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Unis, sauvons bailleurs et locataires commerciaux

Michel Platero, président fondateur de l’Institut Janus

Michel Platero, président de FNAIM Grand Paris


Notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent qui a sévèrement endommagé l’ensemble des secteurs économiques.
Parmi les secteurs les plus touchés, on retrouve les commerçants, qui pour beaucoup d’entre eux ont dû faire face à des fermetures administratives allant jusqu’à deux mois et plus et qui sont particulièrement inquiets à l’idée d’un re-confinement, même si celui-ci devait être régionalisé.
Certains d’entre eux, grâce à l’intervention du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, ont pu bénéficier d’un report de loyer, indispensable à leur survie.
Aujourd’hui, malgré la réouverture des commerces, l’activité économique redémarre lentement, les français consomment peu et les commerces réalisent des chiffres d’affaires à la baisse. Comment pourraient-ils être en mesure de rembourser leurs loyers impayés et comment feront-ils dans le cas d’un nouveau confinement?

De l’autre côté, on retrouve les bailleurs privés, pour certains des petits propriétaires à qui on réclame des charges tous les mois.
Certains ont pris la décision de suspendre les loyers par solidarité, d’autres par obligation, dans une période tellement difficile pour tous.
Aujourd’hui, ils ne peuvent pas se permettre de subir des suspensions de paiements sur de longues périodes, étant eux-mêmes souvent profondément fragilisés.

Aucun secteur n’est donc épargné et nous devons tous nous serrer les coudes.
Le plan de relance proposé par le Gouvernement est historique. Le soutien de l’Etat au cours de la crise doit être salué. Mais n’oublions pas nos bailleurs et locataires commerciaux.
Une médiatrice, compétente, nommée par le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, est en charge de ce dossier. Nous sommes, bien entendu, prêts à poursuivre les discussions sur différentes solutions envisageables pour aider bailleurs et locataires à sortir de cette situation.

En tant que représentants des professionnels de l’immobilier du Grand Paris, nous avons imaginé un dispositif économique juste qui permettrait aux commerçants comme aux bailleurs privés, de sortir de la crise par le haut et d’éviter qu’ils ne puissent y retomber.

Nous proposons, au bénéfice des bailleurs privés, la création d’un crédit d’impôt, à hauteur de la moitié du montant des loyers et charges impayés, couvrant la période de confinement ou les périodes allongées de fermetures administratives et qui pourrait être à nouveau mise en œuvre en cas de re-confinement régionalisé ou de nouvelles décisions de fermetures administratives.
Cette mesure permettrait aux propriétaires bailleurs de bénéficier de ce crédit d’impôt pour leurs revenus de 2020. Les commerçants verraient eux leur dette locative purement et simplement annulée. Cette solution sauverait de la faillite de très nombreux propriétaires bailleurs et permettrait d’éviter une immense série de licenciements. Un crédit d’impôt est une mesure certes coûteuse, mais qui aurait un impact économique largement inférieur à une vague de faillites et de licenciements chez les petits bailleurs privés et les commerçants indépendants.

L’union fait la force. Montrons que commerçants et propriétaires peuvent travailler main dans la main, en relation étroite avec les Pouvoirs Publics.
Cette crise sanitaire doit nous permettre de nous additionner pour entrer dans une ère de solidarité et de transformation.

Nous y sommes prêts.

Michel Platero


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