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Le féminisme français n’est-il qu’un prolongement de la misogynie ?

Sandrine Rousseau, députée EELV-Nupes, et nouvelle égérie du féminisme "à la française" (Niviere David/ABACAPRESS.COM)

Angélique Comte, co-auteure du livre de témoignages « Nous ne sommes pas le sexe faible », chez JDH EDITIONS

Le féminisme français est un mouvement social, et politique auquel quelques citoyennes s’identifient. Il ne peut aucunement être la représentation de chaque femme, la pensée unique n’existant pas.
C’est pourquoi il ne doit pas porter la voix de toutes.

Les mœurs de notre pays considèrent la femme en tant que personne inférieure à l’homme. Ce jugement ne date pas d’aujourd’hui malheureusement et est bien ancré dans les mentalités. En 1804, le Code civil nous le rappelle en l’institutionnalisant, « chacune doit obéissance à son mari »… cette continuité exaspérante va d’un extrême à l’autre, bien que la pensée de base reste identique. Preuve en est, la ribambelle de lois encore très présente plaçant la gent féminine comme un être fragile. L’État condamne les entreprises, les institutions, les localités ne respectant pas un quota d’employées ou bien d’élues de sexe féminin. Cette mascarade s’apparente à de la pitié et n’a rien d’objectif.

Privilégions les compétences des salariés tout simplement !

Déculpabilisons aussi les hommes si nous voulons vivre en harmonie.
L’instrumentalisation politique des dames n’a pas fini de nous ridiculiser. Le combat pour la parité des sexes aujourd’hui est un leurre… car elle existe depuis un certain temps. Le vrai problème, c’est que l’on nous traite encore de façon à nous déresponsabiliser, nous infantiliser, nous surprotéger. Lorsque vous étouffez un enfant, croyiez-vous que vous l’aidez ?

Les parents qui asphyxient leur progéniture en la couvant l’empêchent d’être autonome et responsable, n’est-ce pas !
La comparaison est choquante et pourtant c’est de cette façon qu’est perçue la femme au sein de notre nation. Rappelons-le, nous ne sommes pas des irresponsables. Maintenant, il faudrait vraiment en terminer avec cette avalanche de votes soi-disant notre faveur qui décrédibilise l’équité entre chaque sexe. Cela n’a aucun sens à notre époque. Quant aux différents mouvements féministes, nous ne sommes pas en majorité convaincus par cet acharnement envers les hommes.

En outre, on peut penser que cette doctrine véhicule une image infantile en desservant la cause qu’elle prétend soutenir. Elle quémande une égalité impossible et la surprotection de l’État. Cela devient agaçant pour certaines qui n’ont d’ailleurs pas le même état d’esprit en ne s’identifiant aucunement à ces groupes parfois extrémistes. Le genre féminin serait-il comparable à une personne vulnérable pour être défendu à ce point ? C’est très réducteur comme idée… en France, la réussite est possible, peu importe le sexe. Nous pouvons constater des exemples parmi des personnes issues d’un milieu modeste, alors imaginez-en ce qui nous concerne, mesdames. L’égalité en droits existant déjà, le féminisme actuel ne propose aucune avancée notable.

Angélique Comte est la co-auteure du livre de témoignages « Nous ne sommes pas le sexe faible », chez JDH EDITIONS

Cette tendance de victimisation permanente est rétrograde à notre époque. Le concept du « féminicide » nous le prouve de plus aujourd’hui. Pour quelle raison séparer l’homme de la femme encore une fois ? Un homicide suffit pour définir un meurtre contrairement à un infanticide. L’inégalité est de voir différemment les sexes opposés. L’assistanat sécuritaire ne fait pas avancer la cause. Mesdames, s’il suffisait de croire en vous  ?! Les solutions existent ! Notamment, je préconise aux fillettes une éducation de la meilleure façon. L’État français, les médias, l’Éducation nationale ainsi que les parents ont un rôle à jouer en leur donnant confiance en elles, dès le plus jeune âge.

Elles ne doivent pas se limiter à paraitre les plus jolies, tout comme les garçons ne doivent pas être impérativement puissants. Mesdemoiselles, pratiquez (si vous aimez) des sports de combat, et sachez que les pensées limitantes interdisent de vivre librement. Ne vous résignez pas, et surtout croyez en votre potentiel. Terminons-en avec cette infantilisation, arrêtons de nous percevoir comme des victimes de notre destin…

Chacune a une réserve de vivacité, un pouvoir insoupçonné mentalement, et physiquement en elle. N’oublions pas, la femme et l’homme sont égaux, point. Qui plus est, revenons aux différents mouvements féministes. Où étaient-ils, lors des marches de soutien pour les Iraniennes ? Ils étaient peu présents. Les dames dans certains pays ont besoin de ce courant pour se libérer. En ce qui concerne la France, cette nécessité reste désuète, à présent. Le féminisme incite à se déresponsabiliser, aussi, au repli sur soi ainsi qu’à la division. Préconisons plutôt pour l’homme et la femme d’avancer ensemble pour un avenir commun. Nous sommes des êtres humains avant d’être un genre sexué avec chacun ses imperfections. Misogynie et féminisme sont au même niveau de pensées réductrices. L’humanité dépend de chacun, chacune… l’un sans l’autre rien n’est possible. Soyons enfin unis.

Le collectif « Nous ne sommes pas le sexe faible » exprime le point de vue des « indomptables » qui ne se reconnaissent pas dans ce courant contemporain. Plusieurs dysfonctionnements de la société française et du féminisme sont pointés et le féminisme est placé au même niveau la misogynie.

Les nouvelles autobiographiques « des indomptables », publiées chez JDH éditions, l’attestent par des témoignages. Ces battantes n’ont pas demandé la permission pour devenir ce qu’elles désirent être dans des domaines personnel ou professionnels. Ce livre brise les clichés avec des dames qui se battent au sens propre comme figuré.

Angélique Comte
Co-auteure du livre de témoignages « Nous ne sommes pas le sexe faible », chez JDH EDITIONS


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