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Presse : le Syndicat de l’association des éditeurs de Presse (SAEP) appelle au boycott de France Messagerie

PARIS, FRANCE, - October 6, 2016. Typical urban view. A booth selling the press on the Montmartre district

Par Jean-Martial Lefranc, President du Syndicat de l’association des éditeurs de Presse (SAEP)

Tribune. Les dernières révélations sur l’état des comptes de France Messagerie sont proprement scandaleuses : l’entreprise est à peine à l’équilibre mais plus de la moitié de ses ressources provient de subventions directes de l’État !

Dans ce cadre, et alors que l’ARCEP s’apprête à piller les éditeurs de magazines en organisant une nouvelle ponction sur nos chiffres d’affaires via la péréquation, le SAEP appelle au boycott de la messagerie des quotidiens.

Notre demande ?

Les éditeurs de magazines doivent s’interdire tout transfert de MLP vers France Messagerie tant que la représentation nationale n’a pas mis fin au système délétère de la péréquation.

Pour rappel, la péréquation consiste à ponctionner 8 Millions d’€ sur les recettes des éditeurs de MLP pour financer France Messagerie. Ces 8 Millions d’€ viennent abonder 17 Millions d’€ de subventions directes et les 2,25% ponctionnés sur la VMF depuis 2018 pour «sauver » Presstalis.

Bref, les éditeurs de magazines continuent de payer pour leur distribution et, par-dessus le marché, de payer pour la distribution des quotidiens.

Assez !

Que d’aucuns envisagent d’aller se faire plumer en rejoignant la machine à tondre de Louis Dreyfus et Sandro Martin dépasse l’entendement.

Car enfin :

Que fait France Messagerie quand l’Institut National de la Consommation décide de confier la distribution de « 60 millions de consommateurs » à MLP au terme d’un appel d’offres ? France Messagerie assigne et fait un procès à l’INC et à MLP. France Messagerie perd le procès mais nous voilà averti : associer France Messagerie à un appel d’offres sur des services de distribution expose les éditeurs à se retrouver au tribunal si le résultat n’est pas conforme aux espérances de ces Messieurs des Quotidiens.

Que fait France Messagerie quand l’ARCEP lui enjoint de fournir aux éditeurs redevables des 2,25% une convention prévoyant le remboursement de cette contribution après 2022 ? France Messagerie menace ces éditeurs d’engager des procès pour recouvrer des sommes qu’elle se refuse à rembourser en toute hypothèse et ce, en contravention des décisions du Conseil d’État.

Constatons-le ensemble, chez France Messagerie, ce sont les juges et les avocats qui sont à la pointe de la prospection commerciale !

Et puis, le voyage chez France Messagerie, c’est un aller sans retour car évidemment, si demain les choses tournent mal, l’ARCEP s’empressera de geler les transferts jusqu’à la liquidation.

La péréquation vous coûte cher, très cher ?

Le boycott de France Messagerie est la seule solution pratique nous permettant d’envisager d’obtenir du législateur que les Quotidiens cessent de prendre les magazines pour les idiots du village de la distribution de la presse.

Aucun transfert chez France Messagerie tant que la péréquation persiste !


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