Je m'abonne

Angelo Gopée, la plus belle réussite et le secret le mieux gardé du Hip Hop français

Entreprendre - Angelo Gopée, la plus belle réussite et le secret le mieux gardé du Hip Hop français

De Metallica à Alicia Keys en passant par Lady Gaga, le producteur, promoteur et architecte des carrières des plus grands artistes mondiaux d’aujourd’hui s’appelle Angelo Gopée.  Plongée aux côtés d’un visionnaire autodidacte gérant un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros annuels pour Live Nation France.

Live Nation France est une filiale de Live Nation Entertainment, premier groupe mondial de divertissements doté d’une capitalisation boursière de plus de 20 milliards de dollars à Wall Street avec des activités s’articulant principalement autour de : l’organisation de concerts, sponsorship, publicité et billetterie et bien plus encore. Retour sur un parcours et une trajectoire construite autour de valeurs qui ont permis une ascension construite sur et dans la durée le tout menée de front et réalisée à la force du poignet et à la sueur du front.

Angelo Gopée né en 1969 de parents mauriciens (originaire de Calcutta en Inde), fils d’un peintre en bâtiment et d’une mère femme de ménage. Toute la famille vit à Saint Ouen en Seine Saint Denis. Grand mélomane dès son plus jeune âge (Soul Music, Funk), il s’introduit officiellement dans la musique en 1987 et plus précisément dans le Hip Hop encore balbutiant en France pour en devenir progressivement un activiste et un acteur incontournable.

AUTHENTIK

Après l’arrêt de l’émission H.I.P.H.O.P de Sidney sur TF1 (une première mondiale bien avant les Etats Unis) le soufflet médiatique retombe presqu’immédiatement. Alors qu’une très large majorité du public retourne à ses chères études, ne reste finalement que le « noyau dur » du mouvement « Authentik » à savoir quelques centaines de personnes (moins de 500) -principalement- en région parisienne. Angelo Gopée cristallise cette opportunité et fonde IZB avec son frère Jean-Marie. En bons leaders qui se respectent, ils fédèrent un maximum de b-boys, emcees, graffeurs et DJs (dont Cut Killer) de la capitale autour d’évènements estampillés IZB (Incredible Zulu B-Boys), qui est la première association hip hop et un des pionniers du rap français : Il passe du temps sur le terrain vague de la Chapelle. La place carrée de Chatelet ou à la Fnac de Montparnasse sont des lieux de rendez-vous hebdomadaires pour ces véritables passionnés du mouvement.

Militant de la première heure, à moins de 15 ans, il organise -déjà- les premières après-midis dansantes à Pantin dans un collège (ou il loue une salle). Encore trop jeune pour pouvoir organiser des soirées, les recettes de ces après-midis dansantes permettent de financer des voyages pour les membres de l’association IZB (Londres pour le Summer Festival ou en Hollande en 1986 pour le championnat du Monde de DJ). Pour cela, il passe par des agences de voyages « étudiantes » ou ses talents en planification se révèlent : La réservation des billets de bus (Eurolines pour 30 francs aller-retour) plus les hôtels sur place avec les petits déjeuners et les repas, l’organisation des transports sur place et bien sur l’accès aux évènements eux-mêmes. Il supervise tout et excelle.

En 1987, c’est le début des soirées à Montparnasse qu’il organise toujours avec le même dessein : Voyager. Pourquoi ? Pour quitter son quotidien, briser la routine, s’ouvrir à une culture naissante, sortir des « quartiers », donner et partager une vision. Pour visiter la Belgique, La Hollande ou L’Angleterre. Elargir ses perspectives, vivre sa passion et se permettre le luxe de pouvoir rêver et s’évader…

En 1988, c’est la concrétisation d’une première étape à marquer d’une pierre blanche : L’organisation d’un voyage à New York (pour près de 70 personnes à 2100 francs de l’époque), avec un modèle simple : chaque voyageur et membre finance la moitié, le reste à la charge de l’association IZB.

Ses proches et lui se retrouvent donc sur la 43e rue, en plein cœur de Manhattan à deux pas de Time Square, dans la Mecque et au berceau du Hip Hop. Ce voyage est une révélation. En effet, ils profitent tous au maximum de ce séjour inoubliable (Bronx, Harlem, Queens) et malgré un budget serré (6,50 dollars par jour maximum par personne pour se restaurer) et tous les trajets réalisés à pied à Manhattan pour économiser le prix des tickets de métro. Ils sont plongés dans le grand bain, prennent un maximum de contacts, rencontrent leurs héros en chair et en os et reviennent à Paris avec des images, des espoirs et des projets pleins la tête !

LES PREMIERS CONCERTS

Dès novembre 1988, la décision est prise d’organiser un concert pour juin 1989. Pas totalement novice en la matière mais les huit mois de préparation seront toutefois les bienvenus pour bâtir l’ensemble l’organisation à raison d’une réunion tous les mercredis soir au Pic pain à Richelieu Drouot.

Il passe ses appels depuis des cabines téléphoniques pour contacter les managers et les artistes new yorkais. Il emprunte de l’argent à ses parents, abat un travail considérable, toujours animé par cette culture et cette passion qu’il porte en réalisant la « street » promo (collages d’affiches et d’autocollants, distribution de flyers) et en médiatisant l’évènement sur toutes les radios possibles et imaginables. Bref, en exécutant un vrai travail de terrain, le tout sans ménager ses efforts. Cette promotion et cette communication dure six mois, résultat des courses le 8 juin 1989 le concert d’Ultra-Magnétics MC / Shabazz / King of Pressure est complet. Une porte s’ouvre : il organise ensuite le championnat de DJ DMC puis des concerts de rap partout dans l’hexagone.

Au culot, il contacte les personnes alors responsables de la « Carte Jeune » afin de promouvoir le rap français encore balbutiant et très loin du succès populaire qu’il connait aujourd’hui. Il organise un concert gratuit à l’Elysée Montmartre le dimanche 1er Avril 1990 (avec NTM, Little MC, EJM, etc..) qui sera également complet.

Au même moment, il est en sport-étude à Ivry sur Seine. Son rêve : devenir sportif ou professeur de Tennis. Il devient Prof de Tennis, ce qui lui permet de gagner sa vie. Mais sa passion le rappelle et il décide de faire une pause pour s’investir de la tournée de Public Enemy (alors Numéro 1 aux USA) avec pour point d’orgue : le Zenith de Paris en 1990. Pour cela, il noue un partenariat avec Garance Production (et Salomon Hazot). Concert hyper médiatisé, sulfureux mais qui est un franc succès.

Pour organiser des concerts de cette ampleur, en France , il est nécessaire de disposer d’une licence spectacle, de régler des charges sociales (urssaf), bien sur ses impôts et de retenir une imposition sur le cachet de l’artiste (de l’ordre de 15%) et de disposer d’assurances en cas d’annulation ou d’incidents.

Tandis que le statut « associatif » permet ,lui, d’organiser maximum 4 concerts par an (seuil toléré par le législateur et la réglementation).

C’est le moment qu’il choisit pour accélérer le mouvement en se lançant dans la promotion, la communication et le marketing tous azimuts de concerts en France avec des artistes tels que : Maze, Franky Beverly, Kool and the Gang, ICE-T, Big Daddy kane, KRS-One, Puff Daddy. Insatiable, il se diversifie aussi en attaquant le créneau complémentaire du R’n’ B avec :  Jodeci, Mary J Blige, BlackStreet. Bobby Brown, Freddy Jackson, Joe et la regrettée Aalyah (unique concert à Paris). Il développe un double cercle vertueux : L’apport de business pour assouvir sa passion, et, une passion qui lui permet de développer son business.

« Je vais toujours au bout de ce que je fais. Et je ne laisse jamais tomber un projet. Si je me trompe, j’assume et j’avance »

L’EXPERIENCE DEF JAM

Dans l’industrie musicale, il coche toutes les cases simultanément : maitrise du business, maitrise des codes la « rue », maitrise de la relation avec artistes (et avec leurs managements) et maitrise de la communication.

Dès 1994, ses compétences, ses connaissances, son marketing, son sens de l’organisation et du grand spectacle le place définitivement sur la carte et attire l’attention des grandes maisons de disques. Polygram (qui deviendra par la suite Universal) et Pascal Nègre lui confie la gestion d’un label de musiques urbaines et non des moindres. Il devient « label manager » du prestigieux et mythique label Def Jam, et gère son catalogue via Polygram (puisque Def Jam vient d’être fraichement racheté à Sony). Et comme il a le sens du business, et qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est sa structure IZB qui assure la promotion, l’affichage et le marketing des artistes d’Universal et de Def Jam.

Dès son coté, il apporte et matérialise une vision différente avec une nouvelle manière de travailler en gérant la sortie de l’album de Warren G (demi-frère de Dr Dre) « Regulate » qui devient sous son impulsion disque d’or en France (+ de 100 000 cd écoulés). Suite logique, il organise dans la foulée son Zenith à Paris et toute sa tournée en province (à Strasbourg et au Transbordeur de Lyon). Il participe aux développements des carrières de Methodman et de Redman et se rend à New York pour y rencontrer Lyor Cohen, ou, ils échangent et discutent stratégies, démarches et négocient pour récupérer des concerts (avec Paul Boswell agent des « stars ») et bien entendu promouvoir les artistes.

Son expérience chez Universal lui permet également de découvrir l’envers du décor des maisons de disques c’est à dire : les commerciaux, les mises en place en rayons, les réseaux de distributions, de commercialisation et de production (nous sommes encore à l’ère « physique » c’est-à-dire des CD), les PLV, le marketing média (TV -Radios-Presse).

« Quand tu viens de Banlieue, en réalité tu sais tout faire. Parce que c’est l’école de la vie. Et comme ça ne sera jamais pire que ce qui se passe là-bas, alors tout va bien ».

En 1995 il participe à la cérémonie des BET Awards pour accompagner des gagnants d’un concours, en prime, Il est invité à une afterparty à la House of Blues à Los Angeles où il rencontre le gratin (Snoop Dogg, Busta Rhymes, Dr Dre et bien sûr Warren G).

En 1997, après trois années en tant que label manager, il retourne à la production de concerts et à l’organisation de tournées. Préférant largement le « Live » (beaucoup plus factuel selon lui) aux maisons de disques (trop de projections improbables, trop de négociations, trop de « diplomaties »). Il veut être à 100 % sur le terrain.

BACK IS BUSINESS

Fort de son savoir-faire, il remporte l’appel d’offre du groupe IAM (et planche sur leur scénographie et toute la logistique) alors à son « prime » avec plus d’un million d’exemplaires écoulés du classique et intemporel : l’école du micro d’argent pour sa tournée inoubliable de 1998, complète pour 25 dates et qui a nécessité deux ans de préparation.

Angelo Gopée enchaine avec Brandy et Monica, Blackstar (Le groupe de Mos Def et Talib Kweli) et le Supreme NTM et sa tournée historique immortalisée par le documentaire réalisé par Alain Chabat. Il conçoit les décors, assiste aux répétitions et met tous les moyens pour assurer la réalisation d’un spectacle encore gravé dans les mémoires.

Il prend alors conscience qu’en cette fin de siècle le Hip-Hop en général (et le rap en particulier) est devenu un véritable business avec des employés (plus de 50 sur les routes), une logistique (camions, décors, câblages, lumières, décors, éléments scéniques à agencer), une organisation (hôtels, restaurants, défraiements, frais de transports, sécurité, etc…).

L’entreprenariat étant intrinsèquement une prise de risques constante : En 1999, C’est le faux pas. Les Backstreet Boys qui remplissent habituellement des stades à travers le monde ne vendent que 2186 billets pour Bercy (sur 15 000 places possibles). La perte est sèche pour le promoteur qui est contraint de déposer le bilan et de passer par la case : tribunal de commerce et liquidation judiciaire. Seul dans cette épreuve difficile, il comprend que lorsque tout va mal il n’y a plus énormément d’amis et encore moins des soutiens…

RETOUR AUX SOURCES

En 2000, il décide de faire une pause et revient sur son ile natale à Maurice, ou, il est justement sollicité par son ami Alan Ganoo, alors en campagne pour accéder au ministère de l’énergie, qui cherche un binôme. Ce dernier remporte finalement la victoire électorale grâce notamment au talent de communication, à la supervision, et, au management d’Angelo Gopée qui accepte de devenir dans la foulée son conseiller politique. Expérience totalement inattendue mais qui se révèle être particulièrement marquante : « J’avais un destin tout tracé : deux ans après je devais être député, 3 ans ministre, et ainsi de suite. »

Très loin du milieu musical , du strass et des paillettes, il participe aux projets de loi, aux rédactions de mémos pour le 1er Ministre, siège à l’Assemblée nationale et organise des conférences internationales, travaille sur la question des énergies renouvelables, sur la problématique des perditions d’eau, participe à la construction de nouvelles écoles et apporte des aides aux personnes âgées. Malgré cet épanouissement apparent, il reste tout de même frustré de la façon dont son aventure musicale s’est brusquement arrêtée. Mais le destin va le rappeler en France.

En 2002, son beau-père décède, il est contraint de revenir à Paris et reprend une agence de voyages spécialisée pour des séjours sur l’Ile Maurice. Il se reconvertit immédiatement en agent de voyage. Entrepreneur dans l’âme, il développe le business et monte un tour operator tout en poursuivant son travail au ministère des énergies à Maurice (10 jours au Ministère et 20 à l’agence de voyage).

NOUS PRODUCTIONS

Le sachant à Paris, David Zedeck, agent américain et partenaire sur plusieurs tournées et concerts le contacte et veut absolument retravailler avec lui. Il lui propose : Britney Spears.

Angelo Gopée propose cette opportunité à Salomon Hazot (Nous Productions et avec qui , il a pu travailler à de multiples reprises) qui accepte. Angelo Gopéee se charge du marketing et la communication du concert qui affiche complet.

Suite au décès en 2005 de Pierre Yves Denis associé de Salomon Hazot , ce dernier décide de distribuer des parts de Nous Productions , ce qui fait d’Angelo Gopée un co-actionnaire à hauteur de 5%.

LA FAMILLE LIVE NATION

Le Manager de Jay-z l’invite à Londres, pour assister au concert du « CEO du Hip Hop » au « Elizabeth Hall ». Nous sommes le 4 novembre 2009. Dans les loges, il croise Chris Martin, Gwyneth Paltrow, Jay-Z et tout l’état-major de Live Nation qui souhaitent le recruter. Ce moment est finalement l’aboutissement, la concrétisation et la quintessence de plus de 20 ans de travail.

Il expose sa vision et sa feuille de route devant l’état-major du groupe et prévoit le bouleversement que sera le digital et prédit que l’accessibilité accrue de la musique permettra de multiplier les opportunités de revenus.

Pour lui la musique doit permettre le développement : de la mode, de spectacles, de concerts, de documentaires, de films, de labels, de sponsoring et de partenariats commerciaux. Il faut savoir monétiser chacun de ses axes pour produire une multitude de revenus aux artistes. C’est bien ça la « Musique » et pas autres choses.

Il accepte de relever ce défi car tout est à bâtir avec Live Nation. Il part d’une feuille blanche mais il sait qu’il aura les moyens de son ambition. En développement des noms, des marques et des structures. Sa vision et son déploiement de Live Nation en France se décline en 3 questions essentielles :

1-Ou voulez-vous aller ?

2-Comment voulez-vous y arriver ?

3-Quand faudra-t-il le faire ?

C’est en véritable constructeur et bâtisseur qu’il choisit de ne s’entourer que des meilleur(e)s dans leurs spécialités respectives. Quand il liste des artistes et des personnes avec lesquels il veut collaborer, le patron a ses propres critères : Accompagner ceux qui ont un talent.

En 2010, après sa nomination en tant que Senior Vice-Président de Live Nation France, les mauvaises langues ne lui avaient donné que 6 mois avant de disparaitre définitivement. Il devient Directeur-Général en 2012 et toujours en poste actuellement. Le groupe rachète Ticketmaster et organise sa fusion avec Live Nation France. Depuis, Angelo Gopée et ses équipes, importent des évènements à part entière, tels que « Lollapalooza festival Paris » (115 000 spectateurs à l’Hippodrome de Longchamps) ou « Main Square Festival Arras », le Download Festival, entre autres, et font de « Live Nation » référence et un leader dans l’évènementiel, travaillant avec et pour les artistes.

Il monte des spectacles, s’inquiète de la sécurité des installations, de l’accueil des familles, conçoit des événements susceptibles d’attirer un public nombreux. Pour lui qui a été jadis l’un des pionniers de la production de rap en France, producteur de groupes mythiques, rien n’est jamais gagné. Et le statut de leader mondial, n’est pas forcément un atout pour s’imposer auprès des artistes, des pouvoirs publics ou même du public lui-même.

En septembre 2019, il lance un Mastère en Management de la Filière Musicale avec Audienca pour transmettre, pour partager son expérience et son savoir par le biais académique et pédagogique. Une vie d’entrepreneur tout terrain condensée en une année et 490 heures d’apprentissage. Le tout soutenu par un programme de bourses pour pouvoir donner l’accès à tous.

Il a toujours été convaincu qu’il fallait entrer dans le système pour pouvoir le changer de l’intérieur et a toujours été animé par la passion, le partage, La fraternité, la culture, le travail, la patience et l’abnégation. Valeurs qu’il continue de porter, de défendre et d’incarner aujourd’hui.

En Seconde au Lycée, après une année bancale le conseil de classe décrète son redoublement. Mais sa professeure principale (de français) et la directrice toutes deux conscientes de son potentiel lui proposent d’opter pour un parcours en sport-étude pour éviter le redoublement. Mais reste le financement car ce cursus est payant. Comment faire ? Il doit trouver un emploi et se lancer sur le marché du travail. Après quelques recherches, il trouve une annonce du Figaro pour un poste de commercial en télémarketing de 18 heures à 20 heures.

Armé de sa plus belle tenue, il candidate mais à l’issue d’un entretien collectif et individuel, le couperet tombe : « Mauvais communicant, mauvais vendeur. Pas de charisme et ça ne donne pas envie ». C’est la douche froide. On lui indique toutefois : « Au 1er étage, ils recherchent des coursiers, vous avez le profil ». Il monte au premier étage, transmet son dossier qui est validé. « Monsieur Gopée vous pourrez commencer dès le 1er septembre ». Nous sommes en juin.

Problème, il n’a ni motocyclette et encoure moins d’argent. Pour préparer sa future rentrée, il se met au travail pendant toutes les vacances d’été (sorties de poubelles, lavages des entrées d’immeubles et cages d’escaliers). Il saisit sa chance, patiente et finit par s’acheter son Peugeot 103 SP. Le 1er septembre arrive rapidement :

La chance se présentant très souvent en « bleu » de travail. A l’image de son planning spartiate et militaire.

De 3 heures à 6 heures du matin : Livraison de Journaux. 6h30 : Retour à Saint Ouen pour récupérer son sac. Direction Ivry sur Seine : Pratique du tennis toute la matinée jusqu’à 13 heures. Cantine et Pause. Puis cours avec sa classe de 14h à 17h30. Retour à Saint Ouen puis de 18h30 à 20 heures ou il devient baby-sitter. Puis rentre chez lui pour passer sa soirée pour travailler ses devoirs. Le prix à payer pour prétendre à la réussite.

La vie lui inculque discipline, rigueur, travail, engagement, humilité et surtout sens du sacrifice. Pour sauver sa scolarité et son avenir, il accepte de faire du télémarketing, de faire coursier, de monter les escaliers, d’être ponctuel. Sans se victimiser, sans accuser qui que ce soit et sans se poser trop de -fausses- questions (très souvent à de faux problèmes).

Aujourd’hui son bâtiment est mitoyen à celui du Figaro ou travaillent encore les personnes qui l’ont refusé hier. Elles ne savent probablement pas que loge au dernier étage le patron des plus grands artistes mondiaux, Patron de Live Nation France et Chevalier des Arts et des Lettres de la République Française pour services rendus à la musique (en mai 2022). Il est bien sur évident que la meilleure revanche et la seule réponse possible aux épreuves et aux embuches que la vie nous réserve, reste et restera toujours le succès.

MEJRI Bassem
Entrepreneur, Professeur en Ecole de Commerce, Editeur de Millionaire Next Door en français (Thomas J. Stanley) et de Votre Argent ou Votre Vie (Vicki Robin).


Vous aimez ? Partagez !


Entreprendre est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Offre spéciale Entreprendre

15% de réduction sur votre abonnement

Découvrez nos formules d'abonnement en version Papier & Digital pour retrouver le meilleur d'Entreprendre :

Le premier magazine des entrepreneurs depuis 1984

Une rédaction indépendante

Les secrets de réussite des meilleurs entrepreneurs

Profitez de cette offre exclusive

Je m'abonne