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Vers un monopole de l’énergie électrique ?

Alexandre Beaufils, PDG de PWE Consulting

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PWE Consulting est un cabinet de courtage en énergie dédié aux professionnels spécialisé dans les copropriétés et les concessions automobiles. Alexandre Beaufils, PDG de la société, nous expose son point de vue face à l’impérieuse nécessité d’anticiper la négociation de ses contrats gaz et électricité. L’objectif est de limiter la casse tant que le marché ne retrouve pas un semblant de stabilité.

Un contexte tendu…

« Les prix de l’électricité et du gaz ne cessent de grimper depuis la reprise économique post pandémie. Les perspectives à long terme ne sont pas plus rassurantes… Le monde de l’énergie est en train de changer en profondeur. En effet, le gaz en provenance de Russie se raréfie. Le parc nucléaire français est réduit de moitié et des pays de l’UE réouvrent leurs centrales à charbon pour répondre à la demande exponentielle d’électricité. Exponentielle car l’électron est devenu la source d’énergie principale du mix énergétique français. Pour limiter les dégâts, il est indispensable d’anticiper la négociation de ses contrats d’énergie car cela permet de garder le contrôle sur les montants que l’entreprise devra payer. »

La nouvelle donne énergétique

« Les entreprises et les professionnels doivent dès aujourd’hui se préparer et anticiper ce changement de système. En effet, les objectifs de décarbonation et les directives gouvernementales penchent en faveur de l’électricité. Par exemple, les bornes de recharges destinées aux véhicules électriques prennent place dans les paysages urbains, ruraux et routiers. Elles nécessitent une disponibilité électrique de tous les instants. De plus, l’Europe a récemment décidé d’interdire la vente des véhicules thermiques à partir de 2035. Pour répondre à cette forte demande actuelle et future, la solution nucléaire associée aux EnR est privilégiée par le gouvernement français. Mais dans le cas où, comme actuellement, la disponibilité du parc nucléaire n’est pas optimale (-50%), il faut dès lors recourir à des sources plus grises comme le charbon ou le GNL. »

Quel avenir énergétique en France ?

« L’alternative au gaz russe est le gaz naturel liquéfié. Le recours au GNL venu par bateau du Qatar, d’Australie ou des États-Unis, demande l’installation de terminaux méthaniers. Plusieurs chantiers sont aujourd’hui en cours pour accueillir les navires transporteurs. Cependant, la construction d’un terminal demande du temps. En attendant il faut bien fournir l’énergie aux professionnels mais aussi aux particuliers. La solution choisie par de nombreux pays dont la France est l’exploitation des centrales à charbon. Même si ce choix est transitoire, il est à contre-courant de tous nos objectifs écologiques. Certains appellent même à la sobriété énergétique en oubliant parfois de balayer devant leur porte… Cependant, la sobriété associée à un mix provisoire basé sur le nucléaire et les énergies renouvelables paraît être la bonne direction. En considérant que le nucléaire doit être une source énergétique de transition vers le 100% EnR. »


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