La chronique de Nicolas Proupain
On le sait, la respiration est la chose la plus essentielle qui soit, puisque l’on vient au monde à la première respiration (c’est notre naissance) et l’on disparaît lors de notre dernier souffle ! On observe aussi que la qualité et l’intensité de notre respiration vont engendrer la qualité et l’intensité de notre vie. Les zones de notre corps, en particulier de notre colonne vertébrale, qui ne respirent pas bien ou sont bloquées correspondent parfois à des parties de notre entreprise ou de nos relations qui bloquent ou sont limitées. Absurde ? Non, complètement logique et mécanique ! Regardons comment nous aider à débloquer des situations ou à dépasser certaines limites.
Un industriel averti. Un de nos plus illustres industriels français partageait avec moi sa passion pour la plongée depuis des décennies, en particulier l’état interne qu’il atteignait en préparant ses apnées. Presque religieusement, il m’expliquait comment il se concentrait sur sa respiration, l’approfondissait, la calmait jusqu’à entrer « en transe » et qu’au travers de ces expériences, dans la paix et le calme, il trouvait spontanément des solutions, des idées, des intuitions qui lui permettaient de résoudre ses problèmes en entreprise ou dans sa vie personnelle. Au-delà du plaisir de la plongée, cette discipline était devenue l’hygiène de sa réussite, l’un des piliers de son fonctionnement pour faire face aux grandes responsabilités qu’il avait.
Comment ça marche ? Bien que certains me disent « je ne suis pas intéressé à savoir comment ça marche, je veux juste que ça marche », il me paraît utile d’en comprendre la mécanique de base pour mieux exécuter les exercices qui permettent de travailler sur sa respiration. Lorsque nous respirons, au-delà de ventiler nos poumons, nous créons un mouvement dans la colonne vertébrale qui, de la tête au bassin, va faciliter la circulation du liquide céphalorachidien. Cela va améliorer l’oxygénation du cerveau, son nettoyage et l’évacuation des déchets, ainsi que sa nutrition. Évidemment, à l’inverse, lorsque nous avons de grosses émotions, des peurs installées ou des habitudes qui nous tendent, cette « respiration oscillation » se trouve perturbée. C’est pourquoi on peut penser que la qualité et l’intensité de notre respiration vont engendrer la qualité et l’intensité de notre vie, et que les zones de notre corps, en particulier de notre colonne vertébrale, qui ne respirent pas bien ou sont bloquées correspondent probablement à des parties de notre « vie », de notre entreprise ou de nos relations qui bloquent ou sont limitées.
Se servir de la respiration pour passer de nouveaux caps ? Il arrive parfois, et surtout dans nos entreprises où nos résultats sont mesurables, que nous obtenions des chiffres qui n’évoluent plus depuis des années. Il y a quelques jours, je constatais que depuis des années je n’arrivais pas à dépasser un certain temps d’apnée en plongée. J’ai alors travaillé profondément à faire respirer, à faire bouger des parties infimes de mon thorax, de ma gorge, de mon bassin. J’ai senti ces parties se « débloquer » et s’ouvrir très nettement. J’ai amélioré mon temps de près de 50%. Depuis, ce nouveau temps semble ma nouvelle base confortable de fonctionnement. Mais surtout, en passant ce cap, j’ai réussi miraculeusement à débloquer des mauvaises communications avec des collaborateurs et ai trouvé une nouvelle idée pour mon travail, une véritable inspiration !
Alors qu’attendons-nous pour nous libérer et retrouver cet état interne magique qu’est l’inspiration ?
Nicolas Proupain
Auteur de “Devenez ce que vous êtes”, et“Les Nouveaux Droits de l’Homme”
