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A Paris, le marché immobilier connaît une évolution paradoxale. Certes, les prix de l’immobilier parisien ont enregistré une légère baisse, passant sous la barre symbolique des 10 000 euros le mètre carré en novembre, avec une prévision atteignant 9 760 euros par mètre carré en janvier. Mais cette diminution est cependant contrebalancée par une hausse significative des taux de crédit, qui ont grimpé en moyenne à 4,2% sur 20 ans, un niveau plus vu depuis 2009.
Immobilier à Paris : la surface accessible en chute libre
Cette conjoncture a un impact direct sur le pouvoir d’achat immobilier des Parisiens. En effet, pour une mensualité identique, la surface accessible pour un acheteur moyen a considérablement diminué, passant de 26,7 m² à seulement 16,6 m² au cours des 15 dernières années. Cette réduction significative de la surface accessible pour le même budget souligne la difficulté croissante d’accéder à la propriété à Paris.
Salaire mensuel exigé pour 50 m² : 9 118 euros !
Le défi est encore plus marqué lorsque l’on considère les salaires nécessaires pour financer un achat immobilier à Paris. Pour acquérir un appartement de 50 m², avec un emprunt sur 20 ans à un taux de 4,20% et un apport de 10%, un acheteur doit disposer d’un salaire net mensuel d’au moins 9 118 euros avant impôts. La situation se corse davantage pour un bien de 75 m², nécessitant un emprunt moyen de 732 000 euros et des mensualités de 4 513 euros hors assurance sur 20 ans. Cette condition requiert des revenus nets mensuels de 13 677 euros pour un couple.
Seuls 3% des Français gagnent suffisamment pour se permettre un tel investissement.
Alexandre Bodkine
A lire : Immobilier : le marché locatif français en chute libre
