle tellement insensée ?
      Partons du principe que les voitures rechargent en rentrant lebsoir à la maison. Quels panneaux solaire alimenteront les véhicule à batterie?
      Donc la production solaire pourra être stockée dans de l hydrogene par exemple pour une utilisation ultérieure.
      Passer de la consommation immédiate au stockage et penser production de carburant à hydrogene.
      Mais vu votre assurance vous êtes sans doute mieux renseigné que tout le monde, postulez au poste de me tavares il semble ne rien connaître a rien

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      • Bien sûr qu’il y a des améliorations en perspective mais les étapes de la production à la consommation sont tellement nombreuses, tellement scabreuses par certains côtés ( la grande production verte Africaine promise transportée par bateau à -236° pour être réchauffée ensuite, le problème des fuites à toutes les étapes toujours pas maîtrisées, les coûts de sécurité et d’assurances par voie de conséquences etc .. ) ne se résoudront pas en quelques années parcequ’elles sont structurelles à la techno H2 .
        Mr Tavares est sûrement très compétent pour viser une flotte limitée aux utilitaires des grands comptes privés qui sauront s’appuyer sur les financements publics pour distiller sa production au départ au moins … mais la réalité des coûts sera vite cet inaliénable frein qui malgré toutes les promesses répétées du lobby H2 depuis des décennies reste là , immuable . A Wiesbaden les 13 bus hydrogène ont été rendu après un an d’exploitation, pareil en Suisse pour 5 bus H2 en 2017, à PAU les surcoûts sont entre x 3 et x4 avec des pannes qui ont obligé à faire venir de Lyon durant un an de l’hydrogène gris à 10 tonnes de CO2 émis la tonne de H2, mêmes difficultés pour les trains Alstom du Land Allemand de Hesse .. les énormes rustines de fonds publics ne pourront pas masquer longtemps la réalité des prix dans le fonctionnement des entreprises ayant fait le choix H2 . PAU vient d’abandonner un projet d’achat de 30 bus H2, 5 camions et 25 VL H2, Montpellier a annulé une commande de 51 bus H2 etc ..
        Les faits sont têtus !

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  5. France Stratégie, alias le haut commissariat au plan, avait vivement recommandé en 2014 de ne pas lancer les commercialisations mobilité hydrogène. Technologie non aboutie, trop complexe, multi phases, énergivore dans sa version « verte » nécessitant plus de R&D et n’ayant aucunement démontrée sa viabilité économique. Le lobby industriel National et Européen avait fustigé ce rapport pourtant clairvoyant, auprès des politiques de tous bords . Nous sommes en 2023 et les premiers constats pragmatiques tombent dans les pays pragmatiques Allemagne, Suisse, Belgique. Les trains et bus batteries sont plus fiables et économiquement supportables. Les fuites d’hydrogène non maîtrisées à plusieurs étapes de la chaîne. Ces fuites sont 11 fois plus néfastes pour le climat que le CO2, rapport GIEC 2021. L’industrie Française qui puise impunément l’argent public au sein du conseil National de l’hydrogène sans le moindre verrou scientifique ou politique dans cette instance, continue à nous conter sa romance accélérant la course de la bulle spéculative H2 … La production électrique renouvelable et nucléaire doit être la seule priorité des budgets de transitions énergétiques des dix ans à venir avec l’isolation du bâti. Le reste n’est que gabegie illusionniste.

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