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Où en est le financement participatif ?

Pour Pierre d’Agrain, associé au cabinet Exco A2A Toulouse, le financement particpatif est en pleine mutation. Explications.

Entreprendre - Où en est le financement participatif ?

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Pour Pierre d’Agrain, associé au cabinet Exco A2A Toulouse, le financement particpatif est en pleine mutation. Explications.

Quelle est l’évolution du financement participatif ?

Pierre d’Agrain :

C’est l’un des aspects des Fintech : les technologies numériques permettent d’être plus rentables, le Big Data apporte des outils pertinents d’analyse décisionnelle, et le cadre réglementaire est nettement plus souple.

Les récentes annonces faites par Emmanuel Macron, comme la libéralisation des prêts entre entreprises sans liens capitalistiques ou l’augmentation des seuils, vont dans le bon sens. Et cette mutation n’est pas terminée.

Le financement participatif est une alternative aux solutions classiques proposées par les banques ou les bourses régionales par exemple.

Comment expliquer le boom du crowdlending ?

Pierre d’Agrain

: En effet, sur les 300 millions du financement participatif, 200 millions proviennent de prêts de particuliers vers les entreprises. La première raison, c’est l’accessibilité et la rapidité.

C’est une solution qui fonctionne parfaitement pour des besoins de l’ordre de 50.000 €, qui ne sont pas financés par les banques, comme le besoin en fonds de roulement ou le développement commercial. Mais le succès repose aussi sur la carence des banques qui, souvent, ne répondent même pas aux demandes ou ne gèrent pas la relation client par mail.

Et elles sont de plus en plus contraintes par leur cadre réglementaire. Les plates-formes peuvent proposer des taux plus élevés, qui améliorent leur rentabilité et leur prise de risque.

Les comptables s’intéressent-ils au financement participatif ?

Pierre d’Agrain :

Dans notre réseau, qui compte 24 cabinets et 2.500 collaborateurs, c’est évidemment un sujet important. À Toulouse, qui est une place financière régionale et qui a vu naître un acteur majeur du secteur, Wiseed, nous y sommes peut-être plus sensibles.

Mais, aujourd’hui, il y a une demande des entrepreneurs. Nous sommes à l’origine de 50% des projets, l’autre moitié étant à l’initiative des clients.

Et, comme pour tout financement, le rôle du comptable est déterminant pour évaluer les risques, vérifier que les fondamentaux sont respectueux et accompagner le dirigeant dans la durée. Mais, clairement, nous incitons aujourd’hui nos clients à étudier ces solutions sans aucune restriction.


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