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Alexandre Cukier (ID Beauty) : comment réussir aux États-Unis ?

À la tête de ID Beauty, l’une des sociétés qui a su s’imposer sur plusieurs continents dont le marché US, avec ses différents réseaux et ses complexités, Alexandre Cukier nous partage son expérience.ee

Entreprendre - Alexandre Cukier (ID Beauty) : comment réussir aux États-Unis ?

À la tête de ID Beauty, l’une des sociétés qui a su s’imposer sur plusieurs continents dont le marché américain, avec ses différents réseaux et ses complexités, Alexandre Cukier nous partage son expérience d’entrepreneur à succès.

Entrepreneur dans l’âme, comment est né votre passion pour la cosmétique et le parfum afin de prendre une place sur le marché américain depuis 25 ans ?

AC : Au tout début, j’ai eu la chance d’être très bien entouré par des gens formidables et passionnants. J’ai collaboré en tant que conseiller indépendant de M. Marcel Frydman, PDG-Fondateur du groupe Marionnaud (leader à l’époque des réseaux de parfumeries sélectives en Europe). Une figure incontournable dans la distribution des parfums et cosmétiques de luxe. Ma mission était d’accompagner et d’unifier les achats du groupe en Europe, 12 pays à l’époque. En 2000, j’ai également eu la chance d’accompagner le groupe Marionnaud dans le rachat du groupe Alrodo comptant huit cents employés, ayant à sa tête M. Silvio Denz.

Plus tard j’ai travaillé avec Marionnaud sur des projets d’exception comme la licence des parfums Jean Reno et le lancement de la marque de soins américaine Freeze 24.7. M. Claude Palatin, ex-président et CEO du groupe Escada Beauté, est devenu mon conseiller en 2005. Grâce à ce binôme ma société a connu un fort développement autour de trois axes : le développement des marques de soins, dont Strixaderm-MD qui a connu un fort succès en Europe ; la licence mondiale des parfums et la distribution de marques telles que Guess, Paris Hilton, Marc Ecko, Nautica…

En 2008, j’ai eu l’honneur de travailler sur des projets qui ont marqué l’industrie de la beauté d’aujourd’hui avec M. Jacques Levy, PDG de Sephora monde. Ensemble nous avons lancé un nouveau business model et le concept des marques de soin « niche exclusives » comme Rexaline, Instantly Young, O2D Biotic… Enfin et surtout, j’ai eu la chance et l’honneur de travailler, à partir de 2010, avec Mme. Chantal Roos (ex-présidente de BPI). Une icône dans le monde du parfum et des cosmétiques. Nous avons développé ensemble la licence et la distribution mondiale des parfums DVF.

Je pourrais continuer ainsi longtemps… Tout cela pour vous dire que ma passion pour la cosmétique et les parfums a pris naissance grâce aux personnes que j’ai eu la chance de rencontrer et avec qui j’ai travaillé, sans oublier l’équipe qui m’a entouré pendant de longues années aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. Je vois cela comme un effort et un accomplissement collectif.

En quoi la richesse de votre expérience bilatérale vous permet d’être à la tête d’une entreprise qui a su s’imposer dans l’industrie de la beauté (parfums et cosmétique) ?

AC : Encore une fois, je dois revenir aux personnes que j’ai croisées dans ma vie dont une bonne partie sont devenues des amis. En effet, j’ai eu à la fois l’opportunité d’obtenir une expertise dans la distribution retail et wholesale de plusieurs marques de parfums et en même temps d’actionner et de créer, en tant que développeur de marques, de nouveaux concepts marketing ainsi que des produits innovants pour faire face à la concurrence, ce qui n’est pas négligeable.

Côté distribution des parfums (mon métier depuis 25 ans) j’ai développé une étude pour le marché américain. Ce qui a donné naissance à une nouvelle stratégie, nous permettant d’être l’un des premiers à développer, par le biais de nos réseaux, la mise en place de nouveaux modèles commerciaux, une distribution retail spécifique off et online, grâce à l’explosion des sites internet. Bien évidemment, tout cela, en respectant le positionnement et l’image des marques.

Certains dirigeants des groupes leaders, ayant une vision futuriste du marché, nous ont fait confiance (je les remercie !). Ainsi depuis de nombreuses années, en partenariat avec les marques, nous continuons d’implémenter et de développer cette stratégie, puisque le marché, tout comme le com- portement des consommateurs sont en perpétuelle « mutation ».

Dans le secteur de la cosmétique, avec mon partenaire américain AG Labs, nous avons été un des premiers, en 2005, à développer des produits de soin avant-gardistes. Nous avons devancé le besoin des consommateurs (du monde entier) d’utiliser des produits efficaces et safes. Nous avons créé des complexes innovants et high-tech en retirant des ingrédients devenus controversés dix ans plus tard (i.e. le parabène, etc.) en mettant l’accent sur des formules anti-âge/anti-rides avec des résultats incontestables grâce à des tests cliniques (in-vitro), réalisés par des laboratoires indépendants et sur les formules finales.

D’après vous, quels ont été vos atouts clefs lorsqu’il a été question de développer le marché américain ? Quels ont été vos challenges ? Comment les avez-vous relevés ?

AC : Je commencerais par les expériences riches et intenses dont je viens de vous parler. Elles m’ont forgé, m’ont donné confiance et ont fortement contribué au fait de pouvoir relever les nombreux défis que le marché américain nous « offre » avec sa taille, sa complexité, la multitude de cultures, d’ethnies et de valeurs…

J’ai toujours aimé les défis, je suis accro à mon travail… Saisir les opportunités, croire à mes visions de « game changer », ne rien laisser au hasard, gagner la confiance de dirigeants de grands groupes et travailler avec des personnes incroyables : d’après moi, ce sont plus des privilèges que des atouts. J’ai toujours été conscient que sans les gens extraordinaires rencontrés au cours de ma carrière, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui.

Les challenges ? J’en ai eu beaucoup : le monde des affaires est fait de challenges. Pour n’en nommer qu’un : la barrière de langue. Quand je suis arrivé pour la première fois aux Etats-Unis, il y a vingt-cinq ans, je parlais français, japonais et un anglais très basique. Cela ne m’a pas empêché de suivre mes ambitions pour réussir dans mon domaine.

Quelles sont les qualités uniques qui font la différence et mènent au succès outre-Atlantique ?

AC : La culture française liée à la passion américaine ! La soif de découvrir et d’explorer, le sens de l’effort et de dévouement… Croire en ses rêves et faire les efforts nécessaires pour les accomplir, tout en respectant ses valeurs et ses engagements. Depuis tout jeune, j’ai été attiré par les Etats-Unis, la grandeur de ce pays, sa démographie, ses valeurs humaines avec ses différences, l’union de ses citoyens, avant tout Américains, les opportunités et les chances qu’il offre.


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