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Le français MaiaSpace va-t-il gagner la guerre des fusées ?

Lancé en 2022, MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup, veut faire voler sa fusée dès 2026 et s’imposer dans la compétition des petites fusées européennes. Un enjeu décisif pour maintenir la France parmi les grandes nations spatiales.

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Installée sur le site d’Ariane à Vernon (Eure), la dernière née des startups françaises de l’espace a un appétit d’ogre. La société lancée en 2022 et dirigée par Yohann Leroy a bien l’intention de damer le pion à ses concurrents.
MaiaSpace, filiale à 100% d’ArianeGroup, a bénéficié d’un soutien financier substantiel de 125 millions d’euros de la part de son actionnaire. La stratégie de développement rapide de la société implique l’adoption d’une approche pragmatique, avec l’achat de certains composants de son actionnaire pour limiter les développements et… gagner du temps.

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L’ambition de la France dans un secteur stratégique

Prévue pour un lancement inaugural fin 2025 et une commercialisation en 2026, Maia se distingue déjà par ses capacités techniques exceptionnelles et sa flexibilité, offrant des options de lancement réutilisable ou non réutilisable. Cette stratégie vise à optimiser les coûts tout en ciblant divers segments de marché, y compris les services en orbite et la désorbitation des débris. Avec ces avancées, Maiaspace s’annonce comme un acteur clé dans la compétition des petites fusées européennes, démontrant l’innovation et l’ambition de la France dans ce secteur stratégique.

Innovation majeure

La scène spatiale européenne ne s’attendait pas à voir débarquer aussi rapidement les « frenchies » de MaiaSpace, filiale d’ArianeGroup. En doublant la puissance de sa mini-fusée Maia, Maiaspace s’aligne non seulement sur la concurrence mais propose également une innovation majeure. La fusée, destinée à l’orbite basse, peut désormais emporter 1,5 tonne en version non réutilisable et 500 kilos en version réutilisable, un bond significatif par rapport à sa capacité initiale de 1 000 kilos.

L’ajout du troisième étage Colibri augmente davantage cette capacité, la rapprochant de celle de l’ancienne Ariane 1. Ces avancées placent Maiaspace en compétition directe avec Vega-C d’Avio et pourrait être choisie comme base pour une future Ariane 7 réutilisable.

Alexandre Bodkine


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